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Actualités : 4 TERRORISTES ABATTUS AU PIED DE BOUZEGZA Le résiduel d’Aqmi acculé
Lors d’un ratissage dans le territoire de la commune de Kherrouba, au piémont du massif de Bouzegza, à une dizaine de kilomètres au sud de Boudouaou, un détachement de l’Armée nationale populaire a éliminé, jeudi 9 avril à 7h30 du matin, 4 terroristes. Les éléments de ce détachement qui dépend, précise le communiqué du MDN (ministère de la Défense nationale) lequel donne cette information, du secteur opérationnel de Boumerdès ont, en outre, récupéré des armes, des munitions et un important lot de matériel logistique. Selon cette liste, il est question de 2 fusils d’assaut de type kalachnikov, un fusil semi-automatique Semenov, un PA de marque Beretta, 2 appareils de transmission (TSF), 3 téléphones mobiles, 21 puces de téléphones mobiles, une paire de jumelles, des détonateurs et un important lot de munitions. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont découvert l’abri de ce groupe. Sur le lieu, elles ont récupéré des provisions, des munitions et une ceinture explosive. L’abri a, bien entendu, été détruit. Au vu de cet arsenal et de ces moyens, les 4 éléments devaient être importants et occupaient certainement des rangs supérieurs dans la hiérarchie d’Aqmi. Forcément, l’un d’eux est l’émir du groupe. Mais l’armée ne donne pas cette précision et ne révèle pas l’identité des djihadistes. Nos sources nous ont certifié, hier, que les éléments sont d’anciens terroristes. L’armée indique que cette opération a été déclenchée à la faveur de l’exploitation d’informations qui lui sont parvenues et que ce ratissage se poursuit toujours. En la matière, les services de sécurité détiennent, d’après nos informations, une source extrêmement fiable. Par ailleurs, les cadavres des terroristes ont été déposés à la morgue de l’hôpital de Rouiba. On peut supposer que les 4 hommes armés appartiennent à Jund El khilafah, mais ce mouvement naissant n’a pas encore les capacités réelles de recruter et encore moins de mobiliser des moyens logistiques ou de disposer de réseaux de soutien dans cette région. Comme Aqmi est plus ancienne que lui, donc ces derniers font nécessairement partie des effectifs, ou de ce qui reste, de l’organisation de l’émir Droukdel qui est, rappelons-le, originaire de l’ouest de la ville de Khemis-El-Khechna.
Rechercher des endroits calmes Pour rappel, dans la même région de l’ouest de la wilaya de Boumerdès, l’armée a éliminé, dimanche 5 avril, un djihadiste monté au maquis en 1994. Cette dernière opération s’est déroulée, selon le communiqué du MDN, dans la daïra de Khemis-El-Khechna, limitrophe de celle de Boudouaou. Le sud de Boudouaou et l’est de Khemis-El-Khechna sont dans la même configuration géographique. Ils font partie du piémont du massif montagneux de Bouzegza. Ils ont été longtemps le fief du GIA puis du GSPC avant la survenue d’Aqmi. Est-ce que les 4+1 éléments abattus font partie du même groupe ? C’est pour nous une certitude. Pour des raisons tactiques, l’Armée ne fait pas le lien, dans ses communiqués, y compris sur les endroits où ont été éliminés les 5 terroristes. De plus, les djihadistes ont-ils, du moins les quatre terroristes de Kherrouba, fui vers des endroits plus calmes. En effet, le territoire des daïras de Boudouaou et Khemis-El-Khechna constituait, au milieu des années 1990, celui de prédilection des katibates El Feteh et Abou Bakr Essedik. Mais, ces deux phalanges ont été entièrement décimées au milieu des années 2000. La région de Bouzegza où, paradoxalement, prospèrent bon nombre de carrières d’agrégats a vécu une longue période d’accalmie.
L’armée n’a pas diminué la pression Comme on vient de le voir, les terroristes — nous prenons le risque d’utiliser le mot résiduel – qui n’ont plus l’initiative – il n’y a quasiment plus d’attentat dans la wilaya de Boumerdès – cherchent tout simplement des zones de replis pour se cacher. Plus important, on note que malgré le calme qui règne dans la wilaya du Boumerdès, l’armée n’a pas baissé de vigilance. Le dispositif qu’elle a mis en place est le même depuis plusieurs années. Ce système se déclenche automatiquement dès qu’elle (l’armée) a une opportunité qui se présente. Ce système quadrille la région et fait constamment bouger les troupes lourdes par des ratissages ou des troupes légères pour des embuscades qu’elle exploite parfois avec des résultats probants comme c’est le cas à Khemis-El-Khechna et Kherrouba. Abachi L.
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Actualités : 20 BUS CONCERNÉS AU DÉPART De l’internet pour les usagers de l’Etusa
Les usagers des bus de l’Etusa (Entreprise publique de transport urbain et suburbain d’Alger) pourront, désormais, «naviguer». M. Kebci - Alger (Le Soir) Ceci à la faveur de la disponibilité du réseau internet dans certains des bus à partir de jeudi dernier. Jour où le lancement officiel de ce service a été effectué suite à la signature d’un protocole d’accord entre Mobilis et l’Etusa. Cette opération de bus connectés a pour but, comme le soulignera le ministre des Transports, présent à ce cérémonial, «d’améliorer la prestation de services» aux voyageurs de l’Etusa», à travers ce «confort technologique» qui permettra, selon lui, de «mieux apprécier les déplacements». Amar Ghoul, qui précisera que ce service se limitera dans un premier temps à 20 bus seulement, avant sa généralisation à l’ensemble de la flotte de l’Etusa, dira que son département fait de ce nouveau service un autre jalon dans le sillage du but recherché, à savoir faire de nos bus ceux de la «citoyenneté et de la famille algérienne». Il inscrira également cette opération dans le cadre de «l’encouragement des transports en commun, que ce soit par bus, par train, par car, tramway ou métro, comme cela c’est le cas dans les capitales et les grandes villes de par le monde», via «l’amélioration et la modernisation continue des prestations de services». Il invitera, dans ce sillage, le citoyen à «capitaliser et à sauvegarder ces acquis». Pour sa part, le P-dg de Mobilis inscrira cette démarche dans le cadre de l’option citoyenne de l’établissement à même, affirmera-t-il, de participer à l’effort «d’amélioration des prestations de services» à tous les niveaux. Saad Damma fera part de démarches similaires entreprises à l’endroit des entreprises et des administrations comme Sonelgaz et Naftal,en vue de les faire bénéficier des dernières technologies de l’information et de la communication. Pour sa part, le directeur général de l’Etusa a fait part, en marge de cette cérémonie, du lancement, récent, de deux lignes desservant Bentalha et Sidi-Moussa. Des lignes qui viennent ainsi s’ajouter aux 70 autres exploitées jusqu’ici dont 22 pour le transport de nuit puisque, selon Krim Yacine, l’établissement assure le transport de 5h jusqu’à minuit. Un rythme qui concerne même Zéralda, Birtouta, conformément à l’instruction du ministre des Transports. D’autres lignes seront ouvertes et concerneront les nouveaux sites d’habitation qui ont vu des milliers de familles y emménager dans le cadre des opérations de relogement engagées par la wilaya d’Alger. Le premier responsable de l’Etusa fera part, par ailleurs, de la réception prochaine de 300 nouveaux bus, ceci en sus d’un plan spécial Ramadhan et un autre pour la saison estivale. Krim Yacine informera également du lancement d’un sondage, depuis une quinzaine de jours, auprès des usagers de l’Etusa. Un sondage à la lumière duquel «des améliorations et des nouveautés seront apportées». M. K.
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Sports : Tennis : Championnat d'Afrique U18 L’Algérienne Inès Ibbou sacrée
L'Algérienne Inès Ibbou a été sacrée championne d'Afrique U18 de tennis, à l'issue de sa victoire (6-4, 6-3) devant l'Egyptienne Sandra Samir, en finale du tournoi, disputée hier au Caire. L'Algérienne engrange ainsi 120 points grâce à cette performance dans le tableau «simple», et six autres points pour avoir atteint les quarts de finale en double, ce qui devrait lui valoir une belle remontée au classement. Exemptée du 1er tour (dimanche dernier, ndlr), l'Algérienne avait démarré par une belle victoire (6-0, 6-0) contre la Namibienne Lize Elfrida Moolman, avant d'enchaîner (6-3, 6-1) contre la Marocaine Zineb El Houari, puis (6-2, 6-2) en quarts de finale contre la Tunisienne Chiraz Bechri.
FED Cup L’Algérie représentée par Amira Benaïssa et Inès Ibbou Deux joueuses de tennis, Amira Benaïssa et Inès Ibbou représenteront l'Algérie à la «FED Cup», prévue du 13 au 18 avril au Monténégro. Nabila Bouchabou a été désignée capitaine de cette sélection, qui s'envolera aujourd’hui au Monténégro, soit 48 heures avant l'entame de la compétition. La FED Cup est considérée comme l'équivalent de «la Coupe Davis» chez les messieurs et les espoirs de l'Algérie d'y faire bonne figure ont grandi après le sacre d'Inès Ibbou, couronnée championne d'Afrique U18, hier au Caire (Egypte).
Sports : Demi-finale coupe d’Algérie : ESS 1 MOB 1 (Tirs au but ESS 5- MOB 6) Le MOB arrache sa première finale
Après un match palpitant et à rebondissements, le Mouloudia de Béjaïa s’est finalement imposé aux tirs au but et signé sa qualification pour la finale de la Coupe d’Algérie. La première finale de son histoire. La rencontre démarre sur les chapeaux de roues, notamment de la part des Sétifiens qui, sans passer par le round d’observation, réussiront à ouvrir rapidement le score. En effet, sur une balle arrêtée de Zerara, son coéquipier Mellouli monte plus haut que les défenseurs et, de la tête, logera le cuir dans les filets d’un Mansouri pantois (2’). Surpris par cette réalisation, les Mobistes devaient de réagir afin de revenir rapidement au score. Les poulains de Amrani vont harceler la défense sétifienne en enchaînant une série de contres qui finiront par aboutir. Sur un corner, et après un mauvais renvoi du gardien Khedairia et devant la passivité de la défense locale, Mebarakou, sur un retourné dans la surface de réparation, remet les pendules à l’heure (9’). Tout était donc à refaire pour les Noir et Blanc qui n’ont pas su préserver cette petite avance. Le jeu baissera d’intensité et chaque équipe espérait surprendre l’autre par des contre-attaques. Les deux formations se créeront des occasions mais aucune d’elles n’est parvenue à les concrétiser. A quelques minutes de la pause-citron, l’attaquant mobiste Zerdeb, dont les nerfs étaient à fleur de peau, recevait son second carton jaune, synonyme d’expulsion, laissant ses coéquipiers finir la première période en infériorité numérique. En seconde période, les Sétifiens, déterminés à profiter de leur surnombre, prennent le match à leur compte et dominent leurs vis-à-vis qui ont choisi de se cantonner en défense. N’ayant pas, encore une fois, su profiter de leur supériorité numérique, les gars de Madoui vont aussi évoluer à 10, après l’expulsion de Mellouli. Lui aussi recevait son deuxième carton jaune. Malgré ce coup du sort, l’Entente repart en attaque et parvient à obtenir un penalty après le fauchage de Gasmi dans la surface de réparation (63’). Djahnit, qui s’est chargé d’exécuter la sentence, ratera son tir au grand dam des milliers de supporters sétifiens présents au stade. Les minutes s’égrènent et les deux équipes préfèrent jouer la prudence de peur d’encaisser un but qui les éliminera complètement de la compétition. Le second half se terminera sur le score de parité et les deux équipes allaient devoir se départager avec les prolongations. Ces dernières, malgré une totale suprématie des Noir et Blanc ponctuée par des cascades d’occasions, n’apporteront rien de nouveau au tableau d’affichage et les deux équipes allaient devoir recourir à la série fatidique des tirs au but. Ces derniers ont finalement souri au MOB de Béjaïa. Imed Sellami
Sport : Ligue 1 Mobilis (Mise à jour) Résultat
CS Constantine-NA Hussein Dey-2-2
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Sports : Coupe d’Algérie seniors messieurs (demi-finale) : Cet après-midi à 16h à Bologhine : RC Arbaâ-ASO Chlef Une explication inédite et indécise
C’est une deuxième demi-finale indécise qui opposera aujourd’hui à Bologhine, le RCA à l’ASO Chlef, deux équipes en forme en ce moment. Les gars de Mihoubi occupent la cinquième place du championnat et font un remarquable parcours alors que les Chélifiens ont fait une bonne remontée en quittant la place de lanterne rouge pour devenir premier relégable. A priori, les coéquipiers de Mokdad sont favoris mais Tedjar et ses compagnons reviennent en force et vont retrouver une enceinte qui leur a bien réussi notamment lorsqu’ils ont éliminé l’USM Alger contre toute attente. Ce n’est pas le cas du RCA qui a subi une correction (5-1) en championnat face aux Usmistes. Mais il est vrai qu’un match de Coupe d’Algérie est différent et cette empoignade sera disputée et serrée et pourrait même se décider aux tirs au but. D’un côté, l’entraîneur des Chélifiens estiment que son objectif c’est avant tout le maintien (voir entretien) mais il ne refusera pas une place en finale alors que le coach de l’Arbaâ a toujours rêvé au sacre suprême. Ce sont les joueurs qui décideront. H. B.
Sports : Au lendemain de l’échec de son dossier pour l’organisation de la CAN-2017 L’Algérie victime de sa démarche tortueuse
Après la douche écossaise, que reste-t-il à l’honneur du football algérien ? C’est la question que se posent de nombreux observateurs au lendemain du camouflet réservé par la CAF à la candidature de l’Algérie pour abriter la CAN-2017, finalement attribuée au Gabon. Une interrogation qui en suscite de nombreuses autres. Comme de savoir si l’Algérie avait tout entrepris, en empruntant les voies légales, sans omettre de «forer» dans les coulisses, pour obtenir l’organisation du prochain tournoi. Le scénario-catastrophe a bel et bien eu lieu. A l’annonce du nom du Gabon comme pays organisateur de la 31e édition de la CAN, des visages se sont fermés. Par millions, ici en Algérie et même dans d’autres contrées du continent noir. L’ambition de ceux qui portaient les chances algériennes dans l’adjudication du fameux tournoi final d’une CAN de football «seniors messieurs» était grande. Les déclarations faites avant le 8 avril dernier par le ministre des Sports et d’autres personnalités du sport algérien, Mohamed Raouraoua compris, laissaient présager une issue favorable. Un raz-de-marée lors du scrutin des membres du comité exécutif de la confédération africaine que préside depuis 1988 le Camerounais Issa Hayatou. Au final, selon des indiscrétions, la CAF n’ayant pas jugé utile de s’exprimer sur le mode du scrutin, encore moins à rendre les résultats techniques détaillés de ce vote, l’Algérie n’aurait obtenu que cinq (5) voix (contre six pour le Gabon et donc 3 pour le Ghana) dont celle du président de la CAF, à en croire l’Egyptien Hani Abou Rida. Un comble pour un pays qui a investi des milliards de dollars pour rafistoler ses stades ou en construire d’autres et un considérable capital-honneur sur le plan politique pour accueillir la fête du football africain en 2017. Une année-charnière dans le calendrier politique des décideurs en Algérie mais également au… Gabon. Un pays dont le président, Ali Bongo Ondimba, se lancera en 2016 à la conquête d’un second mandat. Des présidentielles suivies par des législatives que les Gabonais, affectés par la crise économique et sociale induite par la chute des cours du pétrole, attendent avec impatience.
Dossier en béton ou en carton ? L’échec, le second en quelques mois, des responsables algériens chargés de convaincre la CAF du bien-fondé de la volonté de l’Algérie à pouvoir organiser un tel événement (à Addis-Abeba, en septembre dernier, la CAF avait rejeté le dossier algérien pour l’organisation des CAN 2019 et 2021) remet sur la table nombre de questions liées à la solidité avérée ou supposée de la candidature algérienne. Les mêmes ingrédients, qui avaient conduit à l’échec d’abriter les éditions de 2019 et 2021, pouvaient-ils avoir de meilleurs effets ? Si le dossier technique présenté ce mercredi 8 avril était semblable à celui rejeté par les membres du CE de la CAF en Ethiopie, l’automne dernier, la (seule) nouveauté, côté algérien, fut le déplacement du ministre des Sports, Mohamed Tahmi (absent lors de la présentation du dossier lors du 36e congrès de la Confédération), en Égypte. Un voyage qui obéissait probablement à des assurances qu’aurait reçu le représentant de l’Etat algérien de la part du membre algérien au sein de l’exécutif de la confédération, Mohamed Raouraoua en l’occurrence. C’est le seul «fait nouveau» dans la démarche algérienne à conquérir des voix au sein du cercle de Hayatou. Ce qui a donné lieu à des «alertes» émises par des initiés à la chose sportive en Algérie à l’image du président du COA, Mustapha Berraf, ou encore le journaliste-vedette de Be In Sport, Hafid Derradji, qu’on dit encore proche du président de la FAF. Les affirmations de ces deux personnages «écoutés» par Mohamed Raouraoua mais aussi «attentifs» aux «révélations» de ce dernier avaient-elles été prises au sérieux par les responsables du secteur des sports en Algérie ? Berraf a, au lendemain de la désillusion, changé de «ton», préférant que l’on «tourne la page».
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Algérie, capitale Constantine
Par Kader Bakou Dans quelques jours sera donné le coup d’envoi de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». La cérémonie d’ouverture prévue à la nouvelle salle Le Zenith donnera également le signal de départ de «la guerre électronique» sur les réseaux sociaux entre les «pro» qui seront certainement minoritaires et les «anti» certainement largement majoritaires. Tous, y compris ceux qui, disent-ils, ne regardent jamais la Télévision algérienne, vont suivre l’événement en direct, qui sera, selon les uns et les autres, pour une raison ou une autre, «grandiose», «un fiasco» ou une «mahzala». Les «complotistes» ou «conspirationnistes» ne sont pas toujours du côté où ils sont supposés être. Pour certains, «Constantine, capitale de la culture arabe» a été décidé par «l’Etat» à dessein, dans le but «d’arabiser» la capitale de Massinissa et, du coup, occulter sa culture berbère d’origine. Ils font remarquer que la ville existait bien avant l’arrivée des Arabes et à cause de cela elle ne doit pas être considérée comme capitale de la culture arabe. C’est un peu comme si des Français, en 2013, s’étaient opposés à la manifestation «Marseille, capitale européenne de la culture», sous le prétexte que la cité phocéenne, cosmopolite et multi-culturelle a beaucoup d’habitants d’origine africaine, dont des Algériens. Constantine est l'une des plus anciennes cités du monde. Sous le nom de Cirta, elle fut la capitale du royaume de Numidie. Elle porte depuis 17 siècles le nom de l'empereur romain Constantin Ier qui la reconstruisit en 313. Constantin est le premier empereur romain converti au christianisme. En décembre 2012, l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco) a adopté une recommandation dans laquelle elle désigne la ville de Constantine pour abriter la manifestation «Capitale de la culture arabe» qui s’étale sur une année. Alger, l’ex-Icosim, l’ex-Icosium, «Capitale de la culture arabe» en 2007, n’avait pas fait lever autant de boucliers. Mais ça, c’était certainement, parce que le fameux «printemps arabe 2011» n’avait pas encore eu lieu. K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Culture : Clôture du 9e Festival local du théâtre de Sidi Bel Abbès Tendances modernistes mais persistance des clichés
La 9e édition du Festival local du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbès a pris fin avec l'annonce du palmarès. Une édition marquée par la performance des comédiens mais aussi par les désolantes absences de deux troupes en compétition. Le désistement à la dernière minute de l’association Mahfoud-Touahri de Mila et de la coopérative «Dhiaa El khachaba» de Tiaret a réduit le nombre des troupes en compétition à cinq, ce qui a rendu le palmarès assez prévisible. Le premier prix est décerné sans surprise à la pièce La voie lactée de la coopérative «Les amis de l’art» venue de Chlef. Adaptée de Connaissez-vous la voie lactée de Karl Wittlinger et mise en scène par Missoum Laroussi, cette œuvre est ce qu’on pourrait appeler un spectacle complet. Le retour au village de «Ali le Patriote», un ancien combattant des Groupes de légitime défense durant la décennie noire, sème la panique parmi les habitants. Absent pendant dix ans, présumé mort et enterré symboliquement, sa femme s’est remariée, sa maison vendue et son existence oubliée. La pièce s’ouvre dans un hôpital psychiatrique où Ali, son médecin et les autres patients présentent une pièce de théâtre dans le cadre des activités artistiques de l’hôpital. Ce sont donc des aliénés qui vont interpréter l’histoire personnelle de ce patriote renié par tous et échoué dans un asile suite à un enchaînement de mésaventures. Et comme ce sont des «cinglés» qui jouent dans cette «pièce dans la pièce», l’humour est constamment présent et devient l’un des atouts majeurs de l’œuvre de Laroussi. La complexité dramaturgique de La voie lactée doit sa réussite à la polyvalence des comédiens, notamment l’excellent Fouad Bendoubaba dans le rôle principal, mais aussi à la virtuosité de la mise en scène qui se joue des situations dramatiques avec autant de plaisir enfantin que de maîtrise du rythme du récit. La scénographie, elle, est d’une souplesse déconcertante puisque nous, qui devenons le public de l’hôpital, devons nous contenter du matériel de ce dernier comme décors malléables pour les différentes scènes. Le changement de la disposition des objets et le passage d’un chapitre à un autre se font à travers des intermèdes musicaux et chorégraphiques. Missoum Laroussi se fond dans le contexte de sa pièce et se laisse lui-même emporter par une délicieuse folie dans l’élaboration de sa dramaturgie : le propos politique révolté ne verse jamais dans le discours direct ni le pathos ; il est d’autant plus percutant qu’il se sert de l’humour et de l’absurde pour renforcer sa force sémantique et captiver le public. La pièce doit aussi beaucoup au talent fulgurant de Fouad Bendoubaba dont l’interprétation est successivement émouvante, débridée, complexe et d’une justesse à toute épreuve. Le comédien donne surtout à voir d’énormes potentialités pour le cinéma tant son jeu et son expression corporelle révèlent une richesse et une maîtrise qui manquent souvent à nos acteurs du grand écran. A côté de lui, Rabie Oudjaout dans le rôle initial du médecin, qui incarnera d’autres personnages de la vie de Ali le Patriote, est aussi un élément clé de ce spectacle palpitant. On regrettera seulement que Missoum Laroussi ait obéi à une tendance qui se généralise malheureusement dans le théâtre algérien : l’autocensure et la reproduction de clichés parfois réducteurs. On a du mal, en effet, à comprendre comment une pièce aussi moderne reprend à son compte des stéréotypes affligeants à l’instar de la femme qui fume représentée forcément comme une traînée ou une roublarde, ou encore le personnage «gentil» qui, évidemment, ne boit pas ! Quant à l’autocensure, elle causa malheureusement du tort à la crédibilité de ce spectacle puisque le même procédé de la Télévision algérienne y fut employé : un baiser tout bonnement «coupé» à l’image et dont on prend connaissance dans les dialogues ! Quoi qu’il en soit, le public algérois aura l’occasion de découvrir La voie lactée au mois de mai lors du prochain Festival national du théâtre professionnel d’Alger où elle sera en compétition officielle. Les deuxième et troisième prix sont revenus respectivement à Le maréchal et moi de Saïd Bouabdallah et Psychose 90 de Ahmed Bel Allem, qui seront donc présentes à Alger en hors-compétition. Sarah Haidar
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L’histoire impossible d’un nuage que seul un équipage d’Air Algérie a cru voir par le hublot ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Le raï algérien, entre le viol, l’avortement forcé et le plagiat, quel avenir ?
J’en sais rien, moi ! Demandez à Aïcha !
Y a jamais eu de malentendu entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite ! Foi(e) d’outarde ! C’est le ministère algérien des Affaires étrangères qui le jure, la main trempée dans un verre d’eau de Zemzem. L’équipage de l’avion d’Air Algérie aura beau raconter, par la voix de son commandant, la galère vécue au Yémen par la faute des Saoudiens, rien ! Ce ne sont là qu’élucubrations de pilotes, lesquels, maintenant tout le monde le sait depuis la Germanwings, sont des êtres fragiles, pas très stables psychologiquement et rapides à balancer leurs appareils contre des parois rocheuses. On ne va tout de même pas accorder du crédit au témoignage d’un pilote, qui plus est un pilote algérien et qui plus est-bis un pilote d’Air Algérie, n’est-ce pas ? D’ailleurs, le commandant de bord bavard va être destinataire de son programme de vols pour le mois prochain. On l’a soigné l’expansif chauffeur de zincs ! Que des dessertes sur Mossoul, sur Tikrit, sur Alep, sur Homs, sur Kaboul ou encore sur Ouaga, sans dégivreurs de sondes. Non ! Qu’on se le dise sur la Kaâba, tout va bien entre Alger et Riyad. Pas un nuage pour gêner les chasseurs de volatiles lorsqu’ils ajustent leur tir, dans les plaines grasses et généreuses d’El-Bayadh. Toute personne qui oserait dire le contraire servira le thé et le reste sous les tentes des émirs, en plein mois d’août, entre midi et quinze heures, sans chèche et sans possibilité, à vie, d’obtenir un passeport Hadj, ni pour lui ni pour sa descendance maudite. En vérité, il ne peut y avoir de nuages entre Alger et Riyad pour la simple et bonne raison que les services algériens de la météo ont toujours, depuis des lustres clinquants et kitchs, la même consigne officielle scotchée en post-it en face d’eux, dans leurs bureaux et qui leur interdit de signaler, même du bout de leurs lèvres tremblantes, le moindre nuage, la plus petite perturbation météo entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Du plus loin que je me souvienne, il a toujours fait un temps splendide entre les deux pays. Eux debout ! Nous couchés ! Sur le ventre, pour mieux supporter la canicule et ses mesures d’accompagnement, parfois lourdes, très lourdes, voire pesantes au diable. Mais tous les rats du désert vous le confirmeront, lorsque le soleil d’Arabie tape fort, mieux vaut se coucher, le nez dans la poussière et les excréments de chameaux. ça aide à supporter. Et à attendre enfin la nuit, l’apparition de plus en plus hypothétique d’un croissant de lune et d’une belle étoile, vestiges d’un drapeau autrefois glorieux pour pouvoir discrètement, loin du regard sévère de nos «frères saoudiens», fumer, en douce, du thé en espérant rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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