Abdekka sera présent aux Jeux. olympiquesde.Londres. Eh ben là, ça nous fait au moins une chance de
médaille.

Aux échecs !

Ouf ! Terminée ! Liquidée ! Finie ! Rideau ! La campagne électorale pour les législatives est close ! Et là, tout de suite, mes pensées, toutes mes pensées, vont aux auditeurs des chaînes de radio «publiques de l’Etat». Quel soulagement pour celles et ceux qui n’ont que la radio pour meubler leur triste quotidien. Ils vont enfin être débarrassés de ces grands moments de blancs. Quels blancs ? Mais ces tranches horaires réservées en théorie à un parti et qu’il faut bien meubler de manière totalement neutre lorsque le parti en question fait faux bond. Ah ! Quelles longues minutes de rien ! De rien du tout ! Pour avoir consacré une grande partie de ma carrière à la radio, je peux vous dire qu’il n’y a rien de plus effroyable pour les oreilles qu’un tel blanc. Avec tout de même en résonance, en fond, cette question : comment un parti politique qui n’arrive pas à gérer cinq minutes de passage à l’antenne peut-il prétendre à la gestion d’un pays tout entier ? Ça ne peut pas remplir une grille de campagne, et ça veut combler un déficit budgétaire ! Mais en même temps, on ne peut pas demander à un parti politique né par césarienne un samedi, dans la grosse clinique de Daho Ould Kablia, de savoir marcher et parler dès le lendemain, le dimanche, à la radio et à la télé. Eh oui ! Des histoires extraordinaires comme celle d’un RND né avec une moustache et un taux de mauvais cholestérol affolant, ça ne se reproduit pas tous les ans. C’est du domaine de la légende. Et là, faut bien se rendre à l’évidence, point de légende dans la portée de partis à qui le régime a ordonné de vite se créer pour ces législatives. Point de légende, mais des anecdotes, parfois désopilantes, souvent tordantes, et même des fois hilarantes. J’ai encore dans les oreilles ce slogan d’un candidat présent lui à sa tranche horaire radio et qui a gueulé «halte à la flambation des prix !». Petit flambeur, va ! Ou encore cet autre grand moment de création linguistique, avec une liaison dangereuse commise par cet autre candidat : «Nous devons tout miser sur le développement des Z’hauts plateaux !» Les hauteurs donnent forcément quelque vertige à la langue ! Mais n’ayons pas la dent dure, car encore une fois, comment tenir rigueur à des errements de laboratoires, à des bouts d’expériences non abouties, à des manipulations de fioles aux couleurs et aux contenus fort douteux, mélangés sans mode d’emploi réel, au feeling des sorciers qui s’agitent dans les combles et caves du Palais ? Non ! Assurément, il ne faut en vouloir à personne. Faut juste se dire que tout cela n’était pas sérieux. Forcément pas sérieux. Alors revenons dare-dare à des choses plus sérieuses. Comme par exemple la… flambation des prix ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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