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Actualités : GOUVERNEMENT Ouyahia devrait être maintenu
Ahmed Ouyahia sera probablement reconduit à la tête du gouvernement après l’installation officielle de la nouvelle Assemblée populaire nationale, samedi, et l’élection, le lendemain dimanche, du nouveau président de la Chambre basse du Parlement. C’est ce que nous révèle une source bien informée. Kamel Amarni - Alger (Le soir) - «Tout plaide pour la reconduction de l’actuel Premier ministre», explique notre source. Il y a d’abord l’issue même de l’élection législative du 10 mai dernier. «Finalement, et contrairement aux prévisions, rien n’a changé au lendemain des élections en ce sens que l’on se retrouve toujours avec la même majorité présidentielle que composent le FLN et le RND et dans le même ordre, inchangé depuis 2002. Mieux, cette majorité sera même renforcée avec l’écrasante victoire du FLN». Dès lors, poursuit notre source, «il est naturel que le FLN prenne la présidence de l’Assemblée qui échoira, sauf surprise, à Rachid Harraoubia». Abdelaziz Bouteflika, qui s’appuie sur une alliance présidentielle désormais bipartite, et tenant compte des grands équilibres tant institutionnels que régionaux, devrait donc permettre au RND de maintenir le poste du Premier ministère dont le titulaire a, par ailleurs, l’avantage d’être issu du centre du pays mais, surtout, de la Kabylie. «Ce genre d’équilibres est névralgique pour gouverner un pays comme l’Algérie.» Ceci au plan politique. Car il y a d’autres considérations qui plaident en faveur de Ahmed Ouyahia et elles sont plutôt d’ordre pratique. «Il ne faut pas oublier, comme le fera remarquer notre source, qu’un agenda politique très chargé avait été programmé par le président depuis le 11 avril 2011 et son fameux discours sur les réformes. Deux grands rendez-vous pointent déjà à l’horizon : les élections locales en octobre et la révision de la Constitution juste après. Une révision qui sera soumise à l’approbation du Parlement puis — beaucoup l’oublient ou feignent de l’oublier — à l’approbation du peuple via un référendum. Tout cela, avant la fin de l’année en cours comme le président s’en est publiquement engagé.» Autrement dit, en pratiquement six mois, entrecoupés en plus par la période estivale et le mois de Ramadan. «De même, il y a lieu de préparer et de voter la loi de finances 2013 et ce, avant la clôture de la session du Parlement en juillet. Le mois de juillet, c’est également celui où seront lancées les festivités officielles de célébration du cinquantenaire de l’Indépendance et dont la commission à charge, à pied d’œuvre depuis une année, est présidée par Ouyahia.» Très rompue aux mœurs du système aux commandes du pays, notre source évoque «des signes qui ne trompent pas en pareilles circonstances. Si Ouyahia était partant, cela se saurait de par le comportement du Premier ministre déjà, et de ses ministres ensuite, et dont bon nombre sont en visites officielles à l’étranger ou ont obtenu l’autorisation de la présidence pour le faire, comme Messahel en Afrique du Sud, Sellal en Irak et Medelci en Tunisie. La visite de ce dernier est même programmée pour le 29 mai». Pour notre source, le maintien de Ouyahia est d’autant plus probable que le concerné avait déclaré aux membres de son gouvernement, à la veille de la campagne électorale, qu’il comptait déposer sa démission dès le 11 mai, comme le veut l’usage après chaque élection. «S’il ne l’a pas fait, c’est qu’on lui avait dit de ne pas le faire, bien entendu.» Certes, Ouyahia se conformera à cette formalité après l’installation officielle de l’Assemblée et de ses instances dirigeantes. «Mais mis à part le ministère de la Justice qui est vacant et certainement celui de l’Enseignement supérieur, l’actuel gouvernement ne devrait pas connaître de grands changements à l’arrivée.» K. A.
Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Sois fière de ton «année blanche», ma fille !
Par Maamar Farah Alors qu’ils étaient mal vus en haut et que l’UGTA leur tournait le dos ; alors que leurs syndicats naissants étaient pourchassés par la police et traînés devant les tribunaux, nous disions aux enseignants grévistes : «Vous gagnerez !» Certains parents d’élèves «jaunes» criaient au scandale. A nos enfants, désorientés, nous expliquions que perdre une année n’était rien si c’est pour gagner l’Honneur des enseignants ! A ce vieux professeur qui m’écrivait de Mostaganem en 2004 pour me remercier d’avoir accepté le principe de l’année blanche, je veux lui dire que ce «retard» est insignifiant par rapport à la riche récolte de droits arrachés par le corps enseignant. Ce n’est rien : ma fille a pu avoir son bac et sa licence et décrocher — en naviguant sur le Web — des études gratuites pour un master en cinéma, à la Sorbonne, sans aucun sou déboursé par l’État algérien. Les bourses, c’est pour les «pistonnés» ! Elle me dit qu’elle a enfin compris le sens de mon message de 2004 : on finit toujours par gagner quand on combat pour une juste cause. Alors, Amira, retourne vite chez toi pour faire un grand film sur la formidable épopée de nos «maîtres» ! maamarfarah20@yahoo.fr P. S. : Les greffiers et tous ceux qui luttent pour la dignité finiront par gagner eux aussi. N’en doutez jamais et préservez votre santé en arrêtant la grève de la faim. Nous avons besoin de vous vivants !
Plaidoyer pour la généralisation de l’IVG* politique ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Selon l’ONS, l’Office national des statistiques, l’Algérie comptait 37,1 millions d’habitants au 1er janvier 2012. Depuis, ce chiffre a doublé selon le…
… FLN !
Impossible à expliquer par le plus chevronné des chercheurs en microbiologie. Ou plus exactement en macrobiologie ! Un parti peut naître quelques semaines à peine avant une élection législative, s’y présenter le 10 au matin, date du scrutin, décrocher des sièges, parfois juste des accoudoirs le 10 au soir, crier à la fraude le 11, et quelques jours à peine, après, pactiser avec d’autres partis éprouvettes et créer un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie. Tout ça, en une séquence pas plus longue qu’un clip de Rotana Music ! Je pensais sincèrement que l’on ne pouvait plus faire mieux qu’avec le RND né avec moustache fournie sur la lèvre et vaccin du BCG sur l’épaule. Je me trompais. On peut faire plus vite, plus instantané derrière les alambics. Ils peuvent le faire. Ils viennent de le faire ! Un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie dont la figure de proue est Djaballah, un homme incapable jusque-là de sauvegarder du vol et du rapt la flopée de partis qu’il a lancés, c’est tip ! top ! Un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie composé de partis qui racolaient il y a quelques jours encore du candidat à la députation par voie de placards publicitaires dans la presse, c’est d’une éthique politique folle ! Un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie dont plusieurs membres n’arrivaient même pas à gérer leurs temps de passage à l’antenne durant la campagne électorale officielle, obligeant les programmateurs télés et radios à meubler avec de la musique, c’est renseignant sur leurs capacités à gérer et à gouverner tout un pays. Un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie dont quelques «animateurs» ont été très nettement aperçus, pour certains même «flashés» en train de manifester en 1990 dans les rues de grandes villes du pays tout en scandant à tue-tête «La Dawla, la Doustour, Kala Allah ! Kala Errassoul !», y a certaines inquiétudes à avoir pour cette démocratie en phase de sauvegarde annoncée ! A côté de tout cela, de ce théâtre des gesticulations guignolesques, l’auberge espagnole prend du coup des allures de haut lieu de la culture politique, de cénacle ! D’ailleurs, pour ajouter au vaudeville enclenché, les Nouveaux Frontistes nous précisent la nature spécifique de leur boycott : ils ne renoncent pas à leurs mandats ! Nooooooon ! Pensez-vous ! Ils se contentent juste de rester dans le préau, sans entrer en classe. Ils boudent ! Ils minaudent sur le seuil, le temps d’alimenter quelques entrefilets pour journaux en panne de matière avec l’été qui arrive. Ensuite, dans quelque temps, le temps qu’il faut au fût pour refroidir (merci Fernand !) ils daigneront enfin siéger. Même si la démocratie n’aura pas été sauvegardée pour autant. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. IVG : Interruption volontaire de grossesse.
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