Actualités : 

Une autre figure historique s’en est allée. Ali Kafi est décédé hier à l’âge de 85 ans, six mois après le décès de Chadli Bendjedid et une année après celui de Ben Bella. En une année, l’Algérie aura perdu trois de ses anciens présidents. L’ancien président du Haut-Comité d'Etat sera inhumé aujourd’hui au Carré des martyrs du cimetière El Alia. Un deuil national de huit jours a été décrété par la présidence de la République.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Evacué en urgence à Aïn Naâdja, puis à Genève, Ali Kafi est décédé dans la matinée d’hier. Sa dépouille sera exposée aujourd’hui au Palais du peuple. L'enterrement aura lieu après la prière du Dohr, au Carré des martyrs du cimetière El-Alia. La présidence de la République a décrété huit jours de deuil national. Toutes les activités sportives et culturelles ont été annulées ou reportées. Ali Kafi laisse derrière lui un long parcours de militant et d’homme d’Etat et des mémoires. Il a, en effet, écrit Mémoires du Président Ali Kafi, du militant politique au dirigeant militaire, un livre qui avait suscité polémique et réactions. Les attaques en règle contre Abane Ramdane ont soulevé une vague d’indignation. Historiens et compagnons de lutte de Abane avaient remis en cause les écrits de Ali Kafi. Ce dernier n’avait en effet pas hésité à jeter l’opprobre sur Abane, mettant en cause son patriotisme. Sa longue carrière a été couronnée par sa nomination, le 11 janvier 1992, membre du Haut-Comité d'Etat, installé après la démission de Chadli Bendjedid. Il succédera le 2 juillet 1992, en tant que président du HCE, à Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992. Ali Kafi reprendra la direction de l'ONM de 1994 à 1996. Juste après l’indépendance, il avait été nommé ambassadeur dans plusieurs pays, à savoir la Syrie, le Liban, la Libye, la Tunisie, l'Égypte, l'Irak et l'Italie. Militant de la première heure du mouvement national, il fut cadre de l'Armée de libération nationale dans la Wilaya II historique dont il fut le chef, avec le grade de colonel. Très tôt, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA), où il gravit les échelons de responsabilité du parti nationaliste à l'est du pays, en passant de responsable de cellule celui de groupe. Désigné par le PPA en qualité d'enseignant dans une école libre à Skikda, en 1953, Ali Kafi fut contacté par Didouche Mourad, avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Il milite d'abord à Skikda, puis rejoint les maquis du Nord-Constantinois. Sous les ordres de Zighoud Youcef, Ali Kafi participe aux offensives d'août 1955. Un an plus tard, fait partie de la délégation de la zone II au Congrès de la Soummam, et devient ensuite le dirigeant de la Wilaya II entre 1957 et 1959 , après le départ de Lakhdar Bentobal en Tunisie. En mai 1959, Ali Kafi est appelé Tunis et devient un des dix colonels qui vont réorganiser les instances dirigeantes de la Révolution. Au cours de la crise de 1962, Ali Kafi se retrouve du côté du GPRA. 
N. I.

Actualités : FISSURES DU BARRAGE DE TABELOUT 
Necib se veut rassurant

 

Le ministre des Ressources en eau a minimisé, hier mardi, à Jijel, de la gravité des fissures du bassin du barrage de Tabelout, dans la wilaya de Jijel. «Je suis serein quant aux mesures prises pour remédier à cette situation», a-t-il déclaré lors d’un point de presse, tenu, hier, au siège de la wilaya de Jijel où il a inspecté un certain nombre de projets relevant de son secteur.
L’hôte de Jijel a affirmé, par ailleurs, que des mesures sont prises en concertation avec les services du Centre national de recherches appliquées et de génie sismique et des bureaux spécialisés pour prendre en charge le problème. Interrogé par nos soins sur les raisons de ce glissement et la part de responsabilité de l’étude géologique du sol réalisée en 1996 par une boîte française, le premier responsable du secteur de l’eau en Algérie a été évasif en justifiant cette situation par la particularité du contexte dans lequel a été réalisée cette étude controversée. Tirant profit de sa virée jijelienne, le ministre des Ressources en eau a mis l’accent sur les efforts consentis par les pouvoirs publics en matière d’AEP à travers la réalisation d’infrastructures hydriques et le rattachement du réseau AEP des communes à l’ADE. Pour l’alimentation en eau potable à travers la wilaya, on dénombre un certain nombre d’opérations d’une importance capitale qui sont en cours de réalisation. Il s’agit de l’alimentation en eau potable de la ville de Taher à partir du barrage d’Aghrem sur 43,8 km, la rénovation du réseau AEP d’El Milia sur une distance de 41,6 km, l’AEP de la commune de Ouled Yahia et Ouled Asker, la réhabilitation du réseau AEP des communes de Belhadef, Ancer, l’alimentation en eau potable des communes de Beni Yadjis, Djimla, Texenna à partir du barrage du Tabelout. Le ministre a déclaré que ses services vont procéder au rattachement de 13 communes à l’Algérienne des eaux pour assurer une meilleure gestion de l’eau potable. Selon lui, cette démarche a pour objectif de professionnaliser la gestion de l’eau potable par les pouvoirs publics qui projettent aussi le rattachements du réseau d’assainissement à l’ONA pour une meilleure prise en charge de ce secteur. Sur le site du barrage de Tabelout et celui de transfert, le ministre des Ressources en eau s’est engagé à ce que le projet de transfert vers la plaine de Draâ Diss, dans la wilaya de Sétif, soit achevé en juin 2014. Sur les lieux, on apprend que les travaux de réalisation de ce barrage accusent un énorme retard et que le taux d’avancement n’a pas dépassé les 37%. D’autre part, interrogé par nos soins sur la véracité de l’information selon laquelle il y a eu un glissement de 3 m à l’intérieur du tunnel de transfert au lieudit Aïn Sbet alimentant la chronique locale ces derniers jours, le ministre a été évasif. Cependant, selon les bribes d’information recueillies sur les lieux, il y a eu bel et bien un glissement à l’intérieur de ce tunnel. Une réunion aura lieu le 10 mai prochain au ministère des Ressources en eau, à laquelle sont conviés l’entreprise chargée de la réalisation et des bureaux d’études spécialisés, croit-on savoir. Le but est d’entamer prochainement une campagne de reconnaissance pour déterminer la nature et la gravité de ce glissement, chercher s’il n’y aura pas d’autres cas similaires et prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge de ce problème. 
Bouhal Mohamed-Cherif

Actualités :

Mohamed Bouderbala, directeur général des Douanes, a assuré, hier, que l’objectif de l’institution est d’accroître les performances en matière de facilitations douanières et de sécurité de l’économie nationale. Il évoquera aussi le règlement des contentieux grâce au nouveau code des Douanes, actuellement en voie d’adoption.

F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Pour le premier responsable de l’institution qui intervenait en marge de la sixième conférence nationale des cadres des Douanes, la mise en œuvre du programme de modernisation de l’administration douanière a débouché sur des résultats satisfaisants, dont l’actualisation de l’arsenal juridique douanier, la refonte du code des Douanes qui est actuellement en cours d’adoption, et le partenariat Douanes-entreprises grâce à la mise en place du statut de l’opérateur économique agréé. Actuellement, 47 opérateurs sont agréés. Concernant ce dernier point, le directeur des Douanes a précisé que l’objectif est d’arriver à un plus grand nombre d’opérateurs agréés. M. Bouderbala citera aussi le recouvrement fiscal qui a connu une évolution de près de 180% en passant d’un montant total de 284 milliards de dinars en 2006 à 791 milliards en 2012, soit une évolution de 532%. Ceci alors que les retenues Bouderbala douanières pour présomption de contrefaçon sont estimées à plus de 7,5 millions d’articles pour la période allant de 2006 à 2012. Il précisera, par ailleurs, que la modernisation de l’institution est à sa deuxième étape, avec de nouveaux objectifs dont des mécanismes pour dynamiser le secteur en vue d’assurer un meilleur rendement. «Cette année, on s’oriente vers des douanes partenaires et non obstacles pour les opérateurs, en maintenant, cependant, un contrôle moderne. L’orientation concerne donc une sortie plus souple des marchandises. Les opérateurs, découvrent, cependant, timidement ces nouvelles mesures», a déclaré le directeur général des Douanes. Pour ce qui est de l’encouragement de l’exportation, il évoquera des facilitations plus importantes. Il s’agit d’un nouveau système qui est opérationnel et qui permet à l’importateur d’exporter avec plus de facilités. Il s’agit aussi, pour Bouderbala, de l’importance de l’amélioration du niveau de vie des douaniers et des conditions de travail adéquates. Mesures qu’il qualifiera de prioritaires. Pour ce qui est du contrôle des frontières, il évoquera un projet en réalisation, citant ainsi une multiplication des agents. Ces derniers sont passés de 13 500 en 2006 à 20 200 agents. «Nous allons arriver à 25 000 agents douaniers d’ici quelques années, pour les orienter vers des postes de contrôle des frontières», a assuré le responsable. Concernant la contrefaçon, il dira que la Douane a été la première institution à tirer la sonnette d’alarme, évoquant une modification des textes. Pour le directeur des Douanes, ce n’est pas seulement à cette institution d’agir, assurant que le propriétaire de la marque doit déposer plainte dans les dix jours. La conférence des cadres des Douanes s’est tenue, hier, sous le thème de «la facilitation douanière au service de la promotion des échanges commerciaux ». Les cadres présents ont ainsi passé en revue le bilan d’activité de l’année 2012 et tracé les perspectives d’évolution pour 2013. Les thématiques abordées ont concerné notamment la gestion de la ressource humaine et la formation, la lutte contre la fraude et la contrebande, le contrôle interne ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents des Douanes. 
F.-Z. B.

Sports :

Samedi prochain, le Widad de Tlemcen croisera le fer avec les clubistes de Constantine dans un match qui s’annonce décisif pour la suite de la compétition. En effet, les Tlemcéniens, après une série de mauvais résultats, n’ont d’autre alternative que de remporter les trois points du match afin de garder l’espoir de se maintenir.

Malheureusement pour les hommes de Benyellès, la tâche s’avère rude, le CSC étant une équipe difficile à manier en dehors de ses bases. Les coéquipiers de Bezzaz, qui devrait faire sa rentrée, vont certainement tenter de profiter de la mauvaise passe des Tlemcéniens, mais aussi du fait qu’ils évolueront sans pression aucune, le match se jouant huis clos. Si les Constantinois visent l’une des premières places au classement général, les Tlemcéniens ont déçu plus d’un avec leurs résultats en dents de scie, mais aussi avec des prestations en dessous de la moyenne. Pourtant, après quelques recrutements opérés durant, le mercato, d’aucuns croyaient au réveil de l’équipe. Il n’en fut rien, et plus grave encore, les joueurs sur lesquels misaient les sportifs tlemcéniens n’ont rien apporté et ont même été derrière des cas d’indiscipline avérée et d’un manque flagrant de combativité sur le terrain. Les Ghazali et Bennaï, entre autres, sont passés en conseil de discipline, et seront donc absents face au CSC. Le coach Benyellès aura sûrement beaucoup de difficultés à mettre en place un onze capable de tenir tête à une équipe aussi solide que celle de Roger Lemerre. Du côté de la grande place de Tlemcen, on s’attend à un match compliqué pour les Tlemcéniens. Mais avec les rentrées très probables de Boudjakdji et Boussehaba, l’espoir est quand même de mise, et la titularisation de Touil à la pointe de l’attaque est très attendue, compte tenu de son grand talent. La victoire est impérative pour deux clubs aux ambitions diamétralement opposées. Le spectacle est assuré, et que le fair-play règne… 
A. Ghomari

Sports : 

L'USM Alger a refusé catégoriquement de reporter son match face à l'US Bitam (Gabon), prévu vendredi prochain à 17 h au stade de Bologhine en huitièmes de finale aller de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF), comme souhaité par son adversaire, a-t-on appris, hier mardi, auprès de la direction du club de la capitale.

Les Gabonais ont sollicité le club algérien en raison de leur arrivée tardive à Alger annoncée pour le jour même du match à 16h30. L'administration usmiste a été destinataire lundi d'un courrier de la part de la formation gabonaise l'informant de l'impossibilité de rallier Alger avant vendredi prochain, en raison de l'indisponibilité de vols, demandant par là même de décaler la rencontre de 48 heures. Une demande qui n'a pas eu une suite favorable de la part du représentant algérien, vu que ce dernier a prévu de se rendre le lendemain du match au Koweït en vue de la finale aller de la Coupe arabe des clubs contre Al- Arabi le 24 courant. La seule faveur octroyée par la direction usmiste à Bitam est de décaler le coup d'envoi du match à 19h au lieu de 17h comme arrêté initialement. La direction de la formation de la capitale algérienne avait à choisir entre le 19, 20 et 21 avril pour accueillir les Gabonais de l'US Bitam, et elle a opté pour la première date en raison de ses engagements dans la compétition arabe. «La CAF et le club adverse ont été informés dans les délais», a précisé le club algérois.

Culture :

Par Kader Bakou
Il y a trois types d’«hommes nouveaux» parmi nous. Le premier est l’homme-tronc, ou l’homme-buste, dont la voiture est devenue le prolongement naturel. Son activité principale est la chasse à la femelle et les disputes avec les autres automobilistes et les piétons.
Les coups de klaxon est son moyen de communication privilégié. Il y a aussi l’homo cigaretus, gros pollueur d’atmosphère. Parfois, il se considère comme un grand «défenseur» des droits de l’homme, excepté ceux que la fumée de sa cigarette empoisonne. Si la théorie de l’évolution est exacte, une cheminée va pousser, un jour, sur la tête de l’homo cigaretus. L’homo algérianus portablus est d’apparition plus récente. Très porté sur les monologues, il a toujours un téléphone portable collé à l’oreille. Lui aussi a, apparemment, un problème avec les femmes car il passe son temps à insulter des femmes à l’autre bout du (sans) fil. C’est aussi un grand menteur, notamment en ce qui concerne l’endroit réel où il se trouve. Très bruyant, il est le roi du «m’as-tu-vu ?» et l’inventeur du «m’as-tu-entendu ?». On n’arrête pas «l’évolution». Un nouveau mutant à fait son apparition l’homme-tronc, une cigarette à la main et un portable dans l’autre. 
K. B. 
bakoukader@yahoo.fr