113/-actualités duJeudi 23 Avril 2015
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Jeudi 23 Avril 2015
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الخميس 23 أفريل 2015 م
الخميس 04 رجب 1436 ه
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IMPORTATIONS ET FUITES DE CAPITAUX L'Etat est décidément bien déterminé à donner un grand coup de pied dans la fourmilière et mettre fin à l'anarchie, à la passivité et, disons-le, à ce véritable avaloir qui siphonne les ressources nationales en devises : les importations et les transferts des capitaux. Après les mesures du gouvernement, notamment du ministère du Commerce et celles prises par la Banque d'Algérie, c'est au tour Suite... |
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Le présumé terroriste serait un étudiant algérien de 24 ans : Attentats déjoués en France
Affaire autoroute est-ouest : La défense de Chani se reconstitue
Détenus impliqués dans actes terroristes durant les années 1990 : Abdelmalek Sellal ferme le dossier
Procès de l’ancien PDG de Sonatrach : Le verdict renvoyé au 29 avril
Terrorisme : Trois terroristes abattus à Hammam Righa
Elle a été tracée pour consolider l’unité africaine : La transsaharienne route de l’or et de la contrebande
José Antonio Meade Kuribrena. Secrétaire d’Etat mexicain aux relations extérieures : «Nous voulons établir une relation plus profonde et à long terme avec l’Algérie»
L'association 4acg rend visite El Watan : Le combat permanent des anciens appelés en Algérie contre la guerre
Accord de paix au Mali : Lamamra optimiste
On vous le dit
MO Béjaïa : Le derby d’abord, la Coupe après !
ASO Chlef : L’espoir renaît
InterClubs de Natation : Les équipes s’impatientent pour le résultat
Championnat d’Algérie de Karaté-Do (juniors) : Yanis Lardjane confirme
Affaire CAB-DRBT : Nezzar poursuit Gareiche en justice
CS Sfax - MCE Eulma (retour) : Le match fixé au 3 mai
Le décret bientôt publié au JO : Retour du crédit à la consommation pour les produits locaux
La campagne lancée dimanche prochain : Une semaine de «Consommons algérien»
L’inflation a atteint 4,1% en mars
Top 500 des meilleures entreprises africaines : Condor dans la cour des grands
Ce que prévoit le décret exécutif relatif au crédit à la consommation
Commerce extérieur : Les exportations baissent de plus de 30%
INTERNATIONAL
Riyad annonce l’arrêt de ses frappes contre les houthis : Yémen, une nouvelle chance pour la paix
Repère : Le cauchemar sud-africain
En bref…
Niger : 85 morts dans une épidémie de méningite
Arrestation à Paris d'un Franco-Algérien accusé d'avoir projeté un attentat "imminent"
L’ancien président égyptien a été condamné hier à 20 ans de réclusion : Mohamed Morsi, de la Présidence à la prison à vie
Les 8es journées nationales du patrimoine culturel au Palais de la Culture : La dinanderie en mal de cuivre
Colloque international sur la littérature algérienne d’expression française à Alger : Une écriture entre mutation et rupture
Boudjima : Hommage à Assia Djebar
Folio : Les aurores de Djelfaoui
La chronique de Maurice Tarik Maschino : Une mémoire pestilentielle
Vu à la télé : Le rire anti-système
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INFO EL WATAN : Le groupe de Belmokhtar donne sa version de Tiguentourine
le 22.04.15 | 15h02
Le groupe terroriste Al Mourabitoune a diffusé aujourd’hui sur son compte Twitter un rapport sur l’attaque de Tiguentourine et délivre un message à l’armée algérienne.
Combattre «le nouveau colonialisme qui veut s’installer dans nos pays», et «les traîtres qui ont vendu le peuple nos terres, pour que des entreprises pétrolières américaines et européennes viennent exploiter nos richesses».
Voilà le mot d’ordre des terroristes du mouvement Al Mourabitoune. Dans un document diffusé sur leur compte Twitter, dont on ignore à quelle date il a été rédigé, et signé Kahled Abou Al-Abbas, le nom de guerre de Mokhtar Belmokhtar, le mouvement donne des détails sur l’opération de la prise d’otage de Tigentourine en janvier 2013.
Le site aurait donc été choisi, «loin des villes» pour «protéger les musulmans». «Nous avons essayé, les premières heures, de faire sortir les travailleurs algériens». L’attaque, qui a nécessité «une préparation importante» dans le «grand Sahara». A l’aide de Google Earth, le groupe dit avoir étudié «la géographie et la météo». Il s’est aussi renseigné sur les différentes nationalités présentes sur les lieux. Les possibilités de sortie, la logistique en véhicules, en armes et en appareils électroniques, la prise de contrôle des routes : tout aurait été prévu.
Les djihadistes choisis pour la prise d’otages ont été choisis en fonction de leurs aptitudes et ont suivi une formation spécifique, théorique (comprendre l’ennemi) et pratique (comment choisir et cacher des explosifs). «Le point de départ se trouvait à 400 kilomètres de l’arrivée. La katiba comptait 29 personnes réparties dans quatre voitures grimées en voitures de l’armée», peut-on lire.
Le premier véhicule était conduit par le chef Abderrahmane Al-Nigiri, et devait se diriger vers l’usine de transformation de gaz. La deuxième équipe, menée par Abou Al-Baraa Al Djazairi, s’est dirigée vers la base de vie. Un autre groupe, sous la direction de Lamine Boucheneb, était chargé de prendre les otages afin de les utiliser comme moyen de pression.
La distance entre l’usine et la base de vie était de 2 km. La caserne de la gendarmerie nationale, qui se trouvait entre les deux, comptait environ 400 militaires divisés en plusieurs groupes chargés de la surveillance par rotation. «Seules deux options se présentaient, soit la confrontation, soit le retrait des deux sous conditions», précise le rapport.
Pour le groupe, qui dit avoir filmé toute l’opération pour qu’elle serve de base «pour ses combattants», cette opération a été un succès parce que «menée rapidement». Elle a également «mis en péril et fait échouer le système militaire et le renseignement». «Nous avons donné une exemple à suivre à nos moudjahidine et une leçon aux mécréants. Nous avons même terrorisé la France», poursuit le rapport.
Le rapport veut aussi délivrer aussi un message à l’armée algérienne : «Vous êtes toujours considérée comme une armée révolutionnaire et pourtant, on a toujours vu le contraire. Est-ce que les moudjahidine et les chouhada qui ont libéré l’Algérie l’ont fait pour que quelques années plus tard, vous vendiez l’Algérie aux Français. Vous devez combattre la France, l’appeler ‘’colonisateur’’ et appeler votre révolution ‘’djihad’’ car la France ne s’est jamais excusée de ses crimes.»
Ce rapport est diffusé alors que plusieurs services de renseignements ont déclaré Mokhtar Belmokhtar «disparu» et le soupçonnent mort.
Le 15 avril dernier, le doyen des juges d'instruction auprès du Pôle judiciaire spécialisé de Sidi Mhamed, Rachid Alanen, a déclaré que "L'affaire est toujours en cours instruction" et "qu'un nombre d'accusés font l'objet de recherches".
Un groupe de 32 terroristes de huit nationalités (algérienne, tunisienne, égyptienne, malienne, nigérienne, canadienne et mauritanienne) avait attaqué la base Tiguentourine, faisant 37 morts parmi les travailleurs du site. Le site gazier de Tiguentourine employait 790 personnes dont 134 de 26 nationalités.
L'intervention des forces de l'Armée nationale populaire (ANP) avait éliminé 29 terroristes du groupe qui a mené l'attaque contre ce complexe gazier et capturer trois (3) autres, selon un bilan officiel.
Aziz. M, Mél. M et Faten Hayed
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Attentats déjoués en France
le 23.04.15 | 10h00
Les autorités françaises ont annoncé la mise en échec d’un attentat terroriste qui visait une église dimanche à l’heure de la messe. Le présumé terroriste, un étudiant en électronique âgé de 24 ans, serait de nationalité algérienne.
Une nouvelle attaque terroriste dans la région parisienne a été évitée de justesse. Près de quatre mois après les attentats de janvier, les autorités françaises ont annoncé hier qu’«un attentat imminent» contre au moins une église de Villejuif a été «déjoué dimanche dernier», selon l’expression de Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur. Le Premier ministre, Manuel Valls, a évoqué, quant à lui, «un attentat évité». Ce dernier semble utiliser une sémantique verbale plus juste.
En effet, toutes les informations, de sources policières et judiciaires, qui ont circulé dans les médias durant la journée d’hier et tard dans la soirée, indiquaient que ledit projet terroriste a été mis en échec grâce à l’arrestation fortuite du présumé terroriste qui aurait tout préparé pour passer à l’acte «à l’heure de la messe de dimanche». Tout commence ce jour-là vers 8h30. Un homme de 24 ans, gravement blessé par balle à la cuisse dans une rue du 13e arrondissement de Paris, appelle le service du SAMU.
Le jeune étudiant se présente aux agents de ce service d’urgences médicales telle une victime d’agression par arme à feu. Comme le veut la procédure, les services de police sont mis au courant. Sur place, les policiers mènent leur enquête et remontent rapidement à un véhicule dans lequel trois armes de guerre sont retrouvées. Evacué à l’hôpital, le blessé finit par avouer aux enquêteurs que le véhicule et les armes lui appartiennent. Il a été aussitôt placé en garde à vue à l’hôpital Hôtel Dieu.
«Le gardé à vue a fait des déclarations fantaisistes en disant qu’il s’était blessé tout seul en voulant jeter des armes dans la Seine», a déclaré François Molins, procureur de la République de Paris, lors d’une conférence de presse. Le magistrat a indiqué que le suspect s’est ensuite «enfermé dans un mutisme complet». Les perquisitions de son véhicule et de la chambre universitaire où il habitait ont permis de récupérer un véritable «arsenal de guerre» : six armes à feu, des munitions, du matériel informatique, des téléphones mobiles et des documents en arabe de propagande des organisations terroristes Al Qaîda et Daech.
Les investigations menées ont montré, selon M. Molins, qu’«une personne pouvant se trouver en Syrie» aurait évoqué avec le présumé terroriste, via internet, «les modalités de commission d’un attentat». Le conférencier a attesté que la tierce personne avait demandé au suspect «explicitement de cibler particulièrement une église». Les autorités judiciaires françaises ont également établi un lien matériel direct entre l’attentat déjoué et la mort d’Aurélie Châtelain, une jeune professeure de danse qui a été retrouvée morte, dimanche matin, dans sa voiture à Villejuif, non loin d’une des églises visées par le projet d’attentat.
Arrivé en France en 2001
Un test ADN et une étude balistique ont confirmé que le présumé terroriste serait également le meurtrier de cette femme de 32 ans. «Elle a été tuée d’une balle», a encore révélé François Molins, en soulignant que le suspect était présent sur les lieux du crime «dans le créneau horaire où Aurélie Châtelain a été assassinée». Il a refusé néanmoins de se prononcer sur le mobile du meurtre. Les médias français évoquent une tentative de vol du véhicule de la victime qui aurait mal tourné, au cours de laquelle le terroriste présumé s’est blessé accidentellement.
Les mêmes sources médiatiques ont rapidement dévoilé l’identité du terroriste présumé, non confirmée par la justice française qui s’est contentée de présenter son profil. Il s’agirait de Sid Ahmed Ghlam, un étudiant en électronique de nationalité algérienne. Seule la chaîne d’information BFMTV a publié une photo supposée être celle du suspect.
Le procureur de Paris a indiqué que le suspect est «arrivé en France en 2001 avec sa mère, pour rejoindre son père à Saint-Dizier (Haute-Marne). En 2003 il doit repartir en Algérie faute de papiers lui permettant de rester en France. Il y reviendra en 2010 après avoir obtenu son bac en Algérie. En 2011, il quitte le domicile familial pour poursuivre des études en électronique à Reims puis à Paris».
Sid Ahmed Ghlam aurait, selon des sources policières, exprimé son souhait de rejoindre la «Syrie pour faire le djihad» depuis fin 2014. Ce qui lui a valu une fiche de sûreté de l’Etat, c’est-à-dire une surveillance de la part des services de renseignement. Aucun fait ne lui a été reproché dans ce cadre. L’enquête se poursuit pour vérifier s’il n’a pas bénéficié de complicité dans son entourage.
Samir Ghezlaoui
Détenus impliqués dans actes terroristes durant les années 1990
le 23.04.15 | 10h00Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, met fin aux spéculations autours de l’éventuelle amnistie générale des personnes impliquées dans des actes terroristes durant les années 1990, que les islamistes qualifient de «détenus politiques». Interrogé par Hassan Aribi, député du FJD, sur les raisons pour lesquelles cette catégorie a été privée du «droit de bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation», M. Sellal affirme que la seule partie habilitée à trancher ces questions est le tribunal criminel.
«En réponse à votre question, je vous informe que depuis la promulgation de l’ordonnance 01-06 portant application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation et ses textes d’application, le gouvernement a fait bénéficier l’ensemble des personnes qui ont satisfait les conditions légales, et sans aucune exception, des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation. L’opération n’a souffert d’aucune contraintes concernant les cas posés», précise-t-il, dans sa réponse à la question écrite du député islamiste.Mais sans donner le chiffre des bénéficiaires de cette grâce. Pour convaincre son vis-à-vis, le premier responsable du gouvernement lui rappelle le contenu de l’ordonnance 01-06 qui a gracié ou réduit les peines des personnes impliquées dans des actes terroristes, comme le stipulent les articles 87 et 87 bis du code pénal, à «l’exception de ceux ayant commis des massacres collectifs, des viols et qui ont utilisé des explosifs dans des lieux publics».Ce faisant, le Premier ministre précise que la question est tranchée définitivement par la justice. «Il est important de signaler, dans ce sens, que le tribunal criminel est la partie de la justice habilitée à trancher les actes qualifiés de terroristes et de destructeurs, conformément aux dispositions de l’article 248 du code des procédures pénales», écrit-il, soulignant que «toutes les personnes ayant été jugées définitivement par les tribunaux criminels ont bénéficié d’une extinction des peines conformément aux dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation».De ce fait, Abdelmalek Sellal clôt ce sujet, devenu ces derniers mois un véritable fonds de commerce pour certains partis d’obédience islamiste et pour d’anciens chefs terroristes. En tout cas, l’auteur de la question se dit satisfait et convaincu par cette réponse. «Mon intervention était humanitaire. Ces personnes ont passé presque un quart de siècle en prison. Il n’ont pas été jugés par des tribunaux normaux, mais par une Cour de justice spéciale créée, à l’époque, par décret présidentiel», explique-t-il, affirmant que le Première ministre «a été convainquant».
Pour Hassan Aribi, le nombre de personnes concernées par «cet arbitraire» oscille «entre 15 et 20 individus».
Madjid Makedhi
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Elle a été tracée pour consolider l’unité africaine
La transsaharienne route de l’or et de la contrebande
le 23.04.15 | 10h00
La route de l’Unité africaine, la mythique Transsaharienne, bute sur des frontières terrestres fermées. Cette infrastructure est aujourd’hui très dégradée et n’a pas encore atteint ses objectifs. A In Guezzam, le poste-frontière n’est ouvert que deux fois par mois et laisse filtrer contrebandiers et mafias.
l La route de l’Unité africaine, la mythique Transsaharienne, bute sur des frontières terrestres fermées. Cette infrastructure est aujourd’hui très dégradée et n’a pas encore atteint ses objectifs. A In Guezzam, le poste-frontière n’est ouvert que deux fois par mois et laisse filtrer contrebandiers et mafias.Poste-frontière d’In Guezzam. Lundi 30 mars. «Houna tantahi el hayat (c’est ici que la vie prend fin).» La devise chère aux GGF, les gardes-frontières, prend tout son sens. C’est également ici que s’arrête le bitume de la mythique Transsaharienne, la route de l’Unité africaine qui a bercé des générations de Panafricains.
Le vieux rêve d’asphalte enduit, 10 000 kilomètres de bitume reliant l’Algérie au Nigeria, Mali, Niger, Tchad et Tunisie, butte sur le tronçon nigérien, pays le plus «pauvre» de la planète (187e, dernier au classement PNUD de l’indice de développement humain), en proie à la famine (un tiers de la population soit 3, 5 millions de personnes) et à la guérilla à ses frontières libyenne et nigériane.
La section de route entre Assamaka et Arlit, longue de 220 km, vient tout juste d’être confiée en réalisation à deux entreprises algériennes, EVSM (ex -DNC) et ETPBH. Les premières du BTP à s’exporter. Quelques corbeaux mercenaires, flairant le bakchich et la charogne, tournoient en vol plané au dessus du poste-frontière situé à une dizaine de kilomètres au sud d’In Guezzam. Plus de 2500 km séparent cette bourgade sahélo-saharienne de la capitale, Alger, perdue, elle, au fin fond du Tell algérien.
Il est 9h passées et la frontière avec le Niger, fermée depuis janvier 2013, s’ouvre, comme tous les 15 et 30 du mois, au troc. Ou ce qui semble l’être. Osmane et sa bande de jeunes «Moussaâid essayara», convoyeurs et autres esclaves non déclarés à la sécu, rôtissent au soleil, sur les bas-côtés de la route, attendant depuis plusieurs jours leurs camions Renault CBH semi-remorque ou Berliet – transportant surtout du bétail (ovins et caprins) et aussi du thé, des tissus bazin et autres huiles et cosmétiques made in Nigeria – remontant depuis Tahoua à 600 km au sud, d’Agadez ou d’Assamaka, à 30 km de la frontière.
Originaire de Maradi (sud du Niger), Osmane, en loques, boucle sa quinzième année de forçat. Il est de ces rafiots humanoïdes échoués sur les rivages de ces contrées d’In Guezzam, anciens lacs et rivières desséchés, prospères en temps néolithiques et dont les gisements archéologiques ont fait la réputation de quelques explorateurs français. Non loin de là, en mai 2014, 13 cadavres de migrants – 33 disparus – avaient été découverts par l’armée. Morts de soif en tentant de rejoindre la patrie de la Révolution et espérer aller au delà. En mai 2013, 92 Nigériens mourraient déjà dans les mêmes circonstances sordides.
Nord-Niger : misère et opération clandestine de l’armée française
Plus de 150 camions immatriculés RN (République du Niger) piaffent de l’autre côté de la frontière. Des Toyota Station de l’armée, surmontées de mitrailleuses, verrouillent les abords du poste. Valse de camions GGF s’ébranlant dans un nuage de poussière vers leurs postes avancés. A cran. Tous comme les policiers de la PAF, excédés par la présence de journalistes. «Avec ou sans visa, on ne vous laissera pas franchir la frontière.
Elle est fermée. Il vous faudrait une autorisation exceptionnelle du ministère de l’Intérieur, autrement c’est par voie aérienne que vous devrez aller au Niger», dit le «pafiste» en chef. «Même ici, vous n’avez pas le droit d’y être : c’est une zone militaire», ajoute-t-il avec des velléités de s’en prendre à l’appareil photo pour en chasser les mauvais souvenirs et en effacer la mémoire. Confiscation de documents d’identité au menu et séance interminable de sauna bio sous le grand cagnard.
La zone est ratissée par l’armée, objecte cet officier des renseignements. La veille, à Assamaka, témoignent des contrebandiers de retour, des militaires français étaient sur site, en opération. «Habtou men tiara (ils sont descendus de leur hélicoptère). Frektou el quat’quat (fouillé notre véhicule) et nous ont relâchés après qu’ils n’aient rien trouvé», raconte le jeune Abdessadek qui revient avec son père d’Assamaka, ancien fort français, après avoir livré leur cargaison de farine, riz, ciment et carburants. «Aâskar Gouar (…) Français, je ne sais pas mais, c’étaient des militaires étrangers.
Ils avaient la peau rouge», enchaîne-t-il, encore choqué par le procédé commando. L’aérodrome d’In Guezzam, encore interdit aux dessertes civile, situé à quelques bornes du chef-lieu, affichait une activité intense. Les survols incessants de la zone, décollages et atterrissages d’avions et hélicoptères, avaient duré toute la nuit. Il est 10h. Les «troquistes», lassés d’attendre les vétérinaires qui arrivent tard pour inspecter les quelques remorques renfermant du bétail, s’en vont régler les ultimes formalités avant de prendre la route vers Tam.
Les crampes au ventre, la main au porte-monnaie. Temps de disette après les temps bénis mais révolus des frontières terrestres ouvertes. Ici-bas, la fermeture de la frontière terrestre est vécue comme une véritable catastrophe. «Avant, jusqu’à 450 camions transitaient par jour par ce poste-frontière» , indique, non sans humour, ce camionneur Touaj. «Aujourd’hui, c’est 99% de chômage, ajoute-t-il. Ceux qui étaient mariés à deux femmes ont divorcé (!) et les Dendakou, les porteurs, qui étaient plus de 150 à gagner un peu d’argent, ne portent plus rien. Les convoyeurs, pareil. Avant, ils se faisait 14 000 DA le trajet, aujourd’hui ils ne trouvent rien à manger.»
Les « Touaj », nomades en CBH, originaires de cette prétendue Terra Nullus qu’est le Sahara occidental, binationaux, ils se disent «d’ici et de là-bas» (Nesknou Hna, nesknou l’hih) sont, au même titre que les autres ethnies et communautés, les premières victimes de cette fermeture pour «raison de sécurité» de ces frontières terrestres dites «intangibles», «héritées de la colonisation».
De l’absurde en ces contrées où les échanges humains, commerce et troc, et les brassages et migrations de populations sont partie intégrante de l’identité locale. «Nous, nous n’avons rien croisé de suspect. En chemin, personne ne nous a arrêtés ni nous a menacé de quoi que ce soit… Et cette insécurité qu’ils prétendent… Ma aâlabalnach. Nous ne l’avons pas ressentie.»
Le Niger, pays tampon entre l’Afrique du Nord et Boko Haram, établi au nord-est du Nigeria, Daech (en Libye), AQMI et le Mujao (en Algérie et Mali), passe pour ces marchés à ciel ouvert d’ armes en tous genres et pour un Etat défaillant à la merci des grandes puissances qui y mènent leurs opérations clandestines et des groupes terroristes et de crimes organisés qui y établissent leurs bases arrières.
Unité africaine vs frontière fermée
«Yesserhou aâlina, assidi. Qu’ils nous ouvrent ces frontières et qu’ils laissent les gens vivrent comme avant. Khelouna nesterzkou», enchaîne ce commerçant, maquignon originaire d’El Ménéa. De Biskra, Tolga, Ouled Djellal, le «troquiste» ramène des quintaux de dattes qu’il essaie d’écouler tant bien que mal, «souvent à crédit», précise-t-il, dans les marchés et échoppes nigériens.
Du Niger, il ramène du bétail. «Si on ouvrait comme avant, la viande redeviendrait moins cher… et en plus elle est meilleure, car sans cholestérol (…) On nous dit que c’est pour stopper les fraudeurs, mais de Tam à In Guezzam, les fraudeurs, personne ne les arrête : ils acheminent même des œufs.» In Guezzam. 29 mars. La commune, la seule en ce vaste territoire, catapultée daïra sans les attributs, In Guezzam avec Ses 47 000 km2, 46 fois Alger, est la plateforme par excellence d’exportation frauduleuse vers l’Afrique. Tous les produits subventionnés y passent.
L’agglomération de 17 000 habitants, dont la moitié est constituée de nomades, est promise au destin de wilaya déléguée. «Mais qu’est-ce qui changera pour In Guezzam qui est déjà daïra ?», fait mine de s’interroger un haut fonctionnaire. «Rien ! Et en plus, il n’y a rien de concret pour l’heure, rien d’officiel hormis l’effet d’annonce.» La «ville», garnison à ciel ouvert – avec concentration optimum de bidasses au mètre carré, faussant considérablement la démographie locale – est devenue celle des «chenaoua», étrange nom d’oiseau affublant les nombreux spécimens extradés du nord du pays.
14h. Sous le grand soleil, relativement amène en cette saison, 34° quand même, seuls les troupeaux de chèvres mastiquant tout sur leur passage osent braver l’élément. Sur les quelques chantiers de voirie ou de construction, ce sont quelques succubes, travailleurs subsahariens qui ferraillent, mettant le cœur à l’ouvrage. Une colonne de semi-remorques RN frappe aux portes de l’agglomération, ancien village socialiste créé – par décret – dans la foulée de la Thaoura Ziraâya (révolution agraire) des années Boumediène.
Les exploitations agricoles ont disparu, les maisons en toub alignées le long de la RN1 subsistent. Le socialisme, lui, n’avait jamais pris. Des Touareg du Hoggar, les Kel Ahnet, Arguanaten... avaient constitué le premier noyau de ce village. A l’embouchure du rond-point du Tamzak, la Rahla, selle du méhari, les deux stations d’essence font le plein de cuves. Les camions-citernes de Naftal sont gardés systématiquement, comme la pupille, par les gendarmes de l’escorte.
La contrebande de carburants est ici un art majeur et source (de survie) et d’enrichissement incommensurable pour petite et grosse mafia. Le fût de 300 litres est revendu de l’autre côté de la frontière à plus de 15 000 DA. La proximité charnelle, l’échange de bons procédés et le droit à l’indifférence, en vigueur entre agents de l’Etat et bandes de contrebandiers, relèvent des évidences. Face à la sûreté de daïra, de l’autre côté de la Nationale, les Toyota Stations du «tahrib» (contrebande) narguent les hommes en bleu.
Accord de paix au Mali : Lamamra optimiste
le 23.04.15 | 10h00
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est dit hier «convaincu» que la plupart des parties maliennes seront présentes le 15 mai prochain à Bamako pour la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali.
«Le processus d’Alger (pour le règlement de la crise malienne) sera couronné par la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali et, à ce titre, on espère et on est convaincus que la plupart des parties maliennes seront présentes à la signature le 15 mai à Bamako», a indiqué M. Lamamra lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire mexicain aux Relations extérieures, José Antonio Meade Kuribrena, en visite en Algérie.
A une question relative à une éventuelle abstention de certaines parties maliennes à la signature de cet accord, le chef de la diplomatie algérienne a estimé qu’«il y a au nord du Mali et dans le reste du territoire de ce pays des parties animées de bonnes intentions et déterminées à sortir (le Mali) définitivement de la crise». «Cela nous laisse convaincus que le processus initié par l’Algérie sera couronné de succès», a-t-il déclaré.
MO Béjaïa : Le derby d’abord, la Coupe après !
le 23.04.15 | 10h00
Appelés à disputer un match difficile ce samedi face à la JS Kabylie dans le cadre de la 26e journée du championnat national de Ligue 1, les Crabes du MO Béjaïa poursuivent leur préparation dans la sérénité.
Le coach Amrani a effectué un grand travail sur le plan psychologique en demandant aux joueurs d’oublier la récente défaite concédée à domicile face à l’USM El Harrach, et de se concentrer uniquement sur le rendez-vous de ce week-end afin de réussir un bon résultat et de reprendre leur première place cédée à l’ES Sétif.
Craignant un relâchement de la part des joueurs qui se concentrent beaucoup sur le match de Coupe, le coach béjaoui les a exhorté à se concentrer d’abord sur le derby kabyle et à ne pas se déplacer à Tizi Ouzou en victime expiatoire car, estime-t-il, une victoire ou un autre résultat positif les stimulera davantage pour la finale, prévue une semaine après.
Amrani sait que la JSK réagira pour sortir vainqueur et sauver sa saison. Ce match intervient, en effet, dans des circonstances différentes puisque les deux équipes ont des objectifs diamétralement opposés : la JSK lutte pour son maintien, alors que le MOB vise le doublé. C’est ainsi que nous avons constaté une grande détermination chez les camarades du capitaine Dehouche qui continuent d’affûter leurs armes alors que le staff technique tente de corriger les erreurs et trouver la meilleure formule pour renouer avec les victoires après que le MOB ait enchaîné quatre matchs sans le moindre succès.
Le retour probable des joueurs blessés pourrait être une aubaine pour obtenir un bon résultat, bien que leur participation demeure incertaine. C’est ce que nous a dit le manager général Mohand Sadji : «C’est un match important pour nous car, on vise le meilleur résultat possible pour rester dans le haut du tableau et pourquoi pas reprendre la première place. La préparation s’est effectuée dans des conditions normales et les joueurs sont motivés et décidés à relever le défi.»
L. Hama
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ASO Chlef : L’espoir renaît
le 23.04.15 | 10h00
L’ASO Chlef croit toujours au maintien en Ligue 1, surtout après sa large victoire sur le MCO (3-0), mardi soir, au stade Boumezrag devant plus de 20 000 spectateurs.
En effet, dans un derby qui a tenu toutes ses promesses, la troupe à Benchouia a fourni un grand match en survolant les débats, ce qui lui laisse entrevoir l’espoir de quitter la zone rouge. Les coéquipiers du revenant Messaoud (auteur d’un excellent match) ont montré de très bonnes dispositions physiques, techniques, tactiques et psychologiques. Ils étaient supérieurs à leurs adversaires surtout sur les plans physique et collectif où les camarades du jeune Salah (de retour après une longue absence) ont largement dominé leur vis-à-vis.
Le score aurait été plus lourd si les attaquants locaux avaient su concrétiser les occasions qu’ils se sont créées, surtout en deuxième mi-temps. En fait, l’équipe de l’ASO Chlef, portée par des milliers de supporters, s’est métamorphosée contre son rival oranais, montrant un visage totalement différent de celui affiché lors de ses dernières sorties.
C’est l’avis de tous les observateurs et techniciens, à commencer par le coach Mohamed Benchouia, qui ne cachait pas sa joie. «Nous avons battu le MCO dans l’art et la manière. Mes éléments voulaient gagner ce match afin d’espérer sortir de la zone rouge. Je pense qu’il nous est désormais permis de croire en nos chances en abordant les rencontres restantes avec la même détermination et le même engagement. Je remercie notre fidèle public pour son soutien inconditionnel», a-t-il déclaré, heureux, à la fin de la rencontre.
Le réveil du groupe, il le doit surtout à la prestation remarquable de l’ensemble mais aussi des joueurs-clés qui reviennent de blessures, comme Messaoud, Zaouche et Tedjar. La défense, pourtant privée du duo Zaoui-Naamani, s’est bien comportée en annihilant toutes les offensives du MCO. En somme, les Lions du Cheliff, qui doivent confirmer leur sursaut à Constantine, ont livré une belle prestation qui en dit long sur leurs ressources, physiques, techniques et mentales.
Ahmed Yechkour
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