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	Le Bonjour du «Soir» Sœur Katastrof
	3,4 millions de travailleurs concernés L’abrogation du 87 bis interviendra en août prochain
	La production sera excédentaire dès 2016 L'Algérie n'importera plus de ciment
	SIDÉRURGIE Situation délicate à ArcelorMittal
	AU-DELÀ DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION AU MALI Beaucoup de défis à surmonter
	Alors que les corrections des copies du bac ont commencé Cap sur les préparatifs de la prochaine rentrée
	LOI DE FINANCES COMPLEMENTAIRE 2015 La TAP réduite à 1%
	MUTUALITES La CNMA signe une série d’accords et de partenariats
	Leurs responsables ne veulent pas parler d’«entreprises concurrentes» Tassili Airlines est un complément utile et interactif à Air Algérie
	Amara Benyounès : «Ce n’est pas grâce au ministère du Commerce que les prix sont stables»
	PROJET DE LOI SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat ?

Actualités :

Adopté le 5 mars dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N° 66-156 portant code pénal et relatif aux violences faites aux femmes est toujours dans les tiroirs du Sénat. Les islamistes ayant tant critiqué ce texte ont-ils réussi à faire reculer le gouvernement ? Le mouvement associatif crie au scandale alors que les politiques s’interrogent sur les raisons de ce blocage.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir)
Qu’est-ce qui fait attendre le Sénat pour programmer au débat un texte de loi adopté en mars dernier par les parlementaires ? Le tant controversé projet de loi relatif aux violences faites aux femmes est toujours bloqué au niveau du Sénat.
Dalila Djerbal, membre du réseau wassila, accuse un blocage : «Quatre projets de loi venus après ce texte sur les violences faites aux femmes ont pu passer au Sénat en espace de dix jours alors que celui-là est toujours dans les tiroirs du Sénat».
Le mouvement associatif, dit-elle, est inquiet. «Nous avons vu ce que les députés islamistes ont fait pour empêcher que cette loi passe avec leurs arguments qui ne tiennent pas la route. C’est honteux que le droit à la violence soit réclamé par des gens censés représenter la nation. Ce recul est très grave. Ils sont prêts à vendre l’Algérie pour trois sous mais dès qu’une loi est faite pour défendre l’intégrité des femmes, ils s’y opposent, comme si les femmes ne sont pas des citoyennes», affirme cette sociologue.
Selon elle, à chaque fois qu’il s’agit des droits des femmes il y a une opposition. Pourtant, souligne-t-elle, ce sont des droits inscrits dans la Constitution, et «s’ils refusent que les citoyens soient égaux alors ils sont contre la Constitution ». D’autant que, dit-elle, le projet a introduit la notion du pardon. Ce qui est déjà scandaleux, selon elle. D’ailleurs, poursuit-elle, aujourd’hui le mouvement associatif est en train de réfléchir sur ce qu’il faut faire pour montrer qu’il y a un «grand danger».
Même si ce texte n’est pas une révolution, estime la sociologue, c’est quand même une avancée dont les femmes ont besoin, au moins pour dissuader les agresseurs.
«J’espère que la société va bouger» dit-elle. Nadia Aït Zaï, juriste et présidente du Centre d’information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes (CIDDEF), dit s’attendre à ce que le texte soit programmé pour la prochaine session de l’automne. Ce texte, dit-elle, fait une exception, «je ne vois aucune raison à ce blocage».
La juriste, qui a indiqué que c’est la première fois qu’un texte relatif aux droits des citoyens et qui protège des violences est ainsi bloqué, dit que le mouvement associatif a déjà saisi et interpellé le Sénat pour avoir des explications, en vain. «Il faut qu’ils nous donnent des explications et les raisons de ce blocage. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un retard, d’un blocage ou s’il a été juste repoussé pour la prochaine session», dit la juriste qui s’interroge aussi sur «ce qu’ils veulent faire de ce texte».
Ramtan Taâzibt, député PT, s’interroge aussi sur les motifs de ce blocage. Cependant, dit-il, si l’Etat recule en raison de la pression des islamistes c’est «très grave».
Le PT, rappelle-t-il, s’est abstenu lors du vote en faveur de cette loi, car il n’y a pas une réelle criminalisation de la violence en raison de l’introduction de la notion du pardon qui vide le texte de son sens et d’absence de cas de récidive qui fait de cette loi une non-loi. Karim Tabou, député et président de l’UDS «Union démocratique et sociale» se dit également incapable de donner «la moindre explication».
Selon Tabou, « tout ça renvoie à un dysfonctionnement sérieux dans les institutions de l’Etat qui ne répondent à aucune norme démocratique. Nous sommes dans un cadre de bricolage institutionnel».
Tabou estime que du moment que le Parlement n’a pas jugé important d’ouvrir des débats sur la corruption, la situation dans le Sud du pays et les dysfonctionnements institutionnels ou le blocage du pays, les autres questions deviennent secondaires devant de tels problèmes.

Ce que prévoit le texte relatif aux violences faites aux femmes
Le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance N°66-156 portant code pénal et relatif aux violences faites aux femmes et qui a introduit également la notion de harcèlement dans les lieux publics et celle de harcèlement moral conjugal, stipule que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint, et en fonction des blessures, risque de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès.
Un autre article prévoit six mois à deux ans de prison pour «quiconque exerce sur son épouse des contraintes afin de disposer de ses biens ou de ses ressources financières».
Cependant, dans le texte, le pardon de l’épouse met fin aux poursuites judiciaires dans les cas les moins graves, mais elles sont maintenues, bien qu’allégées, dans les plus graves.

Critiques et arguments des islamistes
Les députés de l’Alliance pour l’Algérie verte, qui s’est distinguée, entre autre, par ses critiques violentes envers ce projet de loi, a argumenté que ce texte qui est contraire à la chariaâ vise la dislocation de la famille. D’autres députés islamistes ont estimé que la cause principale des harcèlements est «la nudité des femmes dans les lieux publics».
S. A.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/06/22/article.p

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Actualités :

Par Maâmar Farah
«Saïd Bouteflika m'appelle frère et je l'appelle frère ! Je le connais bien avant que son frère ne soit Président...» ainsi parla Amar Ghoul dans une sortie pour le moins inattendue. Et le président de TAJ de préciser : «Je suis ministre depuis 1999 et Saïd ne m'a jamais appelé pour m'imposer un nom, un projet ou intervenir dans mon travail.» Nous croyons M. Ghoul et le remercions pour ces précieuses informations : il nous livre, tout seul, les raisons de sa longévité ! Ce que vous venez de lire est le premier texte sur le tout nouveau mur de Tata Aldjia qui vient de se doter d'une page Facebook. Mais comme elle s'est mise à accepter toutes les invitations, elle se retrouve avec un fil surchargé. Et pas toujours innocent...
Une certaine «Mart Lekhmissi nombre two» la bombarde de photos représentant Tonton au milieu des militantes des nombreux partis qu'il fréquenta, toutes jeunes et terriblement belles. Le soir, après le f'tour, il y eut du grabuge chez les Tonton's Band. Tata en avait marre de ce mari volage. Les gens choisissent les partis pour leurs programmes politiques. Lui, dès qu'il voit une belle militante, il lui pose une seule question : «Quel est votre parti ?» Le lendemain, il a une nouvelle carte. C'est ainsi qu'il débarqua au... TAJ. A cause d'une blonde qui se fait appeler «Sœur Katastrof». Une fausse blonde, précise Tata qui ajoute : «François qui rassure, le Amar de TAJ qui dit “ne m'oubliez pas !” et Sœur Katastrof qui me prend Lekhmissi...»
Il y a du grabuge et pas seulement à l'étage des Tontons !
farahmadaure@gmail.com

Actualités :

Si les élèves des différents paliers sont déjà en vacances, le département de l’éducation est, quant à lui, sur le qui-vive. Les corrections du baccalauréat ont démarré alors que la ministre de l’Education réunit aujourd’hui les directeurs de l’éducation pour préparer la rentrée scolaire.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
A peine l’année scolaire achevée que le département de l’éducation entame la préparation de la prochaine rentrée scolaire.
Les directeurs de l’éducation prennent part aujourd’hui à une réunion avec à l’ordre du jour la préparation de la rentrée. Cette dernière s’annonce sans grands changements.
Au niveau des trois paliers, le département de l’éducation n’a pas prévu de changements significatifs ni dans les programmes, ni dans les manuels. Seuls les élèves de la première année primaire et de la seconde année primaire auront droit à de nouveaux manuels. Ceux de la cinquième année sont quant à eux en attente d’une décision ferme du ministère de l’Education au sujet de l’examen de fin de cycle primaire.
Nouria Benghebrit avait évoqué la possibilité de supprimer cet examen en le remplaçant par un «test». Une nouvelle différemment accueillie par la famille de l’éducation mais qui laisse parents et enseignants dans l’expectative.
Le département de Benghebrit devra certainement trancher avant la rentrée scolaire pour une meilleure visibilité. Le palier du secondaire fera, lui, l’objet d’un «audit» dès le mois de juillet comme l’avait été celui du primaire l’année précédente. Il n’est cependant pas attendu de décisions qui révolutionneraient le système éducatif.
Au moment où le département de l’éducation se projette en septembre, les corrections des copies des examens battent leur plein.
Au niveau des 57 centres de correction des copies des épreuves du baccalauréat, la mobilisation est totale. Après avoir été compostées et dotées du numéro confidentiel, les copies sont entre les mains des correcteurs.
Les copies sont alors dispatchées dans les salles où pas moins de 25 enseignants sont mobilisés après avoir été classées par matière et par jury, puis réparties de manière aléatoire entre les correcteurs. Ces derniers assistent auparavant à une première réunion consacrée aux corrigés modèles. Chaque copie est corrigée et notée deux fois.
Une troisième correction est prévue dans le cas où l’écart entre les deux notes attribuées par les différents correcteurs est jugé très important. Ce n’est qu’au terme de ce long processus que seront rendus publics les résultats.
N. I.

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Sports
	MO Béjaïa Reprise des entraînements aujourd’hui
	RC Arbaâ Darfalou retourne à l’USMA en prêt
	JS Saoura Bernard Simondi nouvel entraîneur
	CA Bordj Bou-Arréridj Khezzar veut relever le défi de l’accession
	Union sportive de Hammam-Bou-Hadjar Déjà 92 ans !
	La mesure sera appliquée cette saison Cinq seniors autorisés chez les U21
	Droits TV des matchs de la L2 La mise en adjudication lancée
	Son frère-manager négocie avec le MCA, le CSC et le NAHD Mourad Meghni est-il réellement apte à jouer ?
	Abdelkrim Raïssi à propos de la domiciliation du MC Alger au stade du 5-juillet : «L'accord avec l'OCO sera signé prochainement»
	Un «grand nom» pour boucler le recrutement Le Doyen fait la chasse aux «convalescents»
	Volley-ball : Championnat d'Afrique dames Neuvième sacre pour le Kenya
	Formule 1 : GP d'Autriche Nico Rosberg s’impose, Lewis Hamilton toujours leader
	Tennis : ATP-Halle 8e triomphe pour Federer
	Athlétisme Des «journées» en nocturne au complexe olympique

Sports :

Durant ce mois sacré, la direction d’organisation sportive (DOS) de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) en collaboration avec la direction technique nationale (DTN), à l’instar des éditions précédentes, organise quatre journées de compétition en nocturne ouvertes à tous les athlètes.
Programmées entre le 26 juin et le 13 juillet au stade annexe de la cité olympique d’Alger, la seconde journée sera d’ailleurs jumelée avec le championnat régional «open» de la Ligue algéroise d’athlétisme (LAA), prévue les 2 et 3 juillet alors que la 3e est programmée pour le 9 juillet.
Des programmes variés avec des concours, des courses de vitesse et de demi-fond sont au menu pour permettre aux athlètes de garder la dynamique de la compétition en cette période de Ramadhan, a indiqué à la DOS. Ces journées se dérouleront entre 23h30 et 1h30 pour mettre les participants dans de meilleures conditions de compétitions en prévision notamment du national open qui aura lieu au début du mois d’août et donner une occasion pour l’élite nationale de réaliser les minima requis pour les Championnats du monde prévus en août à Pékin en Chine et les Jeux africains de Brazzaville au mois de septembre 2015.
La commission de communication de la FAA rappelle que lors des journées organisées la saison dernière, de nombreux athlètes avaient réussi à arracher leurs minima pour les Championnats d’Afrique qui s’étaient déroulés à Marrakech au Maroc.
Ah. A.

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Sports :

Le Kenya a été sacré champion d'Afrique de volley-ball (dames) en battant son homologue algérienne sur le score de 3 sets à 0 (25-17, 25-21 et 25-20) en finale de la 17e édition de cette compétition disputée samedi à Nairobi (Kenya).
Le Kenya qui a organisé le tournoi pour la 2e fois consécutive, remporte à cette occasion son 9e trophée dont le 3e de suite après ceux de 1991, 1993, 1995, 1997, 2005, 2007, 2011 et 2013. En dépit de cette défaite, le Six algérien sacré du titre africain une seule fois en 2009 à Blida (Algérie), prendra part en compagnie du Kenya au prochain Mondial, qu'organise le Japon du 22 août au 6 septembre 2015.
La 3e place de la compétition est revenue au Cameroun victorieux du Sénégal au tie-break, trois sets à deux (25-19, 23-25, 14-25, 25-13, 17-15) en match de classement disputé en ouverture de la finale. Huit pays africains ont pris part à cette compétition.

Sports :

L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes) a remporté le Grand Prix d'Autriche de Formule 1, hier sur le Red Bull Ring, devant son coéquipier britannique Lewis Hamilton, qui reste en tête du championnat du monde, et le Brésilien Felipe Massa (Williams). C'est la 3e victoire pour Rosberg en 2015, après l'Espagne et Monaco en mai, acquise avec la manière en prenant la tête de la course dès le premier virage du 1er tour alors qu'Hamilton s'était élancé de la pole position. Rosberg revient à dix points d'Hamilton au classement du championnat.

Sports : Tennis : ATP-Halle 8e triomphe pour Federer

Le Suisse Roger Federer, double tenant du titre et n°2 mondial, a triomphé pour la 8e fois sur le gazon de Halle en battant hier l'Italien Andreas Seppi (n°45), 7-6 (7/1), 6-4. A 33 ans, Federer a décroché le 86e trophée de sa carrière sur le circuit ATP, son quatrième de la saison après ceux de Brisbane, Dubaï et Istanbul. Il s'agit de son 15e titre sur gazon, à huit jours de Wimbledon où il a déjà triomphé à sept reprises. Le Bâlois a mis 1 heure 48 minutes pour remporter une finale qu'il atteignait pour la 10e fois à Halle, où il n'a échoué qu'en 2010 contre l'Australien Lleyton Hewitt et deux ans plus tard face à l'Allemand Tommy Haas. L'ex-n°1 mondial, qui disputait la 130e finale de sa carrière, a enregistré sa 12e victoire en 13 confrontations avec Seppi, dont le seul succès fut décroché en janvier au 3e tour de l'Open d'Australie. La tête de série n°1 a sauvé trois fois son service, grâce notamment à deux aces, avant de survoler l'exercice du jeu décisif, conclu sur une double faute de Seppi, pour empocher la première manche en un peu plus d'une heure. Dans le 2e set, Federer a manqué trois occasions de prendre la mise en jeu de l'Italien au 8e jeu. Mais il a enchaîné par un jeu blanc avant de réussir enfin le break de la victoire. La finale a été interrompue par la pluie durant un quart d'heure dans la première manche, le temps pour les organisateurs de fermer le toit du Central.

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Culture
	ACTUCULT
	Le coup de bill’art du Soir Amimour parle de Boumediène
	Festival culturel national de la chanson chaâbie La vitesse de croisière
	Noujoum, 10 ans, divorcée de Khadidja Essalami Intelligent, subtil mais impitoyable !

Culture :

Par Kader Bakou
Invité dernièrement de l’émission TV «Saharat El Madina» depuis Constantine, Mahieddine Amimour, écrivain, journaliste, artiste peintre et ancien ministre de la Culture, a beaucoup parlé de Boumediène.
Le Dr Amimour, qui était conseiller en communication de Houari Boumediène, a révélé qu’en 1968, le président français Charles de Gaulle avait, en 1968, invité le président algérien en France. Celui-ci avait posé une série de conditions. Il avait, notamment, exigé le statut de visite d’Etat, avec l’accueil à l’aéroport de Paris par De Gaulle en personne et l’hymne national algérien Kassaman inclus dans le protocole. Il avait également exigé de voir le drapeau algérien hissé à l’aéroport et dans les rues de Paris, notamment sur l’avenue des Champs-Elysées (dans le contexte de l’époque, c’était presque inimaginable). Boumediène avait aussi exigé de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu.
Le Dr Amimour a avoué n’avoir pas compris les raisons de cette dernière condition. Boumediène lui avait expliqué que ce soldat inconnu est peut-être algérien, sénégalais, marocain ou d’un autre pays africain. C’était pour rappeler à la France le rôle des Africains (presque nié à l’époque) durant la Première Guerre mondiale. La visite n’avait pas eu lieu parce que De Gaulle avait trouvé les conditions de Boumediène «exagérées».
Mahieddine Amimour a aussi parlé d’un événement dont il avait été personnelement témoin. Il se trouvait dans le bureau du Président quand le téléphone a sonné. Amimour a pris le combiné. C’était Mouammar Kadhafi qui voulait parler à Boumediène. «J’allais sortir, mais le Président m’a dit que je peux rester.» A un certain moment, j’entends Boumediène dire : «Non ya Maâmar !» Puis un peu plus tard répéter : «Non ya Maâmar», mais d’une voix plus forte. Le président repose le combiné et me dit : «Kadhafi voulait l’autorisation de survoler l’Algérie pour aller bombarder le palais de Skhirat. J’ai refusé.»
Boumediène a demandé son avis à Amimour qui a répondu que Kadhafi voulait seulement que les gens sachent qu’il allait bombarder Skhirat et que l’Algérie l’avait empêché. «Certains disent que Boumediène était un dictateur. Mais ce n’est pas vrai. Il écoutait les gens. L’Algérie a perdu une grande personnalité avec la mort de Boumediène», souligne l’ancien ministre. Cet événement avait eu lieu le 10 juillet 1971 lors de la tentative de coup d’Etat contre le roi du Maroc Hassan II. Selon Amimour, les relations n’étaient pas amicales entre Boumediène et Hassan II, car les visions politiques étaient très différentes. Mais les deux hommes se respectaient, surtout après Skhirat. «Boumediène m’avait dit que l’Algérie est pour la stabilité du Maroc et que la stabilité du Maroc dépend de la stabilité du trône. Il m’avait aussi dit que la stabilité du Maroc et la stabilité de l’Algérie sont complémentaires.» Mahieddine Amimour a aussi raconté comment le roi Fayçal d’Arabie Saoudite avait changé d’avis concernant l’Algérie. «Le roi Fayçal considérait l’Algérie comme un pays communiste où les gens ne font même pas la prière. En rencontrant Boumediène, il a découvert un homme très connaisseur en islam. Il a aussi vu que dans les projets des 1000 villages socialistes de la Révolution agraire, la mosquée était au centre du village.»
Boumediène n’était, certainement, ni un ennemi de la démocratie ni un ennemi de l’islam.
K.  B. 
bakoukader@yahoo.fr

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Qui c’est la plus belle ?
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
C’est quoi l’islam selon Hollande ? Une religion qui prône un amour sans faille à un Dieu unique… … Allah-Crité ! Il était sûr d’avoir la plus belle. Non pas que les autres n’en aient pas. Bien sûr qu’ils en avaient une, eux aussi. Mais lui était convaincu que la sienne était la plus belle. La mieux faite. La plus originale. C’est toujours comme ça avec les certitudes. Les autres estiment imbéciles et prétentieuses vos certitudes. Vous, par contre, vous les trouvez juste normales, conformes à la réalité que vos yeux et surtout votre esprit vous renvoient. Et à ses yeux, ainsi qu’à son esprit, il le savait définitivement : la sienne était la plus belle. Il le pensait tellement fort qu’il en était arrivé à devenir superstitieux, à avoir peur que le mauvais œil ne l’atteigne dans ce bien précieux et tellement unique. Les autres l’exhibaient, la sortaient, la mettaient même parfois bien en évidence sur leur bureau. Lui se gardait bien de cet exhibitionnisme insensé, cet étalage sans pudeur. Lui la cachait. Jalousement, il la préservait des regards concupiscents. Il lui suffisait de savoir qu’elle était là, à portée de main, à fleur de pensée. Cette proximité l’emplissait d’un bonheur intense, profond. Ce qui ne l’empêchait cependant pas de se montrer méchant parfois. Disons narquois, le terme «méchant» me semblant après coup un peu fort. Non ! Juste narquois lorsque les autres mettaient la leur sur le bureau. L’affichaient. La donnaient à voir. La dévoilaient sans vergogne. Bien sûr, dans cette assemblée forcément étrange, des cris hypocrites de pseudo-admiration fusaient à l’envi : «Oh ! C’est vrai que la tienne est belle ! Et puis, quelle taille impressionnante ! Elle est d’une couleur magnifique. Ce brun léger, pas trop foncé, mais pas pâle non plus, quelle harmonie tout le long ! Et puis ces sillons, ces nervures qui lui donnent un tel volume !» Lui, mi-amusé mi-agacé, suivait d’un œil écœuré ce bal de rombières qui se seraient étripées si les convenances et le règlement intérieur de l’entreprise ne l’avaient pas interdit, et qui en étaient réduites, là, à s’inter-féliciter. Il regardait les leurs et n’en avait que plus d’admiration secrète pour la sienne. Il avait la plus belle. Cela tenait à un art transmis par ses ancêtres. De génération en génération, dans sa famille, les anciens ont toujours appris à leur progéniture que pour disposer le soir, au f’tour du Ramadhan de la plus belle, la plus longue, la plus croustillante des baguettes briochées, il fallait se lever tôt, et se pointer chez le boulanger dès la première fournée. Ce moment magique où le four est en phase de chauffe, qu’il cuit le pain mais ne le brûle pas, qu’il le dore, mai ne le noircit pas. Ces choses s’apprennent. Comme le reste. Avec aujourd’hui, au bout de ce long apprentissage cette certitude héritée des siens : la sienne était plus belle que toutes les autres. Et ce soir, encore, après avoir croqué dedans à pleines dents et s’en être repu, il fumerait du thé et resterait éveillé à ce cauchemar qui continuait. H. L.