185-/-ACTUALITES du DIMANCHE 05 JUILLET 2015
-- http://www.abcompteur.com/configuration.php
05 JUILLET 2015
/********
الأحد 05 جويلية 2015 م
05 juillet 2015
الجمعة 03 جويلية 2015 م
الجمعة 16 رمضان 1436 ه
الأحد 05 جويلية 2015 م
|
|
|
|
|
Mercredi 1 Juillet 2015
|
|
Jeudi 02 Juillet 2015
الخميس 02 جويلية 2015 م
  |
|
|
|
|
LE HIC | MAZ |
MAZ |
L'info en continu
J'y suis, j'y reste Le président Bouteflika a choisi la date de la célébration du 5 Juillet pour annoncer, comme pour répondre à ses... |
Crash du vol d'Air Algérie au Mali : un recours collectif au Canada
Une demande de recours collectif contre Air Algérie a été déposée hier à la Cour supérieure du...
Bouteflika rend hommage à l'ANP
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rendu samedi hommage à l'Armée nationale populaire (ANP) et aux...
Boumerdès : Un bureau de poste cambriolé en plein jour à Baghlia
Le bureau de poste du village socialiste agricole, sis à un kilomètre du chef-lieu de la daïra de Baghlia, à l’est de...
Ahmed Benbitour au siège de la LADDH à Alger : «Le crépuscule de la rente et de la prédation s'annonce à l'horizon»
Les conséquences de la baisse des recettes en devises, suite à la chute des cours du pétrole, risquent d’être...
Actualité
J'y suis, j'y reste
Le président Bouteflika a choisi la date de la célébration du 5 Juillet pour annoncer, comme pour répondre à ses... «Le message de Bouteflika est choquant»
Le président de Jil Jadid a qualifié le contenu du message du président Bouteflika, à l’occasion de la Fête de... Texte intégral du message du président Bouteflika à l'occasion de la fête de l'Indépendance et de la jeunesse
Mes chers compatriotes, J’entamerai ce propos en vous présentant mes meilleurs vœux à l’occasion du mois de... Le projet de révision de la Constitution en «phase de finalisation ultime»
Il est emblématique d’une gestion hasardeuse des affaires de l’Etat. Le projet de la révision de la Constitution, lancée...
Sports
CS Constantine : Ultimatum de deux jours pour Meghni et Zaghdoud, adjoint de Velud
Mourad Meghni (31 ans), qui ne s’est pas encore engagé avec le CSC, a eu droit à un accueil de star vendredi soir : plus d’une... ES Sétif : La valse continue
Le désormais ex-défenseur central de la JSK, Djamel Benlamri, est la quatrième recrue du champion d’Algérie en... Equipe nationale olympique : Début du stage
L’équipe nationale olympique de football a entamé, hier, au Centre technique national de la FAF, à Sidi Moussa, un stage...
International
«Nous ne ressentons pas la peur»
L’impression que donne Sousse, une semaine après le carnage de l’Impérial Marhaba, est celui d’une ville... Nucléaire iranien : Dernière ligne droite avant un possible accord
Les interminables négociations sur le nucléaire iranien se crispent au moment où les grandes puissances et l’Iran entament la...
Culture
San Francisco (USA) : Le joli bout du monde !
Ah, cette mégapole qui est à l’origine de beaucoup d’innovations et autres merveilles modernes : du programme «Free... Au ressourcement de l'éternel 3 Juillet 1962 et de «El hamdou Lillah» à la Casbah d'Alger
«J’ai appris à ne plus m’ennuyer du tout à partir de l’instant où j’ai appris à me...
|
Les réponses du président Bouteflika à l’opposition : J’y suis, j’y reste
le 05.07.15 | 10h00
Le président Bouteflika a choisi la date de la célébration du 5 Juillet pour annoncer, comme pour répondre à ses adversaires politiques, sa ferme volonté d’aller jusqu’au bout de son quatrième mandat. Tout en remettant au goût du jour son ancien projet de révision de la Constitution, dont il dit qu’il est en «phase finale», Bouteflika profitera de cette occasion pour lancer un clin d’œil à l’opposition.
En dépit d’une impotence avérée et d’une inaptitude manifeste au service, le président Bouteflika, 78 ans, s’accroche mordicus au pouvoir.
Dans «son» message de vœux présentés hier aux Algériens à l’occasion du 5 Juillet, Fête de l’indépendance (et de la jeunesse), – message répercuté via une dépêche de l’agence de presse officielle, APS –, Abdelaziz Bouteflika a de nouveau réitéré sa détermination à «poursuivre sa mission» et à aller au bout de son «mandat populaire», le tout paré des oripeaux du «sacrifice», du «devoir patriotique» et de la fidélité aux «valeureux compagnons» tombés au champ d’honneur.
Le président Bouteflika – ou ses conseillers scribouillards – tenait particulièrement à faire cette «mise au point», manière de couper court aux «hurleurs» à la vacance du pouvoir et à répondre aux sirènes qui l’exhortent à écourter son mandat. «Vous avez été nombreux, rappelait Bouteflika, à m’interpeller pour que je poursuive la mission dont vous m’aviez déjà honoré trois fois.
J’ai répondu à cet appel, acceptant ce sacrifice, malgré ma condition physique actuelle pour laquelle je remercie Dieu, pensant aussi au sacrifice suprême consenti par mes valeureux compagnons tombés au champ d’honneur.» Le président Bouteflika précise ainsi qu’«en ce qui le concerne, (il) s’attellera à accomplir ce devoir avec l’aide de Dieu, conformément au mandat que (lui) a confié la majorité de notre peuple». Bouteflika fera l’éloge panégyrique de ses mandats successifs, dressant parfois les contours du pays de cocagne, où libertés et bien-être sont monnaie courante. Tout à rebours des classements et rapports noirs d’organismes et instituions internationaux – dont le dernier en date émane du Département d’Etat américain –, mettant à nu le régime Bouteflika, ses pratiques et sa gouvernance.
Ainsi Bouteflika «parlera» d’un «renouveau national» opéré sous son patronage et ayant consolidé paix, libertés et démocratie. «Les libertés individuelles et collectives, argue-t-il, ont enregistré des avancées incontestables, et ce, grâce aux réformes introduites dans le domaine de la justice, et l’Algérie s’honore de n’avoir aucun prisonnier politique ou d’opinion, ni aucun journaliste détenu pour délit de presse.»
Bouteflika évoque des champs politique et associatif comptant «chacun des dizaines d’acteurs, s’exprimant et agissant sans contrainte, alors que l’espace médiatique connaît une diversité exceptionnelle». Il épiloguera sur ces droits et rôle de la femme qui ne «cessent de se conforter». Une «reconstruction» et un «renouveau national» qui a fait la part belle aux question de développement – dont Bouteflika esquissera un bilan sommairement chiffré –, au potentiel de défense nationale, à la paix civile rétablie, à l’unité nationale confortée, etc. : «Nous nous sommes attelés ensemble à relancer la construction nationale.
A ce titre, l’Algérie s’est libérée du fardeau de la dette extérieure et a engagé trois programmes quinquennaux massifs de développement ainsi que des programmes complémentaires en faveur des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Des efforts couronnés de multiples réalisations, dont nous citerons la livraison, en seize années, de millions de logements, la construction de milliers d’écoles, collèges et lycées, l’extension du réseau universitaire à toutes les wilayas, l’ouverture de centaines de nouveaux hôpitaux, polycliniques, et centres de santé, ainsi que le raccordement de localités mêmes isolées à l’eau potable, à l’électricité et au gaz naturel.
En parallèle, les investissements publics et la relance économique ont fait reculer le chômage, de près de 30% en 1999 à près de 10% l’année dernière (…).» Piqué au vif par ses contradicteurs internationaux, le président Bouteflika tient à rétablir ses vérités quant, notamment, à l’état indicible de ses écuries: «L’Algérie n’est pas, dit-il, un champ de prédilection de la corruption.» «Certes, admet le Président, ce fléau s’est malheureusement infiltré dans notre pays mais il est aussi combattu sévèrement avec le glaive de la loi», invitant au passage (sic) «ceux qui en douteraient à prendre connaissance du rapport élaboré sur notre pays par l’instance des Nations unies chargée du suivi de la mise en œuvre de la Convention internationale pour la prévention et la lutte contre la corruption».
«L’Algérie, poursuit-il, n’est pas et ne sera pas un espace d’injustice ou d’exclusion sociale, ces tares contre lesquelles le pays mobilise tous ses moyens. La politique publique de développement s’étend à toutes les contrées du pays, et les transferts sociaux à partir du budget de l’Etat sont d’un niveau incomparable dans le monde entier.» Après l’avoir littéralement carbonisée, l’opposition, accusée en mars dernier par Bouteflika de pratiquer la «politique de la terre brûlée», redevient fréquentable.
Plutôt «considérable». Le président Bouteflika a tenu à «saluer les acteurs de l’opposition» non sans quelques sous-entendus et allusions vénéneuses. «Le peuple algérien a besoin de connaître les propositions alternatives prétendant améliorer son devenir, et il saura ensuite choisir souverainement lors des rendez-vous électoraux de la République. C’est là le message que j’adresse à la classe politique du pays, et au premier chef, aux acteurs de l’opposition à laquelle j’exprime ma considération.»
Le chef de l’Etat estimera ainsi que l’opposition est dans «son rôle, tout comme sera dans son rôle la majorité qui a porté mon programme durant la campagne électorale et à laquelle il revient de le promouvoir aujourd’hui dans le cadre du débat démocratique, pour semer l’espoir et pour soutenir l’effort». Bouteflika rappelle que «l’Algérie, son peuple et sa démocratie ont très chèrement payé le prix des discours populistes, de la démagogie et du défi à la loi», exhortant à tirer «les leçons de ces amères expériences pour nourrir notre pluralisme politique, associatif et syndical, de joutes nobles autour de programmes alternatifs». Fin de citation.
Mohand Aziri
Reportage à Sousse une semaine après le drame
«Nous ne ressentons pas la peur»
le 05.07.15 | 10h00
L’impression que donne Sousse, une semaine après le carnage de l’Impérial Marhaba, est celui d’une ville endeuillée qui veut surmonter
son malheur. Des touristes, toujours présents, s’attachent à leur ville fétiche. Les locaux assurent que la ville ne mourra pas.
Une dizaine de jours après le drame de l’Impérial Marhaba, la perle du Sahel, comme se plaisent à l’appeler ses habitants, essaie de se donner un semblant de vivacité en ce début de juillet, jadis l’un des mois fastes pour le tourisme. Le mois de Ramadhan peut certes expliquer en partie ce vide touristique. Mais cela ne concerne que les Algériens qui préfèrent rester chez eux durant le mois sacré.
Par contre, l’absence des Européens ne peut s’expliquer que par l’impact de l’attaque terroriste du vendredi 26 juin. Pour preuve, les annulations se chiffrent par milliers. «Il y a plus de 5000 désistements pour juillet et août», déplore-t-on du côté de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), qui assure toutefois que «des avions remplis de touristes continuent à arriver à Monastir et Enfidha».
Une confirmation pour dire que les hôteliers continuent à résister. Ils tablent surtout sur les Algériens, mais aussi sur les Libyens et les locaux qui profitent des subventions accordées par les mutuelles au profit de leurs adhérents, pour s’offrir des vacances dans les nombreux hôtels. «Il s’agit surtout d’employés de banques, d’établissements publics et de Tunisiens de l’étranger, qui ont passé l’année dernière près de trois millions de nuitées dans les hôtels, soit près de 8% du nombre total de nuitées, qui s’élève à près de 35 millions en 2014», précise-t-on toujours du côté de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT).
Nostalgie
Pour bien comprendre la situation du tourisme, il faut longer le littoral de Sousse, de Boujaâfar vers El Kantaoui et Hergla. Là, les plages sont animées. Pas autant qu’avant, il est vrai. Mais il y a de la vie. Toutefois, une certaine tristesse se lie sur les visages. «Nous ne ressentons pas la peur. Mais nul ne saurait oublier ce qui s’est passé la semaine dernière, d’où ce sentiment mitigé de quelqu’un cherchant à rompre son deuil», dit Caroline, une Française de 35 ans originaire de Lyon, habituée à passer une semaine à Sousse, chaque début de juillet. «Je suis venue dimanche dernier avec ma fille de 12 ans.
L’attaque terroriste ne m’a pas fait changer d’avis. L’humanité est appelée à composer avec ce phénomène, quasi universel», poursuit-elle. Une déclaration livrée à El Watan au moment où elle rejoignait son hôtel de résidence. Elle passe ses journées entre la mer et la piscine. Même son de cloche chez Boualem, un Franco-Algérien de 52 ans, qui passe son temps entre Alger et Paris pour ses affaires.
«Je ne peux passer trois mois sans faire un petit saut à Sousse. En été, c’est avec la famille. Nous avons nos amis et nos habitudes ici. Terrorisme ou pas, c’est un passage obligé pour nous», dit-il avec une assurance indiscutable. Tout comme Caroline, un lien sentimental s’est tissé entre la ville et ses visiteurs. «Le taux de retour chez nous s’élève à 85% de notre clientèle», affirme Samir, à l’accueil de l’hôtel Hasdrubal, au port El Kantaoui.
Malaise
Du côté de la plage de Boujaâfar, ce n’est pas la gaieté. La plage symbole de Sousse n’est certes pas au mieux de sa fréquentation.
Il y a quelques familles tunisiennes éparpillées sur le rivage. Mais les principaux hôtels de cette plage historique ont fermé depuis des années déjà. Plus de Hana, ni de Hana Beach et, encore moins, les Justinia, Karawan, Ennejma, etc.
Des questions se posent sur le devenir de ces anciennes bâtisses. Mais c’est une autre histoire. Pour leur part, les Tunisiens ont des réactions mitigées sur les événements. Pour Habib, la cinquantaine, vétérinaire habitant Chott Meriem, rencontré dans un café au port d’El Kantaoui, «la lutte contre le terrorisme nécessite de continuer à vivre.
Parce que les terroristes veulent perturber notre modèle de vie par leurs actes odieux. Toutefois, il ne faut pas se résigner à accepter les pertes de vies humaines. Tout le monde doit assumer son rôle, à commencer par l’Etat, qui doit protéger ses citoyens, ainsi que ses invités.» Quant à Slah, directeur de société, il admet que «le risque terroriste n’est pas encore assimilé dans sa véritable dimension, y compris dans certaines structures des forces de sécurité.
D’où le long chemin à parcourir pour protéger la patrie et ses citoyens et leur permettre de vivre à leur manière.» Il ressort clairement des propos des Tunisiens rencontrés à Sousse que leur objectif c’est la continuité de la vie malgré la présence des terroristes dans la proximité. «Il faut trouver les mécanismes adéquats pour leur faire peur et les empêcher d’agir, les empêcher de réfléchir parce que toute la société constitue un bouclier contre eux», insiste Mongi, un retraité rencontré autour de la même table.
Pour lui, «la doctrine terroriste est un virus malsain rejeté par la société, comme l’atteste le fait que les citoyens de Gaâfour aient refusé d’enterrer dans leur cimetière communal le terroriste de Sousse. Il a été enterré dehors. Sa mère a dit que son fils a terminé sa vie en criminel et l’a déshonorée». Le gouvernement a certes pris des mesures pour contrer le terrorisme. Il a décidé de rappeler les réservistes, armé la police touristique et fermé 80 mosquées illégales.
De telles décisions en plein mois de Ramadhan en plus d’un rappel à l’ordre au parti Ettahrir, dont la position est floue par rapport au terrorisme. Les positions gouvernementales ont suscité quelques manifestations à Kalaâ Kebira et Msaken. Mais, la pilule est passée. Toutefois, la partie est encore longue.
Tunisie : Le Président décrète l’état d’urgence
Le chef de l’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété, hier, l’état d’urgence, huit jours après l’attentat sanglant qui a tué 38 touristes dans un hôtel en bord de mer. L’état d’urgence accorde des pouvoirs d’exception à la police et à l’armée.
Il avait été levé en Tunisie en mars 2014, après avoir été sans cesse renouvelé depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali, dans la foulée du soulèvement qui avait lancé le Printemps arabe.
La Tunisie, qui fait face depuis sa révolution à une progression de la mouvance djihadiste, responsable de la mort de dizaines de policiers et de militaires, a été frappée par deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) en l’espace de trois mois.
Cinquante-neuf touristes étrangers y ont péri : 21 au musée du Bardo, à Tunis, en mars, et 38 dans un hôtel en bord de mer à Port El Kantaoui la le 26 juin.
Dans une interview vendredi à la BBC, le Premier ministre, Habib Essid, a reconnu que la police avait été trop lente à intervenir lors de l’attentat de Port El Kantaoui, premier aveu officiel de défaillances sécuritaires. AFP
Sellami Mourad
Commentaire : Hors-champ
le 05.07.15 | 10h00
Le traditionnel message adressé aux Algériens par le président Bouteflika, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire du recouvrement de l’indépendance nationale, se distingue cette année par sa teneur fondamentalement politique.
C’est d’abord un message d’autojustification du bilan de ses mandats successifs, dont il énumère les «grandes réalisations» en termes de politique de transferts sociaux, de construction de logements, de création d’emplois, de relance de l’investissement. Des choix qu’il s’est engagé à poursuivre avec la même «détermination» pour le reste de son mandat actuel. Ceci dans un contexte économique de crise lié à l’amenuisement des recettes financières du pays dues à la chute des prix des hydrocarbures.
Discours populiste ? En tout cas, le moins que l’on puisse dire est qu’il est déconnecté des nouvelles réalités économiques et financières que traverse le pays. Tout comme le sont les propos tenus à l’endroit de l’opposition. Contrairement à ses habitudes, Bouteflika a cette fois-ci épargné à l’opposition ses sermons habituels et ses tentations à diaboliser ses adversaires politiques, qu’il n’a pas hésité, en certaines circonstances, à qualifier tout bonnement de traîtres à la nation. Cette opération de charme n’a aucune chance de séduire l’opposition, qui n’est pas dupe pour avaler n’importe quelle couleuvre.
Dans son message, Bouteflika invite l’opposition à formuler «des programmes alternatifs» et quand elle le fait, ses représentants et militants sont réprimés et interpellés violemment, comme l’attestent les difficultés pour se réunir et manifester que rencontre la Coordination pour les libertés et la transition démocratique.
Cette Algérie idyllique, qui respire la justice sociale, la prospérité, où les libertés individuelles et collectives sont respectées, où il n’y a pas de prisonnier politique ni de journaliste en prison pour délit de presse, n’existe que dans le discours. Les rapports des différentes ONG des droits de l’homme et de la liberté de la presse sont là pour nous rappeler que l’Algérie n’est pas ce bon élève dont parlent nos dirigeants.
Pour les acteurs politiques, les militants des droits de l’homme, les défenseurs des libertés, de toutes les libertés : de la presse, de la femme, d’association…, le message du Président n’apporte rien de nouveau qui puisse faire avancer concrètement et objectivement le combat démocratique dans le pays. L’appel de Bouteflika à la classe politique pour s’impliquer dans le projet de révision constitutionnelle, dont il annonce que le texte est en cours de finalisation, risque fort de ne pas trouver un écho auprès de l’opposition qui ne verra sans doute, dans cette sortie du Président, qu’une manœuvre politique de plus destinée à gagner du temps.
De la même manière, la détermination qu’il a affichée dans son message pour lutter contre la corruption et la fraude qualifiées de «pire ennemi de l’investissement économique honnête» laisse dubitatif, quand on a vu la tournure prise par les parodies de procès liés à la corruption jugés par les tribunaux. «Le glaive de l’Etat» dont parle le chef de l’Etat était absent dans le verdict de la justice qui a épargné les ministres et hauts responsables cités dans ces dossiers. Tout ceci donne à penser que le message du Président est beaucoup plus destiné à la consommation extérieure pour soigner l’image du régime.
Omar Berbiche
|
Ramadhan en France : Quand les émigrés en parlent…
le 05.07.15 | 10h00
La canicule qui s’installe depuis un certain temps à Lyon où réside une très importante communauté d’Algériens ne perturbe pas, outre mesure, nos compatriotes. Lesquels estiment qu’ils plus facile de jeûner en France qu’au bled.
Le non-aménagement des horaires de travail n’affecte pas le rendement des jeûneurs. Ils le disent d’ailleurs : «Avec une journée aussi remplie, le Ramadhan n’affecte en aucune manière mon rendement. La journée est surbookée. Ici, le vide n’existe pas alors que chez nous le temps semble s’arrêter. En Algérie, tout marche au ralenti et le travail est mis entre parenthèses en cette période. Mieux encore, les gens s’énervent et se chamaillent pour un rien. En France où la liberté du culte est assurée, on ne sent pas trop l’effet du Ramadhan. Même si certains ont beaucoup à dire à propos de l’ambiance du mois sacré.
Pour la sentir, il suffit d’une virée à la place du pont, à la grande mosquée ou passer une soirée en familles ou entre copains» révèle Naïm, un jeune cadre d’une banque. Abondant dans le même sens, Rachid, un chauffeur de poids lourd, exerçant dans une société de déménagement, met le doigt sur la chaleur familiale qui lui fait défaut : «J’ai la chance de bosser dans un entreprise où durant le mois sacré l’on me permet de commencer mon travail à 13h. Respectueux, mes collègues des autres confessions évitent de manger ou de fumer devant nous. Malgré la particularité de mon emploi qui n’est pas facile, on ne sent pas les effets du jeûne.
Avec un agenda chargé, le temps passe vite. Mais le fait d’être célibataire pèse un peu. Néanmoins, les sollicitations de la famille et des amis qui m’invitent chaque soir à rompre le jeûne me permettent d’oublier cette pesante solitude. Ceci dit, le Ramadhan en France où le travail est sacré n’a rien à voir avec celui du bled où les gens trouvent non seulement des excuses pour zapper la moitié de leur journée de travail, mais s’énervent pour rien.
On peut épiloguer sur le sujet, mais le Ramadhan à Lyon est impeccable». En dépit de sa proximité avec des non-jeûneurs de différentes nationalités, Amel réceptionniste dans une grande chaîne hôtelière, estime qu’en cette période de jeûne sa rentabilité augmente : «Travailler dans un hôtel où la restauration fonctionne le plus normalement ne me dérange nullement. L’incessant va-et-vient de la clientèle fait tourner les aiguilles de la montre au rythme d’un train à grande vitesse. Avant de rentrer à la maison pour préparer le f’tour, je dois obligatoirement faire un tour à la place du pont». En parlant de cet espace, notamment au niveau de des rues Paul Bert et villeroy, le visiteur se croit à Bab El Oued ou dans un autre quartier populaire de l’Algérie profonde.
Squattées par des «commerçants», les chaussées des lieux précités sont garnies de matlou’e (galette traditionnelle), la limonade «made in Algeria», les indétrônables kalb-louz et zlabia et d’autres produits du terroir. Mais une demi-heure avant le f’tour dont le coup de starter est donné aux environs de 21h40, les espaces en question retrouvent par magie leur vocation première…
Kamel Beniaiche
|
- |
السبت 05 جويلية 2014 م السبت 07 رمضان 1435 ه
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres