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QUATRE IMPORTANTES CIMENTERIES À L’ARRÊT DÈS SAMEDI Feu vert pour la pénurie
Les professionnels du bâtiment et des travaux publics (BTP) tirent la sonnette d’alarme. Ils appréhendent une énième crise du ciment, qui aura pour conséquence directe, selon eux, «une perturbation généralisée dans le secteur de la construction». Leurs arguments : «L’arrêt injustifié d’au moins quatre cimenteries», dont trois ...Suite
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Actualités : QUATRE IMPORTANTES CIMENTERIES À L’ARRÊT DÈS SAMEDI Feu vert pour la pénurie
Les professionnels du bâtiment et des travaux publics (BTP) tirent la sonnette d’alarme. Ils appréhendent une énième crise du ciment, qui aura pour conséquence directe, selon eux, «une perturbation généralisée dans le secteur de la construction». Leurs arguments : «L’arrêt injustifié d’au moins quatre cimenteries», dont trois sont situées dans la région du Centre.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L’arrêt technique pour «entretien» de quatre cimenteries, dont trois situées dans la région du Centre du pays et l’autre à l’Ouest risque de réinstaller dans la «durée» la crise du ciment. Les cimenteries en question sont celles implantées à Sour El Ghozlane (Bouira), à Raïs Hamidou (Alger), et à Meftah (Blida) ainsi qu’ une autre dans la région de l’Ouest. Selon nos sources, l’arrêt des activités de la cimenterie de Meftah interviendra à compter de samedi prochain, soit quelques jours seulement après la reprise de celle de M’sila, qui appartient, faut-il le rappeler, à l’entreprise française Lafarge. Cette situation qui rappelle étrangement la crise de 2010 verra pour la énième fois, les pouvoirs publics recourir à l’importation d’une quantité importante de ciment. Mieux encore, cette nouvelle donne intervient au moment où le gouvernement vient de lancer un autre important projet de construction de logements, entrant dans le cadre du troisième plan quinquennal du programme du président de la République. Or, pour les observateurs, les arrêts techniques des quatre cimenteries soulèvent des interrogations, notamment concernant l’opportunité de leur arrêt. Ainsi et à la grande surprise des professionnels du secteur, ces arrêts interviennent à la veille du printemps, soit au moment où les grands projets de réalisation du secteur du bâtiment et des travaux publics passent à la vitesse supérieure. En somme, cette situation qui aura sans aucun doute pour conséquence directe, la réapparition de la pénurie de cet important matériau de construction, va contraindre l’Etat à parer au plus pressé, autrement dit donner son feu vert pour des opérations d’importations de grande envergure. Ces dernières seront certes assurées par des structures d’Etat, mais aussi par des opérateurs privés, à l’affût de la moindre information à ce sujet. Il y a quelques années, les pouvoirs publics avaient décidé d’importer de grandes quantités de ciment afin de faire face à la pénurie qui caractérisait le marché et dont le premier corollaire est l’augmentation incontrôlée des prix sur le marché. ` C’est ainsi que le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) avait procédé deux années de suite, soit en 2009 et 2010, à l’importation «en toute urgence» et de façon mensuelle de 90 000 tonnes de ciment. Ces mesures ont été décidées quelques jours après que le ministre du Commerce ait informé de l’ouverture d’une enquête sur le marché du ciment. L’objectif de cette enquête menée sur l’ensemble des cimenteries du pays avait pour principal objectif, de «contrôler les autorisations délivrées aux entreprises de construction». «Les besoins sont estimés entre 18 et 20 millions de tonnes, tandis que la production ne dépasse pas les 16 à 17 millions de tonnes, ce qui nous oblige à nous rabattre sur l’importation de ce produit», avait déclaré le ministre du Commerce qui avait déploré le fait que des cimenteries programment l’arrêt de la production pour des raisons de maintenance des équipements à la période où la demande est au maximum, période qui s’étale entre les mois d’avril et d’octobre. Selon les chiffres officiels, le déficit annuel en ciment se situe entre 2,5 et 3 millions de tonnes. D’une manière générale, on attribue la tension sur le ciment à la vétusté des équipements techniques des douze cimenteries publiques. Le rachat en 2007 de l’Algerian Cement Company (ACC, filiale d’Orascom Industries) par le Français Lafarge n’a pas eu d’effets significatifs sur la production ni sur la tarification du produit. L’inquiétude des entrepreneurs du BTP est d’autant plus forte que le gouvernement a déjà signifié qu’il n’accepterait pas de révision des marchés pour tenir compte des surcoûts générés par le recours au marché parallèle. Le gouvernement ne nie cependant pas la réalité de la crise. Cette dernière est de nouveau réinstallée. A. B.Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
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Actualités : PRIX DU PAIN Les boulangers maintiennent la pression
La réponse des boulangers au ministre du Commerce qui donnait avant-hier, la date-butoir de fin mars, pour que la commission mixte se prononce sur un prix du pain, ne s’est pas fait attendre. Coïncidence ou non du calendrier, en tous les cas à Oran, les représentants des boulangers venus de plusieurs wilayas du pays ont annoncé pour leur part, dans une conférence tenue hier, une grève prochaine de 3 jours, mais sans en fixer la date précise. Une forme de mise en garde à l’attention des pouvoirs publics car comme bémol, les boulangers donnent également un délai d’une vingtaine de jours pour que des négociations sérieuses soient menées avec eux. Si les revendications des boulangers telles qu’expliquées hier à la conférence d’Oran, portent sur un prix d’une baguette de pain qui devrait atteindre presque 12 DA, un autre problème vient surgir dans ce bras de fer entre la corporation des boulangers et le ministre du Commerce. En effet en filigrane, les boulangers reprochent au ministre Benbada de prendre pour interlocuteurs des personnes et des organismes qui ne font pas l’unanimité dans la profession des boulangers. Un signe mis en évidence rien qu’à Oran entre la guéguerre que se livrent une association des boulangers et ceux qui sont intégrés au sein de l’UGCCA via une fédération. Au-delà du prix d’une baguette de pain qui dans la réalité est déjà imposé à 10 DA, une augmentation supplémentaire qui viendra affaiblir davantage le pouvoir d’achat des familles modestes, peu de choses ont été dites sur la qualité du pain, pain amélioré ou pas, le poids de la baguette qui selon les boulangers, peut être ultra légère, les subventions de la matière première … Les consommateurs sont encore une fois les oubliés de ces négociations, eux, qui n’ont aucun organisme qui défende leurs intérêts et qui, après la hausse des denrées alimentaires, des fruits et légumes frais, le tarif des transports, vont devoir supporter une autre augmentation, celle de la baguette de pain. Fayçal M.
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Actualités : SANS INCIDENCE SUR LA DURÉE DE TRAITEMENT DES DEMANDES DE VISA TLS Contact inaugure un centre plus adapté au flux
Pas de nouvelles mesures en matière d’octroi des visas pour la France mais un nouveau centre TLS Contact pour la réception des dossiers. Plus spacieux et mieux adapté pour l’accueil des demandeurs mais sans aucune incidence sur la durée de traitement des demandes. Le consul général de France sur le départ, laisse le soin à son successeur pour trouver la meilleure formule pour réduire cette durée.
Nawal Imès -
Alger (Le Soir) -
Quelques jours avant son départ, le consul général de France inaugurait, hier, les nouveaux locaux de TLS Contact, service qui avait permis l’externalisation des dépôts de dossiers de visa. Michel Dejaegher avertit cependant : ce nouveau centre aura un impact sur la qualité de l’accueil mais pas sur la durée de traitement des demandes. Cette dernière, affirmait-il hier, dépend de la «productivité» des agents consulaires qui sont au nombre de 40 et qui reçoivent quotidiennement pas moins de 1 100 dossiers par jour. Le consulat de France à Alger se classe second en matière de nombre de demandes de visa après celui de Moscou. Le problème est «complexe», affirme le consul de France, pour qui il ne servirait à rien d’augmenter le nombre de rendez-vous quotidien au niveau du centre TLS Contact puisque la capacité de traitement au niveau du consulat reste la même. A charge, dit-il, à son successeur de trouver le moyen de résoudre cette équation. Michel Dejaegher affirme que le centre d’externalisation a donné l’année dernière entre 700 et 800 rendez-vous par jour avec des délais n’excédant pas les 48 heures pour l’obtention d’un rendez-vous. Les anciens locaux se sont néanmoins révélés être inadaptés, ce qui explique sa fermeture prochaine. Les nouveaux locaux situés à Ben Aknoun, d’une superficie de 2 600 mètres carrés, avec des accès pour handicapés, pas moins de 50 guichets, semblent mieux adaptés au flux de demandeurs de visa. Le parcours y est linéaire et les stations biométriques sont au nombre de 18, ce qui devrait assurer une plus grande fluidité des demandeurs de visa. Pour le consul de France, ce nouveau centre représente une concrétisation d’une promesse faite lors de la visite du président français qui s’était engagé à améliorer la circulation des personnes. Le consul général estime néanmoins qu’il faut dissocier les relations entre Etats des demandes individuelles de visa qui restent régies par le droit européen. Des refus, le consulat continue d’en signifier. Ils sont motivés par des soucis liés aux ressources financières, à de fausses réservations d’hôtel ou aux risques migratoires. Le consulat compte-t-il étendre l’externalisation à Oran et à Annaba ? Réponse du consul : juridiquement, rien ne l’empêche mais financièrement, la perspective n’est pas envisageable sur le court terme. N. I.
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Sports : FOOTBALL : LIGUE 1 (24e JOURNÉE) Un finish à couper le souffle
Photos : DR La Ligue 1 continue de baigner dans le statu quo. A l’issue d’une 24e journée qui s’achèvera demain par la confrontation WAT-USMA, l’Entente sétifienne conserve, grâce à un large succès obtenu la semaine dernière face à l’USMBA, un mal-classé, son leadership et son écart de six longueurs sur l’USMH.
Sem-Sem, qui accueillait ce mardi la JS Saoura a, elle aussi, assuré le gain du match sur son ground du 1er- Novembre à Mohammadia, qui a enfin retrouvé ses lumières nocturnes et la splendeur d’un ensemble harrachi qui bégayait depuis plus de 40 jours. Un succès mérité qui fêtait le grand retour de Boualem Charef sur la main courante. Le coach du «Borussia», interrogé en fin de match, saluera la victoire des siens et ne manquera pas d’adresser ses «remerciements » à ceux qui voulaient le punir. «Tout a une fin. Après six mois de suspension, me voilà de retour sur le terrain. Bla mzyathoum», a-t-il affirmé non sans regretter les moyens illicites employés par la ligue et la fédération pour désigner le champion. Dans le sillage des Harrachis, les Mouloudéens d’Alger, victorieux face à leurs homologues d’Oran, restent collés. Les joueurs de Menad ont fini, après une longue période de disette face à cet adversaire d’El-Bahia, par l’emporter et garder, du coup, le contact avec le duo de tête qu’ils devront recevoir sur leur terrain fétiche du 5-Juillet. Derrière ce trio, le fossé se creuse davantage même s’il faudrait attendre le résultat du match de l’USMA, ce vendredi à Tlemcen. Les Usmistes, condamnés à accomplir un sans-faute lors de ce finish du championnat, ont cinq points de retard à rattraper sur le MCA, huit sur le dauphin harrachi et douze sur le leader sétifien. Devant un Widad tlemcenien plus que concerné par le purgatoire (14e), les camarades de Zemmamouche n’ont pas d’autres alternatives que de ramener les trois points de la capitale des Zianides. Une mission délicate au vu du moral au plus bas des protégés de Courbis, de surcroît privés de plusieurs éléments (Koudri, Tedjar, Benmoussa et Ferhat en sélections A et U20) en sus de quelques blessés dont le dernier en date est Hocine El-Orfi. Pour le reste du tableau, la lutte s’annonce acharnée pour le maintien laquelle concerne une douzaine de clubs à commencer par le… CSC (4e exæquo avec l’USMA) qui comptabilise 38 points. Les hommes de Lemerre, qui caressaient le rêve de grignoter des échelles au classement, général sont mathématiquement concernés par cette quête de survie. S’il est vrai qu’ils ont une belle marge de manœuvre à six journées du terme de cet exercice, ils restent sous la menace dans la mesure où le premier non-relégable, le MCO en l’occurrence, compte 23 points, soit quinze de moins que les Sanafir. Ceci au moment où les trois derniers (WAT, USMBA et CAB) compte chacun 21 unités et peuvent nourrir l’espoir de survivre au purgatoire. Les Batnéens auraient pu dire bye-bye à la Ligue 1 dès ce mardi, mais leur succès face à l’ASO les maintient, quoique provisoirement, en vie. Et pour cause ! Leurs concurrents directs, notamment l’USMBA, le MCO mais aussi le CABBA et le MCEE, ont trinqué. Ce qui promet une fin de saison chargée de suspenses. La prochaine journée (25e) pourrait nous renseigner sur les chances de maintien des uns et des autres. Le choc USMBA-MCEE, le déplacement du CAB (à Béjaïa), du WAT (à Béchar) et du CABBA (à Constantine) sans oublier l’indécision qui planera sur le match MCO-USMH fourniront une première réponse au sujet des candidats en puissance pour le voyage en Ligue 2. Pour le haut du tableau, CRBESS pourrait définitivement sceller le sort du championnat. Une victoire de l’Aigle Noir au stade du 20-Août-55 et Aïn Fouara pourrait fêter le sixième titre de Kahla oua Beïda. M. B.
Résultats
- ES Sétif-USM Bel-Abbès 4-0
- MC Alger-MC Oran 2-0
- JS Kabylie-CS Constantine 1-1
- CA Bordj Bou-Arréridj-JSM Béjaïa 0-0
- USM Harrach-JS Saoura 2-1
- MC El-Eulma-CR Bélouizdad 1-1
- CA Batna-ASO Chlef 1-0
- Reste à jouer
- Vendredi 22 mars (16h)
- WA Tlemcen-USM Alger
- Prochaine journée (25e)
- ASO Clef-USM Alger
- MC Alger-JS Kabylie
- JS Saoura-WA Tlemcen
- JSM Béjaïa-CA Batna
- CR Belouizdad-ES Sétif
- CS Constantine-CA Bordj Bou-Arréridj
- USM Bel-Abbès-MC El-Eulma
- MC Oran-USM Harrach.
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Sports : MONDIAL-2014 (ÉLIMINATOIRES, 3e JOURNÉE, GROUPE H) : A J-5 DU MATCH ALGÉRIE-BÉNIN Les Verts à pied d’œuvre à Sidi Moussa
La sélection algérienne de football a entamé hier un stage préparatoire au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger), en vue de la réception du Bénin, mardi prochain à Blida (20h30), comptant pour la 3e journée (Gr 8) des éliminatoires de la Coupe du monde.
En vue de ce rendez-vous, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a fait appel à 24 joueurs, dont 7 locaux. Pour parer à toute éventualité, Coach Vahid a établi une liste de réservistes. Quatre nouveaux joueurs enregistrent, à cette occasion, leur première convocation chez les Verts : Saphir Taider (FC Bologne- Italie), Yacine Brahimi-Espagne), Nabil Ghilas (Moreirense-Portugal), et Hamza Koudri (USM Alger). Il faut noter le retour du défenseur Madjid Bougherra (Lekhwiya-Qatar), du milieu de terrain offensif Abdelmoumene Djabou (Club Africain-Tunisie), et de l'attaquant Rafik Djebbour (Olympiakos-Grèce). Après l'arrivée de Taider, Brahimi et Halliche, mardi, les autres éléments, notamment ceux évoluant à l'étranger, devaient rejoindre leur camp de base dans la journée d’hier. Les coéquipiers de Hilal Soudani ont effectué dans l’après-midi d’hier leur première séance d'entraînement sur la pelouse du Centre technique de Sidi Moussa. Pour évoquer ce rendez-vous important, qui intervient juste après la sortie ratée à la Coupe d'Afrique des nations CAN-2013 en Afrique du Sud, Vahid Halilhodzic animera ce samedi un point de presse au centre de presse du stade du 5-Juillet (11h). A l'issue de la 2e journée, l'Algérie partage la seconde position du classement avec le Mali (3 pts), à une longueur du Bénin, leader du groupe. Le Rwanda occupe la dernière position du groupe avec un point
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Culture : FESTIVAL NATIONAL DE LA POÉSIE POPULAIRE ET DE LA CHANSON BÉDOUINE DE SIDI-KHALED Hommage à Khelifi Ahmed
Une centaine de poètes populaires ( melhoun) et sept troupes artistiques prendront part au Festival national de la poésie populaire et de la chanson bédouine qui se déroule depuis hier mercredi à Sidi-Khaled (Biskra), a indiqué le directeur de la culture, M. Amor Kabour. Cette seconde édition du festival donnera lieu à un hommage posthume au regretté chantre de la chanson bédouine, cheikh Khelifi Ahmed, originaire de Sidi-Khaled, une localité située à 105 km au sud de Biskra. Le patriotisme, l’amour et la religion seront les thèmes des textes poétiques devant être déclamés tout au long de ce festival qui donnera également lieu à des soirées artistiques animées par la troupe des Ouled Naïl de Djelfa et la troupe locale El Wifak. Des instruments de musique seront exposés, en particulier le naï et le t’bal (flûte et tambour traditionnels), ainsi que des produits de l’artisanat local. Le festival, prévu pour trois jours, permettra de revivifier les genres populaires dans une région réputée pour ses traditions littéraires et surtout poétiques, lui conférant une place de choix dans le patrimoine culturel national. La commission de préparation du festival met actuellement les dernières retouches au programme d’activités, en prévoyant tous les moyens nécessaires à la réussite de cette manifestation, a-t-on souligné.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Travail arabe
Par Kader Bakou Dire «j’ai raison, ma cause est juste, ma cause est sacrée, donc j’ai le droit de ne pas respecter la loi» est le premier pas vers toutes sortes de dérives, car tout le monde, de son propre point de vue, estime qu’il a raison (se mettre à la place des autres n’est pas notre fort). C’est ce raisonnement qu’avaient tenu, dans les années 1980 et 1990, ceux qui estimaient qu’il était de leurs droits de transformer les mosquées en annexes de partis politiques. Ce sont les mêmes qui avaient commencé à défendre le «droit» des commerçants ambulants non autorisés à installer leurs tables et autres fourgons là où bon leur semble. Ce sont aussi eux qui avaient commencé à tenir des meetings, marches et rassemblements sans demander d’autorisation parce que c’était «pour la bonne cause». Aujourd’hui, cette logique règne partout. Nos rues sont devenues d’énormes souks. Aujourd’hui, tous les problèmes (ou presque) se règlent par les marches, rassemblements ou, pire, par les émeutes. Même les grévistes estiment qu’il est de leur droit «légitime» de marcher ou de tenir un rassemblement hors de leur lieu de travail. Dans les pays développés (pour ne pas dire civilisés), les grévistes assurent le service minimum et restent sur leur lieu de travail. Chez nous, soit on déserte les lieux de travail, ce qui est une absence illégale en réalité, soit on essaye de causer un maximum de tracas à autrui par les cris et les marches (entre autres). Nous sommes ainsi dans la logique suivante : «J’ai un problème. Venez tous pour m’aider à régler mon problème, sinon je vous gâche la vie.» (La fermeture des routes est un de ces moyens). Tout se règle collectivement et tout est devenu prétexte pour sortir dans la rue. L’individu a disparu et fondu dans la masse. La réflexion personnelle a cédé la place aux vociférations collectives. Tout autre peuple (apparemment excepté les Arabes) serait saturé de ne voir et entendre que cris, morts et destructions depuis plus de deux années. Cruel temps où celui qui tue se considère mieux que celui qui casse, et celui qui casse mieux que celui qui crie ... Qui écoute aujourd’hui celui qui réfléchit, raisonne ou essaye juste de raisonner ? K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Oui, mais à quelle hauteur Khouya ? |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Au Salon de l'auto, les plus belles cylindrées portent des ... caftans !
Vieux dégoûtant, va !
Karim Djoudi, ministre des Finances, l'a dit. Donc, c'est officiel : «Toute personne qui se serait rendue coupable de corruption, y compris les hauts fonctionnaires, sera poursuivie et sanctionnée.» Cette déclaration pose tout de même un problème sérieux et confirme ce que je savais déjà un peu : nous avons des difficultés évidentes avec les maths et les mesures. Des difficultés d'autant plus marquées lorsqu'elles émanent d'un ministre qui gère nos caisses. Enfin… nos caisses, façon de parler bien sûr. Lorsque Djoudi dit «y compris les hauts fonctionnaires», il ne précise pas ce que recouvre ce vocable «HAUT». Dans haut, il y a hauteur. Et il y a surtout un pluriel dans hauteur. Ce que Si Karim aurait dû nous préciser, c'est la hauteur à partir de laquelle les gens de ce haut-là seront sanctionnés. Eh oui ! Il y a hauteur et hauteur. Si demain une personne dont tout le monde parle en ce moment, que même les hirondelles de printemps qui commencent à se réinstaller sur nos fils électriques savent qu'elle est impliquée jusqu'au cou dans les affaires Sonatrach, s'en tire finalement sans aucune égratignure, on pourra toujours nous rétorquer qu'elle n'était pas «à la bonne hauteur pour subir les foudres de la loi». Il ne suffit pas de vouloir nous rassurer avec cette notion abstraite de hauteur non définie, non mesurée et non étalonnée. A partir de quelle hauteur des juges et la loi peuvent-ils sanctionner un «haut fonctionnaire» ? Et en dessous de quelle autre hauteur un «haut fonctionnaire» peut passer entre les mailles du filet ? Plus important encore, qui place le filet, et qui ordonne de le placer précisément à cette hauteur ? En volley-ball, par exemple, il y a des règles universelles qui dictent la bonne hauteur du filet qui sépare les deux équipes. Pour les seniors garçons, c'est 2 mètres 43 de hauteur. Et pour les seniors filles, c'est 2 mètres 24. Même chose pour le panier de basket. Là aussi, il y a des normes admises et respectées partout dans le monde. Filles et garçons doivent shooter dans un panier placé à 3 mètres 05. Qu'est-ce que ça prouve ? D'abord, que les responsables du basket sont moins sexistes que ceux du volley ! Ensuite que la hauteur précise, ce n'est pas fortuit, c'est tout sauf un point de détail. Je propose donc pour plus d'efficacité, de justice équitable et surtout parce que ni Djoudi ni son président, d'habitude si précis et pointilleux, ne l'ont fait, qu'il soit établi un barème des «hauteurs». Nous saurons alors à quoi nous attendre en matière de sanctions à venir dans les affaires Sonatrach et SNC Lavalin. Tout en rappelant tout de même à ce beau monde que dans le cadre de la rénovation, de la réhabilitation et de l'humanisation de nos prisons et espaces pénitentiaires, des terrains de volley et de basket ont été aménagés pour les détenus. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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