076 -/-ACTUALITES Du Mercredi 16 Mars 2016
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الثلاثاء 16 مارس 2016 م
Mercredi 16 Mars 2016
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LE MEETING DU FLN SE TIENDRA LE MÊME JOUR QUE LE CONGRÈS DE L’OPPOSITION Les flèches qu’il lui adresse à chacune de ses sorties ne semblent pas, apparemment, satisfaire le secrétaire général du FLN qui compte faire coïncider le meeting de son initiative portant front de soutien au programme du président de la République avec le second Suite... |
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Smaïl Goumeziane. Ancien ministre du Commerce
«Il faut s’engager dans un processus de changement réel»
le 16.03.16 | 10h00
Une des figures de l’ancien gouvernement Hamrouche en charge de l’organisation du commerce, Smaïl Goumeziane, analyse la crise économique dans laquelle s’enferre le pays. Il préconise à ce titre des «solutions durables» en privilégiant «les mesures structurelles à long terme».
- Depuis plusieurs mois, l’Algérie fait face à une grave crise économique. La chute des prix du pétrole sur le marché international est-elle l’unique raison de cette crise ou s’agit-il seulement d’un élément révélateur d’une crise structurelle encore plus profonde ?
La crise s’est en effet aggravée. La chute des prix du pétrole, après une longue période d’embellie, n’a fait que confirmer le diagnostic établi depuis plusieurs années sur l’extrême fragilité de l’économie nationale du fait de sa dépendance chronique au secteur pétrolier et au-delà au système rentier. A ce titre, l’embellie pétrolière et ses flux financiers n’étaient que l’arbre qui cachait la forêt des signaux d’alarme qui s’étaient multipliés depuis longtemps. Divers experts, think tanks et autres spécialistes, nationaux et internationaux, avaient, de façon récurrente, attiré l’attention sur le caractère structurel de cette crise. Mais on le sait : «Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.»
- Pensez-vous que le gouvernement avait la possibilité d’éviter cette crise au regard de la manne financière dont disposait le pays durant la décennie écoulée ?
La manne financière, toute relative et conjoncturelle qu’elle ait été, aurait pu servir à modifier le «système économique» pour passer à une économie productive moins dépendante du pétrole, de ses exportations et de ses rentes. Une telle tentative, il faut se le rappeler, avait été, courageusement et autoritairement il est vrai, menée par le tandem Boumediène-Abdeslam dans les années 1970, avant d’être phagocytée par le système rentier, son économie de pénuries et ses réseaux corrupteurs.
Aujourd’hui, bien qu’on ait instauré des mécanismes de sauvegarde et de sauvetage des ressources excédentaires tirées du pétrole (réserves de change et FRR), celles-ci, en l’absence d’une économie productive, ont vite fondu comme neige au soleil dès la première bourrasque, bien rude j’en conviens, sur le marché pétrolier.
J’avais indiqué, il y a quelques années, que les investissements infrastructurels, pour importants et nécessaires qu’ils soient, et le tout-import ne sauraient remplacer une vigoureuse politique d’investissement dans les activités productives. En direction du secteur public comme du secteur privé et avec le concours actif de la diaspora algérienne. Pour sa restructuration comme pour son expansion. Or, les investissements productifs se sont faits rares et les fameux investissements directs étrangers (IDE) qu’on espérait ne sont pas venus, malgré les accords signés en ce sens avec divers partenaires, dont ceux de l’Union européenne.
Cela traduirait-il un simple manque de confiance en l’avenir et la crainte de subir les pratiques bureaucratiques habituelles qui perturbent tant le fonctionnement libre et normal de l’activité économique ? Rien n’est moins sûr. Ceci dit, dans le cadre d’une économie libérée de ce carcan et laissant davantage d’espace aux activités productives hors hydrocarbures, on n’aurait peut-être pas évité la crise, vu son ampleur, mais on aurait certainement pu en amortir plus facilement les effets conjoncturels.
- Vous dirigiez une grande entreprise nationale dans le secteur alimentaire au moment de la crise économique de 1986 qui, deux ans après, a conduit aux événements d’Octobre. En quoi celle d’aujourd’hui lui ressemble-t-elle ? L’histoire risque-t-elle de se répéter avec son lot de tragédies ?
Deux caractéristiques principales se retrouvent dans ces deux crises. D’une part, la chute des prix pétroliers en est la cause immédiate. D’autre part, cet effondrement des prix est le révélateur d’un mal plus profond touchant l’économie nationale causé par ce que j’appellerai le «virus rentier». Autrement dit, un virus qui, partant d’une mutation administrative de la rente pétrolière en diverses rentes spéculatives, s’est propagé à tous les niveaux de l’économie nationale, et au-delà de la société, pour en gangrener tous les secteurs et ruiner l’économie productive et ses couches sociales les plus représentatives : les travailleurs et les entrepreneurs productifs, publics et privés.
Pour autant, avec le temps, plusieurs éléments différencient ces deux crises. Depuis la fin des années 1980, on sait que l’économie nationale est extrêmement sensible à toute variation des prix pétroliers du fait de la fragilité et de l’inefficacité de son appareil de production hors hydrocarbures, et de la prééminence des activités spéculatives et rentières sur les activités productives.
Tirant les leçons de la crise de 1986, les cadres nationaux ont mis au point divers remèdes structurels qu’il fallait appliquer à l’économie nationale pour neutraliser ce virus, engager sa convalescence et retrouver son dynamisme et son efficacité. A la fin des années 1980 et au début des années 1990, la mise en œuvre de ces remèdes s’avéra périlleuse. Tout se joua principalement sur la question de la dette externe.
Les pressions des institutions internationales pour en sortir par le rééchelonnement et l’ajustement structurel, sur des fonds de mondialisation ultralibérale triomphante, se conjuguèrent aux pesanteurs, voire aux résistances, politiques et économiques internes héritées du monopole et du clientélisme. Les unes et les autres se firent très vite de plus en plus exigeantes au point de bloquer le changement et d’étrangler le pays jusqu’à ce qu’il en accepta brutalement les règles, dès 1994, alors même que le pays subissait une terrible tragédie nationale.
Désormais, on ne peut donc plus dire qu’on ne savait pas.
D’autant que depuis plusieurs années, la situation pour affronter la crise était plus favorable : dette externe pratiquement nulle, «matelas financier» appréciable et existence d’un multipartisme et de forces démocratiques en mesure de soutenir la mise en œuvre de solutions structurelles nationales. Or, qu’a-t-on vu ? Ces ressources financières ont continué d’être les otages des mêmes pratiques rentières, conduisant à marginaliser les secteurs productifs nationaux et à ignorer le mouvement démocratique et ses représentants légitimes.
Malgré cela, il n’est pas trop tard. Les solutions durables sont toujours possibles, à condition de privilégier les mesures structurelles à long terme et d’associer librement à leur élaboration et à leurs choix tous les partenaires politiques et sociaux animés du souci de l’intérêt national et non des intérêts particuliers d’une minorité.
En d’autres termes, la capacité de s’engager ensemble, de façon pacifique et démocratique, dans un processus de changement réel. Ce qui suppose, on le comprend, de ne pas être obnubilé par les sempiternelles échéances politiques à courte vue et leur corollaire, les luttes politiciennes. Pour ces raisons, je ne crois pas à la répétition de la violence d’Octobre 1988. Mieux, je crois à un véritable sursaut pacifique et national.
- Comment jugez-vous les réponses gouvernementales contenues dans la loi de finances 2016 ? Sont-elles efficaces ou bien ne sont-elles qu’un ravalement de façade ?
Bien entendu, quand une crise éclate, il faut d’abord y apporter des solutions immédiates. Celles de la loi de finances pour 2016 sont là pour amortir le choc en situation de brutale raréfaction des ressources financières. Cependant, ces mesures risquent d’avoir pour effets secondaires de fragiliser davantage les couches sociales les plus défavorisées, de réduire sensiblement leur pouvoir d’achat et d’accroître le niveau du chômage.
Il en est ainsi des restrictions aux importations, de la baisse des subventions de certains produits et des impacts sur la croissance par arrêts de chantiers ou baisses de la production, au profit, une fois encore, de l’économie informelle et des réseaux de la spéculation. Avec, si cela devait durer, un retour possible à l’économie de pénuries et ses pratiques clientélistes. La dérive du dinar sur le marché parallèle de la devise en est le symbole le plus frappant.
Qu’on se rappelle, là aussi, qu’au début des années 1990, on avait programmé la libéralisation du taux de change du dinar, ou sa convertibilité, pour le milieu de la décennie, à l’équivalent de quelque 35 DA pour un euro. Vingt ans plus tard, on est désormais à 120 DA pour un euro pour le change administré et à 200 DA pour un euro sur le marché parallèle ! Quel indicateur plus significatif de la dévalorisation de l’économie nationale ?
Plus fondamentalement, de même que faire baisser la fièvre ne guérit pas le malade, les mesures ponctuelles ne peuvent contribuer à préserver durablement l’économie nationale du «virus rentier» qu’à condition de les combiner à des remèdes en mesure de traiter le mal à la racine. Les antibiotiques contre ce virus sont bien connus. En termes économiques, l’antibiotique s’appelle réhabilitation et diversification de l’économie productive nationale. En termes politiques, transition progressive et pacifique vers un système démocratique.
- Si cette tendance n’est pas inversée, le pays ne court-il pas le risque d’une cessation de payement ?
Non, je ne le pense pas. Certes, le déficit budgétaire se creuse et les balances, commerciale et de paiements, sont négatives. Mais le pays ne connaît pas la situation de surendettement à laquelle il dut faire face dans les années 1980. Dans ces conditions, le retour à l’endettement interne ou externe est-il aujourd’hui possible ? Est-il souhaitable ?
Ces questions ne relèvent d’aucun tabou. Encore faut-il savoir pourquoi on s’endette, comment
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L’Algérie, le pays le plus heureux en Afrique
le 16.03.16 | 15h19
Le classement est établi sur la base de critères traitant du PIB par habitant, l’espérance de vie et les subventions sociales.
L’Algérie vient au 38e rang dans le classement mondial en matière de bonheur. D’après ce classement qui couvre 157 pays, durant la période allant de 2013 à 2015, l’Algérie est classée le pays le plus heureux en Afrique.
Fait pour le moins étrange, la Libye, en guerre depuis 2011, occupe le 67eme place devant le Maroc et la Tunisie classés respectivement 90eme et 98eme. L’Égypte a occupé le 120e rang.
Le classement est établi sur la base de critères traitant du PIB par habitant, l’espérance de vie et les subventions sociales. L’étude prend en compte aussi le degré de prolifération de la corruption au sein des gouvernements et des entreprises, ainsi que le critère de la « générosité ». Celle-ci est calculée sur la base de dons enregistrés durant cette période.
Sur le plan international, c’est le Danemark qui vient en tête de ce classement, suivi de la Suisse, puis de l’Island et de la Norvège.
Les pays les plus malheureux dans le monde, d’après cette même étude réalisée sou l’égide de l’Onu, sont le Burundi, la Syrie et le Togo.
L’étude a été dirigée par John F. Helliwell de l’Institut canadien de recherches avancées et Richard Layard, directeur du programme bien-être à London School des sciences économiques et politiques et Jeffrey D. Sachs, directeur de l'Institut de la Terre et des solutions de l’Onu.
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Équipe nationale
Baptême du feu pour Benzia
le 16.03.16 | 10h00
Yassine Benzia, le joueur du club français de Lille, qui a tant fait parler de lui pendant quelques semaines avant qu’il ne soit qualifié officiellement par la FIFA avec les Verts il y a quelques jours, prendra part au prochain stage de l’équipe nationale.
Un regroupement qui se déroulera du 21 au 30 mars et qui sera ponctué par les deux matchs, des troisième et quatrième journées des éliminatoires de la CAN-2017, face à l’Ethiopie.
C’est ce que révèle la liste des 23 joueurs du sélectionneur national, Christian Gourcuff, publiée hier sur le site internet de la FAF. En dehors de Benzia, il n’y a aucune autre nouveauté. Les deux autres joueurs, dont la venue a été annoncée par le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, au mois de janvier dernier, Ounas (Bordeaux) et Henni (Malines, Belgique) ne sont pas là.
Si Ounas avait carrément indiqué qu’il n’était pas intéressé par les Verts en ce moment, Henni, lui, s’attendait à une convocation. Il faut signaler, par ailleurs, que c’est Ishak Benfodil qui a payé les frais de la venue du joueur de Lille, puisqu’il ne prendra pas part à ce prochain stage. A noter que seuls quatre joueurs, sur l’ensemble des 23, évoluent dans le championnat national. Il y a les deux gardiens, Doukha et Asselah, ainsi que les défenseurs Khoualed et Ziti.
Il y a également la présence du jeune Ramy Bensebaïni (Montpellier). Pour rappel, les Verts occupent la première place du groupe J avec 6 points. Derrière, il y a le futur adversaire, l’Ethiopie, deuxième, avec 4 points.
Ensuite viennent les Seychelles (3es avec 1 pt) et le Lesotho (4e avec 0 pt). L’Algérie avait remporté son premier match, face aux Seychelles, joué à Blida au mois de juin 2015, sur le score de 4 buts à 0. A l’occasion de sa deuxième sortie, en ces éliminatoires de la CAN gabonaise, la sélection s’était imposée, en septembre de la même année, en déplacement, chez le Lesotho, par 3 buts à 1. Les Verts affronteront l’Ethiopie pour le compte des 3e et 4e journées, respectivement le 25 mars au stade Tchaker de Blida et le 29 mars à Addis-Abeba.
Les 23 joueurs convoqués :
Mehdi Abeid (Panatinaikos, Grèce), Malik Asselah (CR Belouizdad), Hichem Belkaroui (Nacional Madeira, Portugal), Ramy Bensebaïni (Montpellier, France), Nabil Bentaleb (Tottenham, Angleterre), Yassine Benzia (Lille, France), Ryad Boudebouz (Montpellier, France), Yassine Brahimi (Porto, Portugal), Azzedine Doukha (JS Kabylie), Sofiane Feghouli (Valence, Espagne), Rachid Ghezzal (Lyon, France), Faouzi Ghoulam (Naples, Italie), Nasreddine Khoualed (USM Alger), Aïssa Mandi (Reims, France), Ryad Marhez (Leicester, Angleterre), Raïs M’Bolhi (Antalyasport, Turquie), Carl Medjani (Levante, Espagne), Walid Mesloub (Lorient, France), Islam Slimani (Sporting Lisbonne, Portugal), Hillal Soudani (Dinamo Zagreb), Safir Taïder (Bologne, Italie), Mehdi Zeffane (Rennes, France), Khoutir Mohamed Ziti (JS Kabylie)
Abdelghani Aïchoun
Libye: les autorités de Tripoli rejettent le gouvernement d'union
le 16.03.16 | 16h35
Les autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale ont rejeté mercredi la proclamation sans vote d'un gouvernement d'union nationale issu d'un accord parrainé par l'ONU et refusé son installation à Tripoli.
"Un gouvernement imposé depuis l'étranger ne bénéficiant pas du consensus des Libyens" (...) "n'a pas sa place parmi nous", a indiqué dans un communiqué le gouvernement de Tripoli. Il est le premier des deux gouvernements rivaux libyens à réagir à la proclamation samedi de l'entrée en fonction d'un cabinet d'union nationale.
Les autorités reconnues par la communauté internationale, qui siègent à Tobrouk (est), sont restées silencieuses. L'entrée en fonction de ce gouvernement d'union nationale a été proclamée par le conseil présidentiel, un organe composé de membres de factions rivales libyennes et mis en place par un accord interlibyen négocié en décembre sous l'égide de l'ONU.
Cet accord prévoyait cependant que, pour entrer en fonction, le gouvernement d'union doive bénéficier d'un vote de confiance du Parlement de Tobrouk, ce qui n'a pas eu lieu. Le conseil présidentiel a justifié sa décision samedi en affirmant que le gouvernement d'union était soutenu par la centaine de parlementaires du Parlement de Tobrouk qui avaient affirmé le mois dernier avoir été "empêchés par la force" de voter.
Dimanche, les Etats-Unis, la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont appelé le gouvernement d'union à s'installer rapidement à Tripoli et "les institutions publiques libyennes à faciliter un transfert ordonné et pacifique du pouvoir".
Dans son communiqué, le gouvernement de Tripoli n'a pas écarté la possibilité qu'un gouvernement d'union s'installe dans la capitale mais à condition qu'il soit "issu d'un accord libyo-libyen", sans ingérence étrangère, et que ses membres soient choisis "en Libye".
Le chef désigné du gouvernement d'union, l'homme d'affaires Fayez al-Sarraj, n'est pas en Libye, ni certains de ses ministres. La Libye est déchirée par des violences entre factions armées depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a profité de cette instabilité pour s'y implanter en 2014 puis accroître son influence.
AFP
La capitale turque cible dimanche soir d’une attaque-suicide
Ankara frappée au cœur
le 15.03.16 | 10h00
La police turque a arrêté hier plusieurs suspects au lendemain d’un attentat-suicide à la voiture piégée qui a fait au moins 36 morts et 120 blessés à Ankara.
Quatre à six personnes ont été interpellées dans la ville de Sanliurfa, dans le sud-est du pays à majorité kurde où a été acheté le véhicule piégé qui a explosé dimanche soir près d’un autobus sur la très fréquentée place Kizilay. Ce nouveau coup porté au cœur d’Ankara, le deuxième en moins d’un mois, met en difficulté le président Recep Tayyip Erdogan, dont le parti a remporté les législatives le 1er novembre dernier en promettant «l’éradication» de la rébellion kurde et en se posant en rempart contre le «chaos».
L’attentat commis dimanche soir n’a pas été revendiqué, mais les autorités turques ont rapidement pointé du doigt la piste des «terroristes» kurdes. «Nous pensons que l’un des responsables est une femme ayant des liens avec le PKK», a déclaré sous le couvert de l’anonymat à l’AFP un responsable turc.
Selon la presse turque, Seher Cagla Demir, 24 ans, étudiante à l’université de Balikesir (nord-ouest), a été identifiée grâce à ses empreintes digitales. Les autorités suggèrent la présence à bord du véhicule d’un deuxième «kamikaze». Les funérailles des premières victimes se sont déroulées hier à Ankara. Le 17 février, un attentat-suicide similaire avec un véhicule piégé avait détruit à Ankara des bus transportant des personnels militaires, faisant 29 morts.
Un groupe radical dissident du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui s’est illustré depuis dix ans en s’en prenant à des cibles civiles et sites touristiques, avait revendiqué l’opération et annoncé de nouvelles attaques. Les dirigeants turcs avaient été très prompts à attribuer l’attentat du 17 février aux Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), avec le soutien du PKK.
Ces deux mouvements avaient catégoriquement rejeté ces accusations. L’ambassade des Etats-Unis en Turquie avait alerté vendredi ses ressortissants sur une «possible attaque terroriste» à Ankara visant «des bâtiments du gouvernement turc». L’opposition turque a elle aussi clairement mis en cause la responsabilité de son gouvernement. «La Turquie n’est pas bien gouvernée», a déploré le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu. «Nous ne méritons pas cette situation insupportable où les parents enterrent leurs enfants», a-t-il jugé.
Depuis l’été dernier, de violents combats ont repris entre les forces de sécurité et le PKK dans de nombreuses villes du sud-est du pays, peuplé en majorité de Kurdes. Ils ont fait de nombreuses morts dans les deux camps et tué des dizaines de civils. Ces affrontements ont fait voler en éclats les pourparlers de paix engagés par le gouvernement turc avec le PKK à l’automne 2012. En plus du conflit kurde, le pays a été frappé à quatre reprises depuis juin dernier par une série d’attentats meurtriers attribués par les autorités à au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI). Le plus meurtrier d’entre eux, le 10 octobre à Ankara, avait été perpétré par deux kamikazes qui s’étaient fait exploser au milieu de manifestants de la cause kurde devant la gare centrale de la ville, faisant 103 morts.
R.I. et agences
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