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OUVERTURE DE LA SESSION PARLEMENTAIRE Le gaz de schiste vole la vedette
Comme attendu, l’ouverture, hier lundi, de la session printanière du Parlement, a été empreinte du bras de fer autour de l’option de l’exploitation des huiles de schiste au sud du pays. Avec, d’une part, les députés de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), du Front pour la justice et le développement (FJD) et de l’Union démocratique et sociale (UDS) en attente Suite...
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Actualités : OUVERTURE DE LA SESSION PARLEMENTAIRE Le gaz de schiste vole la vedette
Comme attendu, l’ouverture, hier lundi, de la session printanière du Parlement, a été empreinte du bras de fer autour de l’option de l’exploitation des huiles de schiste au sud du pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) Avec, d’une part, les députés de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), du Front pour la justice et le développement (FJD) et de l’Union démocratique et sociale (UDS) en attente d’agrément, qui ont volé la vedette en observant, dans le hall de l’hémicycle parlementaire, un sit-in à l’effet d’exprimer leur refus de l'exploration du gaz de schiste dans le sud du pays. Entre autres des slogans portés sur des pancartes et scandés par les protestataires, «non à la répression des manifestations pacifiques», «non à l’exploitation du gaz de schiste», «l’unité nationale, ligne rouge». Ceci avant qu’ils ne rejoignent la plénière et en ressortent après avoir écouté l’hymne national. Pour leur part, les députés du FFS ont également boycotté l’ouverture de ces travaux, dénonçant avec vigueur la politique de répression menée par les autorités à l’égard des populations de In Salah. Un sujet d’une actualité brûlante que le président de l’APN n’a pas oublié d’évoquer. Dans une allocution lue en son nom par un des vice-présidents de l’APN, Larbi Ould-Khelifa relèvera la «nécessité» d’exploiter cette ressource non conventionnelle qui constitue «une richesse nationale» avec ce que cela suppose, selon lui, comme «préservation» et de «la santé» de la population et de «l'environnement». Il plaidera pour la mise sur pied d’un «observatoire spécialisé qui aura pour mission le suivi et le contrôle des opérations de prospection et d'exploitation», qui sera, poursuivra Ould-Khelifa, «une garantie, voire un gage de confiance». Cet «impératif» d’exploitation des huiles de schiste, le président du Sénat ira plus loin que Ould-Khelifa en empruntant tout simplement l’argument au président de la République dans sa missive à la centrale syndicale le 24 février dernier. «Les ressources naturelles, toutes les ressources naturelles sont un don de Dieu, il n’y a aucune raison aujourd’hui quant à leur inexploitation et il n’est pas du droit de quiconque de s’exprimer comme bon lui semble. Même si personne n’a été interdit de l’exercice de ce droit», tonnera Abdelakder Bensalah. Et d’estimer que la direction politique du pays est «consciente» de cette réalité et le gouvernement sait comment exploiter les ressources naturelles à l’effet de booster la cadence du développement nécessaire à la prospérité du peuple algérien». Par ailleurs, et si le président de l'APN se contentera de mettre en évidence «l'intense» activité politique dans un climat de sécurité et de stabilité «qui a permis à tous les partis agréés ou ceux attendant de l'être, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, d'exprimer leurs points de vue et de défendre leurs approches en toute liberté, son collègue du Sénat s’en prendra encore une fois vertement à l’opposition. «L’histoire dévoilera la réalité de ceux qui ont opté en cette période bien précise, pour semer la zizanie, l’anarchie et le désespoir en doutant des réalisations et en faisant la promotion de visions alarmistes et des choix loin de la réalité politique, économique et sociale vécue», dira-t-il. Pour Bensalah, il y a «gravité» en ce sens que ces parties s’entêtent à entraîner le pays vers des dangers en optant pour la rue comme théâtre de démonstrations politiques. Des démonstrations qui, fort heureusement, ajoutera-t-il, «se sont heurtées comme par le passé à la conscience des citoyens qui leur ont tourné le dos, eux qui ont deviné les arrière-pensées des slogans». C’est à peine si Bensalah «concédera» aux détenteurs des avis contraires, le libre exercice de leur droit à l’expression de leurs opinions et leurs avis à condition, selon Bensalah, que «cela soit dans le cadre de la loi». M. K.
Actualités : Selon l’inspecteur général du ministère de l’éducation Les grèves ont fait perdre deux années aux écoliers
La cohorte des élèves de terminale a accumulé un retard de deux années en raison des grèves répétitives qu’a connues le secteur de l’éducation depuis 2003. C’est l’inspecteur général du ministère de l’Education qui l’affirme. Une génération «malmenée», dit-il. Pour éviter davantage le pourrissement de la situation, le département de Benghebrit prévoit, au courant de cette semaine, des rencontres avec le syndicat.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les grèves répétitives dans le secteur ont été à l’origine d’un énorme retard estimé à deux années par Nedjadi Messeguem. Résultat : leur niveau scolaire est médiocre et ils arrivent au niveau de l’enseignement supérieur avec beaucoup de lacunes et des profils tronqués. Le secteur n’en finit pourtant pas avec les mouvements de protestation. Celui du Cnapeste est toujours en cours alors que le secteur est sous la menace d’un autre débrayage à l’appel de la Coordination des syndicats de l’éducation. Pour tenter de dégeler la situation, le ministère de l’Education compte reprendre langue avec le Cnapeste pour, dit-il, répondre à «certaines revendications» avant la fin de la semaine. Il s’agira de faire le point sur les revendications du syndicat. Certaines, dit-il, dépendent du ministère de l’Education alors que d’autres sont tributaires de «la volonté politique». Les syndicats regroupés au sein de la Coordination seront également invités à des rencontres de manière individuelle. Sur le terrain, la grève n’a pas été sans conséquences, même si l’inspecteur général du ministère de l’Education en minimise l’impact. Les compositions, dit-il, se passent «majoritairement dans de bonnes conditions», exception faite de certains établissements du secondaire et du moyen où la situation est gérée «intelligemment» localement. Le ministère, dit-il, fera de son mieux pour que l’ensemble des élèves scolarisés puisse passer les compositions avant les vacances de printemps. Revenant sur les tenants et les aboutissants des mouvements de protestation, l’invité de la rédaction de la Chaîne III estime que «l’école publique est malmenée», car, dit-il, «il y a une volonté certaine de déstabiliser l’école à cette période où les cours particuliers sont accélérés». Des cours particuliers qui, selon lui, doivent faire l’objet d’une plus grande surveillance mais pas seulement de la part du département de l’éducation. D’autres départements comme le commerce doivent s’impliquer puisque l’activité est normalement régie par le registre du commerce. En dépit des perturbations des cours, le ministère de l’Education est bien déterminé à bannir l’ovni pédagogique qu’est le seuil exigé par les élèves de terminale. L’inspecteur générale reconnaît néanmoins que le secteur de l’éducation vit une crise en raison des problèmes liés à la formation des enseignants. Le modèle pédagogique actuel, rappelle-t-il, ne permet pas de former des enfants avec de grandes capacités. Il s’agit d’un modèle où il est demandé aux apprenants de restituer le savoir sans faire appel à leurs capacités d’analyse, de résolution des problèmes ni esprit de synthèse. En 2003, «on avait été naïfs» en donnant de nouveaux manuels à des enseignants pour la réforme alors qu’il aurait fallu commencer par la formation des enseignants avant la mise en place des réformes. Un aveu d’échec que les personnes chargées de la mise en place de ces mêmes réformes avaient déjà établi. N. I.
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Sports : Volley-ball : Championnat d'Afrique U21 garçons L'Égypte bat l'Algérie 3-1 et remporte le titre
L'Egypte a été sacrée championne d'Afrique des nations en volley-ball chez les moins de 21 ans (U21) garçons, après sa victoire sur l'Algérie, qui a pris la deuxième place, sur le score de 3 sets à 1, dimanche au Caire lors de la dernière journée du tournoi. Les «Petits Pharaons» ont difficilement remporté le 1er set 25-23, avant que les Verts n'égalisent en dominant le second sur le score de 25-20. Les Egyptiens sont revenus en force par la suite pour enlever les deux derniers sets (25-22 et 25-21). Egyptiens et Algériens avaient validé leur billet pour le Championnat du monde de la catégorie, prévu du 11 au 20 septembre 2015 à Tijuana (Mexique) avant cette «finale» après avoir battu le Maroc, l'autre équipe du tournoi, respectivement 3-0 (25-13, 25-20, 25-19) et 3-1 (20-25, 25-20, 25-16, 25-15). A l'issue de ce championnat d'Afrique des U21, l'Algérien Ibrahim Sbaibi a été élu meilleur libéro de la compétition, tandis que son compatriote Larbi Hedroug a été choisi comme meilleur receveur. Au palmarès de la compétition, la Tunisie reste solidement en tête avec 9 titres, devant l'égypte (4) et l'Algérie (2).
Sports : CAN U-17 Le Mali sacré
Le Mali est sacré champion de la 11e édition du Championnat d'Afrique de football des moins de 17 ans (CAN U-17) au Niger, en battant en finale dimanche soir au stade Général Seyni-Kountché de Niamey, l’Afrique du Sud par 2 buts à 0. Les buts maliens ont été marqués en seconde partie par Bagayoko (66e mn) et Malé (78e mn). Le trophée a été remis au capitaine de l'équipe malienne par le Premier ministre nigérien Brigi Rafini en présence du président de la Confédération africaine de football (CAF) Issa Hayatou. Auparavant, dans l'après-midi, la Guinée a battu le Nigeria par 3 buts à 1 et est classée 3e de la compétition. La 11e édition de la CAN U-17 a démarré le 15 février dernier. La compétition est également qualificative pour le Mondial de la catégorie qui aura lieu au cours de l'année au Chili. Les quatre demi-finalistes (le Mali, l’Afrique du Sud, la Guinée et le Nigeria) sont directement qualifiés pour la phase finale de la Coupe du monde.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Subliminal Empire
Par Kader Bakou La série TV américaine V (2009), un miroir des enjeux dans le monde aujourd’hui ? Le monde se réveille alors que vingt-neuf gigantesques vaisseaux sont immobiles au-dessus des plus grandes villes de la Terre (New York, Moscou, Hong Kong, Le Caire, Bagdad, Paris…). Les extraterrestres et leur reine Anna déclarent venir en paix, mais il y a quand même des gens qui ne leur font pas confiance. L'agent spécial Erica Evans découvre que les Aliens ont infiltré depuis longtemps les gouvernements et sociétés, afin de prendre le contrôle de la Terre. Elle rejoint clandestinement «La cinquième Colonne», un mouvement de résistance, dans lequel milite Ryan Nichols, lui-même Alien mais souhaitant sauver l'humanité. Tyler, le fils d'Erica, est séduit par Lisa, une extraterrestre, la propre fille d’Anna. Les Visiteurs sont très puissants et leur «civilisation» est très développée. Ils viennent chez nous, disent-ils, pour aider l’humanité en lui apportant «la technologie», notamment. Mais leurs buts sont tout autre ! Les messages qu’ils adressent aux habitants de la Terre viennent du ciel. C’est normal car leur reine Anna a dit à ses adjoints que les humains doivent avoir de la dévotion pour les Visiteurs. Outre des agents un peu partout, leur propagande s’appuie sur la collaboration locale, incarnée par le journaliste Chad Decker. Les Visiteurs cherchent aussi à propager le défaitisme parmi les humains qui essayent de résister, en leur faisant croire qu’ils arrivent toujours à leurs objectifs. Les Visiteurs sont impitoyables. Quand Anna apprend que sa propre fille hésite à accomplir une (sale) mission, elle ordonne de lui faire subir des sévices et de la présenter comme une victime d’une agression commise par la Cinquième Colonne. Ainsi, d’une pierre deux coups : punir une récalcitrante parce qu’elle commence à avoir des remords et monter l’opinion publique contre la Cinquième Colonne. L’image de la fille au visage tuméfiée «agressée par la Cinquième Colonne» fait le tour du monde à travers les médias (comme celle d’une journaliste ukrainienne lors des événements du Maïdan). L’effet médiatique est énorme. Tiens ! un opposant a été assassiné cette semaine à Moscou… Pourquoi 29 vaisseaux aliens puis 538 au-dessus des grandes villes de la Terre ? Une hypothèse pour le choix du nombre de vaisseaux par les producteurs est celle des grands électeurs du Collège électoral des Etats-Unis. Le vaisseau mère «amiral» flotte au-dessus de New York. L’Etat de New-York est représenté par 29 grands électeurs au Collège électoral. Ce collège électoral est composé de 538 grands électeurs. Dans la série originale, la flotte est composée de 50 vaisseaux, le même nombre que les Etats américains. Coïncidences ? K. B. bakoukader@yahoo.fr
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LIBRE DÉBAT «Ne tirez pas sur le corbillard !» |
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Le Soir Retraite : APPEL DES RETRAITÉS SONATRACH DE BISKRA Nous attirons l’attention sur la violation suivante
Les travailleurs de Sonatrach mis à la retraite depuis le 24/12/1994 ont été marginalisés pour le bénéfice du complément de retraite en violation de la Convention collective d’entreprise Sonatrach (CCE) en vigueur depuis cette date. Les signataires de la convention PCR (Sonatrach, Syndicat national SH et MIP) le 24/02/1999 n’ont pas appliqué les articles 321 et 384 de la convention Sonatrach, en faisant bénéficier les travailleurs mis en retraite à partir du 1er mai 1998 au lieu du 24/12/1994. L’article 321 de la CCE dit : «Il est créé une mutuelle sociale des travailleurs de l’entreprise dont les objectifs sont notamment : attribution aux travailleurs de l’entreprise d’une retraite complémentaire.» L’article 384 stipule bien que la convention (CCE) entre en application dès son approbation par les parties, soit en décembre 1994. Les travailleurs mis à la retraite à compter du 24/12/1994 doivent bénéficier de ce complément de retraite intitulé PCR en conformité avec la convention collective SH. Ces anciens travailleurs retraités privés de leur droit étaient pourtant les pionniers de SH qui avaient relevé le défi lors de la nationalisation des hydrocarbures et contribué au développement de l’entreprise Sonatrach et sauvé l’honneur de l’Algérie révolutionnaire. L’association des retraités Sonatrach n’a cessé depuis sa création de revendiquer la pension complémentaire de retraite aux retraités sortis entre le 24/12/1994 et le 30/04/1998. Dans le PV de réunion tenue le 2 mars 2008 entre la mutuelle et le bureau national des retraités, la directrice PCR a déclaré que le travail de calcul ainsi que l’impact financier de cette opération sont entre les mains de la DG/SH depuis 2005. Ces retraités ne comprennent pas pourquoi les responsables de SH leur tournent le dos et ne répondent pas à leur revendication. Nous avons revendiqué le droit à la PCR en dehors de l’association des retraités : - A M. le P-DG de SH - A M. le directeur exécutif des ressources humaines de SH - A M. le Secrétaire du syndicat national - A M. le ministre de l’Energie et des Mines. Aucune réponse à nos doléances. Nous espérons trouver en votre autorité une attention particulière et vous remercions à l’avance pour le geste humanitaire que vous pouvez sûrement faire pour ces personnes très âgées. Bencharif Mohamed, secrétaire des retraités de Sonatrach de la région de Biskra
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Le monde selon la fracture ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Saâdani qui s’en prend à Larbi Ould Khelifa. Comment t’expliquer ? C’est comme si Benjamin Castaldi s’attaquait à Pivot. Et encore ! C’est pas gentil pour…
… Castaldi !
Une daïra qui brûle. Des hôpitaux et dispensaires qui reçoivent par vagues des blessés, entre manifestants et forces de l’ordre. Avec en toile de fond, des derricks. Chakib Khelil en smoking. Son épouse en tenue de soirée. Deux mondes. Une seule passerelle. Celle du siphonage. Des «gueux» chargés à coups de matraques et «embaumés» dans les gaz lacrymogènes. Et un pilier du système de la rapine extirpé, exfiltré et qui doit regarder d’un œil lointain et torve cette contrée sudiste où il a planté son aspirateur géant. Deux univers. Deux galaxies. Une clameur douloureuse, d’une part. Le chuintement doucereux de la touche «Enter» qui s’enfonce sur le rectangle «confirmer votre virement», d’autre part. Le Palais violente les gueux et protège le Prince des Derricks. Voilà l’Algérie de la fracture. Pas seulement hydraulique. Pas seulement sismique. Systémique ! Irrémédiable. Le système qui protège Khelil, qui a fait annuler le mandat contre lui ne peut avoir de la compassion pour les gueux d’In-Salah. C’est incompatible ! Les seuls incendies que tolère Alger dans ce Sud-là, dans ce territoire-caisse ce sont ceux que dégagent les puits. La daïra d’In-Salah qui brûle, abadan ! Jamais ! C’est nocif pour la bonne santé du régime. C’est contre-indiqué pour le sommeil de Chakib. C’est nuisible à la fourrure précieuse qui orne le col du manteau de son épouse. Deux mondes, une fracture ! Nous ne parlons plus du même pays selon que l’on soit pourchassé par un gendarme ou que l’on sirote un café dans Manhattan ! Messaoud et ses descendants peuvent s’agiter ici et sous terre. Cette terre ne leur appartient plus depuis longtemps. Ce temps maudit où l’indépendance a été lue à l’envers par les profanateurs d’indépendances. Un mec, une nana qui brandissent des pancartes contre l’exploitation du gaz de schiste, qu’y comprennent-ils ces gueux, ces va-nu-pieds à la sécurité énergétique du Palais et de ses dépendances ? Rien ! Bande d’ignorants manipulés ! Là aussi, on fouille sous la gandoura. La main de l’étranger doit sûrement s’y tapir. Sinon comment expliquer que les gueux se préoccupent de leur environnement ? On leur demande juste de respirer. Et encore ! Pourquoi viennent-ils perturber les glaçons qui surnagent dans le cocktail de Chakib le Magnifique ? Quel culot, ces gueux ! Matraque à In-Salah. Mondanités aux States ! Voilà le pays convenablement ordonnancé, régenté et plié. Vous reprendrez bien un manteau de vison, Madame ! Pour le reste, les restes, les résidus de chienlit du Sud, ne vous inquiétez pas Princesse ! Ils aiment le thé ! Eh bien là, ils vont en fumer de leur satané thé pour rester éveillés à leur cauchemar qui continue. H. L.
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Blocage politique et incertitudes économiques : Le système Bouteflika en panne
le 03.03.15 | 10h00
Le statu quo au sommet de l’Etat perdure, figeant le pays dans une posture pour le moins dangereuse, selon plusieurs analystes. Les derniers développements politiques font, par ailleurs, croire que les équilibres sont rompus au sein du régime, prenant en otage une société dont les cris d’alarme butent contre l’autisme du pouvoir.
Le violent accrochage politique entre la leader du Parti des travailleurs (PT) et l’inénarrable secrétaire général de l’ex-parti unique révèle-t-il une crise larvée au sein du pouvoir ? Trahit-il une rupture dans le sérail ? C’est du moins ce que suggère la sortie politique de Louisa Hanoune décrétant que Bouteflika «n’a pas tenu ses engagements» qui a provoqué une levée de boucliers dans l’entourage du clan présidentiel. La réplique ne s’est pas fait attendre. Amar Saadani est placé en première ligne du front pour défendre «l’oligarchie», visiblement tétanisée par les violentes charges assénées par la secrétaire générale du PT.
Amar Ghoul et même le patron de la centrale syndicale, Adelmadjid Sidi Saïd, pourtant «camarade» avec Mme Hanoune, ont été rameutés pour voler au secours d’un clan pris de panique. C’est dire que la prise de position – prise de distance – de la secrétaire générale du PT à l’égard du Président laisse croire à un climat de tension qui règne au sein du pouvoir et des bisbilles entre ses différentes composantes.
La trêve est rompue, rendant difficiles des prises de décisions qui devaient intervenir au lendemain de la présidentielle. Force est de relever que près d’une année après sa reconduction au palais d’El Mouradia, Bouteflika n’a pas pu mettre le pays sur la voie de la réforme politique comme il s’était engagé à le faire. La panne paralysante qui frappe l’Etat, exposant le pays à des risques multiples, illustre l’incapacité de son gouvernement à diriger les affaires.
C’est devenu une force de blocage. A l’ombre d’un Président malade, des groupes informels aux influences politiques et économiques considérables fourmillent. Le quatrième mandat obtenu à la faveur d’âpres tractations entre les différents centres de décision n’a servi qu’à renforcer, en définitive, le statu quo qui s’avère de plus en plus menaçant pour l’Etat et la société. L’alliance fragile forgée dans l’urgence de la présidentielle est-elle alors en train de voler en éclats ?
La sortie de Louisa Hanoune, tout comme les tirs groupés qu’elle essuie, font apparaître au grand jour des «désaccords profonds» entre les pôles du pouvoir sur la marche à suivre, à en croire un ancien chef de gouvernement. La révision de la Constitution, plusieurs fois annoncée imminente, est ajournée, d’autant que les consultations n’ont pas suscité un grand intérêt chez la majorité de la classe politique. Un remaniement gouvernemental, qui devait intervenir courant janvier, a également été reporté pour raison d’absence d’accord sur des postes stratégiques.
Et face à l’urgence d’un changement de système de gouvernance formulé et porté par l’opposition dans le cadre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), le pouvoir oppose un refus catégorique Même la très conciliante proposition du FFS pour une «conférence nationale du consensus» est mise en échec par les partis du pouvoir après l’avoir favorablement accueillie dans un premier temps.
Les «3 B» en désaccord ?
Le pouvoir ne s’est-il pas finalement pris à son propre piège en imposant un choix passéiste? L’opposition, dans ses différentes tendances, évoque constamment une vacance du pouvoir qui a pour conséquence un délitement de l’Etat. «Au sommet de l’Etat, les manœuvres et les rivalités sont inséparables des fins de règne. Le doute et même la panique gagnent les clans du pouvoir et accentuent leurs divisions. La question de la succession est à l’ordre du jour», résume l’opposant historique Ali Yahia Abdennour.
Mais si la question de la succession est fortement posée, il reste que les trois hommes forts du régime, «le président Bouteflika, les généraux de corps d’armée Gaïd Salah et Mohamed Mediène qui portent le fardeau pour sortir le pays de la crise», pour revenir à l’appel de Mouloud Hamrouche, n’ont pas, pour le moment du moins, envoyé des signes d’ouverture et de volonté d’amorcer un processus de sortie de crise.
Les signaux sont plutôt alarmants et le conflit – supposé ou réel – se règle par populations interposées. La protestation des policiers, la mise sur orbite des figures qui rappellent la sinistre période des années 1990, la gestion violente du mouvement opposé au gaz de schiste sont autant d’indicateurs d’un pourrissement au sommet, alors que des foyers de tensions se multiplient.
Le chef de file des réformateurs, qui avait jugé inutile de «perturber» l’élection présidentielle, estimant que l’essentiel était l’après-17 avril, a convié les trois hommes à assumer leurs responsabilités historiques, auquel cas ils seraient comptables devant l’histoire. «Il est clair qu’on a besoin de ces trois hommes, on a besoin de leur dire qu’ils seront responsables demain s’il arrive quelque chose. Ce sont eux qui porteront le responsabilité devant l’histoire», avait-il prévenu.
Ces trois personnages aux pouvoirs considérables «peinent à forger un consensus interne» pour préparer les successions, susurre-t-on. Un désaccord semble reprendre le dessus, d’où «l’incapacité des décideurs à préparer l’avenir. Les arbitrages sont négatifs et chacun est retourné dans son territoire», confie un connaisseur des arcanes du pouvoir. C’est tout le système Bouteflika qui est en panne et le pays se trouve ainsi enfoncé dans une impasse politique périlleuse.
Hacen Ouali
Assassiné par les terroristes en 1994 : Vibrant hommage au journaliste Mohamed Hassaïne
le 03.03.15 | 10h00
Le regretté Mohamed Hassaïne
Il y a des dates que même une perte de mémoire ne peut effacer. Comme il y a des hommes que même la mort ne peut faire oublier». Cette maxime s’est vérifiée et confirmée, hier, lors du vibrant hommage rendu au journaliste d’Alger Républicain, Mohamed Hassaïne, enlevé puis assassiné par les hordes intégristes le 28 février 1994 dans sa localité natale, Larbatache, à l’ouest de Boumerdès.
Bien qu’il ne soit plus de ce monde, Mohamed est toujours vivant dans le cœur des siens et de ceux pour lesquels il s’est battu de son vivant. Les paysans et les ouvriers de la région se rappellent de lui et de ses écrits à ce jour. Hier, ils étaient plus d’une soixantaine, entre proches, anciens amis, syndicalistes, journalistes et militants des droits de l’homme à s’être rendus à la cérémonie de recueillement organisée à sa mémoire.
Cet hommage a été initié par le Club de presse de Boumerdès, en collaboration avec le collectif Manansaouch (Nous n’oublions pas), dont certains de ses membres, à l’instar du président de la LADDH,Hocine Zehouane, et la veuve de l’ancien directeur de l’ENTV, Mustapha Abada, assassiné par les terroristes à Aïn Taya le 14 octobre 1993, étaient présents hier à Larbatache. La cérémonie de recueillement à la mémoire de Hassaïne a eu lieu devant la maternité de la ville, l’endroit où il a été enlevé par quatre hommes armés dans la matinée du 28 février 1994. «Je me souviens que c’était un lundi du mois de Ramadhan.
On m’a dit que les terroristes l’ont pris juste à sa sortie de la maison et emmené avec eux. Depuis, on ne l’a plus revu», relate sa femme, les larmes aux yeux.Plus de dix ans après, un repenti aurait avoué que Mohamed a été assassiné par ses ravisseurs dans la nuit du 28 février. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Lutter contre l’oubli
«Le même jour, les terroristes avaient ôté la vie à une jeune fille de la localité voisine de Hammadi, Katia Bengana (17 ans), pour avoir refusé de porter le voile. Ils avaient également assassiné à Chlef un imam qui dénonçait leurs actes», se rappelle un syndicaliste, en soulignant que l’Algérie a connu Daech il y a 20 ans. Mohamed Hassaïne a laissé derrière lui trois garçons, dont l’aîné avait 6 ans.
A défaut de sépulture, ses proches se recueillent à sa mémoire à l’endroit même où il a été kidnappé. «Dix jours avant son enlèvement, on lui avait conseillé d’aller s’installer à Alger, mais il nous avait dit qu’il n’avait pas peur et qu’il devait continuer son combat», se rappelle avec émotion Tahar Ghezali, un de ses collègues de travail à l’époque. Les présents ont souhaité que ce genre d’initiative soit généralisé à l’avenir à travers tout le pays pour combattre la politique d’amnésie sciemment entretenue par les tenants du régime actuel.
«On ne peut construire le pays avec l’oubli. Le concept de tragédie nationale cache les responsabilités», estime Me Hocine Zahouane. Pour lui, les Algériens n’ont pas besoin de réconciliation mais de justice. «Même si les bouches sont cousues, les blessures ne se cicatrisent jamais. Et il y a risque que les générations futures expriment ce besoin de justice par la vengeance», a-t-il averti, avant d’appeler à la réalisation d’un mémorial national pour toutes les victimes du terrorisme islamiste.
Rachid Koubabi
Marché des hydrocarbures : Les prix en légère baisse
le 03.03.15 | 10h00
Les prix du pétrole ont amorcé, hier, une légère baisse en cours d’échanges européens, après avoir terminé sur une hausse mensuelle de 18% en février. La progression enregistrée est la meilleure performance mensuelle depuis mai 2009 et la première hausse importante depuis la baisse des cours qui a débuté à partir de juin 2014.
Hier à 11h45 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,32 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,26 dollar par rapport à la clôture de vendredi. A New York, les prix du pétrole ont ouvert en petite baisse, le marché tablant sur un gonflement de l’offre, déjà pléthorique, dans les semaines qui viennent. Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en avril perdait 58 cents à 49,18 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) vers 15h GMT.
Il est à noter, selon les analystes de Commerzbank cités par les agences de presse, que les cours du brent ont reçu un coup de pouce de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). En effet, la production de l’OPEP en février aurait baissé à son plus bas niveau depuis juin 2014, lorsque les cours du pétrole s’échangeaient autour de 110 dollars le baril, selon Commerzbank. Mais plusieurs analystes invitaient à la plus grande prudence, la diminution de la production de l’OPEP étant principalement liée au mauvais temps qui a perturbé les exportations de pétrole irakiennes le mois dernier.
Les retards de livraison causés par le mauvais temps ont réduit les volumes d’exportation du pays de moitié, à environ 1,5 million de barils/jour dans la première décade de février. «Les marchés du pétrole sont soutenus par quelques fondamentaux éphémères, comme les retards de chargements en Irak, et des bribes de confiance, mais nous nous attendons à ce que les prix s’affaiblissent à nouveau dès que ces facteurs s’estompent», soulignaient les analystes de Barclays.
Du côté du WTI, la référence du brut américain, le décompte des plateformes pétrolières en activité du groupe parapétrolier Baker Hughes a de nouveau déçu les opérateurs de marché. Baker Hugues a fait état d’une baisse hebdomadaire de 33 unités, soit un ralentissement du déclin de nombre de plateformes en activité par rapport à la semaine dernière et surtout par rapport aux semaines précédentes. Si cette tendance continue, ceux qui attendent une réduction notable de la production américaine de brut dans la deuxième moitié de l’année pourraient être déçus, préviennent les analystes de Commerzbank.
Une référence à l’Arabie Saoudite qui a motivé sa décision, entérinée par l’OPEP, de laisser intact le plafond de production de l’organisation malgré la chute des prix, par la nécessité de préserver ses parts de marché en influant sur la production américaine de gaz non conventionnel notamment, en vue de provoquer la fermeture de puits de forage existants et de décourager les nouveaux investissements devenus non rentables à cause de cours du baril bas.
Zhor Hadjam
Foulées des gazelles : une participation nombreuse attendue
le 03.03.15 | 10h00
Une participation nombreuse est attendue samedi prochain 7 mars (10h) à l’occasion de la 4e édition des Foulées des gazelles qui se déroulera sur le parcours du parc zoologique et des loisirs de Ben Aknoun (Alger).
«Outre la présence d’autres participantes, les fonctionnaires de la Sûreté nationale, de la Protection civile, des avocates du barreau d’Alger et quelques femmes du corps diplomatique exerçant en Algérie seront au rendez-vous», a annoncé, hier matin, Abdelmadjid Rezkane, l’organisateur et directeur de Sport Events International lors d’un point de presse tenu à la salle des conférences du centre sportif de Ghermoul (Alger).
En présence du président de la Fédération nationale du sport pour tous (FNSPT), Abdelhadi Moussab, et du chef de service des sports de la DGSN, Rezkane a affirmé que l’objectif de cette pratique du sport pour tous est de ramener le maximum de femmes de tous âges à parti ciper à cette course à pied de masse, placée sous le signe «éducation physique pour les femmes».
«C’est une épreuve de 3 km à allure libre (sans chronométrage) et bénéfique pour la santé. Elle est ouverte aux non licenciées et aux non structurées. Le Comité international olympique (CIO) accorde un grand intérêt au sport pour tous», a ajouté Rezkane. Sur ce sujet, le conférencier a également indiqué qu’un contrat de partenariat a été signé avec la Fédération algérienne du sport pour tous.
Comme à chaque édition, des cadeaux seront décernés par le sponsor IRIS SAT aux différentes lauréates suivant les catégories d’âge : (18 à 30 ans ; 31 à 40 ans ; 41 à 50 ans et 51 ans et plus). Les inscriptions sont toujours ouvertes, soit au secrétariat situé au parc de Ben Aknoun, ou via le site www.fouleesdesgazelles.com.
A.C.
Le commandant de la VIe Région militaire de Tamanrasset aujourd’hui à In Salah
Les gendarmes chargent violemment les manifestants
le 03.03.15 | 10h00
Gendarmes appelés en renfort à In Salah
A lors que la ville revenait peu à peu au calme, hier, plusieurs gendarmes arrivés en véhicules tout-terrain, rejoints par leurs collègues chargés de la surveillance du site pétrolier de Gour Mahmoud, se sont attaqués à un groupe de manifestants qui campaient sur le site baptisé Somoud 2, à 28 km de la ville d’In Salah, sur le tronçon de la route transafricaine menant aux puits de gaz de schiste.
Les 13 manifestants admis à l’hôpital d’In Salah pour blessures et commotions diverses témoignent : «Vers 11h30, nous avons vu arriver 18 véhicules 4x4 de la Gendarmerie nationale ainsi que deux chasse-neige qui ont subitement foncé sur les deux kheïmas montées sur le site.» Et pour intimider les protestataires, «les gendarmes ont opéré une fouille corporelle à la recherche d’armes blanches», en vain. «Nous n’étions pas armés, nous avons crié que nous étions pacifiques et qu’on était juste contre la fracturation hydraulique, mais rien à faire.
Les coups fusaient de partout avec violence, un gendarme m’a même jeté à la face ‘tu en sais quoi, toi, de la fracturation hydraulique ?’» Parmi les victimes, un vieil homme qui ne passait pas la nuit avec les neuf manifestants permanents de Somoud 2, mais qui les ravitaillait en denrées alimentaires, avec trois autres habitants d’In Salah. L’un d’eux décrit avec amertume et détaillant «une attaque agressive, coups de matraque et de bottes, sans crier gare. Quelque 160 gendarmes ont pris part à l’assaut, avec une sauvagerie choquante qui a atteint son apogée avec la mise à feu des deux tentes dans un moment de délectation».
Il faut savoir que contrairement à Somoud 1 situé au centre-ville depuis 62 jours déjà, Somoud 2 a été créé beaucoup plus tard, dans le souci de garder un œil sur le site des puits de gaz de schiste, histoire de repérer les préparatifs du passage à la fracturation hydraulique sur le second puits.
Les blessés racontent aussi : «Les gendarmes nous ont menottés, ils nous ont ligoté le cou et les mains avec nos chèches pour nous immobiliser. L’un de nous a été maintenu à terre, à coups de rangers d’un gendarme sur la tête.» Alors que certains ont été soignés et libérés dans la journée, une des victimes est encore à l’hôpital pour traumatisme divers.
Appel à l’apaisement
Retour chez le chef du secteur militaire, éberlué semble-t-il par la nature de l’agression dont les détails lui ont été relatés par les victimes elles-mêmes, munies de certificats médicaux et de photos. Ce dernier a convoqué la commission de sécurité de la daïra d’In Salah, qui est rapidement intervenue pour contenir la colère qui a suivi cette nouvelle répression par les gendarmes.
Les événements de samedi et dimanche n’étant pas encore digérés, une réunion ad hoc a été tenue hier après-midi pour condamner «les agissements de ces gendarmes vraisemblablement instruits par un commandant zélé qui a agi sans les ordres de sa hiérarchie», rapporte un membre de la société civile d’In Salah qui a assisté à cette rencontre, dont l’ordre du jour concernait «la situation à In Salah et les dépassements des forces de l’ordre».
Cette réunion, qui se voulait «apaisante et appelant à rouvrir les canaux du dialogue et de la collaboration» a annoncé la visite, le lendemain à In Salah, du commandant de la VIe Région militaire de Tamanrasset qui «devrait prendre des mesures disciplinaires exemplaires à l’encontre des gendarmes qui ont agressé les manifestants».
Houria Alioua
Mardi 03 Mars 2015
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