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SES DÉCLARATIONS AU CŒUR DES ACTIVITÉS DU WEEK-END Les politiques enfoncent Saâdani
-L’EX-GARDE DES SCEAUX RÉVÈLE Saâdani a tenté de soustraire Chakib Khelil à la justice -Hassen Arribi charge Amar Saâdani et déclare : «C’est Bouteflika qui a détruit le Mouvement El Islah» -Abdelaziz Belaïd tire sur Saâdani : «C’est irresponsable !» -Les retraités de l’ANP répondent à Amar Saâdani : «Toucher à l’ANP et ses différentes structures relève de la démence» -DÉCLARATION DE SAÂDANI Les enfants de chouhada condamnent ...Suite
L’EX-GARDE DES SCEAUX RÉVÈLE Saâdani a tenté de soustraire Chakib Khelil à la justice
Un tir, un autre, bien ajusté vient de viser le secrétaire général du FLN Amar Saâdani, auteur de graves accusations à l’encontre du DRS. C’est l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, qui s’est chargé de le harponner, témoignant de l’intercession d’Amar Saâdani auprès de lui pour extirper Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2.Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Amar Saâdani a ouvert la boîte de Pandore, sans trop savoir ce qu’il en sortira, que des choses allaient vite remonter en surface. L’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, indirectement visé par les déclarations de Saâdani, s’est chargé de soulever quelques pans de voile pour révéler un secrétaire général du FLN, fraîchement désigné, le démarcher pour blanchir l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil, cité dans l’affaire Sonatrach 2. «N’est-ce pas, si Amar, vous qui êtes venu, le jour même de votre installation à la tête du FLN, me “proposer” amicalement de préserver mon poste de ministre de la Justice en m’engageant à extirper M. Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2 “comme on extirpe un cheveu d’une pâte”, selon votre expression ? Ma réponse, vous le savez, fut de fermer mon portable jusqu’à la fête de l’Aïd el Adha, c'est-à-dire bien longtemps après le remaniement ministériel», a témoigné Charfi dans une contribution à El Watan (livraison du 8 février 2014). Ce même Saâdani qui a accouru chez Charfi pour lui demander de soustraire Khelil à la justice en contrepartie de son maintien au gouvernement qui a travaillé à innocenter, plusieurs mois plus tard, dans une interview à TSA, l’ancien ministre de l’Energie, en le qualifiant de ministre compétent, honnête et crédible. Saâdani a-t-il plaidé la cause de Khelil au nom de l’amitié qui lierait les deux hommes, de quelques connexions affairistes ou à la demande d’une tierce partie ? Mohamed Charfi met tout de suite Bouteflika au-dessus de cette mêlée. «En rappelant cela à Si Amar Saâdani, je n’insinue nullement qu’il était mandaté par quiconque pour me démarcher, car je sais pour avoir appris à le connaître que le Président Bouteflika ne marchande jamais les prérogatives de ses ministres, en tout cas pas celles que j’ai eu l’honneur d’exercer (…)» L’ancien ministre de la Justice, qui s’est voulu démonstratif, signifie à Amar Saâdani que ses déclarations nuisent à Bouteflika. «Alors à mon tour de vous demander, Si Amar, si vous êtes conscient que toutes vos déclarations sur la justice comportent implicitement une contradiction au discours et à l’action du président de la République dans la lutte contre la corruption.» Mohamed Charfi prend, par la suite, de démonter les allégations, anciennes, d’Amar Saâdani à propos du refus d’Interpol d’exécuter le mandat d’arrêt international lancé contre Khelil en raison de vice de procédure. «En affirmant faussement que le BCN Algérie refusait de transmettre les mandats d’arrêt, vous mettez en cause, implicitement et juridiquement, les autorités politiques du pays et non sa justice.» Mohamed Charfi apporte également un correctif aux déclarations de Saâdani relatives au timing de l’extradition de Khalifa, un timing fait, affirmait Saâdani, pour gêner Bouteflika. «(…) Je l’affirme ici de façon responsable, en connaissance de cause et sans violer la réserve qui s’impose dans ce cas, l’extradition de A. Khalifa n’aurait pas été obtenue sans l’investissement personnel du Président Bouteflika.» Et dans le conflit Saâdani-DRS, Mohamed Charfi prend, sans hésiter, parti pour les services de renseignement. «L’intérêt de tout Etat est donc de renforcer les capacités et les compétences de ses services secrets dans la lutte contre la corruption, particulièrement celle étrangère», a indiqué Charfi, après s’être interrogé si le but de Saâdani est réellement de servir Bouteflika ou même l’Algérie. L’ancien ministre de la Justice ne s’est pas avancé, cela dit, sur ce qui soulève toutes ces controverses et polémiques, en l’occurrence la candidature de Bouteflika. «Bouteflika saura, lui seul, en son âme et consceince, le moment venu, fixer les paramètres de sa trajectoire future», déduisant néanmoins qu’«autant de bévues chez un seul homme en un laps de temps si court s’apparente à un forçage de mandat, si mandat il y a». S. A. I.
Ce que risque Saâdani Pour ses déclarations, Amar Saâdani est passible de poursuites judiciaires. Ce que lui rappelle l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi. «Quant à vous, Si Amar, je vous conseille amicalement de bien lire l’article 75 du code pénal avant de vous lancer dans de nouvelles diatribes car, en raison de vos fonctions éminemment influentes à la tête du FLN, vos paroles seraient susceptibles de tomber sous sa qualification. Ce qui devrait vous conduire à conclure de vous-même si, oui ou non, vous faites jusque-là un bon usage de votre responsabilité à la tête du FLN lequel, fondé par nos pères pour être le bras politique conduisant la révolution armée en symbiose avec l’ALN, ne saurait se transformer, sans reniement, après l’indépendance recouvrée, en instrument d’atteinte à notre ANP.» Que stipule l’article 75 du code pénal ? «Est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans, quiconque, en tant de paix, a participé en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale.» S. A. I.
Hassen Arribi charge Amar Saâdani et déclare : «C’est Bouteflika qui a détruit le Mouvement El Islah»
«C’est Bouteflika qui a cassé le Mouvement El Islah et c’est lui qui l’a transmis aux comploteurs de Cheikh Djaballah, Ya si Amar Saâdani.» C’est l’intitulé du communiqué de presse rendu public hier par le député Hassen Arribi, membre du Madjliss Echoura du Front de la justice et du développement (MJD), que dirige Abdellah Djaballah. Abder Bettache - Alger (Le Soir) Dans sa lettre, le parlementaire Hassen Arribi, qui est par ailleurs membre de la Commission de la défense nationale de la Chambre basse, n’a pas été par trente-six chemins pour rendre «Bouteflika responsable de la destruction du parti El Islah pour le remettre à ceux qui ne sont pas ses propriétaires et non pas le général Toufik Mediene». Le rédacteur du document charge le secrétaire général du FLN et l’accuse de «cécité politique». «En termes politiques, Saâdani s’est suicidé et ce, même si cela a été fait en dehors de sa volonté. Et je confirme réellement qu’il est mort cliniquement», a indiqué le député Arribi. Mieux encore, il fera savoir, «qu’en termes tactiques, ses attaques (Ndlr : Saâdani) n’ont d’autre explication que le désarroi et la forte agitation qui se sont emparés du camp des partisans du quatrième mandat. Ils élèvent la voix de la propagande pour dire que les choses sont réellement tranchées en faveur de Bouteflika, notamment après que le département eut démenti le retrait des formulaires de candidature en faveur de Bouteflika». Poussant plus loin son argumentaire, le rédacteur du document dira que «les tapeurs de tambours et les flutistes poussent l’Algérie et son peuple au suicide pour un quatrième mandat en faveur d’un monsieur, que Dieu le guérisse, aujourd’hui assis sur une chaise roulante. Comme si le peuple algérien ne disposait pas de compétencess à même de guider le pays sauf la personne d’Abdelaziz Bouteflika. A ceux-là, je dirais soyez honnêtes envers Dieu et son peuple !» Hassen Arribi a qualifié le secrétaire général du FLN de «malade imaginaire», qui «sacralise seulement les personnes qui le font travailler et le manipulent comme un moulin et nous les connaissons». «Puisque Saâdani nous a habitués à dire une chose le matin et la dément le soir, qui sait peut-être un jour il va nous informer qu’une tierce personne a usurpé son identité, lui attribuant ainsi des propos qu’il n’a jamais tenus. M. Saâdani, nous sommes contre les offensives menées contre les institutions de l’Etat. Ton rôle politique est digne de celui des mercenaires. Je te conseille de réviser tes cartes avant de franchir d’autres pas suicidaires», a conclu le député Hassen Arribi. A. B.
Abdelaziz Belaïd tire sur Saâdani : «C’est irresponsable !»
Dans son allocution d’ouverture des travaux de la réunion des cadres de son parti (conseil national et chef des bureaux de wilayas), le président du Front El Moustakbal et candidat aux présidentielles du 17 avril prochain, Abdelaziz Belaïd, a qualifié d’«irresponsable» l’attaque du SG du FLN, Amar Saâdani, contre le chef du DRS, le général Mediene. Faisant référence à des sources au sein des instances dirigeantes du FLN, M. Belaïd, qui fut député au nom du vieux parti, a avancé que «Saâdani a agi sans consulter ses pairs du bureau politique». «Il est à la tête d’un parti au pouvoir et il doit s’astreindre à un peu plus de retenue. Il n’avait pas à dire tout cela et s’attaquer à une institution comme le DRS dans un contexte national et international crucial. Car ceux qui l’actionnent ont agi plutôt par calcul politicien. Or, je suis certain, que s’il avait posé la problématique au sein des instances du parti, il ne serait pas allé jusqu’à dire tout cela»,a -t-il indiqué. Et de s’interroger : «Pourquoi ce moment précis, à deux mois des élections présidentielles ?» M. Belaïd a également contesté la démarche de Saâdani, lui rappelant qu’il dirige une formation politique qui a la majorité parlementaire et qu’il aurait pu soumettre la question au débat parlementaire. «L’activité de cette institution est critiquable, certes, mais qu’il reste dans un cadre institutionnel et non pas par presse interposée, ou dans la rue si j’ose dire», a-t-il asséné. Le candidat aux présidentielles a précisé qu’il a dépassé le nombre des signatures requises pour valider sa candidature : «Nous sommes présents dans presque toutes les 48 wilayas et à l’étranger. Nous avons 900 élus locaux (les minima sont fixés à 600). Nous avons eu 51 signatures d’élus à Tizi Ouzou où le parti n’est représenté dans aucune assemblée élue. Nous avons ainsi dépassé largement les minima requis. La collecte de signatures de citoyens se poursuit.» Il a, par ailleurs, évoqué les évènements de Ghardaïa, appelant le gouvernement à écouter les jeunes qui manifestent. «Ce sont les problèmes socioéconomiques qui alimentent cette ligne de fracture entre Ibadites et sunnites à Ghardaïa. Au lieu d’écouter les jeunes désœuvrés, manipulés par des lobbies financiers à l’approche des élections présidentielles, le Premier ministre s’est réuni avec des vieux notables, qui ne sont plus écoutés comme avant», a-t-il conclu. L. H.
Les retraités de l’ANP répondent à Amar Saâdani : «Toucher à l’ANP et ses différentes structures relève de la démence»
Venus présider une réunion organique de l’Organisation nationale des retraités de l’ANP au théâtre communal Sadaoui-Salah de Bouira, le commandant Ghodbane, en sa qualité de représentant du bureau national de cette organisation, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour vilipender l’actuel SG du FLN, Amar Saâdani, après sa sortie contre le patron du DRS. «C’est grâce aux valeureux colonels, comme le colonel Bouamama, du secteur opérationnel de Béjaïa, du colonel Boulahya, ou encore du colonel Hamana, qui ont payé de leur vie dans le cadre de la lutte antiterroriste, que l’Algérie est debout aujourd’hui», dira-t-il en rappelant que tout le monde est libre de faire de la politique, mais personne n’a le droit de toucher aux constantes nationales dont l’ANP et ses différents corps font partie. «Aujourd’hui, on s’attaque au patron du DRS. Demain, à tel responsable d’une région militaire, après-demain, à telle compagnie de l’ANP, tel autre jour à tel bataillon, où va-t-on comme ça ?» s’interroge le commandant Ghodbane qui dira que de par l’histoire de l’Algérie, jamais, un SG du FLN n’avait outrepassé ses prérogatives, ni touché de cette façon aux constantes nationales. «Toucher à l’ANP et ses différentes structures, à ses valeureux cadres, et en ce moment précis, à l’approche des élections présidentielles, n’a d’autres qualificatifs que celui de la démence», conclura l’orateur qui rappelle que ce SG du FLN était un jour à la tête de l’APN, en tant que troisième homme fort de l’Etat. «Pourquoi n’avait-il pas fait cette sortie du temps où il était à la tête de l’APN ? C’aurait été compréhensible de sa part, en tant qu’institution officielle de la République que de lancer un débat», dira le commandant Ghodbane, juriste de formation et actuellement enseignant universitaire en droit juridique et qui était à la tête du secteur opérationnel de Bouira, avant sa retraite. Cela étant, après ces mises au point, qui sont approuvées par l’ensemble des délégués communaux présents dans la salle Sadaoui-Salah de Bouira, d’autres points ayant trait à cette frange de la société ont été abordés, notamment la prise en charge des handicapés et autres ayants droit, et veuves des martyrs de l’Armée nationale populaire, tombés au champ d’honneur. A Bouira, ils sont plus de 400 invalides et des dizaines de martyrs tombés au champ d’honneur, dans le cadre de la lutte antiterroriste, laissant derrière eux des veuves et des enfants en bas âge, avec des pensions insuffisantes et des situations sociales des plus précaires. Aussi, la naissance d’une organisation des retraités de l’Armée nationale populaire est venue à point nommé pour défendre les droits les plus élémentaires de cette frange, surtout les droits des veuves et des invalides, en termes de logements, de pensions à revaloriser et autres prises en charge médicales. Y. Y.
DÉCLARATION DE SAÂDANI Les enfants de chouhada condamnent
La Coordination nationale des enfants de moudjahidine dénonce la sortie du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Une déclaration qu’elle qualifie d’«infamie». «Cette déclaration attaque et porte atteinte à la personnalité du chef de corps du département des renseignement et de la sécurité, Toufik Mediène. Un valeureux moudjahid et nationaliste, dévoué au service de sa patrie et qui a consenti d’énormes sacrifices pour sauver l’Algérie des tyrans de la décennie noire et des corrupteurs qui veulent s’accaparer notre République», écrit-on dans un communiqué rendu public. La Coordination nationale des enfants de moudjahidine évoque, en outre, la polémique qui a éclaté, suite aux déclarations de Yacef Saâdi au sujet de Zohra Drif. Elle déplore que de «valeureux» révolutionnaires tombent dans le jeu des manipulateurs. «Ces accusations stigmatisent les héros de notre Révolution et ne font que réjouir l’ennemi intérieur et extérieur», précise-t-on. Et de poursuivre : «Certes, aucune révolution dans le monde n’est indemne de reproches, mais il faut retenir la grandeur de la Révolution nationale et préserver le serment du 1er-Novembre 1954». Pour la Coordination, l’Algérie n’a pas besoin de ces polémiques «stériles» provoquées par des cercles «occultes». Elle lance ainsi un appel «fraternel» à Yacef Saâdi et à Zohra Drif pour leurs demander de continuer à livrer leurs précieux témoignages sur la grandiose Révolution, «sans brouilles ni accusations stériles». Rym N.
Que va-t-il se passer maintenant que tout le monde laisse tomber Saâdani ? Oh ! C’est pas compliqué ! Faut juste…
… nettoyer là où il est tombé !
La mise au point de l’ex-ministre de la Justice, Mohamed Charfi, ramène à leurs «justes» proportions les gesticulations du clan présidentiel. Il ne faut pas s’en écarter. Oh ! Bien sûr, on peut aller musarder quelques instants du côté des casernes que le clan nous invite à titiller, on peut aller se dégourdir les jambes dans le jardinet pompeusement baptisé «travaillons à l’installation d’un pouvoir civil» et puis après, lorsque le sang se sera convenablement remis à circuler dans les gambettes, il faudra revenir à l’ESSENTIEL ! Oui, l’essentiel ! L’argent. Draham. El Flouss. El Kemmoun ! Yamahoum ! En clair, Chakib Khelil, le Madoff du clan ! Tu peux mettre un tas de petites fleurs autour, placer du papier peint et accrocher des tableaux en trompe-l’œil, l’info donnée par un homme honorable c’est celle-là et pas une autre. Le clan présidentiel, par la voie dansante de Saâdani, a voulu sauver la tête de Khelil et donc les caisses de la Famille (ce dernier mot devant être prononcé avec un lourd accent calabrais). Le point de rupture, la faille systémique est là. Précisément là. L’accès de rage a ainsi débuté, s’est accentué pour devenir le seul prisme de gestion du pays par le Palais. Peu importe que dans ce Palais, le châtelain était déjà en état d’«absence» et que les enragés aient travaillé à propager leur rage à partir des dépendances, les coursives de la Première demeure du pays. Ce n’est pas le plus important. Non ! L’incroyable déferlement de violence contre des institutions essentielles et névralgiques du pays s’est enclenché avec l’affaire Khelil. Quitte à l’écrire une dix-millième fois ici, ce déclenchement a entraîné un fait quasiment unique dans les annales de la corruption : l’exfiltration au sens littéral du terme de Super Chakib pour l’extraire à la procédure judiciaire tout juste enclenchée contre lui par la justice algérienne. A mon goût, on est passé trop vite sur cet épisode. Pourtant, dans l’affaire Khelil, son exfiltration est le premier aveu public de culpabilité devant être versé au dossier à charge. Auquel aujourd’hui, il faut ajouter un second fait terrible de résonance. Sans jeu de mot pour le concerné, percussionniste de son état initial, primaire. Un homme probe, propre vient dire en public, sans se cacher, que l’une des missions premières de l’actuel S.G du FLN a été de lui suggérer de biffer le nom de Khelil du dossier Sonatrach, comme on «enlèverait un poil de la pâte». Que Saâdani marque une pause dans ses trémoussements et réponde juste à ça ! Amar, tu as demandé à Si Charfi d’effacer l’ardoise Khelil, oui ou non ? Ça sera ta parole, certes chantée et chaloupée, contre celle de Monsieur Charfi. Ne le prends pas mal, toi le barde de la cour des miracles, mais à mes yeux, entre la parole mesurée et sage de cet homme et ton couplet à toi, y a franchement pas photo ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
La classe politique, jusque-là tétanisée, vient de sortir de sa profonde léthargie à la suite des déclarations péremptoires du chef du FLN contre le patron des services de renseignement, le général Toufik. Amar Saadani a essuyé une salve de critiques de la part de pratiquement tous les partis qui se sont engouffrés dans cette polémique qui enfle et prend une tournure dangereuse à l’approche du rendez-vous du 17 avril.
Plus la date de l’élection présidentielle approche, plus l’incertitude s’accentue. La classe politique, qui était jusque-là tétanisée par le coup de force du clan présidentiel à vouloir imposer un quatrième mandat au président sortant, Abdelaziz Bouteflika, s’est brusquement réveillée suite à la violente charge lancée par le secrétaire général de l’ex-parti unique, Amar Saadani, contre le chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Le séisme qui secoue le sommet du pouvoir a eu des répliques en cascade au sein de la classe politique en faisant bouger les lignes. Une agitation sur fond de luttes féroces entre différentes factions au pouvoir. En s’attaquant vertement au patron du DRS, via l’inénarrable chef du parti du FLN, le clan présidentiel a obtenu l’effet inverse. La salve a suscité des inquiétudes au sein de l’opinion, mais aussi et surtout une réprobation de l’ensemble des partis politiques, y compris ceux «comptabilisés» dans le cercle présidentiel.
Saadani a essuyé une violente riposte : tirs de barrage contre lui et, par ricochet, contre le clan présidentiel. A commencer par les bienveillants Amara Benyounès et Louisa Hanoune qui ont promptement pris leurs distances vis-à-vis de leur «allié» d’hier. La cheftaine du Parti des travailleurs – «soutien critique» du régime Bouteflika – charge Amar Saadani qui «vise, à travers ses accusations gravissimes contre le DRS, l’intégrité de l’Etat-nation, la souveraineté du pays et sa stabilité». Elle renouvelle son appel au président Bouteflika de prendre la parole pour «mettre fin aux rumeurs assassines car personne n’a le droit de mettre en danger l’unité et l’existence de l’Etat».
International
53 milliards de dinars dissimulés
Des transactions commerciales sans facture
le 06.02.14 | 10h00
Comme chaque année, les pratiques commerciales en Algérie révèlent d’innombrables infractions aux règlements régissant le commerce et à l’éthique devant être observée avec les clients.
En 2013, le chiffre d’affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures mis au jour par les services du ministère du Commerce a atteint pas moins de 53,73 milliards de dinars, soit plus de 4%, par rapport à 2012. C’est ce qu’a indiqué, hier, Abdelhamid Boukahnoun, directeur général du contrôle économique et de la répression de la fraude, lors d’une conférence de presse animée au siège du ministère. Le même responsable a précisé que les opérations de contrôle se sont soldées par 550 555 interventions ayant permis la constatation de 155 153 infractions et l’élaboration de 137 086 procès-verbaux.
Les principales infractions constatées concernent, entre autres, le défaut de publicité des prix et des tarifs, le défaut de publicité des mentions légales, le défaut de facturation, l’exercice d’activité commerciale sans local, l’opposition au contrôle, la pratique de prix illicites. Globalement, le directeur général du contrôle économique a indiqué que l’ensemble des infractions constatées durant l’année écoulée a été de 225 022 infractions (+23% par rapport à 2012) et que le nombre d’interventions des agents de contrôle a été de 1 199 088. Le montant des saisies de marchandises sur le marché a été de 1,58 milliard de dinars, alors que celui concernant les marchandises bloquées aux frontières a été de 9,15 milliards de dinars.
Les poursuites judiciaire
Culture
Mobilisation sans précédent des forces de sécurité
Un centre opérationnel, cellule de coordination entre la police et la Gendarmerie nationale, a été installé hier au siège de la wilaya de Ghardaïa.
C’est fou de se lever le matin et de trouver devant sa maison, sur le chemin du boulanger, des tuniques bleues et vertes. Ils sont à pied, en voiture et en véhicules de transport de troupes stationnés partout, parfois anarchiquement tant l’espace est réduit en certains endroits, ne pouvant recevoir tout cet afflux en même temps. Mais il faut reconnaître que c’est réconfortant de savoir qu’ils sont là. Nous espérons qu’ils sont ainsi partout, dans tous les quartiers, sans distinction, et là nous saurons qui appelait au loup», déclare, sous le couvert de l’anonymat, une femme médecin bien implantée dans la région, qui lâche le fond de sa pensée : «C’est un traitement de choc à une situation exceptionnelle. Mais il faut que cela soit accompagné de mesures concrètes de développement tous azimuts sur les plans économique, social, culturel et sportif. Les jeunes ont besoin de se sentir en sécurité dans leur propre pays. Le M’zab est une région qui a été longtemps délaissée par les pouvoirs publics, il faut maintenant qu’ils se démènent pour rattraper le retard.»
Pour Zineb, biologiste, «c’est un coup dur pour la région qui mettra du temps à se relever. Les dégâts sont immenses tant en pertes humaines, que matérielles. L’économie de la région en souffrira longtemps. Beaucoup d’artisans – et surtout les artisanes – qui ne vivent que de leur métier ont déjà mis la clé sous le paillasson. J’ai deux amis versés dans les affaires qui s’attellent déjà à s’installer sous des cieux plus cléments». Pour Omar, ingénieur agronome, «cette situation n’est qu’une répétition de 1985, lors des événements du périmètre agricole de l’Aâdhira, à Dhaïa Ben Dhaoua, qui ont engendré mort d’hommes et d’immenses dégâts aux maisons, aux magasins et à la palmeraie. Toute la vallée du M’zab avait alors été encerclée pendant plus d’un mois ; l’armée avait été déployée aux endroits stratégiques de la ville et des centaines de personnes avaient été arrêtées, cela a-t-il empêché la reproduction de tels actes ? Non bien sûr, parce que l’Etat ne s’est pas penché sur les causes réelles de ces affrontements». Et d’ajouter : «Il est vrai qu’il faut imposer le calme et la paix par tous les moyens, je suis entièrement d’accord, mais il faut que ce soit accompagné de mesures profondes envers la société. Le Sud a ses spécificités que l’Etat doit prendre en compte et préserver.»
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