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Actualités : MANIFESTATIONS DANS LES PRINCIPALES VILLES DE KABYLIE À L’OCCASION DU 20 AVRIL Ils ont marché
RCD et MAK, chacun de son côté, ont marché à Tizi-Ouzou : «Tamazight langue officielle, le combat n’est pas fini»
Tamazight langue officielle, tel qu’énoncé par la nouvelle Constitution, n’y croit que celui qui le veut. C’est la réponse des milliers de manifestants à travers les rues du centre-ville de Tizi-Ouzou, hier, pour le moment fort des manifestations commémoratives du 36e anniversaire du Printemps berbère. Les tentatives de diversion, pour ne pas dire les menaces à peine voilées distillées depuis quelques jours, pour contrer la traditionnelle marche du 20 Avril n’ont pas eu le moindre écho auprès de ces populations dont la réponse à la mobilisation d’hier a été bien au-delà de ce que certains esprits chagrins s’attendaient. C’était, donc, une première réponse populaire à la constitutionnalisation de tamazight tel que l’ont voulue les concepteurs de la nouvelle loi fondamentale du pays. Des milliers de personnes donc, réparties entre deux entités bien distinctes et, qui plus est, avaient le même point de ralliement, les abords de l’université en milieu de matinée. Pour marquer leur fidélité à ce repère que constitue le 20 Avril, ils sont, ainsi, venus très nombreux crier fort leur rejet de la «pseudo-officialisation» de tamazight et l’exigence du départ de tout le système qui a mené l’Algérie là où elle en est aujourd’hui, à travers les éculés slogans entonnés à tue-tête, par les militants et sympathisants du RCD auxquels se sont jointes, des personnalités à la tête desquelles on retrouvait, malgré le poids des ans, Ali Yahia Abdennour, et l’ancien président du parti Saïd Sadi, alors que son successeur à la présidence du RCD, Mohcine Belabbas, prenait place dans un carré un peu plus loin. Plus bas, sur le même parcours mais séparés à distance respectable, avec leurs oriflammes et banderoles distinctives, les militants du MAK, en aussi grand nombre, mobilisés, eux, et pour tamazight et pour réclamer l’autonomie de la Kabylie. Deux marches en une qui donnaient à la procession une telle envergure que cela a même surpris beaucoup parmi les organisateurs, d’ailleurs parfois pris de court par l’ampleur du flot humain. Il aura fallu près de deux heures aux manifestants des deux bords pour rejoindre leur point de chute, les militants du RCD ayant pris la direction du rond-point au cœur de Tizi, juste en face de la place de l’ancienne mairie qui pouvait faire office de tribune mais comme par hasard elle était occupée par une manifestation officielle, alors que les Autonomistes ont opté pour une halte au carrefour baptisé depuis quelque temps, place des Martyrs du Printemps noir. Mohcine Belabbas prendra la parole dans un meeting improvisé pour clamer le rejet du statut officiel de seconde zone accordé à tamazight et d’exiger qu’elle soit élevée «dans son intégralité» au rang de constante nationale. Un bref laïus durant lequel il a appelé pour qu’on «en finisse avec ce système» tout comme l’a réclamé le vieux militant des droits de l’Homme Ali Yahia Abdennour dans sa très courte intervention axée sur la restitution du pays au peuple qui l’a libéré. Ainsi, au contraire des craintes exprimées ça et là, et des tentatives de dissuasion ouvertement émises pas plus tard que la veille par le ministre de la Jeunesse et des Sports à travers les ondes de la radio locale, la traditionnelle marche du 20 Avril a eu lieu sans qu’il y ait mort d’homme ou un quelconque incident. M. Azedine
Bouira Un 20 Avril sous haute tension
Comme on l’annonçait hier dans ces mêmes colonnes, à Bouira, le 20 Avril de cette année ne s’est pas passé dans la sérénité, encore moins dans une ambiance festive, comme l’aurait souhaité le pouvoir et ses relais qui s’attendaient, après la dernière révision constitutionnelle et l’introduction de tamazight en tant que langue nationale et officielle, à des festivités allant dans le sens des louanges. Non, cela ne s’est pas passé comme souhaité car, dans un cet océan de platitude, de servitude et de lassitude, il y avait le RCD. Yazid Yahiaoui - Bouira (Le Soir) - En effet, le RCD a justement appelé à une marche pour ce 20 Avril spécialement pour dénoncer cette vente concomitante à travers l’introduction d’un article bis pour évoquer le caractère de langue nationale et officielle pour tamazight mais en rappelant au passage que la seule langue nationale et officielle de l’Algérie est l’arabe. Aussi, le slogan choisi cette année pour la marche du 20 Avril par le RCD, à savoir «pour l’officialisation effective de tamazight», voulait tout dire. Au RCD, on veut que la réparation historique soit pleine et entière ou ne le soit pas. Pas de demi-mesures. Et c'est apparemment, cette conscience inculquée par ce parti à ses militants d’abord et aux Algériens en général qui dérange le pouvoir qui a essayé tout au long de ces derniers jours de faire dans l’intimidation envers les militants de ce parti dont certains ont même été interpellés lors de l’affichage des appels à la marche, ou encore les entraves faites par l’administration pour empêcher ce parti de multiplier les conférences de sensibilisation. Cela étant, disons que pour hier et à l’occasion de la marche commémorative du 20 Avril, les forces de sécurité qui étaient sur le qui-vive ces derniers jours, ont été très discrètes lors de cette marche, laissant entièrement le soin aux militants du RCD de s’organiser et d’encadrer leur marche. Une marche à laquelle ont participé des centaines de militants et sympathisants du parti et qui s’est ébranlée depuis la fameuse place des Martyrs de Bouira, celle qui constitue le point de départ de toutes les marches revendicatives depuis les années 1980, jusqu’au siège de la Wilaya.
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Sports : Ligue 1 Mobilis (26e Journée) L’USMA à trois points du sacre, lutte acharnée pour le maintien
L'USM Alger, leader du championnat de Ligue 1 Mobilis de football, tentera de sceller définitivement le 7e titre de son histoire lors du derby algérois face à son rival de toujours le MC Alger, alors que les mal-classés poursuivront leur mission de sauvetage, à l'occasion de la 26e journée prévue vendredi et samedi. L'USMA qui caracole en tête avec 51 points tentera de renouer avec le succès après les deux cuisants échecs de rang contre respectivement le RC Relizane (3-0) et la JS Saoura (1-2). Les hommes de Miloud Hamdi n'auront pas la partie facile contre le MC Alger (11e, 32 points) qui n'a pas encore assuré son maintien. Le MCA, qui reste à quatre longueurs du premier relégable le RC Relizane, est appelé à réagir pour s'éloigner de la zone de turbulences, même si le Doyen pense plutôt à la finale de la Coupe d'Algérie prévue le 1er mai face au NA Hussein Dey. Le MO Béjaïa (2e, 39 points) qui demeure sur une élimination amère en 8es de finale de la Ligue des champions d'Afrique face au Zamalek, effectuera un déplacement périlleux à Béchar pour donner la réplique à la JS Saoura (3e, 38 points) dans un duel déjà décisif pour la course à la 2e place qualificative à la prestigieuse compétition africaine. La JSS, qui reste sur une retentissante victoire décrochée à Alger face à l'USMA (2-1) partira avec les faveurs des pronostics même si le MOB ne compte pas effectuer le voyage en victime expiatoire. La révélation de la saison, le DRB Tadjenanet (4e, 37 points) aura une belle occasion d'engranger trois précieux points, en accueillant le MC Oran (7e, 35 points). Les joueurs de l'entraîneur Liamine Bougherara devront tout de même rester vigilants face à une équipe oranaise, qui s'exprime mieux en dehors de ses bases. Le CR Belouizdad (5e, 36 points), tenu en échec dans son antre du 20-août 1955 par le RCR (3-3) sera en appel à Oran pour croiser le fer avec la lanterne rouge du championnat l'ASMO (16e, 18 points), où le faux-pas est interdit pour les gars de M'dina Jdida. Le Chabab aspire à terminer la saison sur le podium alors que l'ASMO jouera pratiquement sa dernière carte pour le maintien. La JS Kabylie (6e, 35 points), auteur de trois victoires de rang, soit depuis l'arrivée à la barre technique de Kamel Mouassa, se rendra à Blida pour donner la réplique à l'USMB (13e, 29 points). Les Blidéens, dos au mur, devront impérativement l'emporter pour mettre fin à la série de mauvais résultats à domicile et du coup, franchir un pas vers le maintien. L'ES Sétif (8e, 34 points), auréolée d'une qualification méritée en phase de poules de la Ligue des champions, sera au rendez-vous avec le match en déplacement face à l'USM Harrach (10e, 32 points), où rien ne va plus suite à la décision des membres du conseil d'administration de destituer le président Abdelkader Manaâ de son poste. Cette rencontre mettra aux prises deux équipes qui aspirent à s'approcher davantage du maintien pour éviter toute mauvaise surprise. Le CS Constantine (12e, 32 points) sera certainement mis à rude épreuve sur le terrain du RC Relizane (14e, 28 points) qui va essayer à l'emporter pour quitter sa position de relégable. Confronté durant la semaine à un mouvement de grève des joueurs, le RCR n'aura pas le droit à l'erreur alors que le CSC cherchera à revenir avec au moins le point du match nul. Le dernier match au programme opposera le NA Hussein Dey (9e, 33 points) au RC Arbaâ (15e, 19 pts) dans une confrontation aux objectifs diamétralement opposés.
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Le trauma de la SDB!
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Foot ! Des témoins sont formels : présent dans les gradins lors du match Rennes-Guingamp, Christian Gourcuff aurait…
… pleuré !
A première vue, c’est la seule explication plausible. Et je n’en suis pas à ma première vue, puisque debout, je le suis depuis plus d’un quart d’heure face à cette bâtisse. Un rez-de-chaussée, deux étages le surplombant et un troisième en instance de surplomber le tout, et peut être – qui sait ? – de se faire surplomber à son tour par un quatrième étage de dernière minute. Et plus je regarde cet ensemble d’«habitation» plus j’en ai l’intime conviction : son proprio a dû subir le fameux trauma de la SDB. D’éminents psychiatres algériens ont travaillé longtemps avant de conceptualiser le trauma de la SDB. C’est une sorte de fierté nationale. D’ailleurs, pourquoi écrire «une sorte» ? Non, c’est tout bonnement l’une des fiertés assumées de mon pays. La recherche psychanalytique et psychiatrique sur le trauma de la SDB, c’est nous ! Nous sommes pionniers. Il faut dire aussi que le syndrome en question justifie que, scientifiquement, nous soyons à la pointe. Il a fait des ravages terribles dans notre société. Au départ, en phase d’incubation, nous n’y avions pas vraiment prêté attention. C’est à peine si nous jetions quelques petits coups d’œil, mi-amusés mi-grimaçants lorsqu’il nous arrivait d’en croiser quelques manifestations éparses, isolées et sans lendemain, pensions-nous. Sauf que l’épidémie a gagné tout le pays. Très vite, le trauma SDB et ses dommages collatéraux irréversibles ont été signalés en foyers de plus en plus nombreux, de plus en plus essaimants et de plus en plus virulents. C’est donc à cette période critique que les labos et les équipes de recherche, presque de manière forcée, se sont penchés nuit et jour sur ce trauma SDB. Des scientifiques y ont consacré des thèses entières. Y ont passé pour certains toute leur carrière et leur parcours professionnel, jusqu’à trépas. Lorsque le syndrome a atteint son paroxysme de propagation, les autorités ont bien tenté de réagir en inscrivant ce fléau de la SDB au rang de priorité nationale. Hélas, trop tard ! Même les dernières zones hyper-protégées, celles que l’on pensait complètement inatteignables par le trauma SBD, l’ont été et leurs populations contaminées irrémédiablement. Et là, en face de moi, ce matin encore, je mesure les dégâts face à cette bâtisse. Ses murs extérieurs sont couverts de faïence de Salle de Bains. Ses balcons sont tapissés de dalle de sol de Salle de Bains. Les rebords de la terrasse en construction tout là haut sont surélevés avec des carreaux de céramique de Salle de Bains. Et si je reste encore un peu, je suis sûr de voir sortir de cette «villa» le propriétaire habillé d’un costume ton Salle de Bains ! A la réflexion, j’aurais dû mettre un «h» à «ton». Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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