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Actualités : EN POSTANT UNE PHOTO DÉSAVANTAGEANT BOUTEFLIKA Valls relance le malaise algéro-français
Le Premier ministre français a quitté Alger en laissant derrière lui une photo qu’il a pris soin de prendre lui-même avant de prendre l’avion. Manuel Valls a posté sur son compte Twitter une photo le montrant en compagnie d’un Bouteflika dans un état altéré. L’affaire a déchaîné les internautes algériens, partagés entre le dépit et la révolte, même si l’acte en soi relève d’une stratégie politique encore jamais tentée par un aussi haut responsable français. Abla chérif - Alger (Le Soir) - La photo choque a priori par sa teneur. Elle dévoile l’image d’un Président algérien tel qu’il n’a jamais été montré au public. Bouteflika a le teint blafard, les yeux exorbités et la bouche entrouverte. Son regard est hagard. Celui d’un homme souffrant, mais qui s’astreint quand même à des obligations présidentielles qui semblent au-dessus de ses forces. A ses côtés, Manuel Valls sourire en coin, yeux pétillants… L’image se passe de commentaires. Le Premier ministre français préfère les actes à la parole. Il a savamment évité de s’engager frontalement dans un débat sur le refus d’Alger d’octroyer des visas aux journalistes devant l’accompagner durant cette visite, se contentant de mots bien placés pour résumer sa position. «J’aurais l’occasion, si vous m’interrogez, de regretter le refus de visas pour des journalistes français, mais ce qui compte pour moi c’est cette vision stratégique que nous avons ; elle est indispensable au vu des difficultés et des défis que nos pays connaissent (…) rien ne doit nous faire dévier.» S’en suivent poignées de main et accolades avec le Premier ministre algérien et tous les responsables qu’il rencontre. Partage de rôle oblige, il laisse Jean-Marc Ayrault le soin de faire la mise au point qui leur semble nécessaire. La décision algérienne de refuser les visas aux journalistes français a été qualifiée «d’atteinte à la liberté de la presse». Cette déclaration a été faite dès son arrivée au Japon où le ministre français des Affaires étrangères était attendu pour prendre part aux travaux du G7 des MAE. «C’est toujours un drame pour nous de voir que des atteintes peuvent être portées aux droits de la presse», ajoute-t-il. Cette mesure, doit-on le rappeler, a été prise par les autorités algériennes suite à la publication du portrait de Bouteflika à la Une du journal Le Monde dans le cadre des révélations des Panama Papers. A Alger, Valls poursuit sa visite en se fixant sur les objectifs tracés. Outre-mer, les journaux de la presse française commentent la visite «sous tension avec les autorités et les médias français de Manuel Valls». Dimanche, à peine arrivé à Paris, le Premier ministre francais s’adresse aux journalistes de son pays : «Mes messages sont passés» dit-il. A Alger, la photo prise de la rencontre qu’il a eue avec le Président Bouteflika circule depuis plusieurs heures déjà. La symbolique est forte et traduit par l’image ce que les règles de la diplomatie ne lui permettent pas de dire tout haut. L’acte est éminemment politique, il choque, offense aussi d’une certaine manière, mais suscite inévitablement plusieurs interrogations. Manuel Valls a-t-il décidé de twitter sur son compte officiel, celui de Matignon donc, une photo compromettant Bouteflika pour se venger de l’attitude d’Alger à l’égard des journalistes devant l’accompagner ? Dans le cas présent, l’hypothèse paraît être la plus plausible et l’on imagine mal le Premier ministre français se mettre à dos les médias de son pays. Si tel n’était pas le cas, l’acte prendrait une toute autre connotation : celle d’une grave déclaration politique d’hostilité au pouvoir algérien. Celle surtout d’une fin de soutien à un président malade que le plus haut dirigeant français, François Hollande, avait trouvé «en pleine capacité» d’exercer ces activités lors de sa dernière visite. Quelle que soit la motivation de Valls, la photo postée a fait l’effet d’une bombe dont se sont emparés les internautes algériens, partagés entre dépit et honte, de devoir supporter de telles humiliations infligées à l’Algérie. L’affaire a fait aussi ressurgir le débat sur la santé du Président et ses aptitudes à gérer les affaires du pays, rappelant les différentes déclarations des partis politiques algériens qui alertent sur les facultés de Bouteflika de continuer à tenir les rênes du pays. Fallait-il par conséquent prêter le flanc et poursuivre, tête baissée, la politique de coup de force dans laquelle se sont engouffrés nos dirigeants ? Hier, Alger observait un silence total sur le sujet. Difficile de trouver quoi dire sans doute… A. C.
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Sports : Ligue des champions d’Europe (8es de finale, retour) La hiérarchie européenne bousculée ?
Le Real Madrid contraint à l'exploit face à Wolfsburg, le Paris SG au pied du mur à Manchester City, Barcelone pas serein contre l'Atletico Madrid... Les grands noms d'Europe vont devoir s'employer pour tenir leur rang lors des quarts de finale «retour» de Ligue des champions, ce mardi et demain, mercredi.
Le Real de Zidane au bord du gouffre «Mardi, nous jouons notre saison» : l'entraîneur du Real Madrid Zinedine Zidane a posé l'équation clairement. Humilié 2-0 au match aller par une équipe de Wolfsburg inexpérimentée à ce stade de la compétition, le grand Madrid est en grande difficulté. Il est certes un peu moins largué en championnat depuis qu'il a battu Barcelone lors du clasico (2-1), le week-end avant son quart de finale aller. D'autant que samedi, le Barça a encore perdu et se retrouve en conséquence à portée de ses poursuivants. Reste qu'une élimination en quart de finale serait une humiliation pour la «Maison Blanche», au minimum demi-finaliste depuis 2011. L'éventualité est toutefois balayée par la mégastar Cristiano Ronaldo, qui assure que «l'équipe a confiance, l'entraîneur aussi» et que «le public doit être confiant également». Ce soir (19h45) au stade Santiago-Bernabeu, le Real devrait pouvoir s'appuyer sur son attaquant Karim Benzema, qui a repris l'entraînement collectif dimanche.
Le Barça pas si souverain Contrairement au Real Madrid, le tenant du titre barcelonais a gagné lors du match aller, et son adversaire est d'un autre calibre que Wolfsburg. Mais l'Atletico Madrid a marqué un but au Camp Nou (2-1), et se qualifierait s'il s'imposait 1-0 mercredi (18h45 GMT) à Madrid. Barcelone paraît d'autant plus bousculé qu'il reste sur deux défaites consécutives en championnat, lors du clasico contre le Real (2-1) puis contre la Real Sociedad (1-0). «Il faut se relever immédiatement», a averti l'entraîneur Luis Enrique. Qui y voit une «merveilleuse opportunité de démontrer que nous sommes la meilleure équipe du monde». L'Atletico, deuxième de Liga à désormais trois points de Barcelone, entend bien contrecarrer la démonstration catalane. Il pourra pour cela s'appuyer sur l'inarrêtable Antoine Griezmann, auteur de son 20e but de la saison samedi face à l'Espanyol Barcelone (3-1), juste avant d'être remplacé, histoire d'être frais mercredi.
Faut-il s'inquiéter pour le Bayern ? Sorti vainqueur d'un huitième de finale d'anthologie face à la Juventus Turin (2-2, 4-2 a.p.), le Bayern Munich de Pep Guardiola a semblé beaucoup moins impérial en quart de finale aller, face à un adversaire pourtant autrement plus modeste, le Benfica. Certes, le Bayern n'a pas pris de but et s'est imposé tranquillement, 1-0, grâce à un but d'Arturo Vidal dès la 2e minute. Mais le club bavarois s'est montré timoré dans l'animation et imprécis devant le but (5 tirs cadrés sur 15). De là à l'imaginer défait à Lisbonne, par un Benfica qui n'a cadré qu'un seul tir à l'Allianz Arena, il y a une marge. Mais puisque le Real Madrid a perdu 2-0 à Wolfsburg...
Le PSG a-t-il l'étoffe d'un grand ? Ça devait être la sensation de cette édition de la Ligue des champions. Des individualités au top, un collectif de plus en plus huilé, et un détonateur argentin (Angel Di Maria) recruté à prix d'or pour franchir un cap dans la compétition reine. Mais le PSG version qatarie, quart-de-finaliste pour la quatrième saison consécutive, s'est fait ballotter par Manchester City à l'aller (2-2) et n'est pas dans la meilleure configuration pour accéder, enfin, au Top 4. Zlatan Ibrahimovic, qui a raté deux grosses occasions (dont un penalty) à l'aller, a une revanche à prendre et, de toute façon, le PSG va devoir tout donner pour accrocher cette qualification. Laurent Blanc pourrait même faire appel à Marco Verratti, indisponible depuis février en raison d'une inflammation du pubis et qui manque cruellement au PSG dans l'entre-jeu.
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Au nom de la dignité et de l’humanité, arrêtez ce supplice ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Demain, ici même, dans l’esprit de cet espace, c’est-à- dire toujours sans pitié, je révélerai enfin l’identité du ministre du gouvernement Sellal qui détient un compte…
… CCP !
On nous demande de nous offusquer des Unes des confrères français. On nous suggère qu’il faut nous lever comme une seule plume pour dénoncer l’atteinte à l’image de Abdekka. J’ai vu les images de Boutef’, ou plutôt la vidéo où on le voit recevant Valls. Désolé, mais la première atteinte à Abdelaziz Bouteflika a été commise par ceux-là mêmes qui l’ont amené là, ce dimanche funeste. La «première violence» pour reprendre une expression «phare» des années réconciliatrices, ça a été de faire subir à cet homme malade un traitement inhumain. Et là, j’ouvre une parenthèse. D’abord, je mets sur le côté de ma feuille l’aspect idéologique, politique, subjectif et critique. Et je ne focalise que sur la compassion. Avec le temps, j’ai «acquis» une sorte d’identité dure, implacable et froide dans l’animation de mon espace. Je l’assume. Mais dimanche dernier, je peux vous en faire l’aveu, j’ai été profondément affecté par ce que j’ai vu. Remué au plus profond. On ne peut aller jusqu’à ça ! C’est littéralement outrageant pour un homme qui a connu les plus grands cénacles, les hémicycles les plus prestigieux de se retrouver livré ainsi. N’y a-t-il plus de famille autour de lui ? La fibre de la tendresse aurait-elle disparu totalement qui lui tisserait au moins un filet, un dernier filet de protection, d’intimité autour de sa douleur ? L’outrage à l’image est là, dans la livraison de Abdekka à la cantonade, au voyeurisme malsain et aux regards mi-narquois mi-estomaqués d’un Valls et de la délégation française. Je l’écris et le réécris, ça m’a fait mal ! Un mal terrible de voir le symbole de mon pays – fut-il bon ou mauvais – mis en vitrine de fragilité extrême. S’il reste quelque once d’amour pour cet homme, que ceux qui l’aiment ou prétendent l’aimer le sauvent de nos yeux, le préservent d’une actualité à laquelle il n’a plus rien à prouver. Parenthèse humaine fermée, retour au fer, à la dureté et à la réal-politique. Pourquoi diantre voudrais-tu aujourd’hui que je chante avec toi la complainte anti-Le Monde, que je pousse la chansonnette contre Fafa ? C’est moi qui suis allé commander pleines pages grassement payées, Boulevard Auguste-Blanqui, dans le 13e arrondissement de Paris ? Non ! C’est moi qui recevais Chirac, puis Sarkozy, puis Hollande en validateurs de mes élections présidentielles avant même que le Conseil constitutionnel D.Z ne valide lui-même les résultats ? Non, encore non ! Et est-ce encore moi qui fais tapisserie dans la salle d’attente de Sarko pour y décrocher un titre de séjour ? Non, bien sûr que non ! Alors, aujourd’hui, chacun démerde-lui ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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