107-/-ACTUALITES DU Vendredi 17 Avril 2015
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Vendredi 17 Avril 2015
الجمعة 17 أفريل 2015 م
الجمعة 27 جمادى الآخرة 1436 ه
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La qualification pour l’ASO se joue ce soir
le 17.04.15 | 10h00
Pour l’ASO Chlef qui affrontera, ce soir à 18h au stade Boumezrag de Chlef, la formation tunisienne du Club Africain, la qualification pour la phase des poules de la Coupe de la CAF passe essentiellement par un résultat positif à Chlef lors du match aller des 8es de finale de cette compétition.
Chacune des deux formations tentera donc de prendre l’avantage sur l’autre afin d’aborder la manche retour dans de bonnes dispositions. C’est pourquoi, il est si difficile d’avancer le moindre pronostic sur l’issue de cette rencontre, tant les deux équipes, rompues à ce genre de rendez-vous, partent à chances égales. L’ASO Chlef, qui est surtout préoccupée par son mauvais classement en Ligue 1, nourrit tout de même l’espoir d’atteindre la phase des poules, comme ce fut le cas en 2012.
Avantage
Les protégés de Mohamed Benchouia veulent profiter de l’avantage du terrain et du public pour faire la différence au stade Boumezrag. Ils enregistrent aussi le retour des joueurs blessés, Naït Yahia, Zazou et Naâs Araba et du défenseur Lakhdari, qui a purgé sa suspension. De leur côté, les joueurs du Club Africain tenteront de confirmer leur position de leader du championnat de Tunisie, en obtenant un résultat satisfaisant pour la suite de la compétition africaine. A signaler que l’entraîneur du CA, le Français Daniel Sanchez, a retenu 20 joueurs pour ce rendez-vous, hormis Abdelmoumen Djabou (suspendu par la CAF).
Ahmed Yechkour
Constantine etouffée par 60 ans d’Etat central
le 17.04.15 | 10h00
Il est là, assis, la joue appuyée dans la main gauche, avec aux pieds des babouches disproportionnées. Petit, ridiculement petit. La nouvelle statue de Abdelhamid Ben Badis, place de la Brèche à Constantine, illustre la désinvolture avec laquelle est traitée la culture, pourtant à l’honneur toute l’année dans la capitale de l’Est.
Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre rue Rab’in El Cherif, dans la vieille ville, qui n’arrête pas de s’effondrer par delà la falaise – «l’artère pensante», selon les termes du Constantinois Malek Benabi – où aujourd’hui, l’imprimerie Ben Badis est cachée par un échafaudage hideux, croulant sous le poids de l’abandon.
Cette rue étroite aux pavés gondolés par le temps, dont les bâtisses menacent de tomber en ruine, symbolise une Constantine méconnue, intense foyer d’expressions démocratiques. «Tous les courants politiques s’y sont pourtant exprimés à une époque. On y trouvait des mouvements associatifs dans tous les secteurs et de tous les courants : le culturel, le scoutisme, le syndicalisme, etc.
Mais aussi le café Ben Yamina, où Kateb Yacine croisa Tahar Ben Lounissi, l’excentrique érudit qu’on retrouve dans Nedjma sous les traits de Si Mokhtar ou dans la Poudre d’intelligence comme étant Nuage de Fumée ! Quand Ben Badis boucla son exégèse du Coran, une cérémonie religieuse fut organisée dans la Mosquée verte où il officiait. A ses côtés, il y avait le secrétaire régional du parti communiste algérien, Estroget», rappelle un historien pour souligner le foisonnement intellectuel qui prévalait à l’époque et confortait Constantine dans son statut de capitale. L’est-elle toujours ? Et à quoi se fier pour le dire ?
Matrice
Au nombre d’habitants ? Oui, Constantine est toujours la troisième ville et la troisième wilaya du pays. Le dernier chiffre officiel pour la wilaya – 936 000 habitants – remonte au recensement de 2008 mais de l’avis de l’ONS, il dépasse aujourd’hui le million. Et cela, malgré le découpage administratif de 1974 qui en l’éclatant, la fit passer de la plus grande (elle allait jusqu’à la mer) à la plus petite wilaya. «Le pouvoir central a toujours vu en elle une menace, souligne Abdelmadjid Merdaci, historien et enseignant à l’université de Mentouri.
Déjà avant 1962, où que l’on soit dans l’Est impliquait, à un moment donné, de passer par Constantine. Ce n’était pas seulement un rapport au politique, mais aussi à l’administratif.» Creuset du mouvement national, le Vieux Rocher a toujours été – historiquement – au centre des enjeux, matrice des grands noms de la Révolution, même ceux qui n’en sont pas natifs, comme Mohamed Belouizdad, responsable de la section jeunesse du PPA et porteur du projet de l’OS, qui a séjourné dans la clandestinité pendant trois ans à Constantine. Sur le groupe des «22», 16 étaient de la ville ou de sa région.
Ses grands lycées, les formations de scoutisme ou les associations culturelles donneront naissance à une génération de militants nationalistes très actifs, que l’on retrouve au plus haut de l’organigramme de l’ALN-FLN ensuite. Même après l’indépendance, sous le règne des clans militaro-civils du BTS (Batna-Tébéssa-Souk Ahras), Constantine est restée un point de rencontre des pontes et des apparatchiks, des vieux loups du FLN et des jeunes bureaucrates.
Elle a pu garder, eu égard à son label de foyer citadin et rayonnant et à la «fidélité» de ses illustres enfants, son importance stratégique : c’est la ville, natale ou d’adoption, des Sellal, Betchine, Hamrouche, Bitat, Messadia, Ziari, Benhamouda, Benflis, Guidoum… mais aussi celle de généraux comme l’actuel chef des forces terrestres, Ahcène Taffer, ou les ex-patrons de la Sécurité militaire, Lakehal Ayat et Mohamed Betchine, entre autres. Mais depuis plus d’une décennie et avec le rétrécissement des pôles de décision au profit du cercle présidentiel, l’activisme politique, clandestin autour de verres tardifs ou publics, a été presque réduit à néant. Le FLN, le DRS, les ministères, les faiseurs de postes importants et les intrigants se sont tous repliés sur Alger pour la proximité avec les centres de prise de décision.
Révolution industrielle
Notamment économique. «Sur ce plan, la situation n’est pas brillante, reconnaît Abderrezak Adel, enseignant en économie à l’université de Khenchela et consultant au Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement. La ville a toujours été un lieu de pouvoir plus qu’une métropole productrice.» Des complexes industriels des années 1970, désintégrés à la faveur du Plan d’ajustement structurel à partir de la moitié des années 1990, il ne reste que l’outil de production et de la matière grise. Le démantèlement et la compression des effectifs ont ramené le nombre d’employés de la zone industrielle de Aïn Smara de 7000 à 2000. «La population ouvrière s’est, quant à elle, retrouvée dans le commerce et l’informel, à la marge de l’économie, contrainte à de petits boulots pour s’en sortir», poursuit l’économiste.
A la faveur d’une nouvelle dynamique impulsée par le géant pharmaceutique public Saïdal et dans son sillon, de plusieurs investisseurs privés, Constantine pourrait (re)devenir un pôle du médicament. «Un pôle qui s’est formé naturellement, rappelle Hamid, un commercial du secteur. Car Constantine était déjà dans les années 70/80 un pôle pharmaceutique. Il existait un gisement de compétences et d’anciens responsables qui se sont reconvertis dans le privé.» Et même s’il est vrai que beaucoup font dans l’importation de médicaments, certains exportent comme le laboratoire AAHP (Algerian Animal Health Product). Par ailleurs, si le plan de relance industrielle promis par le gouvernement se concrétise, plusieurs projets pourraient redonner vie au bassin industriel de la région, en partie soutenu par l’armée.
A Aïn Smara et à Oued H’mimim, la direction des fabrications militaires, qui dépend du ministère de la Défense, a relancé les usines mécaniques moribondes de l’ère Boumediène, réhabilitées grâce à un apport de technologies allemandes. Les deux usines, une de montage de blindés Fuch 2 et l’autre de fabrication de moteurs, sont le fruit de deux joint-ventures algéro-allemandes et ont déjà permis la création de milliers d’emplois. La zone industrielle de Aïn Smara est également en train de vivre une véritable révolution industrielle. «De nombreux groupes industriels profitent de l’essor des travaux publics et de l’agriculture pour y implanter leurs usines.
Liebherr, qui est partenaire de l’Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP), fabrique depuis deux ans des engins lourds, précise un responsable de la ville. Même chose pour le géant américain Massey Ferguson, qui a installé ses lignes de montage dans les ateliers de la mythique PMA, qui sort, enfin, de ses modèles de tracteurs verts et oranges.»Les conséquences des choix politiques faits pour Constantine ont aussi pesé sur la société. En particulier sur le peuplement de la ville nouvelle, Ali Medjeli. «On sait qu’elle avait été prévue pour recevoir le trop-plein de la ville-mère», écrit Marc Côte, géographe, ex-enseignant à l’université de Constantine et auteur de Constantine, cité antique et ville nouvelle.
«Mais les circonstances ont fait que ce glissement s’est opéré de façon très particulière.» Selon lui, depuis cinq décennies, la ville souffre de «La taudification de la vieille ville» suite au remplacement des anciens propriétaires par des locataires ruraux n’accordant pas le même souci de l’entretien aux constructions. «Et chaque fois qu’une bâtisse s’écroule et menace de faire écrouler la bâtisse voisine, il y a nécessité pour les pouvoirs publics de reloger les habitants.» Elle souffre aussi de «l’existence de bidonvilles» qui, à partir des années 2000, ont fait l’objet d’une programme d’éradication. «Prises par l’urgence –entre 2000 et 2004, les glissements de terrain se sont fait de plus en plus nombreux – les autorités n’ont vu d’autre solution que le transfert rapide et massif des sinistrés vers le site nouveau.» Mourad, 44 ans, se souvient : «L’arrivée de Abdelmalek Boudiaf comme wali en 2005 a accéléré les choses.
Le programme de logement social a été remplacé par un programme de résorption de l’habitat précaire. Ce sont les habitants des bidonvilles qui ont peuplé la nouvelle ville Ali Medjili. Les Constantinois de ma génération, qui ont la quarantaine aujourd’hui, sont partis à Alger. Surtout les femmes qui, si elles veulent vivre émancipées, ne peuvent pas rester ici. La classe moyenne, aussi, fait tout pour envoyer ses enfants à l’étranger.» La qualité de vie, un vrai problème pour les Constantinois. Kamel, commerçant du centre-ville se désole : «Au quotidien, on déteste cette ville. Tout y est compliqué. A Alger, Oran ou Annaba, il est possible d’avoir une ‘’petite qualité de vie’’. Mais pas à Constantine.
La ville fait partie «du reste du pays».» Un cadre du secteur privé renchérit : «Depuis combien de temps il n’y a pas eu de distribution de logements sociaux à Constantine ? A la télé, on nous parle des milliers d’affectations de ces logements à Alger, et ici, rien. Les gens sont sur les nerfs, c’est une bombe à retardement.» Un constat bien sombre que l’historien Abdelmadjid Merdaci nuance toutefois : «Le mouvement de la société elle-même, dont on peut avoir l’impression qu’elle est contrainte par les pouvoirs publics, en profondeur, poursuit ses mutations.
En d’autres termes, la migration des élites citadines hors de la ville s’est accompagnée d’une migration vers Constantine qui, depuis toujours, garde son attractivité. Autrement dit, ce sont les acteurs sociaux qui ont aussi contribué à changer le visage de la ville.» Ce dont a beaucoup souffert la ville, à en croire un commerçant, c’est du manque de cohérence dans la gestion locale : «A chaque fois qu’un wali part, sur décision d’Alger, ses projets sont abandonnés. Mais Alger et les cadres qu’elles parachutent ici n’ont aucune idée des potentialités de la ville ou de ses vrais handicaps.» Pour la petite histoire, le nouveau Zénith sera géré par… l’ONCI à partir d’Alger.
Un journaliste relève : «C’est cette gestion par en haut, au mépris de la société civile constantinoise, de l’université et des élites locales, qui produit des politiques catastrophiques qui ont fait de Constantine une bourgade à l’urbanisme chaotique et à l’identité bafouée. De plus, le wali concentre tous les pouvoirs. On a une APC et une APW très faibles, dont les élus de la majorité FLN ont été pour la plupart parachutés à leur tour par leur appareil, qui n’ont ni ancrage populaire, ni connaissance de la ville, ni encore moins la volonté de peser dans les affaires publiques.» Hocine Ouadah (voire encadré), qui prend très à cœur l’organisation de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», dont dépend clairement sa carrière, en est un bon exemple.
Bien sûr – et ce point fait l’unanimité – toutes les nouvelles infrastructures réalisées pour l’occasion participeront à tirer la ville vers le haut. «Constantine n’a pas eu d’équipement culturel depuis 1962 !» rappelle un universitaire qui souligne malicieusement : «le problème, ce n’est pas le retard dans les travaux mais le retard que la société a pris sur ces équipements, qui du coup, ne sont pas consensuels. Et puis, on peut se demander qui va les faire vivre au bénéfice de la société ?
Est-ce qu’on laissera les acteurs culturels s’y investir ?» Il y a huit ans, les artistes avaient vu dans l’ouverture d’un théâtre de plein air sur la route de Zouaghi un espace de libre expression. A tort. Après quelques spectacles, il a rapidement été fermé, officiellement, pour des raisons administratives. Il faut dire que la culture officielle pèse très lourd sur la créativité. «Les apparatchiks de la culture ont non seulement fait prendre beaucoup de retard à tous les projets, mais ils ont aussi bloqué les initiatives, témoigne un spécialiste de la scène culturelle constantinoise.
La plupart des directeurs de la culture sont issus de l’Union des écrivains, ex-organisation de masse, regroupant des écrivains organiques, des courtisans du régime.» Ils peuvent s’en défendre mais les preuves sont là. Aucune salle de cinéma n’a été réhabilitée et alors que la plupart des cinémathèques ont rouvert dans le pays, celle de Constantine reste fermée. Ils ont aussi imposé un dogme, celui du malouf, contre lequel essaie de se débattre la jeune scène musicale. Pour l’anecdote, parmi les personnalités choisies pour accueillir hier Abdelmalek Sellal à l’aéroport, figurait…
Mohamed-Tahar Fergani. «J’ai dû faire une cinquantaine de scènes dans ma carrière, je n’ai pu fouler les planches que trois fois dans ma vie à Constantine. Et encore, ça c’est fini par une extinction prématurée de notre sono, commanditée par le directeur du centre culturel», nous raconte Redouan, vieux briscard du rap, qui n’en revient pas de ne pouvoir s’exprimer librement dans sa ville. «J’ai eu la chance d’avoir fait le premier concert rap à Laghouat en 2004, 2000 jeunes y ont assisté !
Il y a de la place pour tout le monde, tous les styles dans ce pays, pour peu qu’on laisse les jeunes créer, innover et accéder aux espaces culturels fermés ou à l’abandon», ajoute-t-il. Autre exemple de blocage culturel, le festival international de jazz, DimaJazz, né il y a douze ans d’une initiative privée d’acteurs à la marge de la culture institutionnelle. Bien qu’officialisée il y a plusieurs années, la manifestation peine à trouver les budgets et les espaces pour organiser ses concerts.
La précédente édition a eu lieu sous un chapiteau, à défaut du théâtre... fermé pour travaux. Mais dans la culture comme dans l’économie, le potentiel existe. Une constellation de jeunes artistes – musiciens, graphistes, danseurs – se bat depuis une quinzaine d’années pour exister en dehors de la culture officielle et organiser des concerts et des spectacles dans toute la wilaya. Elle est même parvenue à exporter des talents à l’étranger comme Nabil, le rappeur, qui fait fureur à Marseille.
Ahcène Nefla, architecte, pose le problème de manière plus globale. «On ne peut pas parler de société civile comme est en train de le faire le wali. La société civile, ce n’est pas celle que tu ramènes pour qu’elle te dise «oui». Elle doit fonctionner en dehors de l’Etat.» A l’échelle micro, on trouve des initiatives, mal ou non médiatisées. A l’exemple des promenades de sensibilisation à la nature organisées par le Club de randonnée Constantine ; du théâtre pour enfants lancé par les associations Belliri ou Masra Hellil ; Ou encore des rencontres scientifiques mijotées dans l’enceinte de l’université.
Djamel Mimouni, professeur de physique à l’université Mentouri et président de l’association Sirius, organise cette année… son 14e festival d’astronomie et bouclera le 25 avril le 7e concours Cirta avec les lycéens. Il ne se fait pas trop d’illusion sur l’élite en devenir à Constantine. «Ce qu’on a perdu en dix ans, on ne pourra pas le remplacer avec cette génération même si nous avons d’excellents éléments.
On a perdu la sève de l’université, les meilleurs enseignants et les meilleurs chercheurs et tous nos bons étudiants partent faire leur doctorat à l’étranger.» Mais entre deux cours et trois colloques, assis dans son bureau tapissé d’affiches colorées sur toutes les rencontres d’astronomie auxquelles il a participées, il réfléchit à son «rôle de médiateur de la culture scientifique». Et pour mieux servir cette culture, l’association avec les pouvoirs publics n’est pas honteuse. En mars dernier, le commissariat de Constantine capitale culturelle arabe a financé une opération autour de l’éclipse solaire partielle. «Des centaines de personnes sont venues sur la place de la Brèche pour l’observer.
Les conditions météo n’étaient pas bonnes mais via internet, nous l’avons retransmise sur un écran géant.» La morale de l’histoire ? Tant que cette société civile ne se positionne pas en contre-pouvoir, aussi minime soit-il, elle peut bénéficier de l’aide et de l’écoute des autorités. Mais le pouvoir voit dans la pluralité une menace, héritage non soldé des crispations du Mouvement national. Ce n’est pas une problématique propre à Constantine. Tamanrasset, Oran ou d’autres villes et wilayas sont à la même enseigne. A ceci près que Constantine, capitale millénaire et centre de rayonnement pendant des siècles, s’accommode mal de la gestion jacobine d’Alger.
Adlène Meddi, Mélanie Matarese
Des retraités de l’armée dénnoncent les défaillances de l’EPH de Bouira
le 17.04.15 | 10h00
Des dizaines de retraités de l’armée, pour la plupart victimes du terrorisme, se sont rassemblés mercredi devant le siège du secteur opérationnel de Bouira pour réclamer une commission d’enquête au sujet du décès d’un des leurs, au niveau de l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira, a-t-on constaté.
«Nous interpellons le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Le vice-ministre et chef de l’état-major de l’ANP et toutes les autorités concernées pour procéder à l’ouverture d’une enquête sur cette affaire», exigent-ils en soulignant que la victime, un insuffisant rénal, n’a pas été pris en charge au niveau du service des dialysés dudit hôpital. La situation des insuffisants rénaux devient alarmante. Dans une correspondance adressée au président de la République, l’organisation des retraités de l’ANP de Bouira souligne que les patients souffrant d’insuffisance rénale ne sont pas pris en charge au niveau de l’établissement hospitalier Mohamed Boudiaf de Bouira.
Ces victimes du terrorisme réclament une commission d’enquête et la prise en charge de leurs doléances. Dans la missive adressée au président de la République, l’organisation en question fait savoir que le patient est décédé pour cause de négligences. «Le directeur de l’hôpital Mohamed Boudiaf a refusé de mettre à notre disposition une ambulance pour évacuer ce malade vers l’hôpital militaire Aïn Naâdja. C’est le Croissant-Rouge algérien qui a mobilisé une ambulance pour évacuer notre patient, victime du terrorisme et qui se soignait au niveau de l’unité des dialysés de l’EPH de Bouira», souligne-t-on dans la même correspondance.
Outre ces défaillances dans la prise en charge des malades au niveau de cette unité où, rappelons-le, des dialysés avaient refusé de se faire soigner pour cause de mauvaise qualité de l’eau et autres liquides de dialyse utilisés, l’organisation en question a dénoncé le comportement «irresponsable» du chef du cabinet du wali de Bouira, qui aurait proféré des insultes et autres menaces envers les représentants de l’ONR-ANP, qui sollicitaient une audience avec le wali de Bouira dans le but de lui remettre une plateforme de revendications. «Nous réclamons une prise en charge de nos patients au niveau de cet hôpital», précise l’organisation dans le même communiqué. Nos tentatives pour contacter les deux responsables de l’EPH et de la santé publique sur cette affaire ont été vaines.
Amar Fedjkhi
Protection de l’enfant : Le réseau NADA émet des réserves sur le projet de loi
le 17.04.15 | 10h00
C’est au forum d’El Moujahid qu’animera, demain matin, Abderahmene Arrar, président du réseau NADA pour la défense des droits de l’enfant, une conférence de presse. Le réseau rendra publiques ses remarques et observations sur le projet de loi relatif à la protection de l’enfant, en discussion à l’APN, et qui devrait être adopté avant la fin de la session actuelle.
Le réseau insiste sur la nécessité de la révision de plusieurs articles de la loi. Dans l’article 2, il est mentionné que dans les situations exposant l’enfant au danger, il est cité comme cas de mauvais traitement de l’enfant son exposition à la torture et l’atteinte à son intégrité physique. Or le réseau propose d’expliciter le texte initial en y ajoutant : «Tout acte de violence ou de brutalité de nature à influer sur l’équilibre émotionnel et psychologique de l’enfant que ce soit dans l’espace familial, scolaire ou public.»
Pour l’article 5, dont la lecture suppose que la protection de l’enfant incombe uniquement aux parents, le réseau propose la rédaction suivante : «L’éducation et la protection de l’enfant incombent en premier lieu aux parents.» Dans l’article 13 issu du chapitre de la protection sociale, il est mentionné que parmi les missions dévolues au délégué national – un projet initialement proposé par le réseau NADA – il est prévu, entre autres, «la mise en place de programmes nationaux et locaux de protection de la promotion des droits de l’enfant», cependant, NADA incombe cette mission «exclusivement aux administrations et institutions de l’Etat dans le développement de politiques sociales et programmes tels les ministères de la Justice, de l’Education nationale, de la Jeunesse, de la Solidarité nationale… chacun dans son domaine d’intervention.
Le délégué national ne peut contribuer et évaluer périodiquement, en coordination avec ces secteurs, la protection et la promotion des droits de l’enfant». Par ailleurs, l’article 34 prévoit que le juge des mineurs étudie la personnalité de l’enfant, ce qui pose problème au réseau NADA, qui souhaite rectifier le texte car «cette prérogative relève plutôt de la fonction du psychologue et du psychiatre» et propose une nouvelle rédaction du texte «le juge recueille les renseignements nécessaires sur la personnalité de l’enfant et sa situation au moyen d’une enquête sociale, d’examens médicaux, psychiatriques et psychologiques». Ainsi, le réseau NADA propose divers changements dans les textes de loi relatifs à la protection de l’enfant et souhaite une correction de plusieurs articles.
Ouahib Sofia
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Face à la chute importante des recettes pétrolière
Le gouvernement freine les importations
le 14.04.15 | 10h00
La chute drastique des recettes pétrolières commence à faire son effet dans la mesure où le gouvernement vient d’initier des mesures visant à freiner les importations de biens et services. Avec 60 milliards de dollars d’importations en 2014, le gouvernement est tenu de faire baisser de façon imminente la facture de ces mêmes importations et revoir sa politique de dépense. L’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) a appelé à suspendre les opérations de domiciliation bancaire pour l’importation de véhicules neufs.
Les nouvelles orientations de l’Exécutif est de restreindre l’accès aux domiciliations bancaires pour le financement des importations. L’économie présente déjà un important besoin de financement, alors que la chute des cours du pétrole n’est amorcée que depuis la mi-juin 2014. L’heure est à l’affolement. Preuve en est : on s’attaque aux importations, dont la valeur flirtait à fin 2014 avec le dangereux seuil des 60 milliards de dollars. Le bouchon se visse autour de certains opérateurs, dont les concessionnaires, soumis désormais à un cahier des charges qui fixe les nouvelles conditions d’exercice du métier de distributeur automobile.
Mais au-delà de cet acte restrictif, non pour les normes de sécurité qu’il introduit, mais pour l’effet surprise, le retour aux déficits angoisse les dirigeants du pays au plus haut sommet de l’Etat. Il y a une quinzaine de jours, le ministère des Finances a réuni les banquiers de la place et leur a notifié les nouvelles orientations du gouvernement, apprend-on de sources dignes de foi.
L’option imposée est toute simple : restreindre l’accès aux domiciliations bancaires pour le financement des importations. Autrement dit, les déficits risquent de s’accumuler à l’avenir et les besoins de financement sont tels qu’il faudrait recentrer le concours des banques autour des besoins incompressibles, dont le financement de la facture alimentaire et les besoins du secteur de la défense.
Le scénario B prévu par les calculettes du gouvernement, dans le cas où le cours du pétrole brut ne remonte pas la pente de sitôt, n’exclut pas des coupes budgétaires importantes et la révision du mode de redistribution de la rente à travers des subventions. Au niveau de certaines administrations, des restrictions à l’embauche et aux promotions sont déjà imposées. C’est dire que les arbitrages se font en vase clos pour sauver les meubles. L’Algérie n’a pu encaisser que 4 milliards de dollars de recettes pétrolières durant les deux premiers mois de l’année en cours, à raison de deux milliards pour janvier et deux autres en février.
Le pays rentre sérieusement dans… le dur. Le Trésor public enregistre le plus important déficit depuis 2000, au moment où les avoirs du Fonds de régulation des recettes (FRR) — une sorte de cagnotte de l’Etat — n’ont jamais été autant sollicités, depuis sa création il y a quatorze ans, que durant l’exercice écoulé. Le FRR a été amputé à hauteur de 2965,6 milliards de dinars en 2014, soit l’équivalent 27 milliards d’euros. Les positions financières extérieures du pays n’ont jamais été aussi fragilisées. Les indicateurs virent au rouge.
L’Algérie a perdu 15 milliards de dollars sur ses réserves de changes entre fin 2013 et fin 2014. Face à cette situation, le gouvernement se voit confronté à un double défi : faire baisser la facture des importations et réduire les dépenses budgétaires, bien que certaines soient incompressibles. On commence d’ores et déjà à tailler dans la structure des importations. Outre les voitures, plusieurs autres niches subiront le diktat des banquiers qui, en vérité, ne font que matérialiser, techniquement, les nouveaux desiderata de l’Exécutif.
A l’avenir, les arbitrages promettent d’être douloureux. Faute d’une économie productive et exportatrice, aucun substitutif n’est en mesure d’éviter le naufrage des caisses de l’Etat si les cours du pétrole se maintiennent à des niveaux aussi bas. Mais toutes les pistes qui pourraient être retenues, dans cette conjoncture d’austérité, impliquent des sacrifices. Dans les bureaux les plus étroits de certaines institutions, on nous parle d’un scénario semblable à celui de 1986.
Et dans les bureaux de certains experts et prévisionnistes, la tendance serait identique à celle de 2009, lorsque l’Algérie avait perdu la moitié de ses recettes au lendemain d’une crise financière (subprimes) qui a mis à genoux les Etats les plus puissants de la planète. En définitive, pour les prévisions de recettes de 2015, le gouvernement devra diviser par deux la facture des importations pour être à même de juguler le déficit de la balance commerciale. Et partant la balance des paiements, afin de ne pas épuiser les réserves de change.
Ali Titouche
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Niger
le 17.04.15 | 10h00
Selon un bilan officiel publié hier, l’épidémie de méningite qui sévit depuis janvier au Niger a fait 75 morts, dont plus de la moitié dans la capitale, Niamey. Toutes les régions du pays sont touchées, à l’exception de Diffa, dans le sud-est, proche du Nigeria, a indiqué
le ministre de la Santé.
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