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Actualités : SONATRACH L’arnaque de l’arbitrage international et le complot qatari
La production algérienne en gaz naturel subit tellement de pressions que la Sonatrach et sa tutelle ne sont plus en mesure de contenir.
Certaines compagnies menacent de quitter l’Algérie si elles n’obtiennent pas suffisamment de concessions. D’autres clients de Sonatrach se bousculent devant le tribunal d’arbitrage international afin d’obtenir des réductions sur le prix de vente du gaz. Le tout est couronné par l’action menée par le Qatar visant à exclure progressivement l’Algérie du marché international du GNL.
Le chantage de BP En 2006 déjà, les responsables de BP avaient prédit la déplétion du gaz algérien et savaient à l’époque qu’en 2017, la Sonatrach ne serait plus en mesure d’honorer ses contrats gaziers. Aujourd’hui, les responsables de cette compagnie utilisent cette carte pour obtenir des concessions inimaginables de la part de l’Algérie. En annonçant le report de la reprise de leurs investissements en Algérie, les responsables de BP pensent surtout aux textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. La compagnie britannique compte investir dans les gaz non conventionnels dans le périmètre de Bourarhat, dans le bassin d’Illizi, et maintient la pression sur les autorités algériennes pour obtenir le maximum de facilités fiscales. Bourarhat Sud (les blocs 230 et 231, non loin du complexe de Tiguentourine) présente un enjeu de taille pour BP, en raison de son énorme potentiel en gaz de schiste. Ce gisement de gaz non conventionnels est estimé à 52 Tcf, soit le même volume que les réserves actuelles de Hassi R’mel. Le contrat d’association sur l’exploration de ce gisement a été signé le 23 avril 2005 pour une première phase qui s’est achevée en 2008. Une seconde période d’exploration, qui devait se terminer en 2010, a été prolongée de 24 mois, soit jusqu’au 23 septembre 2012. Nous sommes aujourd’hui dans la phase de développement qui devra être âprement négociée entre BP et les autorités algériennes. Car, il s’agit de gaz non conventionnels, régis par la nouvelle législation.
Les prétendus retards Les investissements actuels de BP se résument en fait à deux complexes gaziers, In Salah et In Amenas. Pour ce dernier, l’association mise sur pied le 29 juin 1998 avec Sonatrach et Statoil devait consentir des investissements pour le développement et la production de quantités de gaz naturel situé dans la région d’In Aménas ainsi qu’au traitement des dites quantités de gaz naturel, en vue de l’extraction des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et du condensat. Il s’agit surtout de maintenir une production à hauteur de 9 milliards de mètres cubes, qui représente actuellement presque 12 % de la production nationale. Cet investissement concerne quatre gisements découverts avant la date de signature du contrat (Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abécheu et Ouan Tardert). La Sonatrach devait y participer à hauteur de 8,21% de son financement alors que les deux autres associés, Statoil et BP apportaient un financement à hauteur de 45,90% chacun. Le contrat de réalisation de cette nouvelle installation a été confié, le 5 mai 2011, aux japonais de JGC. Les installations, qui devaient renforcer les capacités du CPF, ne seront toutefois pas livrées dans les délais contractuels. Prévues pour septembre prochain, ces installations verront certainement un retard important en raison de l’attaque terroriste perpétrée contre ce site et qui a contraint les japonais de JGC à le quitter. Du coup, on s’aperçoit que même si elle tenait à faire démarrer ces installations, BP ne le pourra pas sans la normalisation des rapports avec le maître d’ouvrage japonais. Selon les experts, les travaux ne seront pas achevés avant la fin du premier semestre 2014. Et cela influera énormément sur les niveaux de production de ce complexe. Le second investissement où BP exerce son diktat est celui d’In Salah. A travers ce complexe, il est question du développement de quatre champs (In Salah, Gour Mahmoud, Hassi Moumene et Garet El-Befinat) en vue de maintenir le plateau de production de gaz à 9 milliards de mètres cubes par an, soit la même quantité que celle d’In Aménas. Les travaux de réalisation des installations d’In Salah ont été confiés, en date du 11 avril 2011, à Petrofac qui devra les livrer au bout de 50 mois, soit avril 2015. Coût de l’opération : 1,185 milliard de dollars. BP la finance à hauteur de 33,5%, Statoil ne participe que sur 31,85% alors que la Sonatrach a pris la plus grosse part de participation avec 35%. Par conséquent, les déclarations des responsables de BP relatives à d’éventuels retards sur les opérations de développement de ces deux gisements ne sont pas justifiées. Car, dès le départ, on savait que les installations n’allaient pas être livrées avant mai 2014 pour In Aménas et avril 2015 pour In Salah. On en déduit aisément que les Anglais cherchent à affoler les responsables algériens et les presser d’accepter les conditions imposées par la compagnie britannique.
BG sur la même ligne Les pressions britanniques subies par Sonatrach ne se limitent pas uniquement à BP. La compagnie du gaz BG Groupe se comporte de la même façon . Cette compagnie est entrée en Algérie en 2006, suite à un accord conclu avec Gulf Keystone pour l’acquisition de 36,75% du permis Hassi Ba Hamou (HBH, sur les blocs 317b, 347b, 322b, 348 et 349b) dans la wilaya d’Adrar. Par la suite, Gulf Keystone s’est retirée de cette association en cédant une partie de ses participations à BG et une autre à Sonatrach. Mais avant même de rentrer dans la phase de développement, BG a décidé de vendre ses participations sur ce permis. En date du 7 mars 2012, la compagnie britannique a informé Sonatrach que sur les six sociétés (CEPSA, ENI, E.On Ruhrgas, PTTEP, SHELL et Pertamina) qui ont étudié les données techniques du périmètre Hassi Ba Hamou, seule Pertamina était intéressée par ce projet. BG avait alors sollicité l’accord de Sonatrach pour continuer les discussions sur cette cession de parts au profit de la compagnie indonésienne. Deux semaines plus tard, Sonatrach a notifié à l’opérateur britannique, la nécessité de se conformer aux dispositions de l’article 30.2 du contrat, qui stipule que BG ne pourra en aucun cas céder plus de 49% de ses intérêts dans le contrat, lors de ses négociations engagées avec Pertamina. La compagnie BG Groupe a fait subir les mêmes souffrances aux responsables de Sonatrach dans la gestion de l’association sur le projet de Guern El Guessa. Après une première phase de recherche arrivée à échéance le 02/05/2012, BG a décidé d’abandonner le permis et clôturer le contrat.
L’arbitrage pour saigner Sonatrach La semaine dernière, la compagnie italienne Edison a obtenu gain de cause dans la procédure d’arbitrage international lancée contre Sonatrach. La société italienne, acquise l’année dernière par les français d’EDF, a gagné le procès portant sur les prix pratiqués pour l’achat du gaz algérien. Selon tous les experts, Sonatrach aurait dû négocier une fourchette de prix et obtenir un juste équilibre avec les Italiens d’Edison. Mais, on a préféré aller à l’ arbitrage et payer plus alors qu’on aurait pu négocier tranquillement autour d’une table. Une procédure d’arbitrage international similaire a été lancée, contre Sonatrach, par l’autre italien Enel. Notre compagnie pétrolière devra encore perdre le procès et jeter de l’argent qu’elle aurait pu économiser avec un peu de bon sens et des négociations avec le partenaire. L’héritage de Chakib Khelil est lourd certes, mais cela ne justifie en rien le silence de son successeur sur les contentieux avec les compagnies étrangères. Sonatrach a déjà perdu beaucoup d’argent au profit des étrangers. Outre Edison, il faut rappeler les quatre milliards consentis l’année dernière à l’américain Anadarko.
Le complot qatari Alors que plusieurs experts en politique énergétique ont tiré la sonnette d’alarme sur la politique menée par les Qataris, l’Algérie continue de s’enfoncer dans le gouffre de la dilapidation de son gaz dans les projets industriels montés conjointement avec les groupes du Qatar. Après avoir évité de justesse le projet de l’usine de vapocraquage prévue à Arzew avec Total et Qatar Petroleum et économisé les quantités de gaz qui devaient être consommées par ce complexe, nos responsables ont consenti aux Qataris le projet de Bellara pour la production de 5 millions de tonnes d’acier par an. Combien de quantités de gaz devra-t-on consommer dans ce projet ? Nul ne le dira. Les Qataris, qui n’ont jamais investi dans l’amont algérien pour la production d’hydrocarbures, ont réussi à convaincre nos responsables de monter avec les Norvégiens des usines de pétrochimie pour consommer encore davantage le gaz algérien. Avec l’entrée en service des nouvelles centrales de production d’énergie électrique, notamment avec le programme des 8400 MW et les retards cumulés sur l’exploitation des gisements du Sud- Ouest du pays, l’Algérie ne pourra pas satisfaire ses engagements en matière de fourniture de gaz. La date fatidique de ce déclin est prévue pour 2017. Les Qataris seront alors seuls sur le marché du GNL et négocieront notre part de marché sur l’Europe. Ces mêmes Qataris ont longtemps courtisé le réseau de distribution de carburants en Algérie. Comme l’avait évoqué El Watan, leur société Woqod a tenté par tous les moyens de s’accaparer des infrastructures stratégiques dédiées jusqu’ici à Naftal. Chakib Khelil les a longtemps soutenus contre les Turcs qui ont tout fait pour s’accaparer des stations de carburant sur le tracé de l’autoroute Est-Ouest. Même après le départ de Chakib Khelil certains responsables algériens ont maintenu l’option Woqod. Cette dernière avait désigné en 2011 un auditeur pour évaluer les opportunités de partenariat avec Naftal. Le rapport établi dans ce sens a donné des frissons aux Qataris. L’auditeur a en effet mis en garde contre un partenariat avec Naftal pour deux principales raisons. Il évoquait notamment les mauvais réflexes développés par le personnel de l’entreprise, mais surtout taxé son syndicat de «réseau mafieux», qui contrôle le transport du carburant à l’échelle nationale. C’est sans doute sur la base de ce rapport que Woqod a décidé de constituer avec Sonatrach, un nouveau réseau qui exclurait Naftal. En décembre dernier, trois événements majeurs ont marqué ce dossier. L’arrivée du Premier ministre qatari avec des propositions pour Woqod, la décision de Sonatrach de mettre en place son propre réseau de distribution de carburant et, enfin, la levée de bouclier du syndicat de Naftal contre cette décision des responsables de leur société-mère. Depuis lors, rien n’a été rendu public sur le partenariat avec Woqod. Mokhtar Benzaki
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Actualités : LE PRINTEMPS ARABE : UNE RÉVOLUTION CONTESTÉE Gadgets d’espions pour traîtres fiers de l’être (5e partie)
Par Ali El Hadj Tahar elhadjtaharali@gmail.com Lancée en 2009 à Marrakech, l’«Initiative société civile 2.0» s’intègrera dans un projet plus vaste, mis en place à partir de 2010 par Hillary Clinton et appelé 21st Century Statecraft qui, est-il dit dans le site officiel du Département d’Etat, se base sur les réseaux sociaux afin de «toucher de nouvelles audiences» en vue de «créer un dialogue international», entendre par-là de nouveaux valets, traîtres et espions.
De nombreux représentants des mouvements des «droits de l’homme» des pays du Maghreb, entendez de collaborateurs venant de Libye (Ali Zeidan, le futur membre du Conseil national de transition puis Premier ministre) et d’Egypte, dont de nombreux leaders de la future contestation égyptienne de la place Tahrir étaient présents lors de l’inauguration de l’«Initiative société civile 2.0», le 3 septembre 2009, où Hillary Clinton a dit son «ambition d'appuyer les efforts de la société civile à l'échelle mondiale », soi-disant pour «contribuer à rendre les collectivités plus prospères et plus stables» et tutti quanti. «C'est pourquoi, les Etats-Unis vont lancer une initiative désignée ‘‘Société civile 2.0’’ et qui visera de manière systématique à doter les organisations de la société civile des derniers outils technologiques. Nous leur enverrons notamment des spécialistes des techniques et des communications numériques pour les aider à renforcer leurs capacités dans ces domaines» !(1) Sans ambages, elle dit envoyer ses agents à domicile pour recruter des traîtres. Se basant sur le fait que le monde comprendra bientôt deux milliards d’utilisateurs d’internet dans les pays du tiers-monde, elle veut rallier plein de collabos. D’ailleurs, Robert Gelbard, envoyé spécial du président Clinton pour les Balkans, a reconnu devant le Sénat : «Nous finançons un large éventail d’organisations démocratiques : ONG, partis politiques, médias indépendants, organisations de jeunes et syndicats indépendants. Ces deux dernières années, des agences us comme USAID ou des ONG – National Democratic Institute, International Republican Institute et Endowment for Democracy – ont dépensé 16,5 millions de dollars pour développer la démocratie et la société civile en Yougoslavie. Nous avons encore de l’argent disponible dans le pipeline et nous l’utilisons à nouveau actuellement. Je travaille en contact étroit avec la famille du National Endowment. Le syndicat AFL-CIO a bien travaillé avec les syndicats indépendants de Serbie. Avec notre soutien, ils préparent un nouveau programme interactif. Le centre pour l’entreprise privée internationale prépare un programme destiné aux businessmen et aux économistes indépendants de Serbie. Et nous voulons aussi renforcer les médias indépendants serbes.» Pour son programme de mise en œuvre du plan Grand Moyen-Orient, Hillary Clinton a opté pour un plan ambitieux d’opérateurs organisés en réseau et comprenant les institutions étatiques, les ONG, des think tanks et une foultitude de collaborateurs implantés dans de nombreux pays, des jeunes et des vieux vendus et des écervelés notoires improvisés en politique. Gadgets américains pour collabos planétaires Pour cela, la responsable du Département d’Etat s’est entourée des deux jeunes génies cités plus haut, Jared Cohen et Alec Ross, pour la mise en œuvre de la cyber-dissidence et la cyber-révolution dans les pays ciblés. Elle va mettre un logiciel (TOR) à la disposition des cyberdissidents à sa solde afin de leur permettre la navigation anonyme sur internet, de contourner les blocages, crypter leurs messages et effacer leurs traces. Ce logiciel sera employé par les cyberdissidents en Iran, puis en Tunisie, en Egypte et en Libye et en Syrie pour contourner la censure informatique. Depuis, ce logiciel, traduit dans différentes langues, et d’autres applications pour la téléphonie mobile ont été offerts à des centaines de personnes dont beaucoup ont déjà bénéficié de stages de formation en rapport. Une armée d’internautes écumeront la Toile pour permettre à Alec Ross (3e partie) de les transformer en traîtres et collaborateurs et les aider à utiliser la technologie numérique contre leurs Etats respectifs. Puis 5 millions de dollars de subventions seront alloués à des programmes-pilotes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Parallèlement, en septembre 2010, à l’occasion de la conférence «Internet Liberty 2010» organisée par Google et la Central European University à Budapest, une initiative intitulée «Réseau des blogueurs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord» a été lancée par le National Democratic Institute for International Affairs (NDIA). Le NDIA est une «filiale» du National Democratic Institute (NDI), un think tank créé par le gouvernement américain avec le support du National Endowment for Democracy (NED) «pour relier les dons destinés à la mise en place de la démocratie dans les pays en développement». D’autres organismes américains sont impliqués dans ces programmes de captation ou de recrutement de traîtres, dont la United States Agency for International Development (USAID), l’International Republican Institute (IRI). Ainsi donc, le jeune Alec Ross pourra se targuer d’être un semeur de «démocratie» et se permettra même de dire : «La plupart du temps, j’évite de traiter avec les officiels. La diplomatie traditionnelle n’est plus suffisante. La diplomatie numérique consiste surtout à travailler avec les acteurs directs, voire clandestins, de la société.» Naturellement, son «aide» à la «démocratisation» du monde conduit au remplacement des «régimes» en place par des régimes serviles du genre saoudien ou qatari. Avec le programme Initiative société civile 2.0, dont l’intitulé s’inspire du jargon des programmes informatiques US, Hillary Clinton mènera par le bout du nez des pions du monde entier. Après la mise sur pied d’une flotte d’ONG chargés de la prise en charge et de l’encadrement des traîtres à leurs nations respectives, ces organismes vont lancer de concert avec la Maison-Blanche et plus précisément du Département d’Etat d’Hillary Clinton une stratégie cadrée dans une planification sans faille afin d’assurer le succès des mouvements et des cyberdissidents chargés de déclencher le «Printemps arabe» de 2011, en concomitance avec l’action des agents internes au sein des gouvernements visés (ministres ou officiers), ainsi que l’action d’agents de guerres secrètes (forces spéciales, snipers, saboteurs venus de l’étranger…) et l’action de certains médias au premier rang desquels Al Jazeera, le QG militaro- médiatique chargé de créer et dispatcher l’information déstabilisatrice. Même le «facteur déclenchant», chargé de mettre le feu aux poudres, aura été créé. Evidemment, au préalable, le Qatar a acheté le tour de présidence de l’Autorité palestinienne à la Ligue arabe, pour 400 millions d’euros, ce qui lui permettra de diriger son secrétaire général et même des ministres à la baguette. La mort de Bouazizi, d’ailleurs couverte de mystère, sera le détonateur d’un complot ourdi de longue date et préparé dans le moindre détail. Même ce détail déclencheur aurait pu être manipulé comme des centaines de kamikazes «islamistes» ont été manipulés par des ignares : un jeune ne pourra-t-il pas être manipulé par des spécialistes de la manipulation de l’esprit chargés de créer l’incident ? Dans le livre collectif qu’il a dirigé, La Société civile, un cheval de Troie ?, Bernard Owen écrit : «Depuis les années soixante-dix, tout a été prévu jusqu'aux détails. La formation internationale de nos activistes comprend ce qu'il faut dire, et les attitudes qu'il faut avoir devant les étrangers qui viennent leur rendre visite. La naïveté de certains de leurs visiteurs, qu'ils soient intellectuels ou politiques, laisse rêveur». Le vœu de George Bush de «promouvoir la démocratie» se concrétise donc à travers un réseau de plus en plus grand de collaborateurs et de traîtres qui transformeront un petit mécontentement en une crise panarabe, un banal fait divers en tsunami insurrectionnel. Fiers d’être à la solde de la CIA ! Le mouvement serbe Otpor (3e partie), dirigé par Srdja Popovic, ne se composait pas seulement de jeunes imbus de démocratie bénéficiant du soutien d’organisations et d’ONG américaines dont seuls des nuls en politique peuvent ignorer les liens avec le département d’Etat et la CIA. En août 2000, cette dernière a dispensé au Hilton de Sofia un cours aux jeunes «rebelles» d’Otpor et mis des moyens (ordinateurs) à leur disposition, sans oublier le financement de concerts de rock pour la mobilisation. Sans jamais demander d’où venait l’argent, les médias internationaux ont qualifié Otpor de mouvement indépendant. Mais certains de ces jeunes avouaient : «Etre en partie contrôlé par la CIA ? Ça ne me dérange pas trop», sans évaluer la gravité de l’aveu. Parmi les sponsors d’Otpor, puis actuellement de Canvas, citons la fondation Albert Einstein, Freedom House et Open Society Institute, une filiale de la fameuse fondation Soros du milliardaire juif George Soros. La plupart des dirigeants et employés de Freedom House et de la fondation Soros sont d’anciens militaires et/ou agents de la CIA, parmi lesquels James Woolsey, ancien directeur de la CIA, Steve Forbes, Samuel Huntington, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Jeane Kirkpatrick, Zbigniew Brzezinski et Otto Reich, celui qui est derrière le plan d’assassinat du candidat Henrique Capriles afin d’en faire un «martyr» pour déstabiliser le gouvernement du Venezuela. Dès lors qu’on a vu comment a été élaboré le plan de eDiplomacy (4e partie) et ses desseins déstabilisateurs, allons voir comment cela s’est passé sur le terrain dans le monde arabe, en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen et ailleurs lors de ce fameux «Printemps arabe». Dès que les journalistes du Washington Post et du New York Timesont montré que les services américains ont joué un rôle fondamental dans le «¨Printemps arabe», les principaux jeunes cyberdissidents égyptiens ont été acculés à l’aveu. Quelques jours après la «révolution», en février 2011, le leader des cyberdissidents égyptiens, Wael Gouneym, avouait en larmes sur DreamTV : «Je veux dire à toute mère et tout père qui ont perdu un fils ou un être cher, que je m’excuse, que ce n’est pas de notre faute à nous, je le jure, ce n’est pas de notre faute.» Wael Gouneym est directeur marketing chez Google ! Plus tard, l’autre icône du Web, Nadine Wahab, dira la même chose : «L’objectif était de faire tomber le régime. J’ai ressenti une immense responsabilité, parfois de la culpabilité, parce que je poussais mes compatriotes à prendre des risques.» (aveu dans Jeune Afrique du 3 juillet 2011). Des jours durant, elle a écrit à des sénateurs du Congrès et aux journalistes d’Al Jazeera qui répercutent immédiatement ses infos. Cette Américaine qui vit aux Etats-Unis dit avoir attiré 500 000 membres dans sa page Facebook. La majorité des cyberdissidents égyptiens ont une double nationalité et ont opéré hors d’Egypte. Mohamed Adel, «célèbre» blogueur égyptien un temps incarcéré pour délit d'opinion, reconnaît avoir effectué un stage auprès de cette organisation durant l'été 2009. Avant eux les «militants» serbes d’Otpor ont reconnu : «Nous sommes contre les Etats-Unis, mais nous ne pouvons leur résister, et ils doivent faire leur boulot, alors, nous, ça ne nous gêne pas trop d’être partiellement contrôlés par la CIA.» A. E. T. (A suivre) 1. http://iipdigital.usembassy.gov
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Sports : BASKET-BALL : COUPE D’ALGÉRIE MESSIEURS (1/2 FINALES) L’OMS Miliana, cendrillon de l’épreuve
L’OMS Miliana s’est qualifié pour le dernier carré de la Coupe d’Algérie de basket-ball devenant ainsi la cendrillon de l’épreuve, côtoyant les principaux ténors de la discipline que sont le CSM Constantine, le tout-nouveau champion d’Algérie, le GS Pétroliers, le club au riche palmarès, et le CRB Dar Beïda qui a toujours joué les premiers rôles en Algérie. La sympathique formation de Miliana qui évolue en nationale a écarté de son chemin, un autre divisionnaire, à savoir l’OSBB Arréridj, la deuxième formation de la ville de Bordj-Bou-Arréridj après l’IRBBA qui évolue en superdivision (66-61). L’OMS Miliana affrontera, samedi prochain, le nouveau monstre du basket-ball algérien, le CSM Constantine, encore auréolé de son titre historique décroché samedi dernier devant le GSP à la salle Harcha. Les Constantinois, qui affrontaient leurs voisins de l’O Batna, n’ont pas forcé leur talent pour s’imposer par 77-67 en match joué à Annaba. On peut avancer, sans surprise, que le CSMC est bien parti pour jouer la finale, et pourquoi pas décrocher le doublé. Leur probable adversaire en finale sera le GS Pétroliers ou le CRB Dar Beïda, qui s’affronteront dans un duel sans merci. Ces deux équipes, qui ont animé les deux dernières finales de la Coupe d’Algérie (victoires du GSP), ont éliminé respectivement le NB Staouéli 75-57) et le CSMBB Ouargla (78-47). M. A.
CHAMPIONNAT MAGHRÉBIN DAMES Le CS Police de circulation (TUN) surprend le GSP Le club tunisien du CS Police de circulation s’est adjugé le titre maghrébin de basket-ball (dames) disputé à Alger du 2 au mai à la salle Harcha avec la participation de six clubs représentant l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. La formation vicechampionne de Tunisie, derrière le CS Sfax, absent à Alger, a battu en finale, le club organisateur, le GS Pétroliers par 64-59, soit le même écart enregistré à la mi-temps (25-20). La formation algérienne drivée par Sofiane Boulahia n’a réussi qu’à mener à la fin des 1er et 3e quart-temps, sans pouvoir garder son avance jusqu’au bout. L’autre représentant algérien, l’OC Alger, champion d’Algérie en titre, a échoué au pied du podium, en perdant le match de classement devant le second club tunisien, l’ES Cap-Bon (73-46). La cinquième place est revenue au club marocain de l’IR Tanger, vainqueur de son compatriote, le WA Casablanca (54-40). M. A.
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Le dossier d’Abdekka entre les mains du Comité olympique ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Le ministre de la Justice se veut rassurant : l’affaire Sonatrach 2 se porte bien. Son état s’améliore de jour en jour. Elle ne suscite aucune inquiétude. Elle doit juste observer quelques jours de repos. Ensuite, elle… rentrera au pays.
Ou pas !
Alors, là, c’est sûr. Non seulement, il va sur son 4e mandat, mais en plus, il pourra même aller sur 25 autres mandats de suite sans aucun problème. Eh oui ! L’autre jour, les communicants de la Présidence et de la chefferie du gouvernement nous avaient assuré que «l’état de santé du chef de l’Etat ne suscitait aucune inquiétude». Et là, ces dernières heures, un nouveau communiqué d’El Mouradia répercuté par l’agence APS nous affirme que l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika «s’est nettement amélioré». Quant t’es au top et qu’ensuite, ton état de santé n’arrête plus de s’améliorer, c’est que t’es fin prêt pour les prochains Jeux olympiques ! Et moi, je le dis tout net, le dossier de Boutef’ ne doit plus relever du professeur Bougherbal, mais plutôt de Mustapha Berraf, le président du Comité olympique algérien. Forcément ! Avec un athlète pareil, un super-athlète dont l’état de forme général et particulier ne cesse de s’améliorer, ce sont carrément les objectifs olympiques de l’Algérie qui doivent être revus, voire corrigés. Avant le Val-de-Grâce, je suppose que le COA pouvait prudemment tabler sur une médaille de Makhloufi sur 1 500 mètres. Un remake de son exploit de Londres. Quels que soient la couleur et le métal de cette nouvelle médaille, nous étions de toutes les façons preneurs, or, argent ou bronze, qu’importe ! Mais voilà ! Makhloufi n’est plus seul. Abdekka est dans une forme d’enfer. Il est visiblement en état de grâce. Et deux médailles, c’est mieux qu’une selon un vieil adage répandu dans le Jijelli. Reste juste à régler de menus détails, comme de savoir dans quelle discipline aligner un prodige pareil. Ce qui, en soi, ne constitue pas un obstacle insurmontable, les experts lui trouveront bien un sport à la mesure extraordinaire de sa santé régénérée. Non ! Ce qui m’inquiète un peu, c’est le zèle justement des communicants du Palais. Je me tiens le ventre en me disant qu’ils sont capables dans quelques heures, voire quelques jours de s’allonger d’un nouveau communiqué dans lequel ils affirmeront que «l’état de santé du chef de l’Etat n’a jamais été aussi étincelant, même du temps où, à 27 ans, il occupait le poste de ministre des Affaires étrangères». Avec un texte pareil, là, nous nous exposerions, forcément. Eh oui ! Je suis convaincu que la commission antidopage va mettre son nez dans le dossier de l’athlète Abdekka. Et du coup, j’implore le staff présidentiel de se montrer prudent, voire même parcimonieux dans la cascade de communiqués sur l’état de santé du Raïs. Qui trop embrasse, mal étreint. Non, il ne s’agit pas d’un proverbe jijelli ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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