RÉPONSES DU 1ER MINISTRE AUX DÉPUTÉS Les dits et non-dits de Sellal
Le Premier ministre a mis à profit la tribune qui lui était offerte, avant-hier jeudi, à l’APN à l’occasion de ses réponses aux députés au sujet du plan d’action de son équipe qu’il a présenté dimanche dernier, feuille de route qui a eu, par ailleurs, le quitus sans trop d’encombres, des parlementaires de la Chambre basse du Parlement, pour traiter de questions qui polarisent l’attention ces derniers temps. Entre autres Suite...
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Actualités : RÉPONSES DU 1ER MINISTRE AUX DÉPUTÉS Les dits et non-dits de Sellal
Le Premier ministre a mis à profit la tribune qui lui était offerte, avant-hier jeudi, à l’APN à l’occasion de ses réponses aux députés au sujet du plan d’action de son équipe qu’il a présenté dimanche dernier, feuille de route qui a eu, par ailleurs, le quitus sans trop d’encombres, des parlementaires de la Chambre basse du Parlement, pour traiter de questions qui polarisent l’attention ces derniers temps. Entre autres, l’exploitation du gaz de schiste, l’adhésion qui se fait «désirer» de l’Algérie à l’OMC, l’officialisation de la langue amazighe, la situation à Ghardaïa, la réconciliation nationale,…Et Abdelmalek Sellal, en parfait «technocrate» comme on s’efforce de le présenter, a usé de bien d’entourloupettes et de non-dits, suscitant davantage de questions, lui qui était, au contraire, censé et tenu de «tranquilliser» bien d’esprits «alarmistes» comme il a tenu à les qualifier. Une attitude de Sellal qui corrobore l’idée selon laquelle le pouvoir est déterminé à forcer le «destin», en ne s’en tenant qu’à sa propre feuille de route, ignorant superbement le gros des partis et autres personnalités qui avertissent sur les dangers encourus par cet «entêtement» qu’on qualifie de «suicidaire». M. Kebci
Tamazight attendra… Toute première question qui revient audevant de la scène, le projet de révision constitutionnelle qui devrait, dit-on, déboucher sur une nouvelle Constitution consensuelle, celle inhérente au statut de la langue amazighe. Ainsi et au moment où des voix s’élèvent en dehors de ses traditionnels soutiens pour l’impérative officialisation de la langue ancestrale du pays, voire du nord du continent, le Premier ministre tempère les ardeurs. Et le Premier ministre usera d’arguments le moins que l’on puisse dire, «politiciens», en inversant superbement la logique qui voudrait que l’aspect politique prime sur toute autre considération puisque c’est de lui que découle le reste, tout le reste. Ainsi, il serait «difficile» et même «compliqué» aux yeux de Sellal, d’officialiser cette langue «alors que sur le plan académique, on ne maîtrise même pas son enseignement au niveau de l’école». Ceci avant qu’il ne commette l’impair, c’en est un, en répliquant à un député qui lui faisait remarquer que cela relevait d’«une décision politique» pour officialiser tamazight, qu’il «ne s'agissait pas de décision politique, mais plutôt de la volonté de son application sur le terrain». Ne se contentant pas de cette «argutie» qui n’est pas de mise quand il s’agit bien d’autres options tout aussi lourdes, le chef de l’Exécutif soulignera la «nécessité» de tomber d'accord sur son enseignement en usant de moyens et d’instruments pédagogiques modernes pour la hisser au niveau qui lui sied dans la société et qu’elle «occupe la place qu'elle mérite». «Même si nous officialisons cette langue à l'avenir, nous le ferons sans avoir au préalable réuni les conditions pédagogiques nécessaires à son enseignement de manière efficace», ajoutera-t-il, émettant le vœu pour que les consultations en cours sur le projet de révision de la Constitution «aboutissent à une décision consensuelle qui prenne en compte cette préoccupation», relevant que la responsabilité du gouvernement «consiste uniquement en l'exécution». M. K.
La «réconciliation» constitutionnalisée La réconciliation nationale a été aussi évoquée par le Premier ministre pour qui cette option lourde était loin d’être «close». Le processus de réconciliation nationale qu’il qualifiera d’«acte civilisé», qui ne se limite pas aux actions menées par l'Etat lors des années passées dont le règlement des problèmes des primes et de l'emploi d’où, estimera-t-il, indirectement, son impérative constitutionnalisation. Mais pourquoi le dossier est-il encore ouvert ? Et à Sellal de rétorquer qu’il «renferme encore des lacunes» qu’il s’agira de combler. D’où, ajoutera-t-il, la décision prise la semaine dernière par le président de la République, de lever l'interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes». Une interdiction que le Premier ministre inscrira au chapitre de la lutte contre la bureaucratie, les personnes visées par cette mesure étaient confrontées à des entraves les empêchant de se rendre aux Lieux-Saints de l’Islam. «D'autres questions restent à traiter comme celle des disparus», sujet dont il avouera l’existence de «lacunes». M. K.
Ghardaïa «Les nouvelles générations ont de nouvelles conceptions»
Traitant de la situation dans la vallée du M’zab, le Premier ministre relèvera de prime abord que les nouvelles générations ont de nouvelles conceptions, mettant, au passage, le doigt sur le «travail» de certaines ONG. Réaffirmant son engagement à retourner sur les lieux pour tenter de trouver de concert avec les habitants des solutions à explorer, Sellal affirmera, néanmoins, qu’il y a des «lignes rouges» à ne pas franchir et que «la loi sera appliquée contre tous ceux qui portent atteinte aux biens des habitants». Il réfutera encore une fois, l’hypothèse de différence entre Ibadhites et Malékites. «Nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion», a-t-il clamé, estimant que le traitement de l’affaire de Ghardaïa ne relevait pas que de l’aspect sécuritaire. M. K.
Nouveau découpage administratif : le Sud d’abord Le découpage administratif sera progressif et concernera dans une première phase qui interviendra en automne prochain, le sud du pays. C’est ce que le Premier ministre a affirmé, ce jeudi déclarant que le dossier «sera tranché au cours du troisième trimestre de l'année en cours sur la base d'une étude». Ce découpage concernera dans un premier temps les régions du Sud et des Hauts-Plateaux telles «Touggourt, In Salah et Djanet». «Le projet de découpage porte sur la création de nouvelles wilayas», soulignera Sellal, précisant que «l'étude du projet définira le montant de l'enveloppe budgétaire». M. K.
Exploitation du gaz de schiste : Aucun contrat signé Autre sujet brûlant, l’exploitation du gaz de schiste décidée dernièrement. Là, Sellal se voudra à la fois moralisateur et technocrate, invitant, notamment, à faire confiance à nos cadres. «Les études ont été faites par les Algériens», dira-t-il, affirmant qu’aucun contrat d’exploitation n’a été signé à l’heure actuelle avec aucun pays. Et de préciser que les contrats paraphés concernent l'exploration, rassurant que la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte toutes les dispositions requises concernant la protection de l'environnement, notamment, la protection et la préservation des ressources aquifères, soucis majeurs des partisans de la non-exploitation de cette ressource non-conventionnelle. Et de faire remarquer que les produits chimiques utilisés dans l'exploitation des hydrocarbures non-conventionnels sont les mêmes que ceux utilisés dans les détergents et dans la production de couches-bébé. Sellal réitérera que l'exploitation du gaz de schiste n’est pas pour demain et qu’elle se fera à «long terme». D’ici là, l'Algérie ne fait que s’y préparer en formant la ressource humaine nécessaire à l'exploitation de cette source énergétique. Vers la révision de la règle 49/51 Elle était dans l’air et le Premier ministre n’a fait, ce jeudi, qu’officialiser l’option. Celle de la révision de la règle tant controversée 49/51, relative à l’investissement étranger. Une règle de mise depuis 2009 qui gripperait sérieusement le processus d’adhésion du pays à l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Et à Sellal de faire part de «négociations stratégiques» avec l’OMC pour un compromis sur l’application de cette règle dont l’OMC revendique tout simplement la «suppression». Ce à quoi l’Algérie, selon Sellal, accédera partiellement en rétrécissant le champ d’application de cette règle aux seuls secteurs stratégiques. Avec, précisera-t-il, des périodes de grâce de 4 ou 5 ans pour permettre à nos entreprises, surtout aux PME, d’améliorer leur situation afin d’être prêtes à plus d’ouverture de notre marché. M. K.
Le plan d'action du gouvernement adopté par l'APN comme prévu Comme prévu, le plan d’action du gouvernement a été adopté par les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). C’était jeudi dernier quand les parlementaires ont voté à main levée et à une écrasante majorité la feuille de route présentée dimanche dernier par le Premier ministre et qui avait fait l’objet de débat depuis et jusqu’à mercredi, tard dans la soirée. Au moment où les députés du FFS et leurs collègues du PT se sont abstenus de voter, ceux de l’Alliance de l’Algérie Verte et du FJD ont voté contre le plan d’action qui a vu, une première peut-être dans les annales parlementaires, pas moins de 325 députés intervenir dans les débats quatre jours durant. Un plan qui sera présenté, demain dimanche, aux membres du Sénat pour des débats trois jours durant, soit jusqu’à mardi. M. K.
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Actualités : Le Bonjour du «Soir» Mais bipe donc à tes lunettes !
Par Maâmar Farah Quand je perds un objet : clé, portefeuille, lunettes, il m’arrive souvent, dans un réflexe aussi grotesque que fortuit, de penser à les rechercher en leur «téléphonant» ! Nous sommes tellement habitués au téléphone mobile et à ses formidables prouesses que nous oublions parfois que les autres objets qui nous entourent n’ont ni l’autonomie, ni la réactivité de notre «portable» ! Quand on ne retrouve pas son téléphone, on ne se casse pas trop la tête à le chercher sous l’oreiller ou dans le plateau du petit-déjeuner. Tout de suite, nous demandons à un membre de la famille – ou à un collègue lorsque cela se passe au bureau- de nous appeler. La sonnerie va nous guider dans nos recherches… Hélas, ni la clé, ni le portefeuille ne peuvent répondre et vous devez revenir aux bonnes vieilles méthodes de recherche non virtuelles qui prennent du temps et usent les nerfs. Je ne sais pas pour vous, mais, moi, j’ai toujours rêvé d’un trousseau de clés qui «bipe» pour m’orienter dans mes recherches ou d’une paire de lunettes électroniquement repérable dans le fatras des objets usuels répartis à travers la maison. J’en ai rêvé, vous en avez rêvé et 18 étudiants de l’école nationale supérieure des travaux publics – Kouba, Alger – l’ont fait. Nous sommes heureux et fiers de cette réalisation qui nous permet de parler des jeunes Algériens non pas en tant que «hittistes» ou casseurs. Ni comme des noyés en sursis, voguant vers l’Europe sur des bateaux de fortune… Oui, nous pouvons, nous aussi… Et, désormais, ma clé ne me jouera plus… la clé des champs ! farahmadaure@gmail.com
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Actualités : CRISE AU NORD-MALI L’arbitrage algérien
Depuis hier vendredi, l’ensemble des protagonistes intervenant directement dans la crise du Nord-Mali, à savoir les différents groupes armés qui contrôlent cette région, sont rentrés en conclave à Alger. Cette rencontre d’Alger, qui devra durer une semaine, est organisée à l’initiative de l’Algérie en accord avec les autorités maliennes.
Kamel Amarni-Alger (Le Soir) Selon l’APS, citant «une source digne de foi», les «principaux dirigeants de tous les mouvements participeront à cette rencontre (…) Une participation qui traduit une volonté de poursuivre la dynamique d’apaisement engagée à la faveur du cessez-le-feu intervenu dans la région, mais aussi d’accélérer les préparatifs au dialogue intermalien inclusif». En fait, le président en excercice de l’Union africaine, le président mauritanien Abdelaziz, avait effectivement réussi à convaincre les uns et les autres d’accepter un cessez-le-feu, le 23 mai dernier et ce, à la suite de la débâcle de l’armée régulière à Kidal, qu’elle essayait de reprendre aux rebelles. Fin mai dernier aussi, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait annoncé «une rencontre sur le Mali» pour courant ce mois de juin, à Alger. Il faut dire que, depuis toujours, et bien avant l’intervention française et l’opération «Serval», l’Algérie a toujours été le seul pays à pouvoir engager ce genre de médiation avec toutes les parties au conflit, au Mali. Un conflit d’une complexité extrême pourtant. Ce n’est pas par hasard que le communiqué final du sommet du G8 de Bruxelles a salué le rôle et les efforts de l’Algérie en vue de trouver une solution à cette crise malienne qui menace de déborder sur toute la région du Sahel. Une crise qui a pris des proportions dangereuses après le coup d’Etat de mars 2012, créant une situation de non-Etat, ce qui permettra aux islamistes de prendre le contrôle de tout le Nord-Mali. Aidés en cela, il est vrai, par l’écroulement de ce qui était la Libye de Kadhafi, mais aussi par le travail néfaste des services marocains qui agissent sous couvert du groupe terroriste, le Mujao et ce, dans l’objectif de créer une zone de turbulences aux frontières sud de l’Algérie. D’où l’importance de cette rencontre d’Alger. Y sont conviés en effet le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), les deux mouvements arabophones de l’Azawad (les MMA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), ainsi que la Coordination des mouvements et forces patriotiques pour la résistance (CM. FPR). Un accord entre tous ces mouvements aura pour première conséquence d’isoler les «intrus» comme le Mujao et facilitera grandement la tenue d’une rencontre de dialogue intermalien qui stabilisera définitivement ce pays qui, pas plus tard que mercredi dernier, a fait avorter une énième tentative de coup d’Etat. K. A.
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Actualités : Conditions du déroulement des examens du bac Les syndicats et les parents d’élèves satisfaits
Quasi zéro faute pour le déroulement de cette édition du bac, selon les syndicats du secteur et l’association nationale des parents d’élèves. Après le scandale de la fraude collective de l’édition du bac de l’année passée, les organisateurs et les encadreurs obtiennent ainsi la note complète après le déroulement d’un bac caractérisé par une ambiance générale de sérénité.
F-Zohra B. Alger (Le Soir) Les épreuves du baccalauréat sont déjà loin derrière les candidats qui orientent déjà leurs attentes vers l’annonce des résultats de l’examen. Pour cette édition du fameux examen, de l’avis général le déroulement des épreuves s’est fait sans incidents notables. Il va sans dire que les cas de fraude collective ont entaché l’examen pour son édition 2013 et fait craindre le pire aussi bien pour la tutelle que pour les parents d’élèves. Plus de peur que de mal finalement pour le bac 2014, assurent les syndicats du secteur qui se sont dits satisfaits. Pour M. Amrioui, porte-parole de l’Unpef, les questions des différentes matières ont concerné les leçons dispensées comme la marge définie a été respectée. Dans l’ensemble, les sujets présentés étaient aussi tout à fait abordables pour la grande majorité des élèves. Il signalera ainsi l’absence de fraude et ce en dépit de quelques cas isolés qui sont récurrents. Pour le porte-parole de l’Unpef, la diminution du nombre d’observateurs au niveau des centres d’examen est une décision positive. Il expliquera cela par le fait que les administrations ainsi que les responsables des établissements méritent la confiance de la tutelle concernant le déroulement des épreuves. Il évoquera aussi le fait que les syndicats n’ont pas été convoqués comme observateurs. Il se dira aussi pour cette initiative qui, selon lui, redonne une crédibilité aux organisateurs. «Nous ne pouvons faire confiance toute l’année aux administrations et les contrôler le jour du bac. Cela a permis aussi une baisse de la pression psychologique sur les encadreurs», explique le syndicaliste. Il annoncera aussi une rencontre du bureau national du syndicat avec la ministre de l’Education après les épreuves du baccalauréat. L’Unpef étant, selon M. Amrioui, le seul syndicat à ne pas avoir rencontré la première responsable du secteur. Pour sa part Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, abondera dans le même sens en évoquant le déroulement des épreuves du bac dans de bonnes conditions. «Des mesures ont apparemment été prises pour que les erreurs de l’année passée ne se répètent pas. Ceci en plus d’une prise en charge correcte de la part des surveillants», note Meziane Meriane qui évoquera aussi des sujets moyens à la portée des candidats. Il mettra aussi l’accent sur l’urgence de mettre totalement fin aux tricheries lors du baccalauréat. «Il faut penser aussi à terminer correctement le programme pour avoir un examen de qualité. Avec une année de 38 semaines, il faudra aussi penser aux régions du sud du pays et adapter le calendrier pour ces régions», a déclaré le coordinateur du Snapest. Il jugera aussi la conférence nationale du secteur annoncée par la ministre pour le mois de juillet trop rapprochée des examens de fin d’année ne permettant pas ainsi aux responsables de la préparer dans les meilleures conditions. Pour sa part, Khaled Ahmed, président de l’association nationale des parents d’élèves, notera que le bac édition 2014 s’est déroulé dans les meilleures conditions depuis les années 2002 et 2003. Il dira ainsi que les élèves ont pu passer les épreuves avec un respect du seuil et en dépit des mouvements de grève observés tout au long de l’année scolaire. «Nous avons aussi demandé à la ministre de l’Education une audience sans la présence des syndicats et des autres responsables en vue de lui exposer les difficultés vécues sur le terrain notamment par les associations des parents d’élèves. Nous pourrons aussi nous exprimer lors de la conférence nationale prévue pour le mois de juillet prochain», précise le président de l’association nationale des parents d’élèves. F.-Z.B.
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Sports : Capello veut du sang et des larmes entre la Belgique et l’Algérie La guerre du H aura bien lieu
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Le roi Philippe et la reine Mathilde assisteront au dernier entraînement des Diables rouges à Bruxelles avant qu’ils ne se ruent sur les Fennecs. Fabio Capello attise les braises. Il veut du sang et des larmes entre la Belgique et l’Algérie.%u2008Le H sent le soufre. Aujourd’hui la Belgique rencontre la Tunisie, dans un stade Roi Baudouin archi-comble pour une fête fantastique en l’honneur des Diables rouges. C’est le dernier match avant le fameux jour J, le 17 juin où le destin du royaume se jouera. Pour l’épopée, la grande aventure qui mènera, au moins, au dernier carré des mondialistes. Ici, personne n’en doute, et pour que les choses soient claires et définitivement réglées, le roi Philippe et la reine Mathilde, toujours aussi belle et altière, assisteront au dernier entraînement des Diables dimanche avant le départ pour le Brésil. Pour autant, les soucis ne feront que commencer. Surtout qu’avec ces Algériens, premiers adversaires, la joute ne s’annonce pas comme prévu. Facile. A%u2008la portée. Il y a quelques mois, les médias du royaume croyaient que le 17 juin était une formalité administrative, une contrainte Fifa.%u2008Les gazetiers du royaume considéraient ainsi l’affaire, rentrer sur le terrain, battre par un score lourd l’Algérie, se reposer, ensuite revenir quelques jours après pour régler leur compte aux Russes puis aux Coréens. Et passer premier du groupe pour éviter l’Allemagne et alors s’enclenche le processus qui mènera vers le firmament, le top 4, le carré d’as. Au vu des dernières prestations de l’Algérie en Suisse, la machine de l’information s’est grippée, des éléments non calculés ont fait leur apparition.%u2008Au premier lieu desquels la qualité du jeu algérien, leur discipline tactique et la richesse offensive dont dispose Halilhodzic. Les dribbleurs, denrée rare en ces moments, sont nombreux chez les Verts, les gabarits aussi pour la bataille du milieu de terrain. Et quels gabarits ! La chronique du royaume rectifie donc le tir, c’est le cas de l’écrire et ne considère plus un nul contre l’Algérie comme nécessairement «catastrophe nationale». Et de titrer et commenter les performances de Feghouli, Taïder, Brahimi de braquer les projecteurs sur Bentaleb de Tottenham, de Ghoulam de Naples, de Ghilès du Portugal et des autres. La Dernière Heure (D.H.) écrit : «Lorsqu’on se passe des services de Belfodil et de Boudebouz, c’est qu’on a d’autres pièces maîtresses. Et au vu de ce que j’ai vu (le journaliste de la D.H) contre la Roumanie, les Algériens poseront d’énormes problèmes.%u2008C’est certain.» Et de conclure : «Je ne serais pas étonné du tout qu’ils passent le groupe H, pourvu que ce soit en notre compagnie». Le commentateur d’une radio bruxelloise évoque, lui, en boucle : «Nous sommes avertis (la Belgique, ndlr). L’Algérie montre ses dents. Les Algériens ne seront pas orphelins au Brésil. Ni en supporters, ni en joueurs de qualité. Le match se déroulera le 17, pas avant. La Belgique ne part plus favorite, je le dis, quitte à me constituer un réseau de farouches ennemis, ici». A peu près, mêmes appréciations et appréhensions côté presse néerlandophone. Le De-Morguen (centre-gauche), De-Standard (modéré) et des titres spécialisés pointent qui «le danger algérien», qui ses «grandes possibilités offensives», et enfin qui «la rigueur tactique de la formation de l’ex-Lillois (Halilhodzic, ndlr). Fabio Capello, qui était en Suisse pour les deux matches contre l’Arménie et la Roumanie, tapi, clandestinement, dans les loges des gradins des stades de Sion et de Genève, y va lui aussi de ses «éloges» et de son «admiration» pour cette «équipe d’Algérie».%u2008Comme d’habitude, Capello le rusé provocateur en rajoute quelques-unes à destination des Diables rouges. Il commence par dire, d’abord : «Le groupe H est équilibré, pour l’instant, aucune équipe des quatre ne me paraît supérieure aux autres». Histoire de rabaisser le caquet des Belges et les réduire à une formation comme les autres. Ce que le peuple diable rouge déteste par-dessus tout.%u2008Ça, Capello le sait et c’est même pour cela qu’il le proclame. Ensuite il aligne, les unes après les autres, les «grandes qualités» des Algériens et leur «aptitude» à pouvoir changer de dispositifs. Sans doute pour brouiller davantage les choix de Marc Wilmots et contraindre ce dernier à rester stressé jusqu’au début de la rencontre contre l’Algérie. En signifiant la «facilité» des Algériens à se mouvoir tactiquement, Capello envoie le message suivant : «Ami Wilmots, tu ne sais pas comment jouera l’Algérie contre toi, par contre moi si». L’autre grande inquiétude belge par rapport à l’Algérie, a trait à la bataille des tribunes.%u2008Les Diables rouges savent, depuis longtemps, que les Algériens ne lâcheront pas les leurs au Brésil, qu’ils seront nombreux, bruyants et compétitifs... Tout cela fait-il de l’Algérie un favori du groupe H ou simplement le deuxième qualifié ? Absolument pas. Le croire ou se laisser aller à ces rêveries orientées relèverait de la stupidité.%u2008Le groupe H est seulement entré dans la guerre des tranchées. Capello veut du sang et des larmes entre la Belgique et l’Algérie. Il s’y emploie. Il est dans son rôle. A.%u2008M.
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Contradiction City ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Arrivée demain à Alger de Laurent Fabius à la tête d’une importante délégation de patrons. Parmi eux, le nouveau boss de …
Fagor Brandt !
Ca va finir par boguer ! Impossible, autrement ! On ne peut pas faire la chose et son total contraire tout le temps, longtemps. Y a un moment où, du fouillis de câbles et de fils multicolores qui sortent de la boîte à outils rouillée de Abdekka vont jaillir des étincelles, et va se produire le court-circuit. Je m’explique. Tu ne peux pas nommer une moderniste acharnée à l’éducation, lui confier la mission de dératiser le secteur des rongeurs à poils et à khôl qui y ont niché et en même temps laisser traîner des graines de fanatismes dans les caves du même secteur et du même ministère et des académies, graines dont se nourrissent ces rats. On ne nourrit pas ceux qu’on combat. On ne prolonge pas la vie de ceux qu’une générale d’armée républicaine a été chargée d’éradiquer. Autre exemple. Tu ne peux pas mener des opérations commandos conjointes avec les armées américaines et françaises en territoire libyen pour en finir avec Aqmi et consorts, et dans le même temps, confier à Ouyahia la tâche d’inviter et d’écouter religieusement les propositions des gens du FIS, du GIA et de l’AIS sur la future Constitution algérienne. Autre exemple. Tu ne peux pas afficher avec marqueurs gras et gyrophares tournoyant à plein régime ta volonté de lutter contre la corruption et les crimes économiques et, dans le même temps exfiltrer ton pote Khelil, lui faire prendre la poudre d’escampette, une poudre dorée à souhait. Tu ne peux pas parler d’une Algérie à laisser propre aux générations futures, et, dans le même temps, livrer à concessions de forages par fracturation ton Sud et son gaz de schiste aux Français et aux Américains. Tu veux encore un autre exemple ? Pas de problème, en la matière, il n’y a vraiment pas pénurie. Tu ne peux pas évoquer des problèmes de rationalité dans la gestion du budget, de rigueur et de tenue des comptes lorsqu’on te dit que les hôpitaux sont devenus des mouroirs qu’il s’agit de transformer vite fait en lieux de vie et de sauvetage, et dans le même temps te faire construire une méga mosquée à la gloire de ta folie pharaonique. C’est intenable cette suite arithmétique de contradictions mortelles. Va y avoir masse, forcément. Le jour. La nuit. Le yin. Le yang. Le kamis. La mini-jupe. La démocratie. La dictature. Les doctrines économiques maîtrisées. Le trabendo. Le marché couvert. Le marché sauvage et informel. Le paiement par chèque. La chkara. La liberté d’expression. L’interdiction des rassemblements de plus de deux personnes. La diversité culturelle et civilisationnelle. La muselière sur tamazight. La carotte. Le bâton. A un moment donné, cette bouillabaisse-là va faire sauter le couvercle de la marmite. Et je ne donne pas cher alors des murs de la maison Algérie ainsi éclaboussés. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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