140-/-ACTUALITES DU JEUDI 21 MAI 2015
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Jeudi 21 Mai 2015
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Jeudi 21 Mai 2015
الخميس 03 شعبان 1436 ه
L’État islamique (EI) s'empare de Palmyre, les trésors antiques menacés - SYRIE. |
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DÉTERMINÉE A EXTERMINER L'HYDRE TERRORISTE
L'ANP frappe fort
21-05-2015 - Chaabane BENSACI
On peut considérer que la présence accrue de ces groupes dans la zone de Bouira pouvait préfigurer le redéploiement de la menace, peut-être même instrumentalisée par l'Etat islamique (Daesh), en prévision d'une série d'attentats à commettre durant le mois de Ramadhan. ... Lire
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LE GROUPE TERRORISTE PRÉPARAIT D'IMPORTANTS ATTENTATS DURANT LE RAMADHAN
Les détails d'une opération spectaculaire
21-05-2015 - Abdenour MERZOUK
Des sources sécuritaires font état d'un groupe d'une trentaine de terroristes venus organiser un congrès
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L'info en continu
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Après le coup de filet d’avant-hier, beaucoup d’Algériens se demandent combien de terroristes écument encore les maquis....
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Ecrits de 1953 — Taos est alors âgée de quarante ans — à 1960, ces carnets altèrent entre des périodes de...
Terrorisme en Algérie : Le double vocabulaire de certains médias français
le 21.05.15 | 10h00
Militants», «islamistes armés» ou encore «combattants». Certains médias français ont visiblement du mal avec le vocabulaire adéquat pour désigner les terroristes éliminés par l’armée algérienne.
Et la couverture par les médias parisiens de l’annonce de l’élimination de terroristes à Bouira par l’ANP a montré une nouvelle fois que les amalgames ne sont pas levés. Ni l’attaque sanglante du journal satirique Charlie Hebdo ni l’implication de jeunes Français dans les mouvements terroristes n’ont apporté une nouvelle vision à certains médias qui semblent toujours guidés par les œillères des années 1990. Ainsi, Le Figaro et Le Nouvel observateur ont repris une dépêche de l’agence britannique Reuters qui évoque des «militants» au lieu de terroristes.
De son côté, l’AFP utilise le vocable «islamistes armés» pour désigner les personnes tuées par l’armée algérienne.Ces qualificatifs ont vivement choqué des Algériens qui ont réagi sur les réseaux sociaux. «Les frères Kouachi sont donc militants ?», s’interrogent des Algériens. Des journalistes algériens, dont l’écrasante majorité a affiché un soutien inconditionnel à leurs confrères français lors de l’attaque de Charlie Hebdo, ne comprennent toujours pas comment peut-on qualifier de «militants» des terroristes qui ont pris les armes contre l’Etat et le peuple algériens.
C’est le remake du fameux «qui tue qui ?» véhiculé durant les années 1990. A ce souci près que si, à l’époque, les «islamistes armés» commettaient des attentats pour l’instauration d’un émirat en Algérie, les terroristes de Daech le font aujourd’hui pour créer un «Etat islamique» qui règnera sur le monde entier. Autant dire que le terrorisme est devenu transnational. Il ne connaît ni pays, ni religion, ni frontière. Au niveau de l’AFP, on a tenté une explication : le vocable «terroriste» est «banni» de l’agence française, dit-on. Par contre, du côté de Reuters, on évoque un souci de traduction de l’anglais au français. Toujours est-il que le regard d’une partie de la presse française sur le terrorisme en Algérie n’a pas encore changé.
Ali Boukhlef
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25 Terroristes Abattus durant les dernières 48 heures
Un arsenal de guerre récupéré à Boukram
le 21.05.15 | 10h00
Des roquettes antichar, un lance-roquettes,13 pistolets mitrailleurs et des fusils semi-automatiques ont été récupérés par l’armée à l’issue de l’opération menée dans la région depuis deux jours. Des chefs de groupe terroriste, qui se seraient déplacés dans la région pour tenir un conclave, compteraient parmi les 25 éléments éliminés. Le ratissage se poursuivait hier.
Les terroristes s’étaient donné rendez-vous pour un conclave à Sdaidia, une région boisée et déserte. Un véritable climat de guerre règne à Boukram, une commune de montagne située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Lakhdaria et à plus de 70 km du chef-lieu de Bouira. Des dizaines d’unités de l’Armée nationale populaire appuyées par des équipes d’élite spécialisées dans la lutte antiterroriste ont été mobilisées dans le cadre d’une opération de ratissage de grande envergure, qui se poursuit dans cette zone boisée et inaccessible de Boukram se prolongeant jusqu’à Médéa. Vingt-quatre heures après l’assaut donné contre un groupe lourdement armé appartenant à Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) – dont on ne sait pas si son dirigeant Abdelmalek Droukdel figure parmi les 28 terroristes abattus, car aucune information n’a filtré – les éléments de l’ANP sont toujours mobilisés.
La présence militaire dans la région est confirmée par les dizaines de camions de l’armée stationnés au chef-lieu communal de Boukram, a-t-on constaté, hier, lors de notre virée sur place. A quelques encablures de là, le ratissage est toujours en cours. «Nous n’avons aucune information à vous fournir», nous dit un membre de la garde communale, dont des centaines d’éléments ont été appelés à épauler les unités de l’ANP dans le cadre de cette opération. Des sources sécuritaires soulignent que le groupe terroriste décimé en fin d’après-midi de mardi appartenait à AQMI. Les chefs terroristes, qui ont été mis hors d’état de nuire, s’étaient donné rendez-vous pour un conclave à Sdaidia, une région boisée et désertée, située à l’extrême ouest de Boukram.
C’est non loin de ce site, dont des centaines de familles ont abandonné leurs villages, à l’instar de Chetaibia et Staidia où les anciens dirigeants du FIS s’étaient installés au début des années 1990. La sinistre histoire des années rouges du terrorisme semble se rééditer. Le groupe terroriste a, sans nul doute, profité de l’accès difficile aux unités de l’armée et de l’absence de villageois, qui ont complètement abandonné leurs terres et leurs maisons, pour tenir ce conclave. Selon des sources, il s’agit probablement d’une réunion de plusieurs katibate qui activent dans différents maquis du nord du pays.
Le but de cette réunion, ajoute-t-on, de nombreuses katibate affiliées à AQMI, dont celle nouvellement créée, katibat Abou Baker Esseddik, et d’autres activant dans les zones montagneuses de Médéa et Boumerdès, ont pris part, dans le but de réactiver les cellules djihadistes pour préparer des attaques terroristes et autres attentats visant les wilayas du Centre, dont la capitale. Il faut souligner que le mouvement des groupes terroristes dans cette partie de Bouira ne date pas d’hier. En mars dernier, l’ANP a encerclé un important groupe au lieudit Kahf Lahmar, dans la commune de Souk Lekhmis, à 40 km à l’ouest de Bouira. Un camp d’entraînement y a été découvert.
Informée et en exploitant de précieuses informations, l’armée a mobilisé un nombre important d’hommes et des moyens logistiques conséquents. Sur la route menant de Boukram vers la localité de Ferkioua, plusieurs camions militaires ont été aperçus en chemin. «Nous avons entendu des tirs mais pas de bombardements. Nous avons une armée très forte», nous dit un élu de l’APC de Boukram. Avant même que notre interlocuteur termine sa phrase, une alerte est donnée par les militaires appelant à monter dans les camions pour regagner le «champ de bataille». En continuant notre chemin vers la localité de Ferkioua, distante de 4 km à l’ouest du chef-lieu communal, deux barrages de l’armée ont été dressés le long du chemin. Pas question de continuer plus loin sans autorisation.
C’est une zone de guerre. Un soldat nous ordonne de nous arrêter. Un capitaine, sympathique, nous a expliqué que la zone est cernée et ce sont des militaires qui sont sur le terrain. «Il vous faut une autorisation du secteur opérationnel militaire de Bouira pour y accéder», nous indique-t-il. Hier, toute la zone allant de Boukram jusqu’aux limites des deux wilayas de Médéa et de Boumerdès était complètement bouclée par les forces militaires mobilisées. D’ailleurs au retour, en passant par la commune de Laârbatech, dans la wilaya de Boumerdès, des dizaines de camions en provenance des autres détachements stationnés dans les environs prenaient la direction des monts de Ferkioua.
Il est utile de souligner que depuis le début de l’année, l’ANP a infligé d’importantes pertes à AQMI et Jund El Khilafah en Kabylie. Pas moins d’une trentaine de terroristes ont été éliminés, dont de sinistres émirs qui semaient terreur et désolation dans la région. La neutralisation de Abdelmalek Gouri, ancien bras droit de Droukdel, qui était à la tête d’un groupe s’autoproclamant de l’Etat islamique et qui est derrière l’assassinat d’Hervé Gourdel en septembre 2014 dans le Djurdjura, n’était que le début. La traque des groupes terroristes n’a pas connu de répit, que ce soit dans la forêt de Thamelaht, commune d’Ahnif (est de Bouira), ou dans les monts de Z’barbar.
Amar Fedjkhi, Ali Cherarak
Nouvelle attaque contre la Mission de l’ONU
La peur s’empare de la capitale malienne
le 21.05.15 | 10h00
La Minusma rappelle l’impérieuse nécessité du maintien du cessez-le-feu au Mali.
La situation sécuritaire continue à se dégrader à Bamako, la capitale malienne. Le gardien d’une résidence de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a été blessé par balle, hier, par un homme armé qui a réussi à prendre la fuite, abandonnant sur place deux grenades non explosées, a annoncé la Minusma dans un communiqué. Cette attaque, a expliqué la mission onusienne, s’est produite le matin vers de 2h30 (locales et GMT), dans le quartier de Faso, au sud-est de la capitale.
«Un homme armé a tenté de mette le feu à un véhicule de la Minusma garé devant la résidence de plusieurs personnels militaires de la Mission» puis, «avant de prendre la fuite, il a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la maison, ainsi que sur les voitures de la Minusma garées, toutes clairement identifiées UN (Nations unies), causant des dommages matériels (...).
Le gardien a été transporté à un hôpital pour recevoir les soins nécessaires», a ajouté la Minusma. «Alertée, la police malienne s’est déployée sur les lieux, avec la sécurité de la Minusma, pour mener les investigations initiales» et une équipe du service antimines de la mission «a été chargée de neutraliser deux grenades non explosées retrouvées sur place».
La Minusma «condamne dans les termes les plus vigoureux cette attaque contre son personnel et ses biens, qui constitue un crime grave au regard du droit international». Elle «appelle les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour identifier le responsable de cet acte et de le traduire en justice», en précisant que la sécurité de son personnel, notamment à Bamako, leur «incombe». Cette attaque survient plus de deux mois après le premier attentat à Bamako contre des Occidentaux, qui a visé le 7 mars un bar très fréquenté par les locaux et les expatriés, faisant cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge).
Le nord au bord de la guerre
Dans le nord du Mali, six jours après la signature d’un accord de paix, la situation reste aussi tendue sur le terrain. Les affrontements restent réguliers dans le Nord, notamment autour de Ménaka. Cette localité de la région de Gao a été conquise par des groupes armés pro-gouvernement fin avril, provoquant une reprise des combats avec les groupes rebelles dans le Nord. Les groupes pro-Bamako refusent d’abandonner cette localité. Le 18 mai, des hommes armés ont attaqué un point de contrôle FAMA sur l’axe Tombouctou-Douentza.
Trois soldats des Forces armées maliennes ont été tués, un autre ainsi qu’un civil ont été blessés durant cette attaque. Le même jour, une dizaine d’hommes armés ont par ailleurs fait irruption dans le village de Zorho Djinde. Les villageois ayant fui avant l’arrivée des assaillants, aucune victime n’est à déplorer. Cinq maisons et huit tonnes de céréales ont été brûlées. La veille, des hommes armés avaient blessé par balle deux habitants dans le village de Tamachkoyt (commune de Tonka).
Le 16 mai, dans les environs de Almoustarat (région de Gao), un véhicule-suicide a attaqué un convoi de la Minusma, un blessé léger est à déplorer. Face à cette recrudescence de violence, la Minusma a rappelé l’impérieuse nécessité du maintien du cessez-le-feu au Mali et met tout en œuvre pour assurer la protection des populations civiles dans la limite de ses capacités. Mais visiblement, les belligérants ne l’entendent pas de cette oreille.
Deux chefs terroristes tués par l’armée française
Deux des principaux chefs djihadistes au Sahel, Amada Ag Hama alias Abdelkrim le Touareg et Ibrahim Ag Inawalen alias Bana ont été tués dans le nord du Mali, dans la nuit de lundi à mardi, par les forces spéciales françaises, a annoncé hier le ministère français de la Défense.
Les deux hommes sont parmi les principaux chefs d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et d’Ançar Eddine, deux groupes responsables «de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d’exactions répétées à l’encontre des populations maliennes», précise le ministère dans un communiqué. AFP
Procès El Khalifa Bank : Les derniers accusés à la barre
le 21.05.15 | 10h00
Les derniers accusés poursuivis dans le cadre de l’affaire El Khalifa Bank ont été entendus, hier, par le tribunal criminel de Blida. Parmi eux Lynda Benouis, ex-directrice de la monétique, qui avait bénéficié d’un prêt qu’elle dit avoir restitué à Abdelmoumen, mais ce dernier nie en pleine audience. L’ex-directeur d’Antinea Airlines et directeur commercial de Khalifa Airways, Chafik Bourkaib, est revenu sur les circonstances douloureuses dans lesquelles il a été mis fin à ses fonctions et la cascade de directeurs — Medjahed, Djamel Zerrouk, Karim Boukadoum et Maâmar Djebour — qui lui ont succédé en moins de 6 mois.
Chafik Bourkaib, ancien cadre d’Air Algérie, compagnie qu’il a quittée en 1997 pour s’installer en Espagne comme consultant, avait rejoint Khalifa Airways en 1999 comme directeur commercial. «La compagnie n’était pas encore active. Abdelmoumen Khalifa m’a proposé de travailler avec lui. J’ai fait appel à un avocat pour qu’il rédige le contrat, parce que toute ma famille était en Espagne, il fallait que j’assure son déplacement. Quelque temps après, Moumen m’a demandé de prendre en charge Antinea Airlines, qu’il venait d’acheter. La condition que j’ai imposée était de ne pas quitter Khalifa Airways et d’avoir un autre salaire pour le poste à Antinea. Il a accepté.» Le juge le fait revenir aux faits.
Selon Bourkaib, «il y avait une situation de crise, les équipages recevaient quotidiennement des ordres de ne pas voler faute de paiement. Le 4 mars 2003, je reçois un fax de la banque, avec l’entête de Khalifa Aiways, mettant fin à mes fonctions à Antinea Airlines. J’ai écrit à la banque pour avoir des explications ; le lendemain (5 mars) je reçois un autre fax de Khalifa Airways, signé par Djamel Zerrouk, qui m’informe de ma fin de fonction chez Khalifa Airways. Je demande encore une fois des explications et aucune réponse ne me parvient ni de M. Khalifa ni d’Airways. Je recois une autre lettre, par fax, où encore une fois il était mis fin à mes fonctions, mais cette fois-ci signé par Karim Boukadoum, directeur général d’Antinea Airlines.
J’exécute la mesure. Je convoque une passation de consignes au siège d’Antinea, en présence des cadres. C’était le 9 mars 2003, peu de temps avant le dépôt des comptes de la société. Je demande à M. Hadadi, le directeur financier, de tout faire pour préparer le bilan de la société, remis d’ailleurs à temps. A l’époque, tous mes fichiers étaient dans la mémoire de cet ordinateur. raison pour laquelle je suis poursuivi aujourd’hui. Je l’ai gardé pour protéger les données qu’il contenait. Je l’ai remis à la gendarmerie moins d’une année après.
Mais j’ai continué à tenir des réunions avec Djamel Zerrouk de mars 2003 jusqu’à septembre 2003. Antinea avait des actifs importants, dont la base de Hassi Messaoud, cédée pour plusieurs millions de dollars par la liquidation». Le juge veut comprendre pourquoi il a été mis fin à ses fonctions, et Bourkaib explique : «J’ai été frappé par la violence et l’urgence à me faire quitter mes fonctions. M. Khalifa ne m’a pas informé. J’ai reçu la décision de quelqu’un qui signait pour la direction. En tout cas, moi-même, à ce jour, je n’y comprends rien. Fort heureusement, j’ai pris les bilans avec moi.» Le juge ne comprend toujours rien et insiste. L’accusé : «Je suis un manager, je sais gérer une société, des crises, mais pas les situations que je ne comprends pas.»
Le président lui signale que le groupe avait le droit de mettre fin à ses fonctions et Bourkaib réplique : «Je n’ai jamais refusé de remettre cet ordinateur que j’utilisais dans le cadre de mon travail. Lorsque la gendarmerie me l’a demandé, j’ai copié les informations sur des CD. Tous les directeurs, Medjahed, Djamel Zerrouk, Boukadoum et Maamar Djebour étaient au courant.» Le juge : «Maamar Djebour était journaliste sportif, comment voyez-vous sa nomination à la tête d’Antinea ?» L’accusé : «En fait, lorsqu’il a été nommé, je crois qu’il n’y avait plus rien à faire à Antinea…» A propos des deux salaires qu’il percevait —150 000 DA de Khalifa Airways et 150 000 DA de Antinea — il affirme avoir des contrats légaux et qu’il payait ses impôts en toute transparence.
Maître Lezzar lui demande si la lettre que lui a adressé M. Boukadoum était signée. L’accusé déclare qu’elle portait le paraphe de Abdelmoumen Khalifa, le PDG de Khalifa Airways, raison pour laquelle il avait décidé d’exécuter sa mise à fin de fonction. Me Lezzar lui demande des précisions sur cette base d’Antinea vendue par le liquidateur. «La base de vie était très importante pour moi parce qu’elle représentait le seul actif d’Antinea Ailines.
C’est sous ma direction qu’elle a été achevée. Elle comptait une partie bureaux et une autre sociale. Le liquidateur m’a posé des questions sur la procédure de son rachat, le mode de paiement, etc., et après j’ai entendu qu’une société italienne de catering l’avait rachetée. C’est facile de le vérifier, puisque la base porte aujourd’hui, le nom de la société.» Me Lezzar demande si elle était menacée de faillite. L’accusé répond : «C’était une excellente compagnie, spécialisée dans les charters touristiques.» Lynda Benouis lui succède à la barre. Elle aussi est poursuivie pour «abus de confiance». Elle était directrice de la monétique à El Khalifa Bank. Elle explique que les supports cartes étaient importés de France avant d’être personnalisés.
Pour ce qui est des MasterCard et American Express, des conventions liaient El Khalifa Bank aux représentants de leurs proriétaires à Beyrouth pour la MasterCard et au Bahrein pour l’American Express. «J’ai demandé à M. Alloui un crédit, et il m’a dit que c’était possible. J’ai été voir le PDG, M. Khalifa, et je lui ai expliqué la situation, que j’avais besoin de 9 millions de dinars pour l’achat d’un appartement. Nous habitions au 8e étage et ma mère n’en pouvait plus. Il m’a répondu : «Je vous prête ce montant et après vous remboursez».» Le juge : «Il vous a prêté de l’argent ou c’était un crédit ?»
L’accusée : «Ce n’était pas un crédit, mais un prêt.» Le juge : «Comment avez-vous reçu la somme ?» L’accusée : «J’ai remis le numéro de compte du propriétaire de l’appartement et El Khalifa Bank a viré le montant.» Le juge lui fait savoir que cet argent est celui de la banque, donc des déposants. L’accusée ne cesse de répéter que «c’était un prêt personnel». Elle ajoute : «J’ai remboursé en trois fois à Khalifa.» le juge : «D’où avez-vous eu l’argent ?» L’accusée : «Le mari de la tante à ma mère…» Le juge lui demande où il est, et elle répond : «Décédé en 2002.»
Le juge : «A qui avez-vous remis les montants ?» L’accusée persiste à dire que c’est à M. Khalifa : «J’ai été le voir à son bureau en lui disant que j’avais une première partie de l’argent, et que je voulais savoir où la verser. Il s’est levé et appelé M. Houssou, directeur de l’administration des moyens, pour lui demander de m’indiquer où je devais les verser. J’ai remis la première partie, 3 millions de dinars, à M. Moumen et les autres à M. Houssou.» Le juge lui rappelle qu’elle avait déclaré avoir remis les trois montants à Abdelmoumen Khalifa, qui était seul dans son bureau.
L’accusée : «Le juge m’a demandé si j’avais remboursé, je lui ai dit que j’avais tout remis à Abdelmoumen avec une lettre de remerciements.» Le juge : «Comment le PDG d’une banque, auquel vous écrivez une lettre de remerciements, vous renvoie la même lettre en mentionnant en marge que vous avez remboursé la totalité. Vous êtes en train de rabaisser le niveau du PDG.» L’accusée persiste à dire que c’était pour le remercier sur son geste. «Pourquoi n’avoir pas demandé à M. Houssou l’accusé de réception puisque vous dites que c’est à lui que vous avez remis l’argent ?» L’accusée : «Moi j’ai envoyé la lettre de remerciements et j’en ai profité pour demander un accusé de réception.»
Le juge se tourne vers le box des accusés : «M. Khalifa, en toute honnêteté et sincérité, avez-vous prêté de l’argent à l’accusée ? Si oui, vous a-t-elle remboursé ?» Abdelmoumen Khalifa : «Oui, je lui ai accordé un crédit, mais c’est la direction générale de la banque qui s’en est chargée. Le reste ce n’est pas important...» Le juge : «Avez-vous reçu de l’argent de sa part et écrit en marge de sa lettre l’avoir reçu ?» Abdelmoumen Khalifa : «Non, j’ai rien reçu et je n’ai rien écrit.» Le juge se tourne vers Lynda Benouis : «Vous m’avez obligé à faire cette confrontation parce que vous aviez dit au juge d’instruction avoir remis l’argent à Abdelmoumen lorsqu’il était absent et aujourd’hui vous dites que c’est à Houssou parce qu’il est là.» L’accusée : «Lui est accusé et moi aussi je le suis.» La confrontation semble avoir déstabilisé l’accusée.
«Je ne trahirais jamais mon pays, même si je porte un nom français»
Jean-Bernard Vialard, ancien commandant de bord à Air Algérie, avait rejoint Antinea Arlines en juillet 1999, en tant que directeur d’exploitation, après avoir abandonné son métier de pilote pour des raisons de santé. Il était chargé de la formation des pilotes et de leur qualification, pour la compagnie qui n’avait qu’un seul avion. Le juge l’interroge sur un micro-ordinateur qu’il aurait gardé. «Lorsque M. Medjahed, le directeur général, a mis fin à mes fonctions, je lui ai restitué l’ordinateur qui était à ma disposition et quand je suis revenu au mois de mai, je me suis rendu compte que cet ordinateur avait été piraté.
Il contenait des informations importantes. Des milliers de pages et de procédures qui permettent à celui qui s’en approprie de créer une autre compagnie. Quand j’ai vu cela, j’ai sauvergadé les fichiers sur un laptop que j’ai gardé pour préserver le contenu.» Le juge : «Vous aviez déclaré avoir pris cet ordinateur parce qu’ils ne vous ont pas payé durant 5 mois.» L’accusé : «Je l’ai gardé pour préserver les données et c’est le directeur général, Djamel Zerrouk qui me l’avait donné. Lorsque j’ai vu le communiqué d’Antinea sur les journaux, j’ai appelé le liquidateur. Je lui ai dit que j’aimerais le voir pour lui remettre tout ce que j’avais.
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