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Actualités : ABSENT DEPUIS PLUS DE QUARANTE JOURS Bouteflika est-il rentré à Alger ?
Saïd et Nacer Bouteflika, censés se trouver au chevet de leur frère officiellement hospitalisé en France, ont multiplié les apparitions à Alger ces derniers jours. Alors que Nacer, haut cadre du ministère de la Formation professionnelle, s’affichait de manière ostentatoire ce vendredi matin du côté du quartier huppé de Sidi Yahia, Saïd, l’influent conseiller du chef de l’Etat, aurait, lui, repris ses rendez-vous mondains habituels.
Le Président serait-il, donc, rentré à Alger ? D’aucuns n’hésitent pas à l’affirmer, en précisant qu’il serait dans une résidence sur le littoral ouest de la capitale, sans pour cela avancer d’argument formel. Ces sources vont même jusqu’à préciser qu’un communiqué officiel pourrait intervenir bientôt pour informer les Algériens sur la rentrée du Président au pays afin d’y poursuivre sa convalescence. Mais qu’est-ce qui retarde cette annonce, alors ? Il semble, à en croire ces sources, que l’état de santé du Président, encore délicat, incite les autorités à patienter encore dans l’espoir d’une amélioration qui permettrait d’«offrir» aux Algériens des images d’un Bouteflika «suffisamment» revigoré pour laisser croire qu’il reprendrait ses activités, ne serait-ce que «partiellement» dans un proche avenir. Car il semble que dans les sphères décisionnelles du pays, la préoccupation première serait, désormais, d’assurer la passation de pouvoir «la plus tranquille possible», du fait d’une conjoncture sociale et un environnement international assez défavorables. C’est ainsi que la réflexion semble se porter essentiellement sur la possibilité de recourir à des présidentielles anticipées sans passer par la déclaration d’empêchement, prévue par la Constitution et jugée «humiliante» par les proches du Président. D’autant que le recours au fameux article 88 de la loi fondamentale, qui organise la succession du chef de l’Etat en cas d’empêchement, pose plus de problèmes qu’il n’en résout. Dans ce cas de figure, la Constitution prévoit une période de transition de 45 jours durant laquelle, le président du Sénat, M. Bensalah en l’occurrence, assurera les fonctions de chef de l’Etat. Or, un tel scénario serait totalement anticonstitutionnel ! Et pour cause, l’actuel président de la Chambre haute jouit de la nationalité algérienne depuis les années 60 seulement, alors que l’article 73 de la loi fondamentale stipule que le président de la République algérienne doit impérativement «jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine». Du coup, et pour éviter un nouvel imbroglio, tout le monde semble privilégier l’option d’élection présidentielle anticipée à laquelle appellerait lui-même l’actuel locataire du palais d’El-Mouradia qui pourrait, ainsi, continuer à assurer ses fonctions symboliquement à la tête de l’Etat jusqu’à la désignation de son successeur par les urnes. Un scénario qui ne pourrait se mettre en place que si le Président Bouteflika retrouve suffisamment de santé pour assurer un minimum de «présence physique» dans l’exercice de ses fonctions. Car, outre le fait de pouvoir signer des documents ramenés dans un parapheur, le chef de l’Etat se doit de présider d’éreintantes réunions du Conseil des ministres, dont dépendent, entre autres, la loi de finances complémentaire 2013 et la loi de finances 2014, qui doit être finalisée, au plus tard, à la prochaine rentrée sociale. Badreddine Manaâ
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Actualités : Le Bonjour du «Soir» Bac cloaque
Par Maâmar Farah Des amis lecteurs me pressent de parler du «scandale» du bac. Comment aborder le sujet sans risquer d'être taxé, à nouveau, de «voyou» ? En attaquant directement ces jeunes qui sont sortis du droit chemin pour faire dans la tricherie et le désordre ? Oui, pourquoi pas ? Sauf que, dans une société où ne réussissent que ceux qui trichent, comment voulez-vous incriminer ces fraudeurs en herbe ? Tous les jours que Dieu fait, ils sont les témoins révoltés de dépassements, passe-droits, falsifications et mystifications et, quand ils voient certains enfants de hauts dignitaires du régime rafler terres, projets, immeubles et entreprises, ne se disent-ils pas que la force peut rapporter gros ? Et quand ils entendent les hauts responsables affirmer que M. Bouteflika va bien, alors qu'il est invisible à la télé, ne sont-ils pas aussi encouragés à mentir et à tromper ? Ces potaches «terros» sont certes à blâmer, mais ils ne font qu'agir selon les méthodes enseignées par un pouvoir tricheur et violent... maamarfarah20@yahoo.fr «Pour combattre la fraude au bac, les Chinois ont demandé aux candidates de retirer leurs soutiens-gorges à baleine métallique. Moi, j'ai plutôt besoin d'un soutien-gorge pour... baleine!» (Tata Aldjia)
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Actualités : PREMIER FORUM DE «L’HOSPITALIER» Les pharmaciens des hôpitaux revendiquent un statut
Le forum de hospitalier s’est penché, hier, à l’hôtel Mercure, sur la problématique de la gestion hospitalière et de la prise en charge des malades à «l’ère du boom des maladies non transmissibles». Face à cela, les pharmaciens hospitaliers réclament un statut qui leur permettra de pratiquer leur profession dans les meilleures conditions.
F-Zohra B. Alger (Le Soir) - Des spécialistes et des experts se sont réunis, hier, en vue de débattre des questions relatives à la gestion hospitalière dont les aspects techniques liés à la pharmacie, l’hygiène hospitalière, la gestion et les plateaux techniques. «Quels sont les grands chantiers que doit entreprendre le secteur hospitalier public et privé en Algérie ?»se sont aussi interrogés les spécialistes lors d’une séance débat. Le débat a, en premier lieu, porté sur la pharmacie hospitalière, spécialité méconnue, le pharmacien hospitalier étant souvent assimilé à un pourvoyeur de médicaments pour le service, expliquent les intervenants. Les pharmaciens ont ainsi revendiqué un statut qui leur soit propre en vue de faciliter leurs activités au niveau des structures hospitalières. «Ce n’est pas une revendication salariale ou sociale, c’est une nécessité pour la pratique de notre profession», ont déclaré les intervenants. Ils préciseront, par ailleurs, que les prérogatives et les responsabilités du pharmacien hospitalier ne font qu’augmenter pour cette spécialité. La nécessité d’une meilleure formation a aussi été abordée par les pharmaciens présents. Pour le docteur Mezaour du CPMC de l’hôpital Mustapha-Pacha (Alger), les nouvelles missions du pharmacien hospitalier sont particulièrement ardues, d’autant que la formation est caractérisée par d’importantes lacunes. L’intervenant citera ainsi l’absence de formation en gestion en dépit du fait que le pharmacien pratique au quotidien cette spécialité ainsi que la pratique du code des marchés publics. «A l’école nationale de la santé publique, il n’y a pas de formation notamment sur les nouvelles méthodes de gestion. Nous voulons connaître nos véritables missions et être à même d’user des nouvelles techniques », dira l’intervenant. Il existe actuellement 400 phramaciens hospitaliers sur le territoire national, toutefois et la spécialité étant rendue obligatoire, l’ensemble des structures devraient disposer de cette spécialité, expliquent les spécialistes, notant que la gestion des médicaments doit être rendue aux pharmaciens et qu’un seul pharmacien par hôpital ne suffit pas. Les pharmaciens revendiquent aussi un résidanat en pharmacie. Ceci d’autant qu’actuellement, il n’y a pas de professeur en pharmacie ni de maîtres-assistant ou même de résidents. Pour sa part, et lors de l’intervention des spécialistes pratiquant au niveau des structures hospitalières, le docteur Hamlaoui, pédiatre au CHU Parnet d’Alger dira que qu’il est urgent de rapprocher les soins des citoyens. Il notera aussi que le médecin doit s’intégrer dans une politique de développement. Une question qui doit être étudiée dans un large débat, a précisé le spécialiste. F-Z. B.
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Actualités : DÉBUT AUJOURD’HUI DES EXAMENS DU BEM Le scénario du bac sera-t-il évité ?
Les épreuves de l’examen du brevet de l’enseignement moyen (BEM), débutent aujourd’hui. 603 239 candidats vont se pencher pendant trois jours sur différentes épreuves. Les résultats seront annoncés le 2 juillet prochain. Les épreuves se dérouleront-elles dans de meilleures conditions que celles du baccalauréat ? Les professionnels rappellent que le passage au lycée se fait sur la base de la moyenne annuelle du candidat. L’enjeu est donc moindre que pour le bac, soulignent-ils.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Après les élèves de la troisième année secondaire, c’est au tour de ceux de la quatrième année moyenne de connaître le stress des examens de fin de cycle. La tension s’emparera dès ce matin, des 603 239 collégiens concernés par les épreuves du BEM. Un rendez-vous décisif pour les candidats qui concourent afin de décrocher un sésame pour le lycée, après avoir passé quatre années dans le moyen. Mais avant, les candidats devront bien répondre aux sujets des maths, sciences, physique et chimie, histoire-géo, éducation civique, éducation islamique, arabe, français, et anglais. Pour cette session, une baisse de 22,25% de candidats a été enregistrée par rapport à l’année dernière (172 716 candidats de moins), souligne un communiqué du ministère de l’Education nationale. Selon ce dernier, 4 503 (52,67%) candidats sont issus des centres de rééducation et 4 046 (47,33%) sont des candidats libres. Le nombre de candidats scolarisés est de 594 690 soit 98,58% dont 283 688 (47,02%) sont des garçons, 51,55% (311 002) sont des filles et 2 832 sont issus des écoles privées et 677 sont des candidats étrangers. Le nombre de candidats handicapés qui se présenteront à ces épreuves est de 179 dont 53 handicapés moteurs et 126 non voyants. Le ministère de l’Education nationale souligne que 145 000 enseignants seront mobilisés pendant ces trois jours d’examen dont 110 000 pour la surveillance et 35 000 pour la correction répartis à travers 2 226 centres d’examen et 64 centres de correction. Par ailleurs, 5 000 observateurs seront chargés de veiller à la régularité du déroulement de l’examen. Le ministre de l’Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed a annoncé que près de cent lycées seront réceptionnés pour la rentrée prochaine pour pallier le problème de la surcharge. Une situation qui a beaucoup perturbé la rentrée de 2012. Par ailleurs, la commission interministérielle (éducation nationale et enseignement professionnel) chargée de la mise en œuvre d’un nouveau système d’orientation scolaire et professionnel s’apprête à remettre ses propositions. Le département de Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels espère pouvoir récupérer les élèves ayant échoué leur scolarisation. Les résultats de l’épreuve du BEM sont prévus pour le 2 juillet prochain. Les candidats qui seront admis en première année secondaire sont ceux ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 à l’examen du BEM ou ceux ayant obtenu une moyenne d’admission égale ou supérieure à 10/20 calculée sur la base de la moyenne obtenue à l’examen plus la moyenne annuelle du contrôle continu divisée par 2. Le risque de connaître les mêmes scènes que celles du bac sont moindres, selon les syndicats du secteur. Selon eux, l’enjeu est de moindre taille puisque le passage au lycée dépend également de la moyenne annuelle, ce qui apaise les tensions. Le candidat n’est pas tenu de décrocher une moyenne de 10/20 à l’épreuve contrairement au bac où ce seuil est exigé. S. A.
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Sports : FOOTBALL : ÉLIMINATOIRES DU MONDIAL-2014 (ZONE AFRIQUE, 4e JOURNÉE, GROUPE H), CET APRÈS-MIDI (16H) AU STADE CHARLES-DE-GAULLE (PORTO-NOVO) : BÉNIN-ALGÉRIE Prolonger le rêve brésilien
L’acte 1 du rêve brésilien commence aujourd’hui pour la sélection algérienne. A Porto-Novo, où se jouera le décisif Bénin- Algérie, les capés de Halilhodzic n’ont pas d’autre choix que de vaincre afin de se mettre presque définitivement à l’abri d’une éventuelle remontée de l’Aigle malien.
Mohamed Bouchama - Alger- (Le Soir) - Le match de cet après-midi fait partie des premières véritables épreuves que le groupe composé par Coach Vahid, depuis son arrivée en Algérie en juillet 2011, va passer. Un an après le rocambolesque Mali- Algérie, disputé à Ouagadougou et quelques cinq mois après la déroute de Rustenburg, au cours du premier tour de la CAN, les Verts version Halilhodzic subiront le test de leur vie. Une halte aussi importante que cruciale. Non seulement concernant ces qualifications au Mondial-2014 mais certainement pour la réussite du plan de relance entrepris par l’équipe fédérale du président Raouraoua reconduit «à main levée», comme dans une scène propre aux partis staliniens, le 7 mars dernier à Oran. Un président qui ne manque aucune occasion pour éclairer l’opinion publique, mais aussi ses bailleurs de fonds, sur les conditions et moyens de travail dont la sélection conduite par Halilhodzic a bénéficiés pour mener à merveille ses missions. A l’issue du dernier BF, celui du mercredi 4 juin, il est fait état dans le communiqué final que «tous les moyens humains, matériels et financiers sont mobilisés pour permettre à notre équipe nationale de jouer dans les meilleures conditions ses deux prochains matches. La FAF et son président mobilisent tous les moyens pour faciliter la tâche aux joueurs et staff et les appellent à se mobiliser et à se surpasser pour se qualifier à la Coupe du monde, Brésil 2014». L’affaire est tellement sérieuse que cette mission à Porto-Novo a nécessité le déplacement du président de la FAF précédé par des éclaireurs (Sadi et Tasfaout). Walid Sadi, de retour aux affaires de l’EN, constitue la cheville ouvrière du plan de sauvetage initié par la FAF. L’ancien dirigeant de l’ESS aura, malgré l’hostilité des hôtes béninois, réussi le pari de défricher le terrain à la délégation algérienne qui a rallié Cotonou vendredi après-midi. Le plan secret de Coach Vahid Pendant ce temps, à Sidi Moussa, Halilhodzic et ses troupes affinaient leur plan d’attaque pour ce rendez-vous vital face aux Ecureuils. Dans la discrétion la plus totale, faut-il le souligner. C’est, en effet, la première fois qu’un stage de l’EN, de surcroît à Alger, ne fasse pas l’objet d’une médiatisation à la hauteur de l’importance des matches qui attendent l’EN aujourd’hui à Porto-Novo et dimanche prochain à Kigali, face au Rwanda. Ni conférence de presse du sélectionneur avant le test devant le Burkina Faso encore moins une rencontre la veille du départ en direction du Bénin. Juste une zone-mixte, jeudi dernier lors de l’entraînement des joueurs au CTN de Sidi Moussa. Cela a engendré une forme de boycott des fans de la rencontre face aux Photo vice-champions d’Afrique par le public blidéen mais surtout un froid entre les médias et les joueurs de la sélection. Avant leur départ d’Alger, ceux-ci ont été interdits de s’adresser aux journalistes présents dans l’enceinte de l’aéroport Houari-Boumediène. A leur arrivée à Cotonou, peu ont fait des déclarations alors que Halilhodzic s’est arrêté pendant 31 secondes devant les micros des envoyés spéciaux de la presse nationale. Un moment de barbotage au cours duquel le sélectionneur bosnien des Verts a lancé des mots à peine audibles comme «vérité», «réalité», «détermination », «ambition» et «peur de l’arbitrage ». Idem pour les quelques joueurs ayant décidé de briser le silence imposé par les responsables de la fédération. Les nouveaux Agouazzi, N. Ghilas, Taider et Brahimi se sont surtout exprimés sur les conditions climatiques et de jeu «différentes» qu’ils vont affronter pour la première fois de leur carrière, affirmation à l’unisson que ces facteurs seront surmontés grâce à une volonté de fer qui anime le groupe. Pour la manière avec laquelle ils vont s’y prendre, il fallait y revenir. De quoi nourrir des appréhensions sachant que lors du test amical la semaine dernière contre le Burkina Faso, Halilhodzic avait opté pour un schéma «tordu» articulé sur trois récupérateurs et trois pointes. Ce serait un suicide que de repartir avec cette stratégie, cet après-midi, devant un adversaire qui se jettera corps et âme dans la bataille ; la dernière des Ecureuils pour éviter l’élimination précoce. Il s’agit surtout de rappeler que les Algériens avaient déjà choisi de se lancer dans de telles «expérimentations» lors de la dernière CAN. Face au Togo particulièrement, adversaire que Halilhodzic et beaucoup d’observateurs pensaient à la portée des coéquipiers de Feghouli mais qui a fini, avec le seul talent d’Adebayor et la rigueur tactique des joueurs de Didier Six, par prendre la mesure des Verts. Aujourd’hui, le Bénin comptera sur Sessegnon mais aussi sur la pugnacité de ses coéquipiers, il est vrai moins connus. Un coup d’éclat face à l’ogre algérien revalorisera nombre d’entre eux au cours de cette intersaison où les prospecteurs sillonnent les continents en quête d’oiseaux rares. Et des Ecureuils ragaillardis ne seront pas de trop. Aux Fennecs d’étendre leurs oreilles, pour mieux percevoir le danger, et de se servir de leur agilité et leur ruse pour lancer la chasse. M. B.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir L’Ecole de Biskra
Par Kader Bakou Le compositeur et pianiste hongrois Bela Bartok, pionnier de l’ethnomusicologie a fait, au début du XXe siècle, un séjour dans la région de Biskra, dans le but de collecter des musiques populaires locales. Mais Bartok ne serait peut- être pas venu à «La Porte du Sahara», si un certain comte français ne l’avait pas précédé dans cette ville. En 1875, le comte Albert Landon de Langeville a acquis un terrain de 10 hectares à Biskra. Il va consacrer de longues années et une partie de sa fortune à rassembler des plantes de toutes sortes et à en faire un jardin luxuriant. En 1890, un pavillon y est construit. Auguste Maure, Bela Bartok, Oscar Wilde, Scott et Zelda Fritzgerald, Nassreddine Etienne Dinet, Eugène Fromentin, Karl Marx, Anatole France, Matisse et bien d'autres illustres noms venaient à différentes époques travailler ou se reposer au pavillon du jardin de Landon. La reine des Zibans devient connue mondialement grâce aussi aux œuvres d'André Gide et de Robert Hichens. Le jardin Landon est si beau qu’il a été surnommé «Garden of Allah» par Hichens, l’ancien marin rescapé du naufrage du Titanic. Des artistes vont même former l’«Ecole de Biskra» constituée de peintres comme Eugène Fromentin, Paul-Jean Baptiste Lazerges, Eugène Girardet, Gustave Guillaumet, Maurice Bompar ou Étienne Dinet ainsi que des photographes tels qu’Auguste Maure, Émile Frechon, Alexandre Bougault ou Rudolf Lehnert. Jusqu'à aujourd’hui, il y a en Algérie, dans le domaine de la peinture une «Ecole de Biskra», née elle aussi au jardin Landon, où des ateliers sont souvent organisés ainsi que des cycles d’expositions collectives (les peintres de cette école sont marqués par l’orientalisme). Le jardin Landon, qui a frôlé une désastreuse «désertification», vient d’être réhabilité. Retrouvera-t-il son lustre d’antan ? K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Les capos ! Pas les petites frappes ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Première mesure spectaculaire après les fraudes au bac 2013. L’année prochaine, seuls les…
…couteaux de moins de 25 cm seront tolérés dans les trousses des candidats
Oui, bien sûr ! Des voix, sûrement sincères, s’élèvent ici et là pour appeler à sanctionner les fraudeurs au bac. Le principe ne se discute pas. Il peut tout de même se commenter. Et le truc qui me gêne terriblement, parce que visible à des kilomètres à la ronde, bien au milieu du visage souillé de ce pays, comme le nez rouge du clown Bozo, c’est le lien. Personne ne veut voir, ou, plus grave, tout le monde fait comme s’il n’avait pas vu ce lien. Le lien terrible entre la salle d’examen au bac et le centre de vote ! Mais oui, bon Dieu de bonsoir ! Il y a depuis des lustres maintenant une «culture de la fraude» installée, rivée comme un gros poteau porteur, enfoncée profond dans notre comportement et élevée au grade de mode de promotion sociale. Alors, bien évidemment, il est plus facile d’essuyer son «couteau» (eh oui, encore cet outillà) sur des ados tricheurs que de s’intéresser au cheminement adulte qui nous a amenés là. Le système algérien de la gouvernance est assis, basé sur la fraude, on s’en nourrit. Ce n’est pas moi seulement qui le dis, ce sont ces kyrielles de responsables qui viennent les veilles des grands rendez-vous électoraux nous promettre que «cette année, ça ne sera pas pareil que les années précédentes, les commissions mises en place ayant été instruites de traquer tout dépassement». Y a-t-il plus bel aveu de fraude que celui-là ? Je ne pense pas ! La fraude en Algérie n’est pas un épiphénomène, un chahut de gamins qui n’auraient pas assez révisé leurs cours. Elle est un mode de gouvernance assumé année après année. Comme des couches, des strates ajoutées violemment à notre identité, encastrées dans nos têtes comme «allant de soi». Pourquoi alors s’offusquer du fait que le mioche se blinde d’antisèches ou carrément menace son surveillant d’un poignard pour truander son exam’ ? Ce candidat a baigné enfant, puis ado dans les urnes à double fond, dans les P-V falsifiés, dans les bureaux de vote évacués de leurs observateurs partisans et même neutres et internationaux pour que puissent s’y dérouler les micmacs électoraux et les vaudevilles du vendredi durant lesquels les ministres de l’Intérieur défilaient pour nous ânonner que «le scrutin s’est déroulé dans les meilleures conditions de transparence et d’honnêteté». La première école, la seule école non-sinistrée d’Algérie et leur seul enseignement dispensé avec succès par le régime, c’est cette gigantesque école qui n’avait et n’a toujours eu qu’une seule matière dans son cursus : la fraude ! LA FRAUDE ! Et s’il vous plaît, qu’on ne me fasse pas procès de vouloir absoudre les actes graves commis par les petits tricheurs au bac. Non ! Mille fois non ! Mais au cautère sur une jambe de bois, au placébo comme seul remède face au cancer métastasé, je propose juste de réfléchir sur ce qui nous a amenés là. Comment en est-on arrivés à falsifier des élections ? Comment en est-on arrivé à bidouiller des diplômes pour occuper parmi les plus hautes fonctions administratives du pays ? Plus crûment, plus bêtement, lorsque du haut du pic de la montagne où piquent-niquent les dignitaires ne se pratique que la fraude à grande échelle, il me semble presque normal qu’en bas, les petites fourmis, entre autres celles qui passent leur bac, se préoccupent elles aussi de savoir comment gober les miettes. Appelez ça comme vous voulez. Des dommages collatéraux. Des effets secondaires. Des répliques. Moi, je sais juste un truc. Lorsqu’on veut réellement en finir avec ce genre de fléaux, mieux vaut viser la tête du réseau, et ne pas gaspiller son énergie sur les demi-sel. Les capos ! Pas les petites frappes ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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