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Actualités : INTERVENTION DE PSEUDO-SPÉCIALISTES EN RELIGION SUR LES PLATEAUX Les chaînes de télé rappelées à l’ordre
Les chaînes de télévision privées ne vont plus pouvoir inviter n’importe quel pseudo-érudit en Islam sur leurs plateaux. Le ministre des Affaires religieuses compte mettre le holà. Mohamed Aïssa considère que les personnes devant intervenir dans le débat public doivent recevoir la caution de son département et surtout respecter le référent religieux national. Nawal Imès- Alger (Le Soir) Excédé par les passages de plus en plus fréquents de pseudo-spécialistes en religion sur les plateaux des chaînes de télévison, Mohamed Aïssa compte intervenir dans la limite de ses prérogatives. S’il reconnaît ne pas avoir autorité sur les chaînes de télévision, le ministre des Affaires religieuses affirme qu’il est en droit d’exiger des chaînes de télévision de n’inviter que des personnes au discours modéré et respectant le référent religieux algérien. Ces chaînes de télévison devront, dit-il sur les ondes de la Chaîne III, se référer au ministère des Affaires religieuses pour vérifier que les personnes invitées étaient en mesure de s’exprimer dans le respect de «l’Islam ancestral». Mohamed Aïssa estime que, très souvent, les chaînes de télévision en question ne mesurent pas l’impact des interventions de leurs invités qui développent un discours haineux. Elles sont, dit-il, plus préoccupées par l’audimat que par les retombées des discours extrémistes sur la société. Cette dernière, dit-il, est «immunisée» après des années de terrorisme. La preuve ? Les citoyens qui ont investi les rues ce vendredi ont, ajoute-t-il, refusé toute récupération de leur mouvement. Le ministre rappelle que son département avait demandé aux imams d’inciter les fidèles à la sagesse et à ne pas céder à la provocation. Cela, dit-il, n’a pas empêché les marches dans quelques villes du pays. Des manifestations, dit-il, que des parties ont tenté de récupérer mais c’était, affirme-t-il, compter sans la «maturité de la rue». La récupération, souligne Mohamed Aïssa, l’Algérie l’a vécue durant les années 90 et a conduit à bien des dérives mais les choses, pense-t-il, ont bien changé depuis. La preuve, dit-il, c’est la déradicalisation du discours à l’intérieur des mosquées. Le processus de formation des imams est bien engagé. Le ministère mise sur des imams formés à l’université avec un bagage scientifique conséquent qui puissent mettre à l’abri des jeunes qui, selon le ministre des Affaires religieuses, sont actuellement beaucoup plus enrôlés dans l’extrémisme via les réseaux sociaux qu’à partir des mosquées. Le renforcement du respect du référent religieux sera certainement plus important une fois installée l’académie de la fetwa. C’est le noyau dur de l’actuel Conseil scientifique qui constituera la composante de ladite académie. Actualité oblige, le ministre des Affaires religieuses a été interpellé au sujet des retombées de l’attentat ayant visé le journal Charlie Hebdo. Mohamed Aïssa dira que les auteurs de cet assassinat n’ont probablement jamais fréquenté une mosquée et n’avaient aucun lien avec l’Algérie. Si l’ambiance est «tendue», dit-il, en France, il appartient aux autorités françaises de combattre l’islamophobie. L’Algérie pour sa part s’est engagée auprès de la France pour envoyer au niveau des mosquées françaises des imams bien formés et ayant déjà connu la décennie noire et donc en mesure de développer un discours modéré. N. I.
Sports : CAN-2015 (1er tour, 1re journée-groupe C) : Ce soir à Mongomo : Algérie - Afrique du Sud Le rêve peut commencer !
La 30e édition est officiellement lancée, avec un retentissant exploit des Panthères Noires du Gabon face au finaliste du précédent tournoi, le Burkina Faso. Aujourd’hui, c’est au tour des Algériens, considérés comme l’un des favoris en puissance de la CAN-2015 , de justifier les attentes de ses millions d’inconditionnels. Algérie-Afrique du Sud n’est pas un classique dans l’histoire de la Coupe d’Afrique des Nations. La première confrontation entre les sélections des deux pays remonte au tournoi organisé par les Sud-Africains en 1996. Les Verts drivés alors par Ali Fergani allaient concéder une défaite (2-1) assortie d’une élimination en quarts de finale de cette épreuve remportée par l’Afrique du Sud face à la Tunisie. Quatre années plus tard, les deux teams se retrouvaient à Kumasi pour le compte de la phase finale de la CAN-2000 co-organisée par le Nigéria et le Ghana. Au bout de 90 minutes âprement disputées, l’équipe de Nasser Sendjak obtient le nul(1-1) qui lui ouvrait les portes des quarts de finale durant lesquels Saifi et consorts échoueront face au Cameroun (2-1) finalement sacré lors de cette 22e édition. Ce soir, à Mongomo, les deux formations se retrouveront donc pour la troisième fois dans un match officiel et au cours d’une phase finale de la CAN. En 2013, le 12 janvier précisément, en match de préparation de la CAN abritée par l’Afrique du Sud, les Verts et les «Bafana Bafana» se quitteront sur une nouvelle parité (0-0) après un match physique livré sur la pelouse d’Orlando Pirates de Soweto(Johannesburg). Un rendez-vous qui avait, à l’époque, donné de faux espoirs aux joueurs de Halilhodzic. L’EN, arrivée la première sur le sol sud-africain, sera également la première à rentrer au pays après un premier tour catastrophique (deux défaites face à la Tunisie et le Togo et un nul devant la Côte d’Ivoire). Bafana Bafana : pas vraiment une «vieille connaissance» C’est dire que le match d’aujourd’hui se jouera sur le terrain et seulement sur le terrain. Avec les atouts que chaque sélectionneur, François Gourcuff et Ephraïm Shakes Mashaba en l’occurrence, aura confectionnés durant la brève période de préparation qui a précédé cette CAN-2015 en Guinée équatoriale. Une manifestation au cours de laquelle les deux équipes sont attendues. Les Algériens du fait de leur belle performance durant le Mondial brésilien, l’été dernier, alors que les Sud-Africains le seront en grande partie en raison de leur exploit (c’en est un) lors des qualifications, en automne, où ils avaient éliminé l’ogre nigérian qui n’est autre que le tenant du trophée. Ce qui donne un aperçu sur la qualité de cette équipe complètement renouvelée depuis l’arrivée à la barre technique de coach Mashaba. L’Afrique du Sud de cette année dispose d’un effectif jeune mais compétitif. Certes quelques cadres de la composante héritée de Gordon Igesund ont été reconduits (Furman, Rantie, Matlaba, Parker et autre Letsholonyane) mais de nouvelles têtes, surtout des jeunes issus du championnat local, à l’exemple du gardien Dareen Keet, du milieu de terrain Bongani Zungu et de l’attaquant Bongani Drogba Ndulula, ne manquent ni talent ni ambitions pour porter la sélection «arc-en-ciel» au sommet du football africain. Les preuves apportées durant les qualifications mais aussi lors des matches de préparation (victoires devant la Zambie puis le Mali et nul contre le Cameroun) sont suffisantes pour inciter les Algériens à la prudence. C’est un ensemble en confiance (dix matches sans défaite depuis l’avènement de Mashaba à la barre technique) et compte réussir durant cette onzième participation consécutive des Sud-Africains. La grande inconnue demeure l’état de forme des «Bafana Bafana» quand ils fouleront la pelouse de l’Estadio Mongomo. Une mise en train qui risque, et c’est valable pour toutes les équipes qualifiées à ces joutes, d’être psychologiquement lente. Les joueurs devront se libérer progressivement au fil des minutes de la rencontre, certainement au rythme de la compétition. Quelle recette pour Gourcuff ? Une attitude qui s’avèrera, peut-être, comme une réelle opportunité pour les Verts. Ces derniers plutôt habitués à entrer rapidement dans le vif du sujet (7 des 11 réalisations inscrites durant les qualifications l’ont été durant les 45 premières minutes) doivent toutefois se méfier de la pugnacité des camarades de Furman. Bons défensivement (3 buts encaissés lors des qualifications dont deux face aux redoutables attaquants du Nigéria), les Sud-Africains affichent des statistiques déroutantes sur le plan offensif. Sur les neuf (9) buts inscrits dans leur groupe de qualifications, sept (7) ont été marqués lors de la seconde période. Mieux, six réalisations l’ont été avant l’heure de jeu. Cela dénote de la force physique mais aussi mentale d’un groupe qui n’abdique pas même s’il a tendance à mal gérer le dernier tiers du temps réglementaire (comme en témoignent les trois buts encaissés durant ces mêmes éliminatoires). Quelle que soit la manière, les Verts sont tenus de miser sur la victoire. Trois points qui ouvriront bien de perspectives dans cette épreuve promise à Bentaleb et compagnie.
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Une caricature d’école pour des desseins peu avouables ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Un conseil. Tournez 7 fois votre langue dans la bouche de …
…Ali Benhadj avant de conclure à la mort du FIS
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Je veux bien admettre que les jeunes qui ont manifesté contre le journal Charlie Hebdo et saccagé des biens publics vendredi dernier, tout en scandant des slogans du FIS n’aient «aucun ancrage politique, aient agi par désœuvrement et ne représentent pas un courant d’action». Je veux bien, même si au fond, je me gratte le menton. Mais en vrai, dans cette affaire, un fait semble passer pour anodin, banal, voire même pas relevé du tout. Les «jeunes excités» — appelons-les comme ça pour faire plaisir aux éternels rassureurs — ont chanté fort les insanités du FIS et ont décerné la médaille de chouhada aux frères Kouachi où, exactement ? Ces «jeunes non politisés» ont brandi le portrait de Coulibaly et exhibé un drapeau de Daesh où, Allah yarham babakoum ? A l’endroit même où les bras armés du FIS ont commis l’attentat contre la Maison de la Presse Tahar Djaout ! Oui, M’sieur ! Ce qui m’interpelle sur au moins un point : avec une moyenne d’âge de 16 ans pour les «jeunes excités» la majorité de ceux qui ont «chouhadisé» les frères Kouachi ne savent même pas ce qui s’est passé sous leurs claquettes coléreuses des années auparavant, le 11 février 1996. Les «manifestants» ont souillé un lieu de mémoire et de recueillement, haut symbole de la tragédie algérienne et de la barbarie terroriste et intégriste qui y a sévi. L’école ! Oui, on a beau aller et venir, en circonvolutions et en tortillements du croupion, nous sommes bien obligés d’y revenir : l’école. Notre école n’a pas appris à ces jeunes l’histoire récente, l’histoire encore fraîche de leur propre pays. Je ne veux même pas parler de l’histoire de la guerre de Libération nationale, du mouvement national, du qui était un héros et qui était un traître. Penses-tu ! Ça, c’est déjà fort compliqué. Non ! Je fais juste allusion à l’histoire d’hier, l’histoire hyper-contemporaine dont l’encre n’a pas encore eu le temps de vraiment sécher. Les gosses de moins de 19 ans n’ont pas appris à l’école républicaine ce qui s’est passé au cœur de la capitale, là où un abruti à qui le régime pas moins abruti, confie un micro et une tribune du haut de laquelle il peut appeler des gosses sans HISTOIRE à aller glorifier les frères Kouachi. Je le dis, je l’écris, le redis et le réécris : le plus bel attentat à commettre contre le terrorisme et les abrutis qui travaillent en franchise à le promouvoir, c’est de sauver l’école algérienne. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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