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Actualités : SA VISITE À ALGER TOUJOURS PAS PROGRAMMÉE Kerry se fait attendre
La destination Algérie est-elle toujours dans l’agenda du chef de la diplomatie américaine John Kerry ? Aucune date n’y est encore dégagée, deux mois après le report en dernière minute, en novembre dernier, de sa visite en Algérie. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) La réunion de la 2e session du dialogue stratégique entre l’Algérie et les USA peut attendre. Le chef de la diplomatie américaine a des dossiers plus urgents à traiter, à l’instar de la crise syrienne et le nucléaire iranien. En matière de politique étrangère, l’administration Obama semble avoir sérié les priorités. John Kerry était hier à Paris pour prendre part à la réunion au Quai d’Orsay du groupe des 11 pays «amis de la Syrie». Une réunion qui se tient en prélude à la conférence dite de Genève 2 sur laquelle est fondé l’espoir d’une solution politique à une crise et une guerre dévastatrice en Syrie. La question syrienne, comme celle iranienne, d’ailleurs, relève, pour les Américains, de la géopolitique stratégique sur laquelle il faille grandement et sérieusement, voire totalement s’investir, quitte à ce que la coopération bilatérale reste longtemps en rade. D’ailleurs c’est ce qui était arrivé en novembre dernier, lorsque John Kerry reporta sine die sa tournée maghrébine pour se rendre à Genève où l’attendait son homologue russe Serguei Lavrov pour discuter du nucléaire iranien. Le chef de la diplomatie américaine était attendu à Alger le dimanche 10 novembre 2013. Cependant, deux jours auparavant, soit le 8 novembre, Jen Psaki, porte-parole de John Kerry, annonçait le report de la visite. Le ministère algérien des Affaires étrangères évoqua, pour sa part, une décision de report prise d’un commun accord, après le coup de fil de John Kerry à Ramtane Lamamra. Et pour éviter que ce zapping à l’américaine ne soit pas compris comme un camouflet pour la diplomatie algérienne, les affaires étrangères ont spécifié que «la 2e session du dialogue stratégique entre l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique est reportée à une nouvelle date au cours des prochaines semaines». Ce qui laissait entendre que John Kerry allait vite intercaler dans son agenda cette escale algéroise qu’il dut zapper pour parer au plus urgent. Or, le faux bond est vieux maintenant de deux mois et rien ne laisse dire que John Kerry se prépare à se rattraper. Aucune échéance n’est fixée. De plus, il est peu sûr que le chef de la diplomatie américaine pointe à Alger en cette période d’incertitude politique en Algérie. En effet, à deux petits mois avant l’organisation du scrutin présidentiel, les perspectives politiques demeurent totalement floues. Le système politique algérien, confronté à l’impasse de la présidentielle, est déjà en phase de cogitation intense, rongé par le dilemme de céder au caprice de Bouteflika ou de lui trouver un substitut. L’humeur politique algérienne du moment ne devrait pas précipiter les visites d’étrangers. A commencer par celle de Kerry qui pourrait se rendre à la sagesse du wait and see. S. A. I.
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Actualités : Tebboune l’a annoncé hier La loi sur l’urbanisme sera totalement révisée
«Nous irons au pas de charge vers la révision totale de la loi sur l’urbanisme pour rattraper ce qui a déjà été fait», a annoncé hier Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat. Il condamnera de ce fait les retards enregistrés au cours des dernières années et l’échec des plans d’occupation des sols (POS) ainsi que les plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU) actuels qui ont abouti à la naissance de villes et nouvelles cités qui ne répondent pas aux normes urbanistiques.
F-Zohra B. Alger (Le Soir) Abdelmadjid Tebboune a dressé hier un tableau peu reluisant de la réalisation des constructions et des zones d’habitations lors d’une réunion d’évaluation du secteur. Pour le ministre, le changement ne sera fait qu’avec une révision totale de la loi actuellement en vigueur. «Les POS et les PDAU ne donnent pas les résultats pour lesquels ils ont été conçus, il faut donc une révision totale de la politique urbanistique pour qu’elle rentre dans la démarche nationale», a déclaré le ministre, notant qu’à partir de la réunion tenue hier il devra être mis en place un groupe de réflexion qui en un trimestre permettra de revoir la loi sur l’urbanisme. Précisant que les comportements actuels renvoient aux années 70, le ministre évoquera la question des sites dénaturés et donnera instruction aux DUCH pour qu’aucun plan d’occupation des sols ne soit mis en application s’il n’a pas eu au préalable l’aval du ministère. Par ailleurs et en vue d’accélérer les actions, le ministre a préconisé d’aller déjà vers la promulgation d’un décret en attendant la révision de la loi. Pour Abdelmadjid Tebboune, les privés peuvent aussi participer au plan d’occupation des sols, appelant aussi à la réalisation de toutes les commodités dans les nouveaux ensembles d’habitations pour éviter de «retomber dans le piège des cités dortoirs». Il soulignera aussi le retard dans la conception et l’exécution en urbanisme. «Les instruments d’urbanisme sont actuellement dépassés, les PDAU et les POS ont été vidés de leur sens, ils sont pris de manière aléatoire, subjective et sur commande», a aussi précisé le ministre. Pour ce qui est des réalisations du secteur et des projets en cours, le ministre s’est estimé optimiste, annonçant que le projet quinquennal aura démarré à 100 %. Pour l’année 2014, seront lancés aussi 650 000 logements soit 80 % de ce qui devrait être lancé des prévisions du quinquennat, «résultats que nous n’avons jamais atteints depuis l’indépendance», a précisé le ministre. Il évoquera aussi 142 000 logements réceptionnés sans compter les logements réalisés par les particuliers dans le cadre de l’auto-construction.
Les dossiers AADL finalisés à fin janvier Pour l’année en cours, le ministre s’est aussi engagé à réceptionner 300 000 logements tous types confondus, le rural, le participatif, le LSP et le social. «Ceci est à notre portée puisque les textes qui permettent la rapidité dans la réalisation existent et en 2014 nous démarrerons à 100% le programme quinquennal, a déclaré le ministre, précisant aussi que son secteur tentera de distribuer le plus grand nombre de logements possible. Le directeur du logement dira pour sa part qu’à la fin de l’année 2013, un taux de livraison de 63 % a été enregistré et le taux de 88% sera atteint en 2014. Pour ce qui est des dossiers AADL, 700 000 dossiers sont en cours de traitement alors que l’ensemble des postulants auront une réponse à leur dépôt de dossier à la fin de ce mois de janvier. S’agissant d’une éventuelle ouverture de nouvelles souscriptions AADL, le ministre dira que les dossiers en cours devront d’abord être traités et pris en charge. F.-Z. B.
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Actualités : Emeutes de Ghardaïa La police enquête dans ses rangs
La Direction générale de la Sûreté nationale a institué une commission d’enquête pour «déterminer une éventuelle implication» de ses éléments dans les événements qui ont ébranlé dernièrement la région de Ghardaïa. C’est ce qu’a révélé M. Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique et contrôleur de police au sein de la DGSN, lors de son passage, hier, au forum du quotidien Liberté.
Abder Bettache - Alger - (Le Soir) Selon ce haut responsable de la Sûreté nationale, «les services de police sont intervenus et ont agi en toute impartialité lors de ces événements et si des cas isolés ont été signalés ici et là, des mesures appropriées seront prises à l’encontre des personnes reconnues coupables». Pour Aïssa Naïli, «s’il y a des dépassements qui ont été enregistrés ou signalés, une commission d’enquête aura à déterminer le degré d’implication de la ou des personnes concernées». Le représentant de la DGSN a tenu à indiquer que «la gestion sécuritaire des manifestations pacifiques ou des attroupements tumultueux (…) est une préoccupation prioritaire et majeure, sérieusement prise en charge par le haut commandement de la Sûreté nationale, qui a procédé à la mise en place d’un nouveau concept opérationnel, afférent à la gestion démocratique des foules». L’orateur a également relevé que «l’usage de la force publique obéit à des règles strictes et précises, à savoir le cadre juridique qui définit les différents aspects de la légitime défense, la nécessité absolue qui est le danger imminent sous toutes ses formes et la proportionnalité entre la menace et les moyens usités pour la contrecarrer». Et d’ajouter : «La force publique peut intervenir contre les manifestants directement, sans sommation préalable, dans deux cas essentiellement, à savoir lorsque les éléments de la force publique font l’objet d’actes de violence ou sont agressés directement par les troublions et lorsque les éléments de la force publique n’arrivent pas à se maintenir sur les lieux qu’ils doivent protéger, sans faire usage de leurs moyens conventionnels.» «Le concept, portant gestion démocratique des foules, préconise de privilégier le dialogue et la persuasion avec les manifestants récalcitrants», a indiqué l’invité de Liberté. En termes de chiffres, M. Naïli a indiqué que l’année 2013 a connu une baisse significative des troubles à l’ordre public, soit moins 3 455 cas par rapport à 2012. Toutefois, le nombre de personnes blessées lors de ces troubles en 2013 a augmenté de 170, dont 84 policiers. Les statistiques de la Direction générale de la Sûreté nationale font ressortir qu’au cours de l’année 2013, il a été enregistré environ 1 447 grèves à l’échelle nationale et «qu’en matière d’activités de sécurité touristique, il a été enregistré 2 769 missions d’escortes effectuées au profit de 17 668 touristes étrangers ayant visité l’Algérie au cours de l’année 2013, contre 2 057 missions d’escortes effectuées au profit de 16 965 touristes étrangers en 2012, soit une baisse de 703 touristes et 712 missions d’escorte». Enfin, le conférencier dira que les unités opérationnelles de la Sûreté nationale ont été également appelées à assurer la gestion sécuritaire des troubles à l’ordre public, répartis entre quelque 6 531 mouvements de protestations et 102 incidents sportifs, au cours de l’année 2013. A. B.
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Actualités :Le Bonjour du «Soir»» Mozabites, mes frères...
Par Maâmar Farah Je ne crois pas qu'il existe beaucoup de villages en Algérie où les Mozabites ont un cimetière à eux. Il y en a un dans ma commune, mitoyen de mes terres. Il y a même un petit lieu réservé au culte ibadite. Les Mozabites, c'étaient nos frères, nos voisins. Ce sont toujours nos frères, même si le développement de leur ville a mis fin à leur exode massif. Mais il en reste encore chez nous : le plus vieux restaurant, tenu jadis par trois frères mozabites, continue de fonctionner grâce à leurs enfants qui maintiennent la tradition culinaire, avec leur célèbre merguez aux tripes. Quant à leur lointaine capitale, cette Ghardaïa hautaine et fière, j'en garde des souvenirs impérissables. Brahim, Aïssa, Ahmed, et tant d'autres, m'ont ouvert leurs bras et leurs cœurs. J'ai découvert des gens qui sont certainement les plus paisibles du Maghreb, les plus pacifiques, les plus tolérants, les plus portés vers la bonté, le pardon et la concorde. Que s'est-il passé pour que l'eau se transforme en feu ? Comment ces tribus, connues pour leur farouche opposition à la violence, ces ennemis inflexibles de la grossièreté et de la brutalité, en sont-elles venues à cette situation ? Qui a poussé les Mozabites à sortir de leur réserve et de leur sérénité habituelles ? La réponse à ces questions nous donnera la clé de la solution... maamarfarah20@yahoo.fr
P. S. : Je pense à Slimane, vieux et malade, qui n'ouvre que rarement son magasin de M'daourouch mais qui y vit toujours. Je pense à sa grande famille de Ghardaïa. Je pense au Chaâmbi Rabah, qui doit être certainement à la retraite, et à ses proches. Et je dis à tous : nul ne peut séparer les frères. C'est ensemble que nous ferons reculer la haine.
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Actualités : Fabrication de tabacs Les émiratis vendent leurs parts dans la STAEM
Un des leaders mondiaux dans la fabrication de tabacs, la compagnie Philip Morris, a acquis 25% de la société des tabacs algéro-émiratie (Staem). Pour un montant de 625 millions de dollars, Philip Morris a pris une participation de 49% dans la holding émiratie Arab Investors TA qui détient 51% de la Staem. Quant aux 49% de la Staem, créée depuis 2002, ils sont détenus par l’entreprise publique, la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA). Ainsi, Philip Morris disposera d’un intérêt économique de près de 25% dans la société algéro-émiratie, suite à un accord définitif auquel les deux parties ont abouti, indiquait un communiqué rendu public fin septembre 2013 et repris en début octobre dernier par plusieurs sites d’information financière. De fait, cette prise de participation permettra à Philip Morris, basée à New York et cotée en Bourse, de poursuivre sa stratégie de croissance et d’expansion géographique. Et ce, dans la mesure où la compagnie internationale qui réalise l’essentiel de ses ventes à l’international et dispose d’une part de marché mondiale de 17,4% a lancé une dynamique de consolidation de ses résultats financiers en 2014, prévoyant une croissance de l’ordre de 10% par an, ainsi qu’un positionnement meilleur par rapport à ses principaux compétiteurs mondiaux (China National Tobacco Corporation, British American Tobacco et Japan Tobacco). L’opportunité pour Philip Morris de renforcer sa pénétration du marché nord-africain, de développer son réseau de fabrication et de distribution de ses marques. En ce sens, cette compagnie avait accordé une licence à la Staem dès 2005 pour la fabrication des marques L&M et Marlboro. A ce propos, le président du groupe Philip Morris pour l’Europe de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique, Miroslav Zielinski, avait indiqué dans ce communiqué que l’Algérie représente «un énorme potentiel pour la croissance future», en tant que quatrième puissance économique du continent africain (en termes de richesses). Un marché de 30 milliards de cigarettes et d’une valeur de 2, 3 milliards de dollars et qui devrait enregistrer une croissance de 3,4% jusqu’en 2015. Une prise de participation qui, semble-t-il, n’a encore suscité aucune réaction des pouvoirs publics algériens. Or, ceux-ci sont généralement soucieux, outre le principe d’un actionnariat majoritairement national, d’exercer le droit de préemption en faveur de l’Etat quant une cession d’actifs est opérée à des prix bas et qu’une activité industrielle cesse. Une argumentation que le ministre du Développement industriel avait, certes, mis en avant concernant l’affaire Michelin Algérie mais qui ne semble pas cependant s’appliquer dans le cas de la Staem. Et ce d’autant que la reconfiguration du capital de cette société algéro-émiratie a été opérée, certes sans impact négatif attendu sur l’activité industrielle ou l’employabilité, mais sans être clarifiée par rapport à l’obligation d’un actionnariat national. Notons également que la reconfiguration opérée implique un changement de cap de la compagnie émiratie Iata vis-à-vis du marché algérien, même si aucune volonté de désengagement n’a été exprimée. Chérif Bennaceur
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Sports : CAN-2014 Dames (Guinée) Kevin Decaux : «Nous ne serons pas à Alger pour faire de la figuration»
La sélection guinéenne de handball ne se déplacera pas à Alger pour «faire de la figuration» lors de la 21e Coupe d'Afrique des nations messieurs et dames (CAN-2014) prévue en Algérie du 16 au 25 janvier, selon son entraîneur français, Kevin Decaux. Considérée comme le «petit poucet» du groupe B, l'équipe guinéenne affrontera lors de la CAN-2014, la Tunisie, l'Angola et du Congo. Le groupe A est composé de l'Algérie, du Sénégal, du Cameroun et de la RD Congo. «Nous ne serons pas en Algérie pour faire de la figuration. Nous allons montrer nos progrès et pourquoi pas créer des surprises, car dans le sport, tout reste possible. Nous voulons prouver qu'il faudra compter sur la Guinée dans le futur. J'ai un groupe uni et jeune, donc imprévisible», a déclaré Kevin Decaux à la presse locale. Le Syli National qui participe pour la première fois de son histoire à une coupe d'Afrique comptera sur l'expérience de la joueuse de Nantes (France), Fanta Diaby, pour bâtir une formation d'avenir. «Cela fait sept mois que je suis à la tête de cette équipe. Après plusieurs stages en Guinée, j'ai procédé à la recherche de Françaises d'origine guinéenne afin d'apporter leur expérience. J'ai fondé un collectif mixte qui a participé à la CAN-2013 junior», a-t-il dit. «Concernant mon projet avec la Guinée, cela va se faire sur un cycle de trois ans car le groupe est très jeune et prometteur (les joueuses ont entre 16 et 21 ans). L'équipe a énormément progressé. Mon objectif est d'atteindre le top 5 africain dans les prochaines années. Je suis très confiant pour l'avenir», a ajouté le technicien français. La sélection de Guinée est composée de huit joueuses locales et neuf filles franco-guinéennes qui évoluent presque toutes en France.
Listes des joueuses retenues Aissata Cissé (GB), Kadiatou Camara (GB), Mariame Fofana (GB), Maimouna Cissé, Mariama Cire N'Diaye, Maimouna Fofana, Mariame Bangoura, Aramata Diarra, Delphine Koawo, Aissata Camara, Fanta Diaby, Fatoumata Soumah, Bintou Diallo Diallo, Dala Sangare, Anais Ahmed, Halimatou Diallo, Simoné Keita Yaraba, Davy Bodiguel.
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Un billet pour Adrar, s’il vous plaît ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Quel est le plat préféré d’Hollande ? Le lapin.
Servi chaud, bien sûr !
«Belkhadem vole la vedette à Saâdani.» Mon Dieu dans quelles profondeurs abyssales sommes-nous tombés pour que nous en soyons arrivés à considérer l’Empastillé et le Drabki comme deux vedettes en concurrence effrénée au TOP 50 ! Quelle misère d’avoir ce genre d’idoles et de passer son temps à jauger de la popularité de l’un par rapport à celle de l’autre. Les amis, mes amis, mes amiiiiiiiiiiis ! Réveillez-vous, que diable ! Nous parlons bien ici de G.P, Gorge Profonde et de A.E.F, Amar El Fennan ! Ou alors, c’est que nous sommes tous devenus aveugles, sourds et lourdement débiles. C’est celle-là l’Algérie que vous voulez, que vous souhaitez à vos enfants, une Algérie qui se joue sur deux surfaces concurrentes ou supposées comme telles, mais finalement, deux faces d’une même pièce rouillée : la portion de front brunie de l’un. Et la peau mal tendue du tambourin de l’autre ? C’est tout ce que nous méritons ? Une scène avec de mauvais acteurs, de mauvais musiciens, et derrière le rideau, d’autres mauvais comédiens, d’autres mauvais musiciens que l’on pensait partis à la retraite, mais qui, soudain-tout-à-coup, soulèvent un pan de ce rideau de scène et nous refont «Coucou la plèbe, c’est re-nous ! Vous nous manquiez !». Petite parenthèse dans cette chronique qui n’est pas encore «parlée» ni filmée, et donc, je vous décris ce que je fais là, en ce moment précis, donc, aujourd’hui pour vous qui lisez ce lundi, mais hier dimanche pour moi qui rédigeais. Enfin, qu’importe ! Là, maintenant, j’avale deux paracétamol coup sur coup ! Pour tenir le coup. Pour ne pas craquer. Parce qu’avec deux bornes de GPS comme celles-là, Belkhadem et Saâdani comme seules balises d’avenir, mes sens s’affolent et ma migraine se ravive. J’ai presque envie de déranger mon grand frère Maâmar Farah et de lui demander, lui qui a tant sillonné le pays et qui connaît si bien cette région d’Algérie, de me refiler les coordonnées d’un havre de paix à Adrar, un sanctuaire où j’irais méditer en face des étoiles, loin des G.P et des A.E.F. Je n’aime pas déranger. Alors, je me pince et me repince en me disant que 40 millions d’âmes, quel que soit le niveau de corruption, quelle que soit la fraude à venir en avril, quel que soit le degré de lassitude citoyenne, ne peuvent tout de même pas se livrer et livrer les clés des villes et de leurs vies à un empastillé revenant et à un animateur de fêtes de mariages. Non ? Quand même pas ? Si ? Vous me dites que si ? C’est envisageable ? Un billet pour Adrar, s’il vous plaît ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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