114-/-ACTUALITES Du Samedi 23 avril 2016
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Samedi 23 Avril 2016
السبت 23 أفريل 2016 م
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Samedi 23 Avril 2016
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06/04/201
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Inquiétudes à Ghardaïa après l’attaque d’un bus
le 22.04.16 | 10h00
Mercredi, un bus faisant la liaison entre deux quartiers de différentes communautés a été attaqué à coups de cocktails Molotov. Si aucune violence n’a été signalée après l’attaque, les habitants craignent la reprise des affrontements qu’a connus la région l’été dernier.
«Acte lâche et criminel», c’est en ces termes que le wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, a qualifié l’agression, mercredi vers 14h30, d’un bus de l’entreprise publique de transport urbain reliant la commune de Ghardaïa à celle de Dhaïa Ben Dahoua, à une dizaine de km de là. Le bus a été attaqué à coups de cocktails Molotov et de pierres par des individus portant, selon des témoins et occupants du bus, des masques. L’attaque s’est déroulée en plein virage très incliné, entre Akhelkhal et Touzzouz, dans l’oasis nord appelée communément El Ghaba, sur les bords d’un profond précipice sur le côté droit de la route, ce qui a failli précipiter le bus dans le ravin après que le chauffeur ait été atteint par les flammes.
Treize blessés, en majorité atteints de brûlures, dont 4 ressortissants subsahariens, ont été dans un premier temps évacués vers la polyclinique de Dhaïa Ben Dahoua, où ils ont reçu les premiers soins, avant d’être réévacués vers l’hôpital Dr Brahim Tirichine de Sidi Abbarz. Très rapidement, des centaines d’éléments des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), appuyés par des éléments des autres services de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, tels l’Identité judiciaire, la BRI, la BMPJ et les RG, ont bouclé la zone à la recherche des agresseurs, cinq, selon des témoins oculaires.
Mobilisation
Le wali, Azzedine Mechri, accompagné du procureur général de la République, Mohamed Bensalem, et du colonel Abderrazak Mâameri, chef du secteur opérationnel de Ghardaïa, se sont immédiatement rendus sur les lieux de l’agression où ils ont rejoint sur place le commissaire divisionnaire Yahia Bousselah, chef de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, qui dirigeait les opérations de recherche, d’identification et de perquisition. Des centaines d’habitants de Dhaïa Ben Dahoua ont essayé de se rendre dans la zone de l’agression. Ils ont été stoppés par les services de sécurité qui se sont interposés et par les sages qui leur ont demandé de ne pas tomber dans le piège de la provocation. «Il ne faut pas tomber dans ce piège, c’est justement ce que cherchent ces criminels.
Ils veulent nous opposer les uns aux autres et voir de nouveau le sang des innocents couler. Personne n’a le droit de se faire justice soi-même. C’est à l’Etat de punir ces criminels. Il y a une justice dans ce pays, laissons la faire son travail», ont insisté les sages qui ont réussi, avec les services de sécurité, à convaincre la population de Dhaïa Ben Dahoua à surseoir à son désir de vengeance. «Qui a intérêt à rallumer la mèche ?» se demande Réda, un cadre financier.
Son accompagnateur, Mustapha, sociologue, ajoute : «Il faut faire attention à la stigmatisation et ne surtout pas accuser une partie ou une autre. Je suis persuadé que personne dans cette région ne veut revivre ce que nous avons enduré.» Pour Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, «ceux qui ont commis cet acte un 20 Avril, qui est une date symbole du combat identitaire amazigh, se trompent. Ils n’ont rien à voir avec ce combat qui a été mené pacifiquement depuis 1980 par des hommes et des femmes.
e ne sont que des criminels et ils seront jugés en tant que tels.» Pour le président de l’APW de Ghardaïa, Omar Daddi Addoune, «cet acte prouve que certains ne sont pas contents de la situation de paix, de sécurité et de sérénité qui prévaut à Ghardaïa». En fin de journée d’hier, plusieurs associations, assemblées et personnalités de la société civile se sont rendues au siège de la wilaya. Selon un habitant, la ville est restée calme.
Conflit
Les motifs de l’attaque sont pour le moment inconnus. Hamou Mesbah, représentant local du FFS, pense à une «manipulation» : «L’attaque s’est passée vers 14h30, une heure creuse où les gens font la sieste. Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce scénario. A mon avis, l’attaque avait pour but d’empêcher la célébration du 20 Avril, pour donner une mauvaise image du Printemps berbère.» Un conflit entre compagnies de bus publiques et transporteurs de voyageurs privés est également évoqué par un habitant : «Entre Daïa et Ghardaïa, les compagnies de bus privées doivent faire un détour de 20 kilomètres.
Trois jours avant l’attaque, les privés avaient barré la route à Daïa et empêchaient les bus publics de passer.» L’utilisation de motos, de pierres et de cocktails Molotov pour l’attaque fait ressurgir les souvenirs des violences de l’été dernier. Au mois de juillet 2015, les affrontements avaient fait 23 morts en moins de trois jours. Le président Abdelaziz Bouteflika avait convoqué une réunion d’urgence et chargé l’armée de superviser les opérations de maintien de l’ordre dans la wilaya. Pourtant, depuis plusieurs mois, la ville avait repris une vie normale.
Il y a quelques jours, la 48e Fête du tapis s’est passée dans le calme. «Et depuis le mois de décembre, des touristes reviennent», ajoute Rostom, un jeune guide qui a accompagné, la semaine dernière, un groupe d’Anglais. Les traces des affrontements de l’été dernier sont pourtant toujours visibles. «Les forces de l’ordre sont présentes partout et ceux qui ont vu leurs magasins incendiés n’ont pas tous repris le travail», explique Hamou Mesbah. Les esprits ne sont pas tranquilles non plus. «On sent une volonté de quelques uns de relancer des affrontements», s’inquiète un observateur.
Beratto Leïla
Relations Algéro-françaises : Crise réelle ou diversion ?
le 23.04.16 | 10h00
De «l’alacrité» de François Hollande en juin 2015 qui témoigne des liens solides entre les deux gouvernements au tweet de Manuel Valls d’avril 2016 provoquant une levée de boucliers en Algérie,
les relations algéro-françaises passent brusquement de la sérénité à une nervosité palpable. Du moins du côté d’Alger. Paris semble déjà passer à autre chose. De la période la plus heureuse à la plus houleuse.
L’hystérie qui s’est emparée des partis politiques au pouvoir, des organisations syndico-patronales et de certains ministres ne connaît pas de répit. Elle franchit une nouvelle étape. Jeudi passé, c’était au tour du Conseil de la nation (Sénat) de reprendre le flambeau «patriotique» pour dénoncer «une campagne orchestrée contre l’Algérie à travers le comportement répréhensible du Premier ministre français». Une bronca.
A l’unisson, tous les porte-parole du pouvoir — à l’exception remarquée de Amar Saadani — dénoncent «un complot qui vise à déstabiliser l’Algérie» en remettant au goût du jour la vieille rhétorique nationaliste de type soviétique.
Chacun y va de son discours pour démontrer que le «tweet assassin» du Premier ministre français est un «coup prémédité pour porter atteinte aux institutions du pays» : d’El Hadi Ould Ali — qui semble découvrir la question palestinienne et celle du Sahara occidental — qui estime que le soutien indéfectible de l’Algérie serait à l’origine de «la campagne contre l’Algérie» à Abdelmadjid Tebboune qui accuse le puissant groupe Bouygues qui n’aurait pas obtenu le marché de la construction de la Grande Mosquée.
Une véritable surenchère. Un concours de patriotisme. Cette manifestation générale d’hostilité relève-t-elle d’une sérieuse dégradation dans les relations bilatérales ou participe-t-elle d’une opération de diversion ?
De toute évidence, cette «mobilisation nationale» a installé une ambiance de crispation sans pour autant aller jusqu’à provoquer une réelle crise entre Alger et Paris, du moins pour l’instant.
Mais il est difficile d’imaginer, à l’avenir, Manuel Valls s’offrir une nouvelle balade à la Grande-Poste. «Cet épisode rappelle celui provoqué par la fameuse loi de 23 février 2005 pourtant sur les bienfaits de la colonisation qui avait suscité une vive polémique de part et d’autre vite estompée», compare un ancien ministre.
Dans le fond, dirigeants algériens et français sont convaincus de la nécessité de maintenir les relations politiques hors de portée des querelles de conjoncture.
La densité et la complexité des relations entre l’Algérie et la France ne peuvent s’encombrer de polémiques. «Pour la France, l’Algérie relève de la politique intérieure et l’inverse est vrai aussi», assure-t-on de part et d’autre.
S’il est vrai que les relations entre les deux rives de la Méditerranée n’ont jamais atteint les dimensions stratégiques souhaitées, la réalité de la coopération — qui couvre pratiquement tous les domaines, y compris militaire —, la nature du dialogue politique et la confiance réinstaurée depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir ont permis un rapprochement sans précédent dans les relations entre les deux pays.
La visite d’Etat du président français en décembre 2012, ponctuée par la Déclaration d’amitié et de coopération, devait être le point de départ d’une nouvelle ère.
Émotion algérienne, pragmatisme français
Avec comme point d’orgue la mise en place du Comité intergouvernemental de haut niveau qui se réunit annuellement. Il est supposé impulser la dynamique des relations, diversifier les zones de rapprochement et surtout hisser à un niveau supérieur les liens d’amitié. Mais force est de constater que l’ambition des sommets algéro-français s’est limitée à la réalisation de projets économiques.
«De tout temps, nous avons eu une politique de court terme par rapport à l’Algérie», juge un diplomate français. De Paris, la relation avec l’Algérie est vue souvent sous l’angle des affaires.
A Alger, l’émotion mémorielle prend régulièrement le pas sur une vision stratégique, de surcroît inexistante. «Notre rapport à la France n’est pas clairement défini, pendant que le gouvernement français sait bien ce qu’il veut obtenir de l’Algérie, le nôtre pèche par un manque d’agenda clair vis-à-vis du partenaire français», estime un ancien haut fonctionnaire des Affaires étrangères.
Il est certain que le tweet du Premier ministre français publiant une photo parmi la vingtaine de clichés pris par le photographe de l’AFP a sérieusement agacé la Présidence. Mais le fait est-il suffisamment grave pour susciter une telle vague d’indignation et l’invocation du sacro-saint principe d’atteinte à la souveraineté ?
Au demeurant, si l’on juge réellement le geste de Manuel Valls comme participant d’une volonté de nuire, pourquoi ne pas faire passer la protestation officielle et vigoureuse par les canaux réservés à cet effet ? Sonner la «mobilisation nationale» ne vise-t-elle pas simplement à jouer encore la partition de l’agression extérieure pour détourner une opinion qui, jusque-là, s’était particulièrement intéressée à l’état de santé réel du Président ? Ce faisant, toute interrogation légitime sur le sujet serait suspectée de connivence. Ahmed Ouyahia l’a ouvertement déclaré.
Ces coups de sang servent également à couvrir l’autre actualité, encombrante pour le pouvoir. L’on ne se demande plus, en effet, si des comptes ont été réclamés au ministre de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb concernant l’affaire Panama Papers ? Encore moins ce qui se cache réellement derrière la passion subite de Chakib Khelil pour les vertus spirituelles des zaouïas. Quoi de mieux pour ressouder les rangs des familles au pouvoir, gagnées par le doute, que l’invention d’un ennemi extérieur ?
De toute évidence, les nombreuses interventions publiques des défenseurs du «Président agressé» ont donné lieu plus à une cacophonie nationale qu’à un message ferme à l’adresse de Paris. «Les Français nous connaissent bien et savent que tout ce vacarme est destiné à la consommation interne», commente un opposant, qui refuse d’être entraîné dans ce qui s’apparente à une opération de diversion savamment orchestrée.
Hacen Ouali
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