Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : BOUMERDÈS Un important réseau de Daesh démantelé
Ce que Daesh n’a pu réaliser par les armes avec l’émir El Gouri, originaire de Boumerdès, et son groupe de terroristes Djund El Khilafa, c’est-à-dire s’implanter en Algérie, il compte le réussir par le web. Deux familles de la région de Boumerdès découvrent avec effroi qu’une étudiante de l’université M’Hamed-Bougarra de Boumerdès et une femme au foyer, mère de 2 enfants, recrutées par le web, sont parties en Syrie faire le djihad. C’est ensuite au tour des policiers de la section de lutte contre la cybercriminalité dépendant de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya de Boumerdès de découvrir que 25 hommes et 10 femmes, âgés de 25 à 40 ans, tous recrutés par internet dans les wilayas de Boumerdès, Constantine, Blida, Tipasa, Oran, Béjaïa, Mascara et Alger, étaient sur le point de partir en Syrie et en Irak rejoindre l’organisation de Abou Bakr El Baghdadi. On imagine la suite si ces individus avaient réussi à accomplir leur vœu. Certains seraient probablement revenus pour se faire exploser avant de rejoindre en petits morceaux le Paradis sans omettre d’atteindre le plus grand nombre de victimes. Par respect aux familles, on taira le sort réservé aux femmes. Le réseau démantelé grâce à la perspicacité des cyberpoliciers Tout a commencé au mois de novembre dans la région de Boudouaou, au centre de la wilaya de Boumerdès. Le père de l’étudiante contacte les services de sécurité pour signaler la disparition de sa fille. Quelque temps plus tard, c’est le mari de la femme au foyer qui signale la disparition de son épouse. De fil en aiguille, les policiers font le lien entre les deux femmes pour découvrir finalement qu’elles étaient parties ensemble en Turquie. En fait, ce pays n’est qu’une étape de transition. Leur destination véritable est la Syrie. Le père et le mari n’en revenaient pas. Pour eux, les deux femmes ne manquaient de rien et n’avaient aucune raison de quitter ainsi leurs familles. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que cette organisation terroriste emploie de véritables spécialistes de lavage de cerveau qui exploitent la moindre faiblesse psychologique chez des individus pour casser leur résistance. Pour revenir à l’enquête, les cyberpoliciers ont poursuivi leurs investigations en axant leurs recherches sur les amis de Facebook des deux femmes. C’est à partir des indices récoltés qu’ils sont remontés au réseau de recrutement dirigé à partir de Syrie par des chefs terroristes. Un commerçant d’Alger en équipements de téléphonie était le chef du réseau en Algérie. Au total, les policiers ont arrêté 36 personnes dont 10 femmes. Les policiers ont trouvé chez chacun des mis en cause un téléphone mobile de dernière génération. Ils ont également saisi une arme (un PA) et une somme de 1 milliard de centimes destinée à financer le voyage vers la Turquie et la Syrie. Tous les suspects ont été présentés devant le procureur du tribunal de Boudouaou qui les a inculpés de détention illégale d’arme de guerre, adhésion à un groupe terroriste, apologie du terrorisme et soutien et financement d’un groupe terroriste. 31 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt et 5 sont sous contrôle judiciaire. Abachi L.
|
+++++++
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Sports : HANDBALL À J-1 DE L’OUVERTURE DE LA CAN-2016 SENIORS-MESSIEURS Atouts et faiblesses du Sept algérien
A la veille de l’ouverture officielle de la 22e CAN de handball seniors-messieurs, beaucoup d’observateurs semblent hésiter à accorder des chances de voir le Sept algérien conserver son sacre de 2014. Certains n’osent même pas croire que l’équipe de Salah Bouchekriou serait capable de décrocher une des trois places du podium, seule issue possible pour le Mondial-2017 en France. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - «Plutôt que de croire au miracle en misant une qualification aux JO de Rio de Janeiro, il faudrait se montrer réaliste et dire qu’une place parmi les trois premiers du classement final ferait le bonheur de cette sélection privée d’une préparation permanente et réfléchie depuis voilà un an», s’exclame un ancien sélectionneur national qui a requis l’anonymat «afin que les gens ne disent pas que je suis en train de saborder le travail de mon ami Bouchekriou», précise-t-il. Lui et d’autres techniciens, du fait de la (triste) réalité de la pratique handballistique en Algérie, pensent que «l’objectif de se qualifier au Mondial est en lui-même un défi majeur qu’il faudrait réussir. Ce n’est pas normal de mettre davantage de pression sur cette équipe qui a à peine quelques semaines de préparation dans les jambes. C’est un effectif renouvelé à 50/60% et les joueurs qui avaient fait les précédentes campagnes n’ont pas la fraîcheur et les muscles pour aligner les batailles physiques qui les attendent en Egypte», plaide un entraîneur d’un club de la division Excellence. Ce qui semble un «manque d’ambitions» de la part de ces acteurs- observateurs trouve ses justifications non seulement par rapport «à la durée et à la qualité » de la préparation effectuée par les poulains de Bouchekriou mais également du fait de l’inexpérience de nombre de nouveaux capés retenus pour cette expédition en Egypte (voir papier d’Ahmed Ammour). Ils seront, en effet, six éléments (Ghedbane, Loudf, Kieffer, Boudjenah et Abdi) à livrer leur première compétition majeure sur le plan international. L’arrière-gauche du GSP, Anis Zamoum sera, certes, à sa deuxième CAN mais le nombre de matchs disputés par cet athlétique joueur n’est pas éloquent dans la mesure où lors de la dernière CAN à Alger, cet élément s’était blessé dès le début du tournoi. Le colosse du GSP n’ayant pas fait le voyage au Qatar où s’est tenu le Mondial- 2015, en raison du choix de l’ex-sélectionneur, Réda Zeguilli également coach du GSP. Pour un entraîneur qui vise une place sur le podium, emmener une composante dont la moitié des joueurs fera la découverte avec les «spécificités africaines» a tout l’air d’un pari risqué. Surtout que ce groupe de néo-capés est «inséminé» dans quatre des six compartiments du jeu de l’équipe (un gardien, deux ailiers droits, un arrière gauche et trois arrières droits). Le troisième aléa qui devrait rendre encore plus difficile la mission de Berkous et compagnie a trait à la défection de Hichem Kaâbache et celle à venir de Ryad Chahbour. Deux éléments d’expérience dont l’importance n’est plus à démontrer dans le rendement des Verts. Désormais, Bouchekriou devra composer avec un seul pivot (Mohamed Mokrani) et quatre ailiers droits dont deux effectueront leur baptême en sélection (Boudjenah et Kieffer). Le forfait de Kaâbache sera d’autant plus ressenti sachant que Mokrani (34 ans), qui avait annoncé sa retraite internationale au lendemain du Mondial-2015, n’a plus les ressources physique (il se relève d’une blessure) et technique pour assurer des tâches offensives et défensives. Lorsque Kaâbache était là, Mokrani avait plutôt un rôle défensif, le Skikdi s’occupant de mener les attaques. Pour le poste d’ailier droit, Kieffer et Boudjenah mis à part, il est à s’interroger si Ayatollah Khomeini Hamoud et le revenant Abdelkader Rahim arriveront enfin à atteindre leur forme optimale à l’occasion de ce tournoi. Par le passé, ces deux éléments avaient à chaque fois déçu de par leur prestation juste moyenne. Une interrogation qui pèsera aussi sur les éléments chargés de l’animation offensive. Les demi-centres, Saci Boultif et Omar Chahbour, n’ont que très modestement participé aux différentes campagnes africaines de la sélection. En Slovénie, le joueur de Nasr Dubaï (Emirats arabes unis) s’est montré, de l’avis de Salah Bouchekriou, à son aise. Une belle forme qu’il faudrait confirmer en Egypte. Un souhait à formuler envers d’autres sélectionnés à l’image de Hichem Daoud et Abderrahim Berriah qui sont capables «du meilleur comme du pire». M. B.
IL SE TIENDRA DISPONIBLE SI BOUCHEKRIOU A BESOIN DE SES SERVICES Ryad Chahbour est resté à Alger «pour des soins»
Il est de ces communications qui déroutent les plus avisés. Alors que le sélectionneur national, Salah Bouchekriou, annonçait durant son point de presse, dimanche dernier, qu’il a fini par prendre le risque d’emmener avec lui en Egypte, théâtre de la 22e édition de la CAN seniors-messieurs de handball, le sociétaire du GS Pétroliers, Ryad Chahbour et ce, en dépit de fortes douleurs au dos, on apprend que l’ailier droit de la sélection nationale et du GSP est resté à Alger. Cette information qui n’a pas été fournie par le staff technique des Verts ou la FAHB, a été confirmée, non sans un brin de surprise, par un responsable du club de la capitale. «Effectivement, je viens d’apprendre que Ryad Chahbour n’a pas effectué le déplacement avec la sélection en Egypte. Il semble que le staff médical lui a conseillé de poursuivre les soins à Alger. D’après mes informations, l’entraîneur national (Salah Bouchekriou, ndlr) lui aurait ordonné de se mettre disponible en cas de besoin», explique notre source qui n’a pas fourni d’autres détails à propos de la situation du joueur du GSP. Il semble bien, d’après des recoupements, que Ryad Chahbour, qui n’a pas été présent durant la totalité de la phase préparatoire à cause de ses ennuis de santé, «ne pouvait pas espérer une prise en charge médicale efficiente en Egypte. Le staff médical n’ayant pas les moyens de récupération requis pour remettre d’aplomb le joueur, il a décidé de laisser Chahbour Ryad à Alger afin qu’il poursuive ses soins. S’il se remet convenablement, il pourrait être appelé à la rescousse», note une autre source au fait des affaires de la sélection. Toujours est-il que la décision de laisser Ryad Chahbour à Alger intrigue à plus d’un titre. Lors de la conférence de presse, dimanche, le sélectionneur national, qui a regretté la défection de Kaâbache (blessure au genou droit), avait signifié que contrairement à l’ancien joueur de la JSES, le problème dorsal de Ryad Chahbour est «gérable». «Pour Chahbour, c'est autre chose, il a joué plusieurs matchs de préparation avant qu'il ne ressente de fortes douleurs en Slovénie. Il traîne cette blessure depuis quatre ans et je pense qu'il sera opérationnel pour la CAN- 2016, comme lors de la CAN- 2014 à Alger où il souffrait de la même blessure», a-t-il expliqué. Il n’avait jamais fait cas d’un aménagement spécifique concernant la participation du sociétaire du GSP au tournoi du Caire. Cela rappelle étrangement le forfait de dernière minute décidé pour Kaâbache, pourtant coché sur la liste officielle remise à la presse et transmise à la CAHB. Intrigant, non ? M. B.
|
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Sports : COUPE D’ALGÉRIE U21 MOB-MCO et USMH-CRB, affiches des seizièmes
Le tirage au sort des seizièmes et huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie 2016, catégorie U21, a été effectué hier au siège de la FAF. Plusieurs affiches ont été tirées. MOBMCO et USMH-CRB en sont les principales lors des seizièmes de finale.
- Programme des seizièmes de finale
- USM Bel-Abbès-RC Relizane
- US Chaouia-JSM Béjaïa
- CS Constantine-Paradou AC
- ASM Oran-JS Kabylie
- RC Arbaâ-ASO Chlef
- DRB Tadjenanet-OM Arzew
- O Médéa-ES Sétif
- MO Béjaïa-MC Oran
- USM Harrach-CR Belouizdad
- MC El-Eulma-CABB Arréridj
- NA Hussein Dey-A Bou-Saâda
- USM Blida-CA Batna
- CRB Aïn-Fekroun-MC Alger
- AS Khroub-USMM Hadjout
- JSM Skikda-USM Alger
- JS Saoura-MC Saïda
- Huitièmes de finale
- Vainqueur (RC Arbaa- ASO Chlef) -
- Vainqueur (CS Constantine-Paradou AC)
- Vainqueur (US Chaouia-JSM Béjaïa) -
- Vainqueur (MO Béjaïa-MC Oran)
- Vainqueur (USMB Abbès-RC Relizane) -
- Vainqueur (CRBA Fekroun-MC Alger)
- Vainqueur (NAH Dey-A Bou-Saâda)-
- Vainqueur (DRB Tadjenanet-OM Arzew)
- Vainqueur (MC El-Eulma-CABB Arréridj)
- Vainqueur (ASM Oran-JS Kabylie)
- Vainqueur (USM Blida-CA Batna) -
- Vainqueur (JSM Skikda-USM Alger) -
- Vainqueur (USM Harrach-CR Belouizdad)
- Vainqueur (O Médéa-ES Sétif)
- Vainqueur (AS Khroub-USMM Hadjout) -
- Vainqueur (JS Saoura-MC Saïda)
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Culture : CAFÉ LITTÉRAIRE «La problématique de l'apprentissage des langues maternelles» en débat
Après quelques notes de oud exécutées par le mélomane Kaddour, le conférencier, enseignant de français à l'université Hassiba-Ben Bouali, aborde un sujet qui se rapporte à une récente rencontre, au mois de juillet, sur l'éducation portant justement sur l'enseignement des langues maternelles. Il y a eu de grands débats sur l'importance ou non de cette mesure. Dr Aït Djida regrette que ce soit la classe politique qui ait accaparé ce sujet, devant le mutisme des scientifiques, laissant le champ libre à toutes les spéculations intellectuelles. Il tiendra à préciser que le domaine linguistique comprend les deux attitudes valorisation et stigmatisation qui sont observables. En effet, les représentations que se font les citoyens sur l'importance d'une langue sont de nature soit à la valoriser soit à la stigmatiser. Cela ne pourrait être dissocié de la politique linguistique du pays qui façonne, dans une grande mesure, ces représentations. Il cite, pour étayer son argument, Keller, l'éminent linguiste, qui pense qu'«une langue peut faire naître chez ceux qui la parlent des sentiments de fidélité comparables à ceux qu'évoque l'idée de nation ou de patrie. Ils conçoivent leur langue comme une totalité par opposition aux autres langues et lui accordent une position élevée dans une échelle des valeurs, qui demande à être défendue. Ainsi la langue devient le symbole d'une cause. A cet effet, la forme écrite peut paraître comme une partie précieuse. Cette représentation à l'école des langues et des ressentiments émotionnels qu'elle peut provoquer caractérise la société occidentale à l'histoire de laquelle elle est profondément liée». De son côté, Philippe Blanchet considère qu’«une langue sert bien sûr à communiquer, mais elle a également une fonction existentielle dite aussi identitaire. C'est notamment par la langue que l'individu et le groupe se construisent en tant que tels dans leur relation à eux-mêmes et à l'univers. En ce sens, la langue avec un code instrumental extérieur à ses usagers comme le morse ou la signalisation routière est constitutive de ce que sont les personnes et les communautés humaines. C'est la raison pour laquelle chaque individu parle d'une façon particulière, chaque groupe a ses usages linguistiques spécifiques aux langues». Dr Aït Djida rappelle que la langue maternelle est celle acquise la première et peut ne pas être celle de la mère contrairement à la langue natale. Il pense que la décision de l'enseigner a pour arguments de faciliter, d'une part, la transition vers l'arabe classique et enseigner la langue maternelle pour elle-même en vue de sa standardisation. Dans le cas du berbère, par exemple, soutient le conférencier, le considérer comme langue maternelle signifie qu'on va privilégier la découverte de structures d'une langue que l'on parle déjà et la priorité sera donnée aux règles explicites et à l'apprentissage de l'écrit. Considérer le berbère comme une langue minorée, d'autre part, suppose aussi qu'on mette l'accent sur les façons de passer d'un oral marqué par la variation à un écrit assez standardisé pour être enseignable. L'orateur va s'atteler à nous lire un rapport de l'Unicef de 1999 qui dit en substance : «De nombreuses recherches montrent que les élèves apprennent plus vite à lire et à acquérir de nouvelles connaissances lorsqu'ils ont reçu un premier enseignement dans la langue maternelle. Ils apprennent également plus rapidement une seconde langue que ceux qui ont d'abord appris à lire dans une langue qui ne leur était pas familière.» Les linguistes Thomas et Collier (1997), qui ont mené des études à grande échelle sur le sujet, sont encore plus précis. Ils ont constaté que les élèves issus de minorités linguistiques qui avaient reçu à l'école primaire l'enseignement le plus poussé dans la langue maternelle avaient les meilleurs résultats dans la langue nationale lors de tests nationaux standardisés menés dans les lycées. D'un autre côté, il va expliciter les arguments du camp adverse constitué des opposants à l'enseignement de la langue maternelle. Concernant l'argument politico-idéologique, le Dr Othmane Saâdi, président de l'Association algérienne de la défense de la langue arabe, considère que le procédé «consistant à opposer artificiellement une langue arabe parlée à la classique est récurrent. Déjà, le colonialisme avait essayé de le faire par crainte de la force civilisationnelle et culturelle de la langue littéraire arabe. Il savait que seule la langue littéraire pouvait concurrencer la langue française dans la gestion économique, administrative et sociale. Les lobbys francoalgériens n'ont fait depuis l'indépendance que reprendre les mêmes procédés et arguments. Utiliser l'arabe populaire pour assimiler l'arabe classique parce qu'on a affaire à une langue maternelle peut apparaître un procédé séduisant mais néanmoins trompeur car les deux sont de l'arabe». L'argument scientifique est illustré par l'avis du professeur Zellal Nacéra qui oppose l'acquisition du langage à l'apprentissage de la langue. Elle affirme que l'école universelle n'est pas traumatisante pour l'enfant si elle lui apporte du nouveau qui est la liberté d'abstraction de créer et de construire des expériences créatrices. D'un autre côté, elle fait remarquer que «le nouveau à l'école c'est la langue. A 6 ans, l'enfant passe à autre chose : il quitte le langage pour accéder aux règles de l'écriture qui purement abstraites sont au nombre de deux : la cohérence et la cohésion. Le texte est intéressant pour l'enfant de 6-10 ans juste parce qu'il porte l'abstraction, suscite l'imagination, la curiosité de l'enfant, l'hypothèse et l'argumentation liées au raisonnement. Cela s'appelle la motivation pour le schéma actentiel. Dans le texte, quelque chose va se passer, l'enfant attend quelque chose. Il va créer dès que lui-même crée, dès qu'il écoute une histoire ou un conte». Pour terminer, Dr Aït Djida a invité l'assistance à méditer sur les problèmes auxquels on serait confrontés si les langues maternelles venaient à être enseignées. Il ne sait pas si ces dernières vont être considérées comme servant à l'apprentissage ou comme véhicule de connaissances. D'autre part, comment concilier les frontières géographiques et celles linguistiques, c'est-à-dire quelle langue maternelle choisir en cas d'hétérogénéité sociolinguistique ? Il se demande pourquoi devoir expliciter ce qui déjà était acquis implicitement et quel serait le statut de l'arabe classique qui, s’il n'est pas une langue maternelle, n'est pas pour autant une langue étrangère? Par conséquent, pour quelle méthodologie opter ? Medjdoub Ali
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Vos derniers moments sont laids !
|
|
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
L’Allemagne invite l’Algérie à récupérer ses ressortissants. Ah bon ? Et moi qui pensais que…
… Sellal était déjà rentré de Berlin
|
Le contraste est violent. Au bord de la nausée, je lis les «dossiers historiques» miraculeusement sortis pour «disqualifier» Yacef Saâdi et Zohra Drif. Puis, je revois les photos et vidéos des gosses descendus l’autre jour marquer leur solidarité avec un chanteur de rue privé de… rue. Ces deux mondes n’ont plus rien à voir. Ces deux mondes sont irrémédiablement séparés par une dimension-tampon, un gué fangeux désormais impossible à franchir. Il y a ce monde du hold-up de 1962. Et l’autre, celui des pris en otage. Comment espérer relier à nouveau les deux ? Ne surtout pas tenter de le faire ! Aucune greffe ne peut prendre à ce niveau d’incompatibilité. Je ne veux même pas revenir sur les faits. Pourtant, J’aurais pu m’interroger légitimement, en simple saltimbanque : pourquoi avoir nommé, désigné Yacef et Zohra au Sénat, il y a déjà quelque temps, si le Palais savait ce qu’ils «ont commis» durant la guerre ? Le Palais dans tous ses démembrements, douves comprises, avait ces documents – à charge pour l’Histoire de déterminer leur authenticité et leur valeur à charge —, pourquoi avoir alors placé des «traîtres» au Sénat ? Je suis chroniqueur. Pas juge. Saâdi et Drif sont assez grands pour se défendre. Mais reste là, en face de mes mirettes, le fossé. L’infranchissable fossé. D’un côté, la laideur d’une caste assise sur des pratiques ignobles. Tu es avec moi. Si tu n’es plus avec moi, je te casse, je te démolis et te salis. Et de l’autre, des musiciens en herbe, des bambins, comme les a excellemment décrits hier Maâmar Farah, n’ayant pour seule richesse et seule tactique de vie que les couleurs bariolées et la candeur fraîche jetées au visage ridé, fripé et vicieusement mourant, agonisant de ce régime. L’issue de ce face-à-face ne fait plus aucun doute à mes yeux. Que peut un fauteuil roulant et ceux qui le poussent de manière sadique, mortifère, devant un couplet de Dylan ou de Matoub ? Rien ! Absolument rien. Mais si l’issue heureuse est déjà écrite, Dieu que la bête, en se débattant ces derniers jours, ces dernières heures, est hideuse à voir. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
|
|
|