019-/-ACTUALITES Du Mardi 19 Janvier 2016
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TRANSACTIONS COMMERCIALES AVEC LA CHINE La Chine disposée à développer une coopération financière avec l’Algérie. «Nous estimons qu’une coopération financière peut être envisagée et cette coopération financière est envisageable», déclarait hier l’ambassadeur de Chine à Alger, son excellence Yang Guangyu Suite... |
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L'engagement de la Chine en Algérie Face à la baisse des cours du pétrole et l’amenuisement des ressources financières, le recours aux emprunts extérieurs... |
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L'engagement de la Chine en Algérie
Face à la baisse des cours du pétrole et l’amenuisement des ressources financières, le recours aux emprunts extérieurs...
L'Opep parle d'un rééquilibrage en 2016
Alors que l’Iran vient d’annoncer l’augmentation de sa production de brut et que les cours continuent à plonger sous les 30...
Poudre de lait : Les importations seront réduites de 50%
Les pouvoirs publics comptent réduire, courant 2016, de 50% les importations de poudre de lait destinée aux produits dérivés...
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Financement de projets d’équipement (papier de une)
L’engagement de la Chine en Algérie
le 19.01.16 | 10h00
Face à la baisse des cours du pétrole et l’amenuisement des ressources financières, le recours aux emprunts extérieurs s’impose au gouvernement.
L’Algérie vient de formaliser sa décision de recourir à des emprunts extérieurs pour le financement de certains projets d’équipement. Le premier investissement à être financé par des fonds chinois est le nouveau port commercial du Centre, prévu à Cherchell (Tipasa). Le coût du projet est évalué à 3,3 milliards de dollars. Il sera soutenu financièrement grâce à un crédit chinois à long terme. Selon l’ambassadeur chinois en poste à Alger, les deux sociétés chinoises et le Groupe public national des services portuaires qui ont signé, dimanche, le protocole d’accord portant sur la réalisation du port Centre d’El Hamdania procéderont sous peu à la création d’une société mixte de droit algérien.
Laquelle société se chargera des formalités d’usage pour l’obtention d’un prêt auprès des banques chinoises. Ainsi, l’Algérie rouvre le robinet des financements extérieurs, choisissant comme option le modèle de financement via des partenariats en concessions. L’ambassadeur chinois, Yang Guangyu, a indiqué, hier, que son pays est «disposé à accompagner l’Algérie sur son chemin de diversification économique». Selon lui, dans les rapports d’Etat à Etat,«il n’y a rien de concret au sujet d’un prêt demandé par l’Algérie à la Chine».
Il y a plutôt, selon lui, «de bonnes volontés qui se sont exprimées, mais il n’y a jusqu’ici rien de concret quant à un prêt demandé dans le cadre des rapports d’Etat à Etat». Manifestement, le cas du nouveau port du Centre renseigne d’un choix algérien porté sur un emprunt extérieur exceptionnel dédié à l’investissement et au financement de certains projets d’équipement. «Nous sommes prêts à répondre à toutes les sollicitations algériennes. Il faut transcender le partenariat commercial en investissement industriel», estime le diplomate chinois.
L’idée de recourir à des financements extérieurs a été suggérée par le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, qui avait précisé que le choix porté sur la Chine s’expliquait par la faiblesse des taux d’intérêt et par la qualité des relations qu’entretiennent les deux pays. Il s’agit d’une alternative aux financements publics et une option d’anticipation d’éventuelles insuffisances financières. Quoi qu’il en soit, le nouveau port du Centre vient de faire sauter officiellement le verrou de l’endettement extérieur.
Il ne sera assurément pas le dernier projet à bénéficier de financements extérieurs, compte tenu de la conjoncture actuelle, marquée essentiellement par le rétrécissement des réserves en devises et le recul du niveau de la dépense publique dans son chapitre équipements. «Nous sommes conscients que l’Algérie se trouve à un moment crucial et s’est engagée dans une transition de diversification économique. La Chine a réalisé avec succès une transition à l’industrialisation.
Nous avons tiré des leçons et sommes prêts à les partager avec nos amis algériens», a souligné le diplomate chinois, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue au siège de son ambassade à Alger. Il reprend le discours du président chinois prononcé à Johannesburg (Afrique du Sud), lors du dernier sommet sino-africain, durant lequel des engagements financiers de 60 milliards de dollars étaient proposés aux Etats africains pour soutenir leurs économies. «La Chine estime qu’une coopération financière est envisageable avec l’Algérie», croit Yang Guangyu.
Il a laissé entendre dans la foulée que l’Algérie et la Chine allaient travailler pour identifier des projets en Algérie pouvant bénéficier des engagements financiers annoncés par le président chinois en Afrique du Sud. Il y a moins d’une année, une vingtaine d’accords de coopération et mémorandums d’entente dans les domaines minier, sidérurgique, électroménager, hôtelier, mécanique, agricole, de la fabrication du ciment et des transports maritimes ont été conclus lors de la dernière visite effectuée en Chine, en avril 2014, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
L’ambassadeur de Chine a indiqué, hier, que des projets industriels mixtes sont en cours de maturation. Il a exprimé la volonté de son pays d’aller au-delà du partenariat commercial, dont les échanges ont culminé à plus de 7 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2015.
Le correspondant de KBC à Oran intimidé par la police
le 19.01.16 | 14h48
Le correspondant d’Oran de la chaîne de télévision privée KBC, Saïd Boudour, a subi des pressions et des intimidations de la part de policiers et d’agents de la DRS, alors qu’il était en plein exercice de ses fonctions.
Akram El Kébir
Twitter paralysé mardi matin dans de nombreux pays pour une raison inconnue
le 19.01.16 | 17h21
Des millions d'utilisateurs de Twitter n'ont pu accéder mardi matin au réseau social paralysé dans de nombreux pays, a constaté l'AFP, sans que ce service ne fournisse d'explications pour l'instant.
"Certains utilisateurs rencontrent des problèmes pour accéder à Twitter. Nous sommes au courant et essayons de trouver une solution", a simplement indiqué en milieu de matinée, sur sa page d'information Tumblr, la compagnie californienne qui revendique plus de 320 millions d'utilisateurs actifs par mois dans le monde.
Quand les internautes essayaient de se connecter sur le site de Twitter, à partir de 08H30 GMT, un petit robot sur la page d'accueil signalait: "une erreur technique est survenue".
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Twitter en Europe a confirmé les difficultés rencontrées, sans préciser s'il s'agissait d'une panne, sa durée, ni quelles zones étaient touchées. Le service a été notamment inaccessible dans plusieurs pays européens. A Paris, Londres, Moscou et Kiev, les bureaux de l'AFP n'ont pu se connecter pendant près d'une heure et demie.
Twitter s'est remis progressivement à fonctionner à partir de 10H00 GMT et était partiellement opérationnel en fin de matinée. A la reprise du service, le hashtag îtwitterdown était le plus partagé sur le réseau social. Sur Facebook, des internautes ont également signalé dans la matinée une interruption de Twitter au Brésil, aux Philippines, en Ouganda, en Allemagne, en Afrique du Sud et en Lituanie. Depuis sa création en 2006, Twitter a connu de nombreuses coupures, mais généralement de courte durée.
"Twitter est l'endroit où se fait l'actualité, autant pour le journalisme que pour la communication et le marketing. Sans Twitter, l'actualité en direct n'existe plus", a commenté Eric Delcroix, consultant en médias sociaux. En cas de problème, "les twittos paniquent, on se demande si le service ne va pas s'arrêter pour toujours".
La résistance du réseau aux surcharges de tweets a souvent été mise à l'épreuve, comme en 2008, quand il était tombé en panne pendant une conférence d'Apple, un sujet qui mobilise beaucoup les internautes. En juillet 2012, Twitter avait été paralysé pendant deux heures en raison d'incidents dans ses centres de données.
Le service d'images de Twitter a aussi fait l'objet d'une attaque informatique en 2013, mais le site principal n'avait pas été perturbé. Côté à la bourse de New York, le titre Twitter a perdu plus de 20% depuis le début de l'année, notamment après des rumeurs sur la fin de la limitation des messages à 140 signes, marque de fabrique du réseau social.
AFP
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Alors que les prix continuent à plonger
L’Opep parle d’un rééquilibrage en 2016
le 19.01.16 | 10h00
Alors que l’Iran vient d’annoncer l’augmentation de sa production de brut et que les cours continuent à plonger sous les 30 dollars, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) affiche un optimisme mal à propos, en tablant sur un rééquilibrage du marché en 2016.
Dans son dernier rapport mensuel, publié hier, l’Opep n’hésite pas en effet à évoquer «un début de rééquilibrage du marché en 2016», estimant que la baisse des prix qu’elle a favorisée, devra peser sur la production de ses concurrents et contribuer à atténuer l’excès structurel de l’offre. L’Organisation, qui tente ainsi de défendre le bien-fondé de sa stratégie de protection des parts de marché au détriment des prix, note que la production des pays non Opep devrait baisser cette année, bien plus qu’elle le prévoyait en décembre dernier.
Cette baisse, souligne-t-elle en ce sens, n’atteindra plus 380 000 barils par jour (b/j), comme prévu précédemment, mais près du double de ce niveau, soit 660 000 b/j, après des années de croissance de 2 millions de b/j. S’inscrivant en droite ligne avec la position des pétromonarchies du Golfe, qui préfèrent inonder le marché plutôt que de défendre les prix, ces nouvelles prévisions de l’Opep contrastent grandement avec la situation actuelle du marché, où les cours du brut continuent à sonder de nouvelles profondeurs, jamais atteintes depuis douze ans.
Pourtant, l’Organisation ne manque pas de reconnaître, elle-même, que le marché n’en reste pas moins dans une situation de surabondance persistante de l’offre, évaluée à 2 millions de b/j en 2016. Alors que les prix ont amorcé depuis la semaine dernière des niveaux de baisse pour le moins inattendus, un nombre de plus en plus grandissant parmi les membres de l’Opep affiche désormais sa volonté d’aller vers une réduction du plafond de production de l’Organisation pour freiner cette chute vertigineuse.
Hier en fin de matinée, le baril de brent de la mer du Nord évoluait à 29,07 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, tandis que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février était coté à 29,55 dollars. Au même moment, l’Iran a ordonné officiellement l’augmentation de sa production pétrolière de 500 000 b/j, ce qui risque de plomber encore davantage le marché dans les quelques jours à venir.
Une annonce sur laquelle le rapport de l’Opep ne dit cependant mot, alors que la plupart des analystes s’accordent désormais à affirmer que ce flux d’offre supplémentaire est de nature à ouvrir la voie à une chute encore plus prononcée des prix du brut, qui pourraient plonger jusqu’à 20 dollars le baril dans un futur proche.
Akli Rezouali
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Avec l’accumulation des signaux d’alerte
Les risques d’aggravation de la situation socio-économique s’amplifient
le 18.01.16 | 10h00
Un dinar en dévaluation continue, un pouvoir d’achat en chute libre, des consommateurs désarçonnés face aux hausses des prix déjà appliquées et celles annoncées, des charges de plus en plus lourdes pour les entreprises, un outil de production toujours en panne, et une issue de sortie de crise en attente.
Autant d’éléments qui illustrent les difficultés socio-économiques en ce début d’année 2016, la deuxième année du quinquennat présidentiel 2015-2019 commence en effet avec des signaux alarmants à différents niveaux. Mais ce sont les travailleurs, notamment les moins rémunérés, qui risquent de subir beaucoup plus les conséquences d’une telle situation.
Ayant déjà eu à supporter les hausses injustifiées des prix de certains produits au cours de ces dernières années après la vague de revalorisations salariales de 2011 et 2012 dans un marché marqué par l’absence d’outils de régulation, cette catégorie de la société se retrouve aujourd’hui, à cause de cette crise, désarmée.
C’est la première frange de la population à pâtir des mesures de l’austérité. La question est sur toutes les lèvres et le débat prend de plus en plus dampleur, que ce soit dans les discussions entre amis, en famille, entre collègues ou sur les réseaux sociaux. Chacun y va de ses commentaires et à chacun sa manière de faire part de ses appréhensions quant à des lendemains incertains.
Et ce n’est pas le retour du crédit à la consommation annoncé en grande pompe qui viendra alléger la situation. Au moment où l’on s’affaire au sommet de l’Etat à baliser le terrain à la nouvelle constitution, et où d’autres acteurs ont décidé de sortir au grand jour des vérités ou contre-vérités historiques - ce qui est considéré par certains comme un moyen de détourner le débat sur la situation socio-économique -, le simple salarié, en d’autres termes le citoyen lambda, réfléchit aux moyens de faire face à une éventuelle explosion des prix.
Et ce, d’autant que les caisses de l’Etat se vident, et donc dans l’incapacité d’opérer des augmentations salariales contrairement aux années de faste, alors qu’en parallèle les patrons du privé se disent aussi en manque de moyens financiers pour revoir les rémunérations à la hausse. «S’il le faut, je vais licencier des travailleurs, quitte à me retrouver seul».
C’est la déclaration d’un opérateur économique dans les services à El Oued, rencontré la semaine dernière à l’occasion de l’assemblée générale de la chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI).
Et un autre de la même région employant 18 personnes toujours dans les services de dire : «Les augmentations salariales sont inévitables. Nous nous attendons à des revendications dans ce cadre au cours de ce premier trimestre de l’année».
Chelghoum Djamel, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) d’Alger abonde dans le même sens : «Soulignons que les coûts de production vont augmenter au cours de cette année en raison notamment de la dévaluation du dinar.
En effet, les producteurs nationaux qui sont tributaires de la matière première importée et des équipements seront, eux aussi, contraints de répercuter la dévaluation du dinar sur le prix des produits.»
Les revendications salariales inévitables
Ce que fera remarquer M. Chelghoum, qui notera : «Vous ne pouvez pas augmenter les prix sans revoir les salaires.» Notre interlocuteur, qui a à sa charge 17 salariés, préfère attendre et suivre l’évolution de la situation avant de prendre une décision.
«On va voir l’importance de ces augmentations pour décider. Pour l’instant, il n’y a que les prix des carburants qui ont été revus à la hausse. Pour l’énergie, ça sera vers la fin du premier trimestre qu’on vera plus clair.
Mais c’est évident, les salaires vont augmenter». De combien ? Pour l’heure, rien n’a encore été décidé. C’est le cas aussi dans une autre entreprise du secteur de l’agroalimentaire dont les responsables évoquent des hausses de 15 à 20%. Mais est-ce suffisant pour permettre aux travailleurs de subvenir aux besoins de leur famille ? Cela pour dire que la situation s’annonce difficile à gérer de part et d’autre.
Déjà, en 2011, quand il y a eu une dévaluation du dinar de l’ordre de 18% par rapport à 2010, les effets ne se sont pas fait attendre. Il y a eu une augmentation générale des prix. Mais dans le contexte actuel, les conditions se sont détériorées. Il faut s’attendre d’ailleurs dans les mois à venir à ce que le problème des salaires soit remis sur le tapis. C’est ce que nous ont laissé entendre les syndicalistes contactés à cet effet. Quelle serait la réponse du gouvernement ?
Difficile de corriger la dégradation du pouvoir d’achat
Une question qui reste posée, mais qui rappelle surtout l’inefficacité des politiques menées jusque-là. Car si les augmentations salariales intervenues ces dernières années ont contribué à la hausse du salaire moyen de toutes les catégories socioprofessionnelles, le relèvement du Salaire national minimum garanti (SNMG) a profité beaucoup plus à ceux dont les salaires sont indexés au-dessus, c’est-à-dire les hauts salaires au même titre que les subventions.
En cette période de crise et d’incertitude économique, les risques d’aggravation de la situation socio-économique sont importants, particulièrement pour la classe moyenne qui verra encore son pouvoir d’achat baisser.
«On ne peut s’attendre dans les conditions actuelles, d’une part, à des augmentations de salaires à terme pour corriger la dégradation du pouvoir d’achat comme cela a été pratiqué durant cette dernière décennie, compte tenu non seulement de la baisse des prix des hydrocarbures et de l’amenuisement des réserves de change et du développement de la consommation domestique, et, d’autre part, par le renchérissement du coût de la vie suite aux augmentations des prix des biens et services ; cette catégorie sociale sera certainement touchée et verra sa situation socioéconomique et son niveau de vie se réduire», nous a expliqué à ce sujet le professeur Kouider Boutaleb.
Face à cette situation, «nombreuses seront les personnes qui s’engageront dans la pratique d’activités non structurées, informelles et illicites». Un phénomène déjà en forte propagation.
Samira Imadalou
Dépréciation du dinar et inflation
Quand la hausse des salaires ne rime pas avec pouvoir d’achat
le 18.01.16 | 10h00
Depuis 2011, les travailleurs algériens ont pu bénéficier d’une hausse des salaires non négligeable. Les révoltes arabes conjuguées à une période d’aisance financière ont permis au gouvernement de répondre à quelques revendications salariales.
Entre 2011 et 2014, le salaire moyen net des travailleurs a ainsi augmenté de plus de 27% (voir graphe 1). La hausse a touché aussi bien le secteur public que privé, mais c’est toujours le secteur étatique qui offre les meilleurs salaires avec un rapport de différence de 1,7 par rapport au privé.
Les hausses n’ont toutefois par permis de combler les inégalités en matière de salaires. Le secteur des industries extractives représente plus de 2 fois et demie le salaire moyen, alors que celui de la construction n’en représente que les 3/4. L’écart entre le salaire moyen global et celui les salaires dans les industries extractives a progressé cinq fois plus vite que l’écart avec le secteur de la construction. Pourtant, ce dernier emploi 10 fois plus d’effectifs que le premier.
Les hauts salaires restent réservés à une minorité de travailleurs. L’enquête sur les salaires menée par l’ONS en 2011 révélait que plus de 80% des travailleurs ont un salaire moyen de moins de 35 000 da et plus de 42% touchent 25 000 DA et moins. Les cadres qui sont les salaires les plus élevés ne représentent que 17% des effectifs.
Les agents d’exécution qui représentent près de 60% des effectifs ont, eux, une moyenne de salaire de 21 000 da. En 2013, la situation avait quelque peu changé puisqu’on comptait au moins un tiers des effectifs avec des salaires supérieurs à 35 000 DA, public et privé confondus.
Ralentissement
Mais si dans l’absolu les salaires ont augmenté ces cinq dernières, le rythme de progression qui a atteint son paroxysme en 2013 semble aujourd’hui marquer le pas. Entre 2012 et 2013, le taux de progression du salaire moyen a augmenté de 50%, passant d’une hausse de 6,9% entre 2011 et 2012 à une hausse de 13,7% entre 2012 et 2013.
En revanche, cette hausse a été beaucoup moins prononcée entre 2013 et 2014, avec un niveau de progression en baisse de 65%. La hausse des salaires a donc nettement ralenti puisque le salaire moyen qui avait été revalorisé de près de 5000 DA entre 2012 et 2013, n’a évolué que de 1700 DA l’année suivante. Avec la crise qui s’installe et les difficultés qui commencent à entourer l’activité des entreprises, la situation risque de ralentir davantage. Une mauvaise nouvelle pour le pouvoir d’achat qui a connu des hauts et des bas ces dernières années.
La hausse annihilée
La hausse des salaires n’a, en effet, pas eu l’effet escompté à long terme puisqu’elle a vite été challengée par deux indicateurs, à savoir l’inflation et la dépréciation du dinar. Mais si la hausse des prix à la consommation est revenue à des niveaux moins effrayants (à moins de 4%) que les records de 2012, on ne peut pas en dire autant de la valeur de la monnaie nationale dont la chute a été aussi constante qu’inexorable, atteignant ses niveaux les plus alarmants ces deux dernières années.
En somme, le rythme de progression des salaires a été supérieur à celui de l’érosion du dinar en 2012, mais il a été plombé par une inflation galopante. En 2014, les salaires ont bénéficié d’une baisse de l’inflation, mais ont été plombés par la dépréciation de la monnaie, alors qu’en 2015 ils ont subi les deux. L’année 2013 reste sans doute la meilleure qu’auront connue les ménages algériens pour longtemps, puisque le rythme de progression des salaires a été supérieur aussi bien à la dépréciation qu’à l’inflation.
En revanche, le gel des salaires prévu dans la Fonction publique et la réticence du secteur privé à les augmenter dans une période d’incertitude économique pourrait ne laisser de cette année-là que de vagues souvenirs. A moins que les conditions économiques permettent de perpétuer une tendance jusque-là présente. Selon une enquête de l’ONS datant de 2011 sur l’emploi des ménages, 63% des travailleurs non affiliés à la sécurité sociale, 37% des affiliés et plus de la moitié des salariés permanents exercent une activité secondaire.
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