0048-*-actualites du Vendredi 17 Février 2017
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Algérie - Prévisions météo du Vendredi 17 Février 2017
الجزائر - توقعات حالة الطقس ليو الجمعة 17 فبراير 2017 م
الجمعة 20 جمادى الأولى 1438 ه
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ACTUALITÉ
9 terroristes abattus à Ighzer Oumanchar ( El adjiba)
L’armée maintient la pression sur les maquis
Carnet de bord des législatives 2
Les 3 défis de SEAAL
Emmanuel Macron : Dans le tunnel de la «meurtrissure»
Université d’Alger 3 : Des enseignants violentés par des baltaguia
Etudiants en pharmacie : L’ultime décision ce dimanche
Tiaret : Trois morts et un blessé dans une fusillade
Siphal : Une édition sous le signe de l’innovation
Hadj : L’Algérie récupère son précédent quota estimé à 36 000 hadjis
SPORTS
Coupes africaines : Avantage pour le MCA
Le Bayern quasiment qualifié
Tour d’Oman : Andersen surprend les favoris
Mabrouk Kerboua nouveau président de la Fédération algérienne de cyclisme
Ligue 1 : le NAHD remporte son derby face à l’USMH
La 3e journée de l’Open d’hiver de natation perturbée
ECONOMIE
Abdenacer Sayah : «Priorité aux services en ligne»
Aéroport Paris-Charles de Gaulle : Air France fête les vingt ans de son hub
Financement des PME /PMI : Signature d’un accord entre MLA et CNH Industrial
Le salon Talents et Emploi s’ouvrira demain à Alger : Une opportunité pour les jeunes et les entreprises
Industrie : Condor boucle 2016 avec une croissance de 16%
Déclarations contradictoires et cacophonie autour du prix du lait : Le subterfuge de l’emballage
INTERNATIONAL
Trois mois après le drame d’Al Hoceima, les Marocains du Rif restent mobilisés
Irak : Au moins 52 morts dans un attentat de l’EI à Baghdad
En bref…
Washington renonce à la solution à deux États pour régler le conflit au Proche-Orient : Les droits fondamentaux des Palestiniens en péril
Crise libyenne : Haftar n’a pas accepté de rencontrer El Sarraj au Caire
Yahya Sinwar élu à la tête du mouvement à Ghaza : La direction du Hamas se militarise
CULTURE
Zeus : L’histoire vraie d’un président portugais en exil à Béjaïa
20 ans sans identité
Ahcene Mariche. Poète : Le tamazight a traversé des siècles dans l’oralité, aujourd’hui il faut le promouvoir en produisant des livres
Ali Aït Mouhoub. Réalisateur du film documentaire : Saïd et son épouse ont vécu dans la peur d’une séparation brutale par crainte d’une expulsion de Saïd
Crise financière, rôle de l’état et engagement artistique : Les enjeux du nouveau modèle culturel
Ahmed Rezzak. Comédien, scénographe et metteur en scène : «La gestion du ministère est défaillante sur tous les plans»
ACTUALITÉ
9 terroristes abattus à Ighzer Oumanchar ( El adjiba)
le 17.02.17 | 15h07
Amar Fedjkhi
Carnet de bord des législatives 2
le 17.02.17 | 10h00
- Samedi : Prudent mais optimiste, le FFS, par la voix de son premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa, assure que la décision de participer aux législatives est une «autre étape pour redonner espoir aux Algériens». Le responsable du parti veut assumer la décision de participer aux élections, sans pour autant être naïf sur les risques de fraude et des tentatives de récupération d’une partie de l’opposition par le Pouvoir. «Nous voulons mobiliser les Algériens autour du projet de consensus national», a-t-il martelé lors d’un meeting à Khenchela.
Un pari ambitieux pour le plus vieux parti de l’opposition. De son côté, Amara Benyounes, président du MPA, appelle à combattre le régionalisme et insiste sur la participation aux élections : «La solution en démocratie, c’est le vote», a-t-il déclaré lors d’un meeting à Tissemsilt.
- Dimanche : C’est pas gentil de dire des choses comme ça. «Nous n’avons pas de militants âgés de 80 ou 83 ans», a déclaré le pétillant Djamel Benabdesslem, président du Front de l’Algérie Nouvelle lors d’un meeting à Bouira. Cela démontre une méconnaissance incroyable du système du pouvoir en Algérie en ce début de XXIe siècle.
Par ailleurs, il ne faut jamais insulter les aïeux, les seniors, les personnes âgées dans notre culture. Info passée inaperçue, mais d’une importance capitale : des voix se lèvent dans les fiefs de Mohamed Djémaï, le sulfureux chef du groupe parlementaire du FLN, pour l’empêcher de se représenter. L’homme qui a symbolisé le règne de la «chkara» en mauvaise posture ? Ses réseaux taris ? Cela veut-il dire que les puissances de l’argent de l’époque Saadani ont été remplacées par d’autres ? L’avenir, sonnant et trébuchant, nous le dira !
- Lundi : Le ministre de la Communication, Hamid Grine, appelle les citoyens à aller voter à partir de Radio Tissemsilt. L’abstention étant, depuis toujours, le cauchemar des autorités. Il a même déclaré que «le succès des prochaines élections législatives demande les efforts des partis, de l’administration et des médias pour en faire une plateforme du développement du pays».
Le ministre a également appelé les médias à faire preuve de professionnalisme. Tous les médias ? Y compris «publics» ou «semi-publics» ? Espérons. Ould Abbès vient de l’annoncer : Boudjemâa Talai, Abdelkader Ouali, Tahar Hadjar, Ghania Eddalia, Abdelwahab Nouri, Abdelmalek Boudiaf, Aïcha Tagabou et Abdesselam Chelghoum seront les ministres portés sur les listes électorales de l’ex-parti unique. Et Sellal ? Wait and see, ou sort scellé ?
- Mardi : Optimiste aussi le RCD qui, après avoir boycotté les législatives, revient cette fois-ci avec un progamme (qu’on peut consulter sur son site) intitulé : «Un nouveau départ pour l’Algérie». Ambitieux ? «C’est ça la politique, se projeter et ne pas se contenter du climat de démobilisation générale», nous assure-ton au RCD. Tant mieux pour le parti. Mais une telle ambition, selon le RCD, «exige des institutions issues de la volonté populaire ; c’est-à-dire exemptes de fraude électorale». Là, c’est le plus gros des défis. Entre-temps, petite passe d’armes entre Abderrezak Makri et les médias.
Sur KBC, le leader du MSP a juré que jamais son parti n’a jamais capitalisé sur la «vacance du pouvoir». Le journaliste Djaafar Khelloufi, lui, porte la contradiction sur facebook en déterrant les déclarations du MSP datée du 18 novembre 2018. Bon travail de fact-checking. Autre info de la semaine : Nacer Boudiaf, fils du défunt président et héros de la guerre de Libération, se porte candidat sur la liste indépendante.
- Mercredi : On nous annonce l’installation des membres de la permanence d’Alger de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (à l’instar d’autres wilayas). Maâlich. Monsieur Lahlali, chargé de l’installation de toutes les permanences des wilayas du Centre, a affirmé à l’APS que «la principale mission de ces permanences était d’assurer une surveillance du processus électoral, à commencer par la révision des listes électorales tout en s’assurant du respect de la loi par les candidats, notamment pour ce qui est de l’interdiction de l’utilisation des moyens de l’Etat durant tout le processus électoral».
Maâlich. Faut pas gâcher le trip de nos amis «désignés» pour «surveiller» des élections «propres et honnêtes» ! Alors que la HIISE reconnaît qu’elle ne peut accéder au fichier électoral, base data primordiale pour «jouer» avec les voix des Algériens ?
- Jeudi : Merci pour l’autorisation, mais c’est un peu tard, non ? «Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales porte à la connaissance de ces formations politiques qu’elles peuvent constituer des alliances, à condition qu’elles soient signées par les premiers responsables des partis politiques qui la composent et doit revêtir un caractère national», rapporte l’APS.
Comme si les partis avaient attendus le visa de Bedoui ! Son département précise que «les services du ministère de l’Intérieur et la Haute instance indépendante de surveillance des élections doivent être rendus destinataires du document justificatif fondant cette alliance dûment signé par les responsables des partis politiques».
Par ailleurs, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, se veut alarmiste et confiant à la fois : «des parties étrangères connues tentent de s’ingérer dans les affaires du pays à travers des écrits qui manquent d’objectivité ou des rapports infondés sur la politique de réformes engagée par notre pays et sur ses réalisations socio-économiques mettant en doute son avenir prometteur». Rien que ça. C’est vrai que le monde entier nous envie !
Adlène Meddi
Emmanuel Macron : Dans le tunnel de la «meurtrissure»
le 17.02.17 | 10h00
Après la déclaration du candidat Emmanuel Macron depuis Alger, la classe politique de droite stipendie l’idée même de réfléchir aux dégâts de la colonisation.
«La France a importé la Déclaration des droits de l’homme en Algérie, mais elle a oublié de la lire…» Ces propos, fort judicieux, prononcés par le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron à Alger ont été gommés par l’impact de la phrase choc sur la colonisation «crime contre l’humanité». La plupart des commentateurs considèrent qu’il y a là un changement de braquet pour un candidat qui jusqu’alors se présentait comme consensuel.
En d’autres termes, dénoncer la barbarie coloniale, qui est un fait avéré, reviendrait à casser les codes bien-pensants. Alors que certains éditorialistes «décomplexés» prônent d’éviter la pensée unique, les propos de Macron ont été accueillis par une barrière de boucliers contre ce qu’il ne faudrait pas dire. Les télés et radios en continu ont amplifié ce sentiment en se posant la question de ce qu’est juridiquement un «crime contre l’humanité», érigeant ainsi un contre-feu face à ce que la chaîne LCI considérait comme «la première erreur de Macron».
Même si Macron justifiait ses propos en disant qu’il ne voyait pas comment on pouvait aujourd’hui justifier la colonisation, la classe politique de droite et d’extrême droite a rejeté l’intention humaniste avec des tirs groupés. Alors que nombre d’enquêtes sociologiques suggèrent si la population française aurait à cœur de tourner la page avec lucidité et vérité, certains cultivent la haine. Pourtant, les effets postcoloniaux se manifestent dans certaines cités périphériques laissées pour compte.
Depuis la colonisation jusqu’aux excès de certains policiers qui brutalisent des jeunes des quartiers de façon éhontée, il y a un pas que le refus de la reconnaissance de l’histoire cultive et maintient en l’état. Emmanuel Macron en intervenant sur cette question cruciale qui pèse entre l’Algérie et la France a pris date d’une réelle normalisation entre les deux pays et surtout de ses habitants auxquels il a parlé directement depuis Alger.
Lui qui est issu du sérail socialiste clôt avec les atermoiements de ces prédécesseurs, à commencer par François Mitterrand, incapable, après son élection en 1981, d’améliorer les choses. L’actuel président, François Hollande, bien qu’arrivé en fin de son mandat finalement unique, n’a lui non plus pas vraiment avancé. Tout au plus avait-il dénoncé en 2012 devant le Parlement algérien un système colonial «injuste et brutal», regrettant sans les condamner «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien».
C’est dire la difficulté à reconnaître le tourment infligé au peuple algérien, les brimades, les spoliations, les enfumages dans les grottes, les exécutions sommaires lors de l’invasion française et à chaque insurrection, la destruction des lieux de culte, le statut personnel, le code de l’indigénat, et pour finir, la violence de la guerre entre 1954 et 1962. La droite, après le geste fort du candidat Macron, n’a pas eu de mots assez puissants pour en rester au statu quo, au nom, estiment-ils, de ce qui a été réalisé en Algérie (vieille thématique tenace).
Au nom de la souffrance des pieds-noirs qui ont tout quitté en 1962 et, pis encore, au nom des harkis, sans dire qu’ils sont eux-mêmes le fruit des ravages sociaux de la colonisation sur le temps long, de 1830 jusqu’au déclenchement de la guerre du 1er Novembre 1954. Incroyable a été le tweet de Gérard Darmanin, très proche de Nicolas Sarkozy : «Crachats inacceptables sur la tombe des Français tirailleurs, supplétifs, harkis morts pour la France qu’ils aimaient»… Terrible aveu de la persistance de l’idée d’éternelle Algérie française. Surprenante amnésie sur les décennies d’écrasement de tout un peuple qui, forcément, devaient aboutir à l’indépendance du pays, comme déjà l’avait pressenti l’Emir Abdelkader le jour-même de sa reddition.
Le refus de la repentance
François Fillon, candidat de la droite, a jugé ces propos «indignes d’un candidat à la présidence de la République», refusant une «repentance permanente indigne». Lui qui est pris dans un bourbier d’affaires d’emplois fictifs, dont les Français jugent flagrante l’immoralité de la pratique, il a estimé que «ça veut dire qu’Emmanuel Macron n’a aucune colonne vertébrale». Signe que cela gêne, même le monsieur Algérie qui a servi l’ancien président Sarkozy aussi bien que François Hollande y va de sa petite dénégation : «Opposer les Français, ressortir ces histoires pour diviser, pour remobiliser, je vois bien les soucis électoraux qu’il y a derrière tout ça.
Ce n’est pas digne d’un chef d’Etat d’aller agiter des cicatrices qui sont encore très douloureuses.» On soulignera le terme «ressortir», comme si les Algériens avaient oublié le tunnel noir de l’exploitation, de la meurtrissure et du déni ! Au Front National, parti d’extrême droite anti-algérien par nature, il ne fallait pas s’attendre à des gentillesses.
L’égérie Marion Le Pen, la nièce de Marine, candidate à l’élection présidentielle, a déjà le mot qui tue à la bouche, fustigeant également la repentance. Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti d’extrême droite, a accusé M. Macron de «tirer dans le dos de la France». Ou encore : «Macron ne méprise pas seulement la France, il la déteste ! Odieux gourou…», tweeté par Joffrey Bollée, directeur de cabinet de Florian Philippot, le vice-président du FN.
Le tweet de trente seconde, élégante manière de balayer 130 ans de colonisation en Algérie et les décennies de violation du reste de l’Afrique. Parmi les nombreuses autres réactions outrées, celle d’Eric Ciotti, l’un des chefs de file de la «nostalgérie» : « En accusant la France de crime contre l’humanité sur une chaîne algérienne, Macron commet une faute politique et historique grave !» Ce terme de «faute» faisant partie des éléments de langage que le candidat Fillon a demandé à ses lieutenants de faire passer dans l’opinion.
Peine perdue, car face à tous les sujets de préoccupation franco-français, dans une campagne électorale que beaucoup de commentateurs jugent «folle», aucun journal de la presse quotidienne régionale (que d’aucuns qualifient de vrai baromètre de l’opinion publique), ni nationale, n’a fait de gros titres sur cette déclaration. Tout passe si vite qu’on est déjà passé à autre chose. Hier matin, le parquet financier annonçait qu’il excluait un classement sans suite de l’enquête visant Fillon.
Walid Mebarek
Les 3 défis de SEAAL
le 17.02.17 | 10h00
40% de la consommation d’eau ne sont pas facturés.Une nouvelle politique vient d’être lancée pour y remédier.
La Seaal a décidé également de mettre les grands pollueurs et les mauvais payeurs au pied du mur. Débrief’ d’El Watan Week-end avec les concernés rencontrés cette semaine au Salon Pollutec.
Fini les eaux non facturées
La réduction des eaux non facturées (ENF), tel est le défi que s’est promis de relever la Seaal durant cette année 2017. La réduction et le contrôle des pertes sont une préoccupation permanente pour la Seaal vu son impact direct sur les revenus et sur l’effort d’investissement à réaliser pour répondre à une demande en eau croissante des villes urbaines. «Actuellement à Alger, on produit environ 1 million de m3 d’eau. Pour évaluer les pertes, c’est très simple.
Nous avons un ratio de facturation qui tourne autour de 60%. Cela veut dire qu’environ 40% de ce volume ne sont pas facturés», explique Slimane Bounouh, directeur d’exploitation de l’eau à la Seaal. Ce dernier poursuit : «Quand je dis non facturés, cela veut dire les pertes dues aux pertes physiques (fuites) mais aussi les pertes commerciales. Autrement dit, les pertes liées aux personnes qui consomment de l’eau gratuitement via des branchements illicites ou autres.» Pour lutter contre ces pertes, la Seaal a mis en place un tout nouveau projet dont l’objectif est de réduire d’une part les pertes physiques, mais aussi les pertes commerciales.
Ce projet se constitue de deux étapes essentielles : la réduction des pertes physiques, qu’elles soient dans le réseau de production ou de distribution, et la réduction des pertes commerciales. Concernant les pertes physiques sur le réseau de production, la Seaal mise sur l’adoption d’une démarche volontariste de réparation des fuites et de lutte contre les usages illicites. Cette démarche se fera grâce aux bilans hydrauliques quotidiens établis par «tronçon AEP» avec le déclenchement d’alertes aux exploitants lors de variations importantes.
Dans la même démarche, la Seaal compte aussi intégrer des technologies éprouvées sur la recherche de fuites sur la conduite de diamètre important. Cette étape devrait permettre de gagner 12 millions de m3 d’ici 2018. Pour ce qui est de la réduction des pertes physiques sur le réseau de distribution, la Seaal souhaite prioriser les actions qui contribuent fortement à la réduction des débits minimum de nuit. Cela se fera notamment grâce à la réduction des délais de réparation des fuites à moins de 24 heures, mais aussi grâce à l’amélioration de l’efficacité de la recherche de fuites invisibles et visibles.
Par ailleurs, la Seaal tend aussi à réguler la pression sur de nouveaux étages de distribution et de poursuivre les programmes de renouvellement des réseaux. Ainsi, cette étape devrait permettre de gagner 30 millions de mètres cubes d’ici 2018, ce qui n’est pas négligeable. Concernant le volet de la réduction des pertes commerciales, qui devrait générer 22,7 millions de m3 d’ici 2018, la Seaal compte entreprendre plusieurs démarches, dont la poursuite du renouvellement des compteurs (200 000 compteurs pour 2017-2018) et la prise en charge des quartiers QD, à défaut macro-comptabiliser leur consommation.
Clients illicites, vous êtes repérés
La Seaal compte bien lutter contre les piquages illicites. Slimane Bounouh raconte : «A une certaine époque, il y a eu beaucoup de constructions bâties sans approbation des services de l’hydraulique, et justement ces gens-là ont longtemps consommé de l’eau gratuitement. Nous avons identifié un certain nombre de quartiers qu’on appelle ‘‘quartiers en développement» qui se trouvent beaucoup plus à l’extrême est ou à l’extrême ouest d’Alger. 30% ont déjà été pris en charge, et nous allons poursuivre nos opérations afin de réguler tout cela.» Pour y arriver, la Seaal a misé sur la nouvelle technologie combinée à un travail sur le terrain.
Haouache Belarbi, chef de ce projet, explique : «Pour réussir ce défi, nous comptons sur une analyse cartographique combinant l’imagerie satellitaire et les données du système clientèle.» Mais, concrètement, comment se fait cette collaboration ? Haouache Belarbi explique que son service fera une identification via Google Earth des zones de recherches prioritaires dans les étages ciblés. Suite à cela, des campagnes d’enquêtes sur sites avec des équipes dédiées et bien dimensionnées seront lancées, ce qui permettra au final de poser des compteurs aux clients illicites et réguler la facturation.
Mauvais payeurs, à vos poches
«Sur le périmètre Alger-Tipasa, on gère plus de 760 000 clients (ménages, administrations, industriels, commerces). Malheureusement, une grande partie de ces clients ne paye pas ses factures.» Même si la Seaal a mis en place de nombreux modes de payement afin de faciliter les procédures aux clients, ils sont nombreux qui ne payent pas encore.
Pour lutter contre ce problème, la Seaal a mis en place plusieurs actions pour inciter les gens à se rapprocher de ses services afin de payer leurs factures, dont le système des sms. Salah Harrache, directeur d’unité d’exploitation explique : «Les clients qui nous ont communiqué leurs numéros de téléphone reçoivent un sms à la naissance de leurs factures, les informant qu’ils peuvent payer. A J-3 de la date d’exigibilité du payement de la facture, le client reçoit un sms de rappel. Par la suite, à J+7, le client reçoit une relance écrite par la poste.
A J+35, on programme des simulations de coupures.» Ce dernier assure néanmoins que la coupure reste le dernier recours pour la Seaal, car elle signifie l’échec. Autre procédure suivie par la Seaal pour traquer les mauvais payeurs : les poursuites judiciaires. «Si nous arrivons à ce stade, c’est parce que nous avons énormément de difficultés par rapport au recouvrement de nos créances qui étaient estimées à la fin de 2016 à plus de 10 milliards de dinars. Nous avons un très grand problème avec les administrations. La majorité des APC ne payent pas leurs factures.
A titre d’exemple, la commune de Mohammadia a plus de 7 millions de dinars de créances. Les APC d’El Harrach et de Baraki ont plus de 6 millions de dinars chacune. Dernièrement, nous avons lancé des poursuites judiciaires contre l’APC des Eucalyptus pour non payement et nous avons eu gain de cause», confie Salah Harrache. Autre exemple de mauvais payeur : «Un hôtel à Zéralda qui a 4 millions de dinars d’impayés.
La santé publique a plus de 250 millions de créances, ainsi que Sonalgaz qui ont plus de 30 millions de dinars de créances», confie Salah Harrache. Pour 2017, la Seaal compte redoubler d’efforts et mettre en place plusieurs actions pour inciter les gens à payer. Salah Harrache explique : «Nous allons collaborer avec des micro-entreprises qui travaillent dans le cadre de l’Ansej pour renforcer les effectifs dans les opérations de coupure. Il y aura alors des forces de frappe de nos équipes et les micro- entreprises chez les non-payeurs. On compte aussi travailler beaucoup avec des bureaux d’avocats afin de lancer les procédures directement et récupérer les créances.»
Sofia Ouahib
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