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Le FFS maintient le suspense C’est son premier secrétaire, Ahmed Betatache, qui l’annonçait dernièrement dans un meeting à Tigzirt, la...
La remise documentaire rétablie Le gouvernement vient de rétablir la remise documentaire comme second moyen de payement des importations avec le crédit documentaire...
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Tunisie: les 1ers articles de la Constitution adoptés
le 04.01.14 | 18h11 | mis à jour le 04.01.14 | 20h44
La Constituante tunisienne, où les islamistes d'Ennahda sont majoritaires, a...
La Constituante tunisienne, où les islamistes d'Ennahda sont majoritaires, a adopté samedi les premiers articles de la future Constitution, garantissant la liberté de conscience et rejetant l'islam comme source de droit, conformément à un compromis avec l'opposition. Ennahda s'était rangée dès le printemps 2012 derrière la formulation de l'article Premier, déjà inscrite dans la Constitution de 1959, renonçant ainsi à introduire la charia (loi islamique) dans la Loi fondamentale. Les deux premiers articles, non amendables, définissent la Tunisie comme une République guidée par la "primauté du droit", un Etat "libre, indépendant, souverain" et "civil" dont la religion est l'islam. Deux amendements, l'un proposant l'islam et l'autre le Coran et la sunna (ensemble des paroles du Prophète, de ses actions et de ses jugements) comme "source principale de la législation", ont été rejetés. L'ANC, qui avait approuvé samedi en début de soirée douze articles, a aussi consacré l'Etat comme "garant de la liberté de conscience", malgré la vive opposition de certains élus. Azed Badi du parti Wafa, proche des islamistes, a estimé que cette liberté permettrait "aux satanistes, à l'idolâtrie d'organiser des manifestations publiques (...) pour propager leurs croyances". "Ceux qui s'opposent à la liberté de conscience veulent nous ramener à des périodes noires de l'Histoire où des tribunaux inspectaient la conscience des gens", a répliqué Iyed Dahmani, un député de l'opposition laïque. Ce même article définit aussi l'Etat comme "protecteur du sacré", une formulation vague critiquée par des ONG craignant l'interprétation qui pourrait être faite d'une notion qui n'a pas été définie. "Il faut lever le flou (...) sur l'article 6 qui donne à l'Etat le droit de parrainer la religion et de protéger le sacré, ce qui peut aboutir à des interprétations menaçant la citoyenneté, les libertés", a estimé samedi la Ligue tunisienne des droits de l'Homme. Un total de 146 articles et quelque 250 amendements doivent être étudiés pour permettre l'adoption de la loi Fondamentale avant le 14 janvier, 3e anniversaire de la révolution qui marqua le début du Printemps arabe. Compte-tenu de ce calendrier serré, la séance de samedi doit s'achever samedi à 23H00 (22H00 GMT). Elle reprendra dimanche à 09H00 GMT.
Face à Al-Qaïda, des Syriens lancent leur "deuxième révolution"
le 04.01.14 | 16h35 | mis à jour le 04.01.14 | 20h11
Rebelles et militants en Syrie, engagés depuis près de trois ans dans une...
Rebelles et militants en Syrie, engagés depuis près de trois ans dans une guerre contre le régime, ont lancé une "deuxième révolution", cette fois-ci contre des jihadistes affiliés à Al-Qaïda qu'ils accusent des pires abus. Depuis vendredi, de violents affrontements opposent trois coalitions rebelles à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), un groupe qui était jusqu'à il y a peu l'allié de la rébellion face aux forces du président Bachar al-Assad. Signe des ramifications du conflit syrien dans les pays voisins, ce même groupe extrémiste sunnite vient de prendre le contrôle de Fallouja, à 60 km de Bagdad, et de revendiquer un attentat
Liban: un groupe affilié à Al-Qaïda revendique l'attentat contre un fief du Hezbollah
L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, affilié à Al-Qaïda) a revendiqué samedi l'attentat qui a fait quatre morts jeudi dans un fief du Hezbollah à Beyrouth, dans un communiqué publié sur Twitter. "L'EIIL a réussi à pénétrer le système de sécurité des rafida (terme utilisé pour désigner les chiites, ndlr) du Parti du Diable (le Hezbollah, ou Parti de Dieu en arabe), et à frapper ses bastions au cœur de ce qui est connu comme le carré de sécurité dans la banlieue sud de Beyrouth", affirme le groupe extrémiste sunnite, en référence à l'attentat commis dans le secteur de Haret Hreyk. Dans son communiqué, l'organisation promet "qu'un lourd prix à payer attend ces ignobles criminels". Il s'agit du premier attentat revendiqué par l'EIIL au Liban, touché par plusieurs attaques à Beyrouth et dans le nord depuis juillet, visant en majorité des bastions du Hezbollah dont les hommes combattent les rebelles en Syrie aux côtés de l'armée du régime. Le communiqué de l'EIIL fait également allusion aux dizaines de ses combattants tués ou capturés en Syrie ces dernières 24 heures par les rebelles, qui ont décidé de combattre leurs anciens alliés qu'ils accusent de multiples abus. L'EIIL dénonce aussi "une campagne médiatique (qui) s'abat contre" lui, et "les voix (qui) s'élèvent contre les moujahidines et particulièrement les mouhajirines (combattants venus de l'étranger)". En Syrie, les jihadistes, dont de nombreux étrangers, avaient rejoint la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad lorsque la révolte, d'abord pacifique, contre le pouvoir s'est militarisée. Au départ bienvenus car bien organisés, leurs enlèvements de militants pacifiques et les meurtres de rebelles non jihadistes ont progressivement provoqué l'ire de l'opposition, qui les a accusés d'avoir "volé" leur révolution contre le régime.
AFP
Affaissement du tunnel de Djebel El Ouahch (Constantine)
L’ampleur des dégâts a surpris tout le monde au point de porter un sérieux coup au moral des troupes au sein de la Cojaal
L’effondrement, mercredi dernier, d’une partie du tunnel 1 gauche de Djebel El Ouahch en cours d’excavation sur le tronçon de Constantine de l’autoroute Est-Ouest, a été un coup très dur pour les Japonais de la Cojaal, déjà en course contre la montre et contre les difficultés du terrain pour livrer cette partie dans les délais. L’ampleur des dégâts a surpris plus d’un. On affirme même que cela a porté un sérieux coup au moral des troupes au sein de la Cojaal. «On s’attend toujours à des glissements de terrain lors de ce genre de travaux, surtout que nous avons eu à faire face à plusieurs situations que nous avons pu régler lors du creusage du tunnel 1 droit, mais pour cette fois-ci, le problème est plus sérieux», affirme un ingénieur de la Cojaal, qui précise qu’il ne restait que 130 m à creuser pour achever le tunnel gauche.
Un technicien japonais rencontré sur place nous a avoué que jamais il n’a connu pareilles difficultés que celles rencontrées sur ce tronçon «maudit» en trente ans de carrière. Il faut faire un tour du côté supérieur de Djebel El Ouahch, où se trouvent les lacs situés juste au-dessus du tunnel, pour se faire une idée. «La déformation de la chaussée était telle qu’on avait pensé à un tremblement de terre», nous a déclaré un témoin de la scène qui était présent avec sa famille sur les lieux dans l’après-midi de mercredi dernier pour passer un moment de détente qui a été suivi d’une grande panique. Le premier constat établi par les services de la Protection civile de Constantine fait état d’un effondrement du sol dans le vide creusé du tunnel 1 gauche. Selon les mêmes services, cet effondrement a provoqué des fissures importantes, d’une profondeur de 5 à 10 cm en plusieurs endroits dans les murs et le plafond du tunnel 1 droit, qui a été ouvert à la circulation il y a quelques mois, avec détachement de blocs de béton au niveau de certains points. C’est la raison pour laquelle il a été décidé la fermeture des deux tunnels, ainsi que l’accès à l’autoroute Est-Ouest, entre El Méridj du côté sud et Zighoud Youcef du côté nord, avec déviation de la circulation automobile.
La poudre de lait plus chère sur le marché international
Vers la flambée des prix des produits laitiers
le 04.01.14 | 10h00
Le renchérissement des prix de la poudre de lait sur le marché mondial, conjugué aux effets de la dévaluation du dinar, impose une nouvelle tarification aux producteurs nationaux l Le prix des yaourts connaissent déjà une hausse sensible sur le marché.
C ’est une année difficile qui commence pour les ménages algériens. Etant déjà touchés par l’insécurité alimentaire, surtout les plus vulnérables en matière d’alimentation dont le portefeuille est fragilisé par tant de charges, certains ménages devront dépenser à l’avenir plus pour…vivre. Et pour cause, une hausse de pratiquement tous les produits laitiers et leurs dérivés a été décidée en ce début d’année. Il en est ainsi des prix des produits Candia qui connaissent depuis le 1er janvier une sensible augmentation. «La hausse continue des prix des matières premières nous a contraint à réviser nos prix pour pouvoir continuer notre fabrication sans sacrifier la qualité de nos produits», explique l’entreprise Tchin Lait dans un placard publicitaire, apparu dans les journaux du 1er janvier.
APRÈS L'EXPLOSION D’UN OLÉODUC LORS D’UN CHARGEMENT D’UN BATEAU Le terminal à pétrole du port de Béjaïa à l’arrêt
Le terminal à pétrole du port de Béjaïa a été placé sous consignation en attendant les résultats des expertises diligentées pour faire toute la lumière sur les causes de l’explosion d’un oléoduc survenue mardi dernier lors d’une opération ...Suite
Le terminal à pétrole du port de Béjaïa a été placé sous consignation en attendant les résultats des expertises diligentées pour faire toute la lumière sur les causes de l’explosion d’un oléoduc survenue mardi dernier lors d’une opération de chargement de pétrole à bord d’un navire. «Le chargement des navires n'est pas toutefois totalement arrêté», a fait savoir au Soir d’Algérie le directeur général de l'Entreprise portuaire de Béjaïa, Djelloul Achour, qui précise à ce sujet que la prestation est temporairement assurée à partir du sea-line, une bouée de chargement se trouvant en rade servant habituellement à ravitailler les bateaux-citernes de plus de 150 000 tonnes. Il faut rappeler que suite à l’explosion de l’oléoduc mardi dernier, une importante quantité de pétrole s’est déversée dans la mer. Une marée noire de plus de 1 000 m2 s’est formée dans le périmètre du sinistre. Aussitôt l’accident survenu lors de l’opération du chargement d'un navire, le Benbatuta, battant pavillon maltais, des mesures radicales ont été prises par la direction du port de Béjaïa qui a suspendu, momentanément, tout mouvement de bateaux au niveau de l’infrastructure portuaire. Le plan Orsec a été déclenché, interdisant notamment l’accès aux camions de transport de gasoil et autres lubrifiants. Des bateaux-citernes, qui étaient au niveau du port pétrolier, ont été évacués pour éviter d’éventuels dangers. Les gardes-côtes et la Protection civile sont immédiatement intervenus par la mise en place d'un barrage flottant, le confinement de la nappe et son pompage, ainsi que la mise en rade du bateau. Le directeur général du port indique que la nappe d'hydrocarbures a été entièrement pompée lors des interventions des différents services de secours du port. Parlant de l’origine de l’accident, Achour Djelloul, directeur général de l’Entreprise portuaire de Béjaïa, a indiqué dans un entretien téléphonique au Soir d’Algérie que «ni les installations, ni les infrastructures ou leur maintenance ne sont à mettre en cause». En réponse à une question sur la date de la levée de la consignation du terminal à hydrocarbures, le directeur général de l’Enterprise portuaire de Béjaïa dira que celle-ci interviendra dès la fin de l’enquête, dans quelques jours. Des experts du Laboratoire des études maritimes (LEM) et de Sonatrach sont sur le terrain des investigations pour déterminer les véritables causes du sinistre. A. Kersani
Les prix de la mercuriale se maintiennent toujours à la hausse. Aucun légume, de saison ou de hors saison, n’est à portée de main, se plaint le consommateur. Salima Akkouche- Alger (Le Soir) Comment sont les prix des fruits et légumes sur le marché ? «Très chauds, voire brûlants», selon l’avis d’un client, ce qui illustre la hausse vertigineuse de la mercuriale. La température au niveau des marchés de fruits et légumes est donc loin d’être clémente. Comme chaque matin, le marché de Belouizdad, à Alger, grouille de monde qui se bouscule au niveau des étroits étals. «Je plains surtout le citoyen à faible revenu», commente un autre client, qui dit avoir dépensé 450 dinars pour une quantité de légumes pour deux personnes. «A 450 dinars, j’ai acheté seulement de quoi préparer un couscous, sans compter le prix du poulet», a souligné ce consommateur qui, selon ses dires, faire les courses est un grand problème. Selon son avis, l’origine de ce problème est l’absence de contrôle au niveau du marché de gros. «Le revendeur n’est nullement responsable de la hausse des prix, il vend au prix qu’il achète, il subit, au même titre que nous» explique un client. Un commerçant renchérit immédiatement pour expliquer que «le marché de gros doit s’organiser, sans quoi cette situation ne trouvera jamais de solution. Les grossistes et les producteurs affirment qu’ils vendent à des prix raisonnables mais ce qu’ils ne disent pas, c’est dans quel état se trouve la marchandise qu’ils nous vendent. Nous sommes obligés de jeter presque la moitié de ce que nous achetons». Les étals du marché exposent toute sorte de produit. Mais aucun n’a échappé à cette hausse. La pomme de terre s’est vendue, hier, entre 50 et 60 dinars le kilo. Les petits pois et le haricot vert s’affichaient à 260 dinars le kilo chacun, les carottes et les navets se sont vendus à 80 dinars le kilo chacun, le poivron et le piment à 200 dinars le kilo et la tomate à 140 dinars. La laitue et le concombre se sont vendus entre 80 et 100 dinars le kilo chacun. L’oignon est affiché à 40 dinars le kilo et les fèves, pourtant de saison à 140 dinars. «Les produits disponibles sont des produits de serres», soulignent les détaillants pour justifier cette hausse qui dure depuis presque deux mois déjà. Selon leurs prévisions, les prix vont baisser d’ici le mois de février, avec l’arrivée sur le marché de la nouvelle collecte. S. A.
Nouvel épisode dans le feuilleton concernant l’avenir immédiat du sélectionneur des Verts Vahid Halilhodzic. Moins de 24 heures après les affirmations du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, invité du forum de la chaîne privée Dzaïr TV, confirmant l’ultimatum fixé au Bosnien pour rendre sa réponse au sujet du prolongement, ou non, de son contrat de travail avec la fédération algérienne, l’ancien driver des Eléphants a tenu, dans un entretien accordé à la Radio nationale, à réfuter toute entente avec ses employeurs algériens concernant la date butoir du 31 janvier avancée par le premier responsable du football national comme délai de rigueur avant de lancer les recherches d’un successeur à Halilhodzic. Mauvaise communication ou calculs d’initiés, la réponse de Halilhodzic ne surprend personne. Même pas le patron de la FAF qui avait signifié jeudi soir ses intentions au sujet de l’avenir de Vahid Halilhodzic aux commandes techniques des Verts. «Pour assurer la continuité, notamment en vue de la prochaine CAN, j'ai proposé à Halilhodzic de prolonger son contrat. Pour l'instant, il n'a encore rien décidé, mais il a un ultimatum qui s'étale jusqu'à la fin de ce mois de janvier pour y trancher», soulignait-il lors de son intervention sur le plateau de nos confrères de Dzaïr TV. Mohamed Raouraoua qui confirmait, par ailleurs, que l’objectif assigné à Halilhodzic et son staff lors du Mondial brésilien était d’atteindre le second tour, convenu «noir sur blanc dans son contrat» pensait alors que le dossier était clos. Lui qui tentait de dédouaner le coach bosnien de ses déclarations jugées intempestives devant les caméras de France 24. «J'ai réécouté les déclarations de l'entraîneur national sur la chaîne de télévision France 24. Je pense qu'il s'est mal exprimé, surtout qu'il ne maîtrise pas très bien la langue française. Je suis persuadé toutefois qu'il n'ira pas au Brésil en touriste», précisait-il. Hier, l’entraîneur des Verts dont le contrat signé en juillet 2011 expirera au lendemain du Mondial brésilien rendait mal la politesse affichée par son employeur en annonçant qu’il ne répondra de son avenir qu’après le tournoi final du Mondial-2014. Halilhodzic a même fait savoir que la décision de continuer ou non l’aventure avec l’équipe d’Algérie dépendra aussi de l’avis de sa famille et de ses proches. Une précision qui confirme les aspirations de l’ancien coach du PSG de changer d’air mais également les recherches d’une nouvelle «grosse pointure» déjà lancées par la FAF. Mohamed Raouraoua semble, à ce titre, prendre ses devants. «Il est clair que compte tenu de la courte période qui sépare la fin du Mondial du début des éliminatoires de la CAN, on souhaite voir Halilhodzic rester parmi nous pour qu'il y ait une certaine stabilité en vue du rendez-vous continental, mais s'il décide de ne pas rempiler, on prendra les mesures qui s'imposent», a-t-il confié. Mieux, le président de la FAF a fait savoir qu'ils sont nombreux les entraîneurs, «parmi eux des techniciens de renom», à postuler pour prendre la place d'Halilhodzic. Plus tranchant, il lancera pour ceux qui doutaient encore de sa démarche protectrice des intérêts de l’EN : «Pas question d'attendre Halilhodzic toute l'éternité. S'il ne veut pas rempiler, on a déjà tout prévu pour sa succession. Je n'en ai aucun souci à ce propos. Et même s'il souhaite quitter les commandes techniques des Verts avant le Mondial, qu'il le fasse, car on ne retient personne contre son gré», a-t-il précisé. Des propos qui semblaient avoir échoué, quelques heures plus tard, dans les oreilles du Bosnien dont la réponse, hier sur les ondes de la Chaîne 3, ne laissait planer aucun doute sur ses prétentions, lui qui terminera son intervention en rappelant à ceux qui semblent avoir oublié qu’il était harcelé par les clubs et sélections d’Europe et ceux des pays du Golfe pour l’avoir en contrepartie d’un pont d’or que, visiblement, la FAF n’est pas prête à le lui offrir. Halilhodzic, attendu durant la seconde moitié de ce mois de janvier à Alger pour tenir de nouvelles rencontres avec les membres de son staff, devrait certainement faire, à nouveau, le point avec le président de la FAF concernant ce sujet mais aussi d’autres questions relatives aux préparatifs du Mondial-2014. M. B.
Autoroute Est-Ouest. Aucun effondrement de tunnel ni d’affaissement de chaussée depuis près de 6heures et 45 minutes.
Un miracle !
Un ami — que dis-je ? — un frère tellement ce monsieur m’est proche, m’a surpris l’autre jour en m’avouant que les images de Abdekka peinant à tenir le Conseil des ministres, le très court film le montrant extrêmement affaibli, l’avaient ému, voire remué au plus profond. En langage algérien, lui qui n’a jamais pu gober la gouvernance Boutef’ depuis 1999, m’a lâché «Ghadhni !». Traduit : il m’a fait pitié ! Depuis cette discussion, je dois bien l’avouer, je gamberge ! Pas sur Abdekka, mais sur moi-même. Suis-je normal ? Suis-je dénué de toute compassion ? Et je dois bien l’avouer, mon «gambergeage» n’a pas duré longtemps. A mes yeux, aux yeux de la morale et de l’éthique qui guident ma vie, et celle de mes enfants, je l’espère, moi, Boutef’, «Ma Ghadhnich !». C’est dit brutalement, frontalement, mais ça a au moins l’avantage d’être honnête et clairement énoncé. Je ne me suis pas apitoyé en voyant ces images d’un vieillard malade. Pour une raison toute simple : comment expliquer aux veuves, aux veufs et aux enfants de Boucebsi, Djaout, Belkhenchir, Aslaoui-Hammadi, aux parents des cinq enfants du tunnel de la mort de la résidence Al-Mithak et à tous les autres que j’ai finalement failli à mon serment ? Comment leur faire admettre que j’ai eu pitié de celui qui a gratifié de titres de noblesse les assassins de leurs maris, de leurs épouses, de leurs chérubins ? J’aurais peut-être eu de la pitié pour un homme âgé et malade, mais qui aurait reconnu sa faute, admis qu’il avait blessé les mémoires meurtries des victimes du terrorisme. Mais non ! Jamais il n’a demandé pardon. Juste pardon de l’acte hautement infâme de glorifier le boucher. Et d’ailleurs, avais-je seulement le droit de pardonner à leur place ? Comment avoir pitié aujourd’hui d’un homme qui a donné la troupe contre près de deux millions de manifestants algériens venus des régions kabyles et chaouies du pays dire pacifiquement leur colère, et sur lesquels ont été déversés insultes, coups de matraques et balles ? Comment éprouver de la pitié envers un homme qui a donné son feu vert à la répression du Printemps noir, faisant couler du sang de mes compatriotes sur les trottoirs d’une portion de mon Algérie ? Des Algériens ont tiré sur d’autres Algériens, et aujourd’hui, il faudrait que j’aie pitié de celui qui a dit «Allez-y ! Tirez !» ? Comment ressentir de la pitié envers un homme qui ne s’est jamais présenté devant les familles traumatisées pour dire toute sa solidarité présidentielle, préférant la réserver aux victimes blondes et occidentales d’attentats et de catastrophes plus ou moins naturelles ? Comment éprouver de la compassion envers un homme qui nous a de tout temps parlé en roulant de gros yeux, en nous zyeutant avec haine, en nous menaçant à tout bout de champ de repartir et de nous laisser là, en traitant une partie de nous de «nains», en prenant au collet nos universitaires et nos savants, en faisant mine de chercher dans la poche de son veston le mari d’une dame qui ne demandait qu’à faire le deuil de son compagnon ? Et puis, par-dessus tout, définitivement, peut-être faut-il que je réaffirme ce que j’ai eu à écrire, ici même, à plusieurs reprises : mon aversion profonde pour cette «tradition» supposée musulmane qui consiste à pardonner mécaniquement, systématiquement, le jour de l’Aïd ou d’une quelconque autre journée du calendrier religieux à celui qui vous a offensé tout le restant de l’année. Je ne me reconnais pas dans ce dogme hypocrite. Ce n’est pas là ma religion. Je ne peux ressentir aucune pitié pour celui qui a fait souffrir les miens, mon peuple. ça peut paraître démagogique, voire un brin désuet. Ou pis, inhumain. Non ! C’est juste un profond respect que j’éprouve pour la parole donnée au bord des tombes. Je ne peux être parjure aujourd’hui. Y a-t-il plus infâme qu’un parjure aux morts ? Comment pourrais-je, demain encore, croiser Leïla sans baisser les yeux au sol, si je pardonnais à cet homme-là ? Je ne peux fuir le regard de Farida. Je ne le puis ! Je ne le veux. Et je ne le voudrais jamais ! C’est dit ! Sans haine. Mais aussi sans aucune pitié ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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