0051-actualités du Vendredi 20 Février 2015
Vendredi 20 Février 2015
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Vendredi 20 Février 2015
الجمعة 20 فيفري 2015 م
الجمعة 1 جمادى الأولى 1436 ه
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L’appel à la grève lancé par le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement supérieur et technique (Cnapest) et observé à des degrés variables a suscité la vive colère des parents d’élèves ayant accusé les syndicats de transformer les élèves en otages, rien que pour leurs intérêts restreints.
Le débrayage a, en effet, été largement suivi dans les wilayas de Djelfa et Laghouat. Le coordinateur de Cnapest de la wilaya de Djelfa a indiqué que le taux de suivi était évalué à 86%, ajoutant que certains lycées ont atteint un suivi de 100%, ce qui a provoqué la colère des parents d’élèves qui ont appelé les syndicalistes à cesser de prendre les élèves en otage dans des conflits opposant le ministère aux différents syndicats.
Les parents d’élèves ont appelé à trouver d’autres procédés de contestation sans autant recourir à l’arrêt des cours.
Par ailleurs, Echorouk a tenté vainement de contacter les responsables des directions de l’éducation pour lui communiquer les taux enregistrés dans les différents établissements.
A Médéa, le débrayage a connu un suivi mitigé. Dans les wilayas de El Oued et Illizi, le taux du suivi de la grève a été estimé entre 40 et 70%, tandis que la direction de l’éducation parle de 28.17% au secondaire et de 0% aux cycles primaire et moyen.
Le débrayage initié par le Cnapest a trouvé un écho favorable dans la wilaya de Béjaïa, dont le suivi est évalué à 80%.
La plupart des établissements de secondaire ont répondu favorablement lundi au débrayage auquel a appelé le Cnapest.
Le secrétaire de wilaya du Conseil de la wilaya de M’sila a évoqué un taux de près de 80%. A Tizi Ouzou, il est de 75 % au secondaire, dont la paralysie était quasi-totale, tandis qu’il est entre 10 et 15% au niveau des paliers primaire et moyen.
En raison du débrayage largement suivi dans les wilayas de Mascara, Tipasa et Ain Témouchent, les élèves de ces trois wilayas ont dû rebrousser chemin et rentrer chez eux. Ce qui a déplu aux parents d’élèves ayant dénoncé le recours à la grève chaque fois les doléances des enseignants ne sont pas prises en charge au détriment de l’élève, victime des conflits opposant les syndicats au ministère de l’éducation nationale.
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Erythrée : Dictature à huis clos
le 20.02.15 | 10h00
Malgré la répression de toute dissidence, des Erythréens s’élèvent contre le régime autoritaire du président Afewerki. Une résistance qui a du mal à se faire entendre.
Ils sont 3000 à 4000 à fuir le pays chaque mois, selon l’ONU. Une fuite qui les mène droit dans un réseau de trafic humain international, au Soudan voisin et dans le désert du Sinaï, dans les prisons libyennes, dans les camps en Israël, et, depuis qu’Israël a construit un mur de 230 km sur sa frontière avec l’Egypte, sur les bateaux qui s’échouent sur les rivages européens de Lampedusa. Les récits sur les tortures subies en chemin sont abominables.
Mais les habitants de ce petit pays d’Afrique de l’Est continuent de franchir les frontières. L’Erythrée est l’un des dix pays les plus pauvres au monde et le régime du président Issayas Afewerki, au pouvoir depuis 1993, est considéré comme l’un des plus répressifs. L’un des principaux problèmes est le service militaire : tout homme de 17 ans doit s’y soumettre, sans savoir combien de temps il restera sous les drapeaux.
Les dissidents sont emprisonnés et leurs familles laissées sans nouvelles. Une cinquantaine de journalistes avaient été arrêtés en 2009. Six d’entre eux ont été libérés à la fin du mois de janvier. Depuis 2011, le contexte économique s’aggrave. Et de l’intérieur, une résistance s’organise.
Désobéissance
Discrète, elle prend la forme de désobéissance civile et est relayée par la diaspora, très importante puisque près de un Erythréen sur cinq vit à l’extérieur du pays. Des hommes par exemple ont refusé de se présenter dans les casernes pour le service militaire. Mais après plusieurs semaines, les forces spéciales ont lancé des raids dans la capitale Asmara à la recherche des «insoumis». «La société civile n’a aucune chance d’obtenir quoi que ce soit, estime cependant Mahmoud, journaliste.
Il n’y a pas de place pour la liberté de la presse, la liberté d’expression, les partis politiques ou les organisations des droits de l’homme. Le Président est bien trop fort, il contrôle l’armée, les forces de police et les renseignements.» Environ 200 militaires avaient tenté un coup d’Etat en janvier 2013, sans résultat. Dans une interview télévisée l’été dernier, Issayas Afewerki avait promis des réformes politiques et une nouvelle Constitution. Une promesse déjà faite en 1997 et en 2011.
Mais quelques semaines plus tard, treize enfants sont abattus alors qu’ils tentaient de traverser la frontière, selon des militants. La communauté internationale s’inquiète bien de l’arrivée de plus de 46 000 migrants érythréens sur les côtes européennes en 2014, mais les pays occidentaux ne s’alarment pas des violations des droits humains. Une mission danoise a récemment affirmé que les déserteurs et les migrants pourraient rentrer dans leur pays, ce qui a provoqué la colère des associations.
Leïla Beratto
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