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HAMA AG SID AHMED, PORTE -PAROLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DU MNLA : «Nous restons pleinement engagés à lutter contre les groupes terroristes»
Le Mouvement national de libération de l’Azawad a engagé un processus de redéploiement de ses unités combattantes dans les territoires du Nord-Mali. Dans cet entretien, le porte-parole de Bilal Ag Achérif, actuel président du Conseil transitoire de l'Azawad, réitère la volonté de cette organisation politique à lutter contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed estime que les populations civiles des territoires du Nord pourraient, à l’avenir, être victimes d’exactions commises par ...Suite
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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Novembre plus fort que ton wahhabisme !
Par Maamar Farah Au-delà du «destin commun», de la «fraternité maghrébine» et de tout le miel diplomatique, pouvons-nous comprendre qu’il y a un danger extrême et une menace sérieuse et imminente qui nous viennent de Libye et de Tunisie ? Il ne s'agit nullement de remettre en cause ces liens, ni cette fraternité, mais de comprendre une fois pour toutes que les groupes armés libyens, ainsi que les terroristes tunisiens, n’ont qu’un seul et unique objectif : attaquer l’Algérie pour une normalisation à la... syrienne ! Là-bas, dans l’un de ces pays préfabriqués et qualifiés par Boumediène d’Etats «microscopiques», le grand concepteur de ce plan maléfique, Hamed, attend la bonne nouvelle : que l’Algérie rejoigne le rang des peuples mendiants qui lui tendent la main ! Se peut-il que cet allié de Tel Aviv soit ignorant à ce point de l’histoire de ce peuple qui a vaillamment résisté à la France coloniale et à l’OTAN ? Si tu n’as pas entendu parler de l’ALN, ouvre alors tes grandes oreilles : peut-être que les canons qui tonnent pour éliminer les traîtres et les mercenaires te diront que l’esprit de l’ALN est toujours vivant chez cette jeunesse algérienne qui empêchera ton wahhabisme réactionnaire d’altérer l’esprit révolutionnaire de Novembre ! maamarfarah20@yahoo.fr «Tu ne trouves pas dépassé ce “patriotisme” ringard ? Il n’y a que tonton Lekhmissi qui continue de te lire en chantant l’hymne national. Et il est remonté contre Sihem Lavabo : elle te lit en répétant cet air footballistique horrible en l’honneur d'un pays imaginaire : l'Algiré !» Tata Aldjia
Actualités : HAMA AG SID AHMED, PORTE-PAROLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DU MNLA : «Nous restons pleinement engagés à lutter contre les groupes terroristes»
Entretien réalisé par Tarek Hafid Le Mouvement national de libération de l’Azawad a engagé un processus de redéploiement de ses unités combattantes dans les territoires du Nord-Mali. Dans cet entretien, le porte-parole de Bilal Ag Achérif, actuel président du Conseil transitoire de l'Azawad, réitère la volonté de cette organisation politique à lutter contre les groupes terroristes. Hama Ag Sid Ahmed estime que les populations civiles des territoires du Nord pourraient, à l’avenir, être victimes d’exactions commises par les troupes maliennes et celles de la Cédéao. Le Soir d’Algérie: Vous étiez récemment dans les territoires du Nord, quelle est actuellement la situation dans la région de l’Azawad ? Hama Ag Sid Ahmed : La situation est difficile sur le terrain. Dans la région de Gao et Tombouctou, les populations civiles vivaient sous la peur des groupes terroristes. Depuis le déclenchement des opérations militaires, ces mêmes populations ont peur des représailles des soldats maliens et des armées de la Cédéao. Les communautés ont également peur des frappes aériennes mal ciblées. Plus au nord, dans la région de Kidal, la situation est plus calme. Mais nous constatons un déplacement de populations vers la frontière algérienne. La peur de représailles de la part de militaires qui connaissent mal la région est réelle. J’annonce officiellement que nous allons suivre de très près tous les militaires qui commettront des exactions et que nous n’hésiterons pas à poursuivre devant les juridictions internationales. Ce n’est pas tout, nous devons également faire face à une problématique sur les plans alimentaire et sanitaire. Nous aurions souhaité qu’il y ait un corridor humanitaire qui soit ouvert pour gérer cette situation. Il n’y a pas d’organisations humanitaires qui s’impliquent sur le terrain alors que nous voyons qu’elles sont très nombreuses dans des régions où le risque sécuritaire est identique, voire même plus important. Le MNLA est prêt à assister les ONG qui décident de venir dans la région. Aujourd’hui, de nombreuses familles ne parviennent plus à se nourrir et à se soigner. Et cela risque de s’aggraver dans les prochaines semaines. Le Mouvement national de libération de l’Azawad a récemment tenu son second congrès ordinaire à Tinzawatane, à la frontière avec l’Algérie. Quelles ont été les principales résolutions adoptées par ce congrès ? Il était important que tous les membres actifs du MNLA puissent se rencontrer pour faire le bilan des actions et événements de ces six derniers mois. Nous sommes parvenus à la conclusion qu’il fallait impérativement restructurer les organes politiques et les unités militaires. Militairement, le MNLA n’était plus réellement présent sur le terrain et il régnait une sorte de cacophonie au niveau politique. Il fallait très vite en finir avec tout ça. La situation s’est aggravée, nous devions changer de stratégie pour reprendre le contrôle de la situation. Sur le plan militaire, il a été décidé de créer trois grandes unités de combat ainsi qu’une unité d’appui qui sera chargée de la sécurité intérieure et de la lutte contre toute forme de trafics, notamment celui des stupéfiants. Les trois unités combattantes portent les noms des chahids Ag Bahanga, Fihroun et Ag Al Bashir. Des dispositions ont été prises pour assurer leur équipement et leur financement. Dans ses résolutions finales, pour quelles raisons le congrès du MNLA ne s’est-il pas prononcé sur l’opération militaire engagée par l’armée française ? Effectivement. Je rappelle que notre congrès s’est déroulé du 8 au 10 janvier et que l’intervention militaire française a débuté tout de suite après. Et il faut dire qu’elle s’est déroulée dans la précipitation car il n’était pas question pour la France d’intervenir aussi vite. Le MNLA a toujours été pour des frappes ciblées contre les groupes terroristes présents au Nord-Mali, à condition, bien sûr, qu’elles ne touchent pas les populations civiles. Pour l’heure, notre position n’a pas changé : nous restons pleinement engagés à lutter contre les groupes terroristes. En fait, ce sont les mêmes groupes terroristes qui ont conduit à une intervention militaire étrangère au Mali, ce n’est certainement pas le MNLA, comme certains ont tenté de le faire entendre. Actuellement, nous suivons de très près la situation militaire sur le terrain pour réagir. Nous verrons dans les jours ou les semaines qui viennent quelle forme prendra notre action. Votre décision prendra forme à mesure que les forces françaises et de la Cédéao remonteront vers le nord… Bilal Ag Achérif, le président du Conseil transitoire de l'Azawad, avait fait une déclaration dans laquelle il expliquait très clairement que le MNLA ne s’allierait pas à la Cédéao. Nous estimons que ces forces, pilotées par l’armée malienne, ne connaissent pas la région et elles risquent fort de s’engager dans une guerre contre la «peau blanche». Cela risque de devenir très dangereux. Ces forces armées ne feront aucune distinction entre les populations civiles et les groupes terroristes. Paradoxalement, nous savons que les militaires maliens connaissent parfaitement les positions exactes des organisations terroristes pour avoir «travaillé» avec elles du temps d’Amadou Toumani Touré pour assurer le transfert de la drogue. Les connexions entre certains officiers maliens et les chefs d’Aqmi et du Mujao sont connues et existent toujours. Voilà pourquoi nous privilégions les frappes aériennes ciblées au déploiement de troupes dans l’Azawad. Avez-vous transmis ce message aux autorités françaises Ce sont elles qui conduisent réellement les opérations sur le terrain… Les forces françaises sont actuellement à Douanza, au-delà du fleuve Niger. Donc, elles n’ont pas encore atteint Gao et Tombouctou. Nous suivons avec intérêt les opérations sur le terrain. Je pense que nous aurons également à nous concerter avec les autorités françaises. Des discussions étaient prévues ces derniers jours Ouagadougou entre le MNLA et les autorités. Que ressort-il de cette rencontre ? Le MNLA a désigné une délégation pour prendre part à cette rencontre prévue les 21 et 22 janvier à Ouagadougou. Cette initiative a été appuyée par le second congrès ordinaire. En fait, semble que le contexte ait été mal choisi, les représentants des autorités de Bamako n’étant pas réellement engagés à vouloir se réunir avec les représentants de l’Azawad. Nous constatons qu’ils traînent les pieds. Ils comptent peut-être sur une récupération des territoires du Nord au terme de l’opération militaire française. Pour notre part, nous restons réalistes : aujourd’hui encore, il n’y a pas un pouvoir politique légitime à Bamako. Le MNLA et Ansar Dine avaient signé un accord pour engager un dialogue avec les autorités maliennes et pour lutter activement contre le terrorisme. Pourquoi Ansar Dine ont-ils finalement rejeté les termes de cet accord pour s’engager aux côtés d’Aqmi et du Mujao ? Il faut avant tout préciser que cet accord ne s’est jamais réellement matérialisé. La raison de ce revirement est très simple : Ansar Dine ne voulait pas aller dans le bon sens. Il faut dire que certains responsables de cette organisation sont extrémistes pour lesquels il n’était pas question d’avoir un territoire ou un espace bien définis. Ils partagent les mêmes objectifs qu’Aqmi et le Mujao, c’est-à-dire prendre la totalité du territoire malien. Les parties qui ont fait confiance à Ansar Dine, notamment notamment le MNLA et le gouvernement algérien, se sont engagées dans une impasse et ont perdu beaucoup de temps… J’estime qu’il y avait une véritable volonté de récupérer, au sein d’Ansar Dine, des personnes encore fiables. Des personnes ressources avec qui il était possible de discuter pour asseoir un projet politique loin de tout extrémisme. Mais avec le temps, il est apparu que parmi les leaders, certains n’étaient plus récupérables. L’objectif a-t-il été atteint avec cette scission au sein d’Ansar Dine ? Les «personnes ressources» se sont-elles finalement démarquées des leaders extrémistes ? Il me semble que c’est une bonne initiative. Ceux qui n’adhéraient pas à l’idéologie d’Ansar Dine, qui, faut-il le préciser, est devenue identique à celle des autres groupes terroristes, ont réussi à créer leur propre organisation. Dans leur communiqué, ils annoncent clairement leur volonté de combattre ces groupes terroristes. Nous verrons par les actes ce qui se produira sur le terrain dans les jours qui viennent. Le MNLA est-il en contact avec le Mouvement islamique pour l’Azawad ? Il y a des contacts. La décision de scission est le fruit d’un long processus. Peut-on considérer aujourd’hui qu’Ansar Dine est affaibli ? Ce groupe avait une assise locale, composée essentiellement de Touareg de la région de Kidal. Aujourd’hui, ce sont les notables de cette région qui sont sortis d’Ansar Dine. Le secrétaire général du Mouvement islamique pour l’Azawad n’est autre que Alghabass Ag Intalla, ancien député de Kidal. Il était, aux côtés d’autres responsables locaux, le garant de légitimité d’Ansar Dine aux yeux des populations de la région. Ce groupe a finalement été vidé de sa substance. T. H.
Actualités : L’ÉGYPTE, DEUX ANS APRÈS LA CHUTE DE MOUBARAK La révolution, puis l’impasse …
Le scénario semble se répéter à l’infini : la révolution puis l’impasse. L’Égypte ne fait pas exception. Le pays «célèbre» la deuxième année de la chute de Moubarak avec une maigre et décevante récolte du «printemps» arabe : une situation économique désastreuse, une impasse au plan politique et une inquiétante montée des islamistes. Tout comme il y a deux années, les Égyptiens étaient hier dans la rue, place Tahrir. Tout comme en 2011, le slogan «Pain, liberté, justice sociale» a été scandé dans les rues du Caire. En ligne de mire, le président Morsi, issu des Frères musulmans. En deux ans, il aura réussi à mettre d’accord une opposition laminée, réduite à occuper régulièrement la rue sans avoir de réelle emprise sur le cours des événements en Égypte où la crise est multidimensionnelle. Issu de la mouvance islamiste, Morsi peine à installer l’Égypte dans un après-Moubarak serein. Au contraire, les crises se sont multipliées depuis son arrivée à la présidence. Ses détracteurs n’hésitent pas à le surnommer le nouveau pharaon d’Égypte, notamment après l’épisode du renforcement de ses prérogatives puis de l’adoption de la Constitution. En novembre 2012, le dirigeant égyptien publiait un décret interdisant à la justice de dissoudre l’Assemblée constituante. Il renforçait ainsi ses prérogatives et entamait un bras de fer avec l’appareil judiciaire avant de provoquer une véritable crise autour de l’adoption de la Constitution. Hier encore, les Égyptiens étaient dans la rue. Pas moins de onze organisations ont appelé à manifester contre Morsi et sa politique. Des centaines d’Égyptiens ont investi la mythique place Tahrir. Certains y ont passé la nuit scandant des slogans hostiles au président Morsi. Quatre personnes ont été blessées lors de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. L’Égypte refait face à ses vieux démons. Le départ de Moubarak n’aura pas seulement précipité le pays dans une crise politique sans fin. L’Égypte fait face à une situation économique de quasi faillite. La livre égyptienne a atteint son plus bas niveau depuis 8 ans. Le pays n’a d’autres choix que de relancer une négociation avec le Fonds monétaire international pour l’obtention d’un prêt crucial. L’Égypte a en effet un besoin urgent de capitaux sans lesquels le pays risque de ne pouvoir faire face à ses dépenses courantes. Depuis la révolution, l’Égypte a vendu pour plus de la moitié de ses réserves de change, qui ont chuté de 36 à 15 milliards de dollars. Si bien que la Banque centrale a reconnu, il y a quelques semaines, que les réserves avaient atteint un seuil critique. Une situation aggravée par la désertion des touristes et des investisseurs, creusement du déficit budgétaire, inflation, chômage des jeunes. Le président Morsi est contraint de prendre des décisions bien loin des idéaux de justice sociale prônés par la révolution. Le gouvernement envisage d'accélérer les réformes structurelles en réduisant les subventions à l'énergie tout en maintenant un appui pour les groupes sociaux les plus vulnérables, améliorant les recettes fiscales notamment en augmentant la progressivité de l'impôt sur le revenu et en élargissant la taxe générale sur les ventes pour devenir une valeur ajoutée à part entière. C’est dans ce contexte que le pays entame l’an III après Moubarak avec des perspectives pas très reluisantes, voire inquiétantes. N. I.
Sports : IL A FOCALISÉ TOUTE SON INTERVENTION SUR LA DÉFAITE CONTRE LA TUNISIE Dur apprentissage pour Halilhodzic
Durant sa conférence de presse jeudi, au centre des médias du RBS de Rustenburg, Halilhodzic reconnaît avoir préparé ce match perdu contre la Tunisie depuis trois mois. Comme si l’Algérie n’avait que ce match à jouer durant cette CAN... En plus de trente minutes d’intervention, lors de la conférence de presse jeudi matin, le sélectionneur des Verts, Vahid Halilhodzic, a longuement commenté, sans que personne insiste sur le sujet, la défaite face aux Aigles de Carthage. Un échec qui lui est resté en travers de la gorge. «C’est une grande déception», tenait-il d’emblée à le dire devant le large parterre de journalistes venus aux nouvelles de la sélection algérienne, deux jours après sa sortie ratée contre la Tunisie. Déçu, Halilhodzic l’était foncièrement. A telle enseigne que même s’il reconnaît que «la vie continue» et que son équipe a «tout le temps pour préparer les deux prochaines rencontres» de ce premier tour, il semblait comme obligé de rebondir sur le cauchemar du mardi 22 janvier. «On avait du mal à se réveiller. Moi, j’ai visionné le match et je trouve que mes joueurs n’ont rien à se reprocher. Car ils ont tout donné. On jouait la 91’, le gardien adverse tient le ballon et semblait heureux que son équipe arrache le point du nul. Son dégagement tombe sur le bon espace, le bon pied et nous sommes défaits sur un exploit individuel. Avant, l’arbitre nous avait privés d’un penalty flagrant, et n’a pas expulsé le défenseur fautif. On met une balle sur la lucarne, on se procure 15 occasions contre 6 pour la Tunisie, on a une meilleure possession de balles et on perd. Je vous assure que j’ai mal vécu cette défaite. Maintenant, il faut chercher deux victoires avec panache. Le groupe vit dans une bonne ambiance et je sais que nous avons un groupe fort intérieurement », s’exprimait-il devant les journalistes qui ne s’expliquaient pas pourquoi Halilhodzic faisait une fixation sur un match, le premier d’un tournoi qui en comprend plusieurs. Un confrère ivoirien, rencontré mardi soir quelques minutes après le derby maghrébin, semble tenir une réponse de la «logique» de Coach Vahid. «Quand il était à la tête des Eléphants, il racontait qu’il est le seul patron de l’équipe et qu’il était investi de la confiance du président Gbagbo et de personne d’autre. Il disait que si la Côte d’Ivoire écrase tout sur son passage, c’est, en grande partie, grâce à ses compétences. Or, tout le monde a compris que notre sélection est forte de par la personnalité de sa composante. Avant d’aller en Angola pour jouer la CAN- 2010, il s’était fixé le titre, puis après ce qui s’est passé à Cabinda (le bus togolais mitraillé et les matches du Togo annulés), il a commencé à trouver des prétextes pour dire que l’équipe manque de compétition et qu’il n’arrivait plus à contenir la colère des cadres de l’équipe », assure notre interlocuteur. Et d’enchaîner : «Vous savez, Vahid est un beau parleur. Il aime se faire bercer par les médias, même s’il fait semblant d’être en conflit permanent avec les journalistes. C’est quelqu’un qui bosse, c’est vrai. Mais, sa farouche détermination à mener tout le travail seul, témoigne de sa solitude. Il ne veut pas que quelqu’un d’autre lui fasse des critiques, des reproches. C’est comme ça qu’il a réussi à se faire des ennemis quand il était à la barre technique de la Côte d’Ivoire», témoigne Paul Bagnini, l’envoyé spécial de Fraternité-Matin. Cela corrobore pratiquement les propos de Halilhodzic tenus quand il est interpellé sur d’éventuelles erreurs de casting, les mauvais choix qu’il pourrait avoir commis lors de ce derby maghrébin. «Je ne regrette rien. On a préparé ce match depuis trois mois et les joueurs que j’ai mis sont ceux qui convenaient à ma stratégie», répliquera le Bosnien qui dément avoir mis dans son échiquier trois récupérateurs. «Non, jamais. Moi, j’ai dix récupérateurs. Tout le monde défend et récupère dans la zone où il évolue», plaide-t-il avant d’ironiser : «Même M’Bolhi a récupéré une balle dans ses propres filets en fin de match.» Plus tard, dans son point de presse, il fait diversion et charge les médias algériens «coupables » d’avoir mis les Verts sur des nuages artificiels. «Vous avez laissé penser que l’équipe peut remporter le trophée. Cela a créé une euphorie au sein de la population et mis une pression sur l’équipe. Ce n’est pas infondé, mais c’est superficiel. Mais il ne faut pas oublier aussi que j’ai déclaré que nous pouvons aussi être éliminés au premier tour et cela ne sera pas une surprise», a-t-il dit. Et de poursuivre : «La qualification a créé de l'euphorie, partout on disait qu'on allait gagner la CAN. Moi, j'ai dit qu'on pouvait aller très loin et aussi être éliminé au premier tour. Cette ambition de gagner la CAN n'est pas infondée mais elle est un peu artificielle, ça a créé une ambiance qui a engendré de la pression... Je connais la CAN, ça ne m'étonne pas», soulignait celui qui semblait enchanté par le message que le président Bouteflika a envoyé à l’équipe avant son entrée en lice dans cette CAN. Si pression il y a, la presse n’en serait pas la seule capable (coupable) d’en créer… M. B.
Sports : LE CANCANS DE LA CAN Encore un quitte-ou-double !
Par Maâmar Farah Et si l'on revenait en arrière ? Juste pour revoir le parcours de cette équipe drivée par le coach bosnien et encensée par certains, au point qu'ils l'ont vue ramener la Coupe d'Afrique à Alger ! Elle a gagné, oh oui ! Mais contre qui ? Revoyez la liste... Et elle a perdu aussi à chaque fois qu'elle rencontrait une équipe forte : la Serbie, le Mali, la Tunisie... Encore qu'en ce qui concerne cette dernière, il ne nous semble pas, au vu du dernier match contre l'Algérie, qu'elle ait les moyens d'aller très loin dans cette compétition. Remarque importante : les Verts se sont à chaque fois effondrés en seconde mi-temps, et plus précisément au cours des dernières minutes (85' contre le Mali, 90' contre la Tunisie). Les spécialistes affirment que la seconde manche est celle de l'entraîneur dans la mesure où les joueurs prennent en considération les orientations qu'il leur donne au cours de la pause-citron. Dans le cas de nos Verts, on peut dire que Halilhodzic aurait dû ne rien leur dire à la mi-temps car ils ont mieux joué en première période et, au lieu d'améliorer leur jeu et de corriger leurs erreurs, ces orientations semblent plutôt les avoir... désorientés ! Oui, les Verts ont nettement dominé la première mi-temps, se créant un nombre incalculable d'occasions non concrétisées. Par contre, au retour du vestiaire, ils furent moins généreux dans l'effort et plus confus dans le jeu ; ils durent ainsi subir une légère domination de la Tunisie qui semblait mieux armée physiquement et psychologiquement. En résistant à la furia algérienne des premières 45 minutes, les Rouges reprenaient confiance en eux après avoir été à deux doigts de la banqueroute. Une meilleure occupation du terrain, une plus grande efficacité dans les passes, un jeu long et nettement précis et une défense intraitable ont permis à la Tunisie de tenir tête à des Verts tonitruants. Mais la classe individuelle de certaines «stars» ne sera d'aucune utilité. On verra certes quelques belles combinaisons offensives et des débordements élégants de joueurs comme Feghouli, omniprésent, ou Kadir ou encore Soudani, appelé en renfort un peu tard, nous semble-t-il. Mais ces assauts ne trouvaient pas de finisseur et manquaient parfois de vitesse. Le coach aurait dû remplacer plus tôt certains éléments qui traînaient la patte et qui manquaient visiblement de compétition ou n'étaient pas au top de leur forme. Mais ce qui a pesé le plus est, nous semble-t-il, la bonne préparation des Tunisiens qui ont effectué plusieurs stages et affronté de nombreuses équipes nationales. C'est dans ces matches amicaux contre des formations huppées, chez elles, que l'on forge l'esprit d'équipe, que l'on règle les mécanismes, que l'on affine les passes et que l'on travaille le côté psychologique dans des conditions défavorables (terrain adverse). L'actuel entraîneur des Verts fait exactement comme ses prédécesseurs en négligeant les grands matches amicaux avant les compétitions officielles. Un ami me rappelait dernièrement que l'équipe mythique qui a battu l'Allemagne en 1982 avait joué en amical contre le Pérou, la Juventus, le Real Madrid, etc. Enfin, fallait-il déstructurer complètement une équipe nationale qui avait mené plusieurs campagnes africaines, en phases éliminatoires ou lors de la CAN et de la Coupe du monde 2010 ? Les Belhadj, Bouguerra, Antar Yahia, Ziani, Djebbour, Meghni, Yebda, et j'en oublie, avaient acquis une grande expérience «africaine» et certains d'entre eux auraient été d'un grand secours dans cette CAN-2013. Changer totalement la liste des joueurs est un luxe que nous risquons de payer cher car la presque-totalité des éléments actuels ne connaissent pratiquement rien de l'Afrique. Les Verts peuvent prétendre à la qualification s'ils gagnent le match de ce soir, en attendant la suite des événements. Mais s'ils sont dominés par le Togo, ils doivent se préparer à faire leurs valises. Dans ce dernier cas, Halilhodzic aura mieux fait que Benchikha : au moins, ses Verts ont pu se qualifier à une CAN. Ce qui n'est arrivé, au cours des longues années de disette, qu'avec Saâdane et... Sendjak ! M. F.
Culture : PROMENADE À ALGER, DE NARIMÈNE MEZGHICHE Entre ciel et mer, la ville blanche
Que vous soyez un amoureux d’Alger ou un visiteur de passage, un touriste en quête de découvertes ou un nostalgique de la cité d’antan, un lecteur jeune ou un lecteur adulte, ce beau livre est pour vous. Promenade à Alger est le genre d’ouvrage qui provoque le coup de foudre chez certains. Les plus blasés des lecteurs y trouveront eux aussi leur bonheur. Voilà en effet un livre qui respire beauté, jeunesse, fraîcheur et spontanéité. Il est à l’image de son auteure, une toute jeune fille née en 1993 dans cette ville qu’elle aime et à laquelle elle dédie un hommage reconnaissant. Tout en confirmant que la valeur n’attend pas le nombre des années, Narimène Mezghiche a surtout une façon bien singulière de marquer sa différence en tant que jeune auteure. Avec ce livre, elle apporte une touche artistique très personnelle et signe en même temps un texte qui semble rédigé par un guide professionnel diplômé. A la base de ce travail, un concept plutôt original : de jolies aquarelles de sa composition pour illustrer l’ouvrage, et non pas les habituels plans, photos, cartes et reproductions d’images anciennes. Promenade à Alger est une invitation à joindre l’utile à l’agréable, ce que ne permet pas (ou si peu) le guide classique à l’usage des touristes, ou le vade-mecum que l’on consulte distraitement. Chez Narimène Mezghiche, ce qui accroche d’abord le regard ce sont ces aquarelles bien dessinées. Sa peinture, un peu naïve, charme par sa candeur, sa fraîcheur et sa simplicité. Que des couleurs vives, gaies et sans artifice posées par petites touches. Il y a aussi le réalisme des formes et la précision du trait. Le moindre détail de cette mosaïque d’images peintes est ainsi mis en relief. Les éditions Dalimen précisent, en quatrième de couverture : Promenade à Alger est le fruit d’un don artistique inné chez une jeune Algérienne de 17 ans, grande passionnée de voyages, d’architecture, d’art et d’héritage culturel de tout pays. Amoureuse de sa ville natale, elle décide de la peindre en aquarelle, d’abord pour mieux la connaître, ensuite pour la faire (re) découvrir aux lecteurs à travers cet ouvrage.» L’exécution du projet va donner d’heureux résultats, fruit d’un long et minutieux travail de recherche documentaire et d’un regard qui s’est attardé sur tout ce qui distingue la ville aujourd’hui. La jeune fille a ainsi réalisé plus d’une centaine de planches. Et comme pour un photographe, son objectif s’est naturellement tourné vers tout ce qui fait le charme et la beauté d’Alger, entre passé et présent, tradition et modernité. Depuis la vue panoramique jusqu’au plus petit détail de la vie intra-muros, Narimène Mezghiche n’a rien négligé. Exemples parmi d’autres puisés dans cette somme considérable d’aquarelles : coucher de soleil sur la baie d’Alger, le siège de la wilaya, les karakous traditionnels, le Penon au XVIe siècle, portrait de Kheïreddine Barberousse, une rue d’Alger en 1910, le phare de l’Amirauté, la mosquée de la zaouïa de Sidi Abderrahmane, la medersa Bencheneb, La Casbah et ses monuments historiques, ses souks et ses échoppes, la cathédrale Notre-Dame d’Afrique, la Grande-Poste, les musées, Maqam Achahid, le Jardin d’essai, la Grotte de Cervantès, l’auberge du Moulin, les immeubles-tours de l’AADL, le tramway, l’hôtel Ibis, etc. Autant dire qu’un guide pratique illustré n’aurait pas fait mieux ! A travers cette rétrospective, ce voyage dans le temps et dans l’espace, c’est l'histoire d’Alger qui se donne à voir. Pour compléter la visite guidée, ne reste qu’à enrichir les images par la lecture. D’où l’idée de faire intervenir le texte, dans l’étape suivante, afin que l’émotion esthétique suscitée par les illustrations incite à découvrir et en savoir plus. L’éditeur l’a bien compris. Il ajoute, rappelant sa démarche : «De ces aquarelles (...) sont nés des textes en trois langues (arabe, français, anglais) inspirés de la beauté des lieux. Un autre don a alors jailli à la surface pour donner lieu à un talent d’écriture qui mélange jeunesse, fougue et passion.» Lors de la réalisation technique de l’ouvrage, est-il encore précisé, «il s’agissait de jongler sur chaque page avec trois textes (...). L’objectif étant, bien sûr, que le lecteur y trouve du plaisir. C’est que ce livre est en lui-même une «balade» à travers les trois langues qui cohabitent, ici, avec beaucoup d’harmonie». Le lecteur doit également savoir que Narimène Mezghiche est l’auteure de la version initiale en anglais, sa sœur Soraya ayant participé, elle, avec une traduction en langue arabe. Quant à la traduction vers le français, c’est une idée «de l’éditrice qui voulait donner à l’ouvrage une dimension plus générale». Le résultat de pareille expérience éditoriale, en plus d’encourager de jeunes talents, c’est d’offrir au large lectorat (ainsi qu’à tous ceux qui désirent garder un bon souvenir d’Alger) un beau livre qui mérite une place à part dans toute bibliothèque, y compris dans les écoles. C’est pourquoi l’initiative des éditions Dalimen mérite d’être saluée. Hocine Tamou Narimène Mezghiche, Promenade à Alger, éditions Dalimen, Alger 2012, 190 pages, 2 000 DA.
Le changement grâce à la Katiba de «Boubou», non merci ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
France. Lutte contre le chômage et relance de l’industrie.
Florence Cassez a un plan !
Il ne s’agit pas ici de défendre Abdekka ou de lui trouver des circonstances atténuantes, Dieu m’en préserve. Et si ce n’est Dieu, alors les djinns ! Non ! Il s’agit juste de revenir sur le côté dramatiquement cocasse de cette nouvelle alliance à 11 qui exige par la voix de son porteparole… Soltani, de Bouteflika de «dégager». Ah ! La belle alliance dont Boubou, le lecteur multicartes de marc de café, serait le communicant officiel. Ça donne une idée du niveau d’opposition. Et je n’y joins même pas les intermittents du spectacle politique, de la caravane partisane qui sillonne le pays là où on lui demande d’aller, au gré des saisons et de la praticabilité des routes. Le summum du drame comique, c’est lorsque le même décodeur de H’rouz remet sur le tapis l’histoire du survol de notre espace aérien par les avions français et demande des explications au Palais d’El-Mouradia. Wallah que c’est tout de même fantastique les parcours individuels en Algérie ! De l’amulette, de l’œuf cassé et de la lecture du jaune d’œuf, à la remise en cause du survol de notre espace aérien par des escadrilles étrangères ! Comme dirait l’autre, dans son arabe inimitable «Wa Kouli chay’in moum’kin», tout est possible, finalement ! Bouteflika qui devrait dégager parce qu’un Soltani l’aurait exigé et obtenu, inaâl bouha alors la transition tant attendue. C’est presque tentant d’apporter son soutien au châtelain en pareilles circonstances ! Eh ouais ! Boubou qui serait derrière le dégageage d’Abdekka, c’est littéralement l’Amstrad qui voudrait se substituer au MacBook pro écran 15 pouces, Retina I7 cadencé à 2,6 GHz ! Avec tous les défauts du monde attestés, certifiés et collés au châtelain, ce n’est tout de même pas un décodeur d’amulettes qui va «leadershiper» le dégageage de Boutef’. Ca serait proprement incestueux. Et je nous souhaite des lendemains aussi bien débarrassés d’Abdekka que de Soltani. Allez, la bataille pour le changement, je suis naturellement pour, mais qu’on me laisse au moins le loisir de choisir derrière qui me ranger et marcher vers cet objectif. D’ailleurs, un jour, peut-être, certains de la famille démocratique reviendront-ils s’expliquer sur cet étrange épisode qui les a vus assis en rangs d’oignons à boire littéralement la décoction de «limogeage d’Abdekka» préparée et livrée par l’obscur exorciste. Le changement, oui, mais pas à ce prix-là tout de même ! Se donner comme porte-parole du changement Boubou, d’autres l’ont déjà fait. Je rappelle que des groupes terroristes composés d’universitaires, de docteurs d’Etat en physique étaient dirigés par des tôliers, des vendeurs d’herbes, de plantes médicinales et de condiments. Attelage hétéroclite qui a conduit ensuite à la société «bazarisée» qui nous accable aujourd’hui. Très franchement, et sans animosité aucune pour les herboristes, ce n’est pas cela mon rêve de changement et de société nouvelle. Allah Ghaleb ! J’aime à savoir clairement derrière qui je m’aligne pour mener ma révolution. Et m’enrôler ainsi dans la katiba de Boubou, non merci ! Je fume du thé et je reste éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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