0050-/-Actualité du JEUDI 19 Février 2015
Jeudi 19 Février 2015
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الخميس 19 فيفري 2015 م
الخميس 29 ربيع الثاني 1436 ه
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AFFAIRE MESSALI, KRIM, BEN BELLA ET AMIROUCHE Tayeb Zitouni a tout fait lors de cette sortie à Tizi-Ouzou pour ne pas réitérer les propos qu’il a tenus sur les ondes de la radio, quelques jours auparavant. |
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Louisa Hanoune. Secrétaire générale du Parti des travailleurs : «Bouteflika n'a pas tenu ses engagements» |
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La situation des droits de l’homme au Maroc inquiète au plus haut point les ONG internationales de défense des droits humains....
Ali Lmrabet. Fondateur du site d'information demainonline.com : «Les Marocains sont retournés aux années de plomb»
La situation des droits de l’homme et de la liberté de la presse a connu, ces derniers temps, une dégradation vertigineuse au...
France-Maroc : «Le vrai prix de la réconciliation»
Le «très important amendement» qui a couronné «des discussions entamées depuis plusieurs mois par les...
Culture
Décès du poète et écrivain : Malek Alloula Un aède «rurbain»
Onze jours après le décès de son ex-épouse, l’écrivaine Assia Djebar, Malek Alloula, le frère du...
Vu à la Télé : Le vernis et la réalité
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Louisa Hanoune. Secrétaire générale du Parti des travailleurs : «Bouteflika n’a pas tenu ses engagements»
le 19.02.15 | 10h00
- Près d’une année après l’élection présidentielle d’avril 2014, le président de la République est de plus en plus absent en raison de sa maladie. Le pays peut-il s’accommoder de cette situation qui est partie pour durer ?
C’est une question très vaste. Beaucoup de choses se sont passées depuis l’élection présidentielle à l’échelle du monde, sur le plan régional et dans notre pays également. Nous ne vivons pas en autarcie. Et si, jusqu’à il n’y a pas longtemps, nous étions plus ou moins en dehors de la crise du système capitaliste et de ses impacts terrifiants, maintenant nous sommes rattrapés.
Mais revenons à la question de la présidentielle elle-même, parce que cela nous donne un éclairage pour la suite. Le 17 avril 2014 s’est exprimé chez l’ensemble des Algériennes et des Algériens — quel que soit le choix de chacun, ceux qui ont voté tout comme ceux qui se sont abstenus — donc à l’unanimité le peuple a décrété la chose suivante : il n’y aura pas de chaos en Algérie, pas de printemps arabe, parce que tout le monde voit maintenant qu’il s’agit, en fait, de chaos. C’était grandiose comme démonstration, pour nous-mêmes et pour le reste du monde. Rappelez-vous le discours qui consistait à dire, aux USA et en France notamment, que l’Algérie allait sombrer dans le chaos le 17 avril.
Eh bien non, le peuple algérien a dressé un rempart, affirmant que l’intégrité de ce pays, son indépendance et la souveraineté nationale sont la ligne rouge. Nous ne serons ni la Côte d’Ivoire ni le Kenya et encore moins la Libye ou la Syrie. Partant de là, le peuple algérien ayant pris ses responsabilités, il est tout à fait normal que chacun attende qu’on réponde à ses aspirations sur le terrain économique et social. Parce que même si beaucoup de choses ont été faites dans le cadre de la reconstruction du pays, de la relance de l’économie, du développement humain, les frustrations demeurent pour de larges couches dans la société, des disparités énormes persistent, car les acquis sociaux arrachés, qui étaient le produit de grèves et autres mouvements sociaux, n’ont pas été suivis d’une refonte de la politique sociale et salariale.
Quand on sait qu’il y a encore des familles entières qui «vivent» avec 3000 DA ou que des dizaines, voire des centaines de milliers d’Algériens travaillent depuis 20 ans pour 6000 DA alors qu’il y a des gens qui brassent des milliards pompés des fonds publics, des banques publiques et à travers le patrimoine public quand on arrive à un tel écart si provocateur, il faut s’attendre à tout, parce que cela devient insupportable.
Sur le plan politique, il était évident que si les Algériens ont décidé que la priorité était à la souveraineté et l’intégrité du pays, pour autant l’aspiration à la démocratie véritable s’exprime depuis des décennies, avec force, pour qu’il y ait de vraies institutions crédibles, transparentes, un Etat de droit, la séparation des pouvoirs, une justice indépendante. Que les citoyens puissent exercer pleinement leurs droits politiques, le droit de s’exprimer, de s’organiser, de se réunir et de manifester, d’autant qu’en principe, l’état d’urgence a été levé. Bien évidemment, il ne s’agit pas de nier l’existence de poches de terrorisme, des dangers à nos frontières. Tout le pourtour de l’Algérie est en flammes. Nous sommes entourés de volcans, mais en même temps, l’Algérie a pu vaincre le terrorisme sans ingérence.
- Ne pensez-vous pas que la démocratie est reportée à chaque fois sous prétexte que le pays est menacé dans sa souveraineté ?
C’est une aberration de dire qu’il faut reporter la démocratie parce qu’il y a des dangers. S’il y a un moyen efficace pour éloigner les dangers extérieurs, pour immuniser le pays, c’est précisément de redonner la parole au peuple et qu’il exerce pleinement sa souveraineté. La démocratie est une condition pour immuniser le pays. Nous n’avons eu de cesse de le marteler.
Il y a la responsabilité de l’Etat, celle de l’armée et des services de sécurité quant à la protection du pays, mais cela ne saurait immuniser le pays s’il n’y a pas l’adhésion et la mobilisation populaire, c’est-à-dire restituer la parole au peuple pour qu’il puisse retrouver confiance en l’Etat algérien, pour qu’il puisse avoir une voie de recours à chaque fois que c’est nécessaire. Il faut reconstruire les liens positifs entre les citoyens et l’Etat, mis à mal par le système du parti unique et les privations et souffrances endurées pendant plusieurs décennies.
Nous avons mis cela au centre de la campagne présidentielle en expliquant que maintenant, il faut aller vers la IIe République qui ne signifie en aucun cas la rupture avec la Révolution, bien au contraire. Nous constatons que la Ire République est vraiment à bout de souffle d’autant plus que, malheureusement, elle se confond avec le système du parti unique. Il nous faut passer à l’ère de la démocratie, d’autant que cette question est devenue une arme de guerre à l’échelle internationale.
On ne peut pas prétendre défendre la souveraineté nationale, nous prémunir des ingérences et en même temps ne pas reconnaître le droit au peuple algérien d’exercer sa souveraineté pleine et entière. La IIe République c’est le parachèvement des objectifs de la Révolution algérienne, à savoir l’édification de l’Etat, des citoyens égaux en droits et en devoirs, un Etat démocratique souverain, avec toute la plénitude des prérogatives de souveraineté.
La rupture nette avec le système du parti unique, parce qu’il est toujours en place. Les institutions sont obsolètes, gangrenées par la corruption, les détournements de fonds et biens publics sont une menace de la mafia. Tous les nouveaux riches qu’on voit autour de nous ont fait leur beurre à la faveur du système du parti unique et, après, ils ont profité des privatisations, du Plan d’ajustement structurel et même du terrorisme.
Pendant que les Algériennes et les Algériens mouraient, que l’Etat concentrait son action dans la lutte contre le terrorisme, certains ont amassé des fortunes colossales avec la politique de bazardisation de l’économie et des soutiens à l’intérieur des institutions.
Dix mois se sont écoulés depuis avril 2014, le Président s’était engagé à introduire une réforme politique de fond, immédiatement après les élections ; il en avait parlé en 2011 déjà.
Il s’est engagé à édifier des institutions crédibles et incontestables. Mais cela n’a pas eu lieu lors des législatives et des locales de 2012, produits de la fraude généralisée. Cette réforme politique n’est pas encore soumise aux Algériennes et aux Algériens, pourtant c’est une urgence. Parce que nous sommes en train de constater le délitement de l’Etat algérien à cause de la jonction violente entre les institutions de la République et les nouveaux riches.
- Est-ce que le Président n’a pas tenu ses engagements ?
Concernant la réforme politique, jusque-là il ne les a pas tenus. C’est clair. Et nous disons qu’il doit les tenir. Cela s’appelle le respect du mandat.
- Pourquoi, justement, la révision de la Constitution tarde à voir le jour ?
Pour nous, il s’agit de la réforme de la Constitution si c’est une révision, c’est-à-dire quelques retouches ; un lifting par-ci par-là, ce n’est pas la peine ! Nous pensons qu’il est impératif d’opérer la rupture. Chaque jour qui passe est un jour de trop parce que dans la société, il y la décomposition, les trafics en tous genres, le gain facile.
La perte de repères est évidente comme produit de la décomposition qui a atteint les institutions. Les diplômés, les travailleurs qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts sont découragés quand ils voient les nouveaux riches arrogants, sans culture, exhibant le clinquant, les grosses voitures. C’est de la provocation, parce que la précarité est encore là, malheureusement. Et cela cause des tensions sociales en permanence.
- Objectivement, l’absence du chef de l’Etat due à sa maladie ne pose-t-elle pas de problème au fonctionnement de l’Etat ?
C’est vrai que nous sommes dans un régime en principe présidentiel, mais en réalité un régime qui n’a ni queue ni tête. C’est un régime hermaphrodite. Un régime présidentiel sous-entend un vrai contrôle, un vrai Parlement, un équilibre entre les pouvoirs. Chez nous, il y a une confusion totale entre les prérogatives. Nous n’avons pas de Parlement, c’est une chambre d’enregistrement, et encore. Nous n’avons pas de gouvernement homogène et la justice est aux ordres.
Le ministère de l’Intérieur autorise Benflis à tenir le congrès de son parti
Les assises de Talaiou El Houriyet pour la première semaine de juin
le 19.02.15 | 10h00
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a remis hier l’autorisation de tenir le congrès de son parti, Talaiou El Houriyet (l’avant-garde des libertés), à l’ancien chef de gouvernement et candidat à l’élection présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis.
Dans un communiqué rendu public hier, sa permanence a indiqué que «mardi, le représentant des membres fondateurs du parti Talaiou El Houriyet a été reçu au ministère de l’Intérieur où lui a été notifiée verbalement l’autorisation accordée au parti de tenir son congrès constitutif». «Le document officiel contenant cette autorisation ne lui a été remis qu’hier», a affirmé la même source.
«Conformément à la législation en vigueur, le parti Talaiou El Houriyet devra tenir son congrès constitutif dans un délai d’un an à l’issue duquel un nouveau dossier sera transmis au ministère de l’Intérieur en vue de son agrément comme parti politique», précise Ali Benflis. Tout semble mis au point, en effet, puisque les assises de sa formation se dérouleront durant la première semaine de juin prochain.
«Dans cette perspective, indique la même source, il sera procédé à l’installation de bureaux provisoires du parti dans les 48 wilayas du pays» et à la mise en place de «l’instance nationale de préparation du congrès constitutif qui comprendra huit commissions chargées des résolutions, du programme, du statut, du règlement intérieur, de l’organique, des politiques de communication, de la logistique et de l’organisation».
Les membres fondateurs et autres partisans de l’ancien candidat à la présidentielle du 17 avril dernier s’attelleront aussi à la préparation des congrès régionaux. La nouvelle de l’autorisation délivrée par le ministère de l’Intérieur a été bien accueillie à la permanence de Benflis. Selon son communiqué, Talaiou El Houriyet «vient de franchir un pas significatif dans son entrée sur la scène politique nationale grâce, avant tout, à la patience et à la résolution de ses membres fondateurs forts de l’adhésion de soutiens et de sympathisants déterminés à apporter leur contribution à l’effort national de redressement politique, économique et social de notre pays».
Seulement, les pérégrinations qu’a connues le dépôt du dossier font penser aux membres fondateurs que «le chemin à parcourir reste long avant l’agrément du parti». Pour cette raison, souligne la même source, «il est du devoir de tous de faire la démonstration permanente de diligence et de constance dans la défense de nos idéaux communs qui s’incarnent dans la société des libertés et du progrès à laquelle aspire notre peuple dans son ensemble.
Said Rabia
Décès du poète et écrivain : Malek Alloula Un aède «rurbain»
le 19.02.15 | 10h00
Onze jours après le décès de son ex-épouse, l’écrivaine Assia Djebar, Malek Alloula, le frère du dramaturge Abdelkader Alloula, le poète, essayiste, critique et nouvelliste, l’auteur de Villes et autres lieux, est décédé, hier, à Berlin (Allemagne), où il était en résidence d’écriture. Il avait 78 ans.
Malek Alloula, celui qui taquinait la muse des «monts Chenoua», Assia Djebar, son ex-épouse, — ils s’étaient mariés en 1981—, ce trouvère d’expression francophone déclamant et déclarant sa flamme à sa ville natale, Oran, à Alger, à l’Algérie, était ce témoin oculaire à charge des interstices fleurant bon l’humus et le terroir. Et ce, de par un trait cursif foncièrement recherché et immanquablement rare. Car d’une beauté littéralement littéraire. Dans le recueil de poésie intitulé Villes et autres lieux, Malek Alloula est un barde «torturé», sensible et d’une grande humilité.
Car se voulant «effacé» et loin des «spotlights» : «Il est un terme où j’arrive toujours/ A la tombée de la nuit/ Un aveuglement ancestral/Dont je retrouvais le sens circulaire/D’où partaient ces voix/Pour parler si calmement de la mort/Comme d’une lampe éteinte avant la débâcle...».
Malek Alloula est né le 13 novembre 1937 à Oran. Un enfant terrible de Aïn El Berd, village situé à 25 km de Sidi Bel Abbès et de M’dina J’dida, le quartier populaire d’Oran. Son premier jet au courant de sa plume juvénile fut un poème intitulé Petit cireur mon frère.
Et ce, quand le président Ben Bella mit fin, en 1963, à l’exercice du métier de petits cireurs de chaussures en les exhortant à aller à l’école. Déjà une conscience, un talent brut de décoffrage. Elève de l’Ecole normale supérieure, études de lettres modernes à la faculté d’Alger, ensuite à la Sorbonne, à Paris, avec un sujet de thèse portant sur Denis Diderot et le XVIIIe siècle. Il poursuivra des activités éditoriales à Paris depuis 1967. Après l’assassinat de son frère, le grand metteur en scène Abdelkader Alloula (El Khobza, Legoual, El Ajouad ), le 10 mars 1994, Malek Alloula fera la promotion et la vulgarisation de ses œuvres à travers une association éponyme dont il était le président.
Fier de sa «paysannerie»
Malek Alloula est considéré par ses pairs comme un acteur majeur de la poésie algérienne, un de ces écrivains pratiquant une écriture exigeante, élégante, sobre et inédite. Et de surcroît authentique et avec un je ne sais quoi de minéral. Car il revendiquait fièrement sa «paysannerie». Il est l’auteur notamment d’ouvrages comme Le Harem colonial, images d’un sous-érotisme (essai illustré de photographies), Alger photographiée au XIXe siècle (avec Khemir Mounira et Elias Sanbat), Belles Algériennes de Geiser, costumes, parures et bijoux (L’autre Regard , commentaires de Leyla Belkaïd) Marval, Les Festins de l’exil (essai), L’Accès au corps (poèmes), Alger 1951 ou encore Un pays dans l’attente (photographies d’Etienne Sved, textes de Malek Alloula, Maïssa Bey, Benjamin Stora, Manosque).
Les éditions Barzakh ont réédité les recueils de poésie Mesures du vent, Villes et autres lieux Rêveurs/Sépulture et mesure du vent et publié un inédit, un recueil de nouvelles intitulé Le Cri de Tarzan : dans un village oranais, un questionnaire et questionnement philosophique et mnémonique dans une «cour des miracles», à la périphérie de la société et d’Oran. «C’est l’un des plus grands poètes francophones algériens avec Jean Sénac. Un type merveilleux. Décéder quelques jours après son ex-femme, Assia Djebar, c’est triste ! Je suis très touché et affligé par le décès d’un grand ami…», témoignera l’écrivain Rachid Boudjedra. «Il pousse la fidélité à ce point ? C’est un drame ! C’était quelqu’un de très sensible, spirituel…Un très grand admirateur de Denis Diderot. Je ne trouve pas les mots.
J’ai le souffle coupé. C’est toute une jeunesse soixante-huitarde qui part. Il était d’une grande fidélité légendaire avec ses amis. Il était aussi un grand cinéphile. Je le croisais souvent à la Cinémathèque d’Alger. Je suis bouleversé ! C’est une génération perdue et sacrifiée…», se souviendra le penseur et universitaire Mohamed Lakhdar Maougal. «Juste après Assia Djebar, c’est incroyable ! C’était un ami. C’est une grosse perte. J’aime ce qu’il a écrit. Peut-être qu’on n’a pas donné assez d’importance à ses œuvres. En les présentant à la jeunesse. Il avait des valeurs, un idéal à transmettre. Il n’est jamais trop tard…», saluera sa mémoire la poétesse Zineb Laouedj.
K. Smail
Coupe d'Algérie (8e de finale): JS Kabylie - CS Constantine se jouera en présence du public
le 19.02.15 | 14h10
Le match JS Kabylie - CS Constantine prévu vendredi à 16h00 au stade Omar-Hamadi (Bologhine) pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie, se jouera en présence du public mais avec sursis, a appris jeudi l'APS auprès de la Fédération algérienne de football (FAF).
La décision a été prise par le Bureau fédéral de la FAF réuni ce jeudi à Alger. Cette rencontre devait se dérouler à huis clos en raison la sanction infligée par la FAF à la JSK suite au décès de l'attaquant camerounais Albert Ebosse, mais le Bureau fédéral a décidé de lever le huis clos assorti d'un sursis, précise la même source.
La Fédération algérienne de football avait prononcé une série de sanctions contre la JSK en septembre 2014 après la mort de l'attaquant camerounais le 23 août dernier lors d'un match face à l'USM Alger (1-2) en championnat d'Algérie de Ligue 1 Mobilis.
Le club avait été interdit de recevoir ses adversaires au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou jusqu'à la fin de la saison. Les matchs du club se jouent à huis clos durant toute la saison et interdiction aux supporters kabyles de suivre leur équipe dans les matchs joués à l'extérieur pendant la phase aller.
APS
Ali Lmrabet. Fondateur du site d’information demainonline.com : «Les Marocains sont retournés aux années de plomb»
le 19.02.15 | 10h00
La situation des droits de l’homme et de la liberté de la presse a connu, ces derniers temps, une dégradation vertigineuse au Maroc. Ali Lmrabet, fondateur du site d’information demainonline.com et journaliste marocain de talent, qui a déjà eu à séjourner dans les geôles du roi Mohammed VI, affirme qu’il n’est pas du tout surpris par l’extrême brutalité de la conduite du makhzen à l’égard de la presse et des militants des droits de l’homme. Il en explique les raisons avec une multitude d’éléments à l’appui.
Nous avons constaté ces derniers mois un rétrécissement du champ des libertés au Maroc. Le gouvernement marocain s’acharne particulièrement sur l’AMDH et les journalistes. Même les journalistes occidentaux ne sont pas épargnés comme en témoigne l’expulsion du Maroc, lundi, de deux confrères de l’agence française Premières lignes.Quelles sont, selon vous, les raisons de cet acharnement ?
S’en prendre à l’Association marocaine des droits humains (AMDH) est un aveu de faiblesse pour le régime marocain.C’est reconnaître que ses rapports et ses avis sur les droits de l’homme font mal. Car l’AMDH est, ne l’oublions pas, la plus importante organisation de défense des droits de l’homme dans le monde arabe. Elle possède des dizaines de bureaux dans chaque ville ou grand bourg du royaume et ses activistes sont des sentinelles qui scrutent l’état des droits de l’homme au Maroc et dénoncent sur le champ les abus des forces de l’ordre, de l’administration, de la justice et des services secrets, omniprésents partout.
Pour une autocratie comme le Maroc, qui vit grâce à la peur qu’elle distille parmi la population et aux protections et complicités occidentales dont elle bénéficie, voir sa prétendue bonne image à l’étranger écornée par les dénonciations de l’AMDH est insupportable. Si l’AMDH inventait les atteintes qu’elle dénonce, ce serait, disons, dans l’ordre des choses que le régime s’en prenne à elle, mais voilà, le récent rapport du Congrès américain prouvant par «A+B» que la DST, la police politique marocaine, torturait dans sa prison secrète de Témara et les poursuites engagées en France pour torture et séquestration à l’encontre du directeur de la DST, Abdellatif Hammouchi, et du directeur du cabinet particulier du roi, Mohamed Mounir El Majidi, démontrent que l’AMDH est dans le vrai.
Pourquoi la monarchie craint-elle la presse et les journalistes ? Le Maroc est pourtant habitué à soigner son image à l’international.
Si vous parlez de la presse marocaine en général, la monarchie marocaine ne la craint nullement. Si c’est pour ce qui reste de la presse indépendante, surtout sur le Net, c’est parce que c’est la seule qui peut encore la déshabiller, et écorner comme je l’ai dit cette fausse image de monarchie modérée gouvernée par un roi modéré, alors que les droits fondamentaux des Marocains sont violés chaque jour.
Sans cette presse-là, on n’aurait pas su que le wali de Rabat, sur instructions du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, refuse obstinément de délivrer, comme l’exige la loi, un récépissé de constitution d’association à Freedom Now, une ONG marocaine de défense de la liberté d’expression, que les activités de l’AMDH sont systématiquement, et illégalement il faut le dire, interdites par les autorités marocaines et que nous sommes dans les faits retournés aux années de plomb, il est vrai, avec d’autres méthodes.
Sans la presse, internationale cette fois-ci, on n’aurait pas su que le roi du Maroc, son directeur de cabinet particulier, le sieur Majidi, des membres de la famille royale et des dignitaires ont ouvert des comptes secrets en Suisse. Des comptes illégaux selon la législation marocaine.
Ce durcissement peut-il s’expliquer aussi par les révélations embarrassantes pour la monarchie marocaine faites, sur les réseaux sociaux cet automne, par le hacker prénommé Chris Coleman ? Pourquoi ?
Pour l’AMDH et la presse indépendante, la répression a toujours existé et va continuer à l’être. La raison d’un régime dictatorial, en djellaba et babouches, dans ce cas précis, c’est de sévir. S’il ne le fait pas, il s’effondre. En ce qui concerne Chris Coleman, cela nous a permis d’avoir enfin les preuves, dont nous avons authentifié la plus grande partie, de ce que nous claironnions depuis longtemps.
A savoir qu’une grande partie de la presse marocaine et notre ministère des Affaires étrangères sont complètement sous la coupe de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), dirigée par un ami du roi, Mohamed Yassine Mansouri ; et que toute la diplomatie marocaine tourne autour du conflit du Sahara occidental, comme si nous n’avions pas d’autres problèmes, d’autres soucis.
Je comprends qu’une résolution onusienne défavorable au Maroc sur le conflit du Sahara soit fatale pour la monarchie qui a géré seule, et bien seule, ce dossier, mais en quoi cela profite au citoyen marocain lambda ? Si c’est légitime et patriotique de crier «Sahara marocain, Sahara pour toujours !», c’est tout aussi légitime et patriotique pour les Marocains de dire qu’ils ont d’autres priorités qui n’ont rien à voir avec des dunes et des sables, comme le manque de libertés fondamentales, le chômage, l’éducation, la santé, etc.
Partagez-vous l’idée, soutenue par certains observateurs, selon laquelle la réconciliation maroco-française risque de se faire sur le dos des droits de l’homme et de la liberté de la presse au Maroc ?
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