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Air Algérie : Bouderbala hérite d’une compagnie clouée au sol
le 10.07.15 | 10h00
Un classement récent des meilleures compagnies au monde a écarté la compagnie nationale Air Algérie de tout calcul. La désignation d’un nouveau PDG à la tête de cette compagnie est, pour beaucoup, synonyme d’ouverture d’une nouvelle page d’espoir. Quels sont les dossiers qui attendent Bouderbala ? El Watan Week-end a enquêté.
Aucune trace du nom d’Air Algérie dans le Top 100 des meilleures compagnies de navigation aériennes du monde, classement rendu public en mi-juin dernier par Skytrax, organisme de consultation basé à Londres qui fournit des statistiques annuelles sur les compagnies internationales. Le «Skytrax World Airline Awards 2015», organisé au Musée de l’air et de l’espace à Paris, a consacré Qatar Airways compagnie modèle de l’année. Dans la même liste, la compagnie turque, Turkish Airlines, occupe la 4e place. Elle est suivie par Emirates Airlines et Etihad Airways.
Selon les résultats fournis, Air Algérie ne fait même pas partie du Top 10 africain, dominé par la Royal Air Maroc, considérée par Skytrax comme la compagnie qui a le plus progressé durant cette année aux côtés d’Air France qui, elle, occupe la 15e place mondiale. Pour la région Afrique, Air Namibia est en 2e position, suivie par Tunisair qui occupe désormais la 3e place. Un autre classement, annoncé le même jour, qui concerne cette fois-ci les aéroports internationaux, n’inclut l’aéroport international Houari Boumediène ni dans son Top 100 mondial ni même dans le Top 10 de la région Afrique.
Les cadres d’Air Algérie, à qui nous avons demandé de commenter ces résultats, sont unanimes à penser que ce classement reflète réellement l’image de la compagnie nationale. Ils en endossent toute la responsabilité à l’ancien PDG, Mohamed Salah Boultif, qu’ils accusent de mauvaise gestion, d’ailleurs remplacé en mai dernier par Mohamed Abdou Bouderbala, ancien parton des Douanes algériennes. «A Air Algérie, les gens ne gèrent que leurs propres carrières. Notre compagnie est ruinée par le clanisme, le cousinage et le copinage, dénoncent-ils.
La solution est pourtant claire. Il est dans le bon management avec plus d’organisation et de rigueur pour que nous puissions enfin espérer qu’un jour Air Algérie se replace dans le monde de l’aviation civile.» Au lieu de se noyer dans la critique, ces cardes, qui ont souhaité garder l’anonymat, préfèrent analyser la situation, déceler les failles et parler objectivement des dossiers en suspens auxquels Mohamed Abdou Bouderbala devra certainement faire face dans un avenir très proche. Pour eux, le nouveau PDG d’Air Algérie a hérité d’une situation «catastrophique» et «difficile à gérer».
Siège Social
L’un de ces dossiers épineux qui demeure sans solution est celui du nouveau siège social d’Air Algérie qui devait être construit en 2011 au quartier des affaires à Bab Ezzouar par l’entreprise canadienne SM International (voir encadré). Ce projet est aujourd’hui bloqué à cause d’un litige qui oppose encore les deux parties.
Ne trouvant pas de solution, SMI décide de remettre le dossier entre les mains de la Cour d’arbitrage international à Paris qui devra trancher la question avant la fin de l’année en cours. «Air Algérie pourrait dédommager l’entreprise canadienne de 147 millions de dollars si cette dernière gagne son procès, ce qui est très probable selon les détails de l’affaire», assure un proche du dossier, rencontré à Alger. 147 millions de dollars sans compter les frais d’arbitrage et ceux des avocats.
«Le total pourrait atteindre le chiffre de 160 millions de dollars», précise-t-il. C’est ce même siège qui devait abriter le Comité de participation (CP) d’Air Algérie dont l’élection de son bureau a généré un conflit durant plus d’une année entre les travailleurs et leur syndicat affilié à l’UGTA. «Le budget annuel que doit gérer ce comité est d’environ 600 millions de dinars qui représente 2,5% de la masse salariale de la compagnie, explique un syndicaliste d’Alger.
Cet argent sera octroyé aux travailleurs sous forme d’aides ou de subventions pour des soins, mariage, hadj etc. L’UGTA veut nous imposer ces supplétifs incompétents qui ne sont même pas affiliés au syndicat, chose que nous avons refusée. Ils ont l’habitude de tirer profit de cet argent qu’ils gaspillent dans des voyages à l’étranger.» Prévues pour mardi et mercredi derniers, ces élections ont été encore une fois bloquées par les travailleurs de l’actuel siège social de la place Audin (Alger).
Selon les témoignages recueillis, il n’y a que le bureau d’Alger avec ses quatre locaux (Kouba, Audin, Zighoud Youcef et Dar El Beïda) qui freine le processus électoral. En tout, neuf personnes seront élues et feront partie d’un comité de 21 à 31 membres à l’échelle nationale. Nos tentatives pour joindre le secrétaire général de l’UGTA d’Air Algérie, Saïd Tiaouinine, afin qu’il réponde à ces accusations, ont été vaines.
Pilotes
Le manque d’équipage constitue l’autre problème pressenti pourtant depuis 2010 et qui freinera sûrement la compagnie dans les mois prochains, selon les travailleurs. Convoités par les plus grandes compagnies aériennes du Golfe qui leur proposent des salaires alléchants et des situations plus confortables, plusieurs pilotes d’Air Algérie font le choix de quitter la compagnie nationale. Mandaté par le Syndicat des pilotes de ligne (SPLA), dont il est membre, afin de répondre à nos questions, Karim Seghouane, commandant de bord depuis 28 ans à Air Algérie, prévoit un déficit notamment après le départ confirmé de 34 pilotes vers Qatar Airways et Oman Air. «Nous sommes 364 entre commandants de bord et pilotes et nous partageons 42 avions que possède Air Algérie.
Je ne vous cache pas que nous travaillons à plein régime. C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas de congés et nous ne pouvons plus programmer de vacances, avoue-t-il. 50 pilotes ont exprimé leur volonté de partir mais seuls 34 d’entre eux ont passé le test chez Qatar Airways. De plus, nous avons quatre pilotes qui vont quitter d’ici fin juillet pour rejoindre d’autres compagnies.» Selon nos sources, un commandant de bord touche chez Air Algérie un salaire de 500 000 DA. Un copilote, lui, peut atteindre les 300 000 DA.
Alors pourquoi quittent-ils la compagnie nationale ? «L’argent et les conditions de travail», répond Seghouane donnant plus de détails sur les offres fournies par les autres compagnies. «Qatar Airways propose aujourd’hui le salaire de 16 000 à 22 000 dollars pour un commandant de bord et de 6000 à 8000 dollars pour les copilotes. Elle offre aussi 2500 dollars pour la location d’une maison avec une prise en charge sociale des enfants. Qui pourrait résister à cette offre ?», s’interroge-t-il. Et d’ajouter : «Nous avons beaucoup d’obstacles et beaucoup de pratiques bureaucratiques qui entravent l’avancée de notre mission.
Nous perdons beaucoup de temps à préparer le vol, le dossier, le volet technique de l’avion, la décision d’embarquement et la vérification des passagers, car nous devons communiquer à la fois avec la police, les Douanes, Sonatrach pour le fioul et même avec les transporteurs. Tous cela doit être fait en une heure de temps, s’indigne-t-il. Ailleurs, les pilotes sont respectés.
Quand ils entrent à bord de l’avion, ils ne s’informent que des derniers détails. Nous manquons de beaucoup d’organisation. De plus, il faut que notre mission soit régie par une loi claire pour éviter tout chevauchement avec les autres corporations.» Selon ce commandant de bord, pour qu’Air Algérie puisse faire tourner son équipage dans de meilleures conditions, il lui faut 20 à 30 pilotes de plus. «Air Algérie a programmé plusieurs voyages supplémentaires. Faute d’équipage, elle est aujourd’hui obligée d’alléger son programme», regrette-t-il.
Slot time
Selon Seghouane, les complications auxquelles font face les pilotes causent parfois des retards dans la programmation des vols qui empêchent non seulement le voyageur d’arriver à temps mais surtout fait perdre de l’argent à la compagnie qui se trouve obligée de payer des amendes aux aéroports d’arrivée. «Le slot time est le créneau de temps réservé à un avion pour quitter l’aéroport. Si un retard est causé, cela entraînera le report du vol d’une heure à une heure et demie, explique-t-il. Tout est centralisé à Bruxelles. Certains aéroports qui ne tolèrent pas les retards, comme ceux de France ou d’Angleterre, obligent la compagnie à payer des pénalités qui peuvent atteindre parfois 10 000 euros.»
Comme Air Algérie est connue pour ses retards répétitifs, beaucoup se demandent combien elle paye de pénalité par an. «Beaucoup d’argent», regrette le pilote. Les retards, les annulations de vols et les changements de programmes ne sont pas les seules raisons qui font perdre de l’argent à la compagnie nationale. Les cadres avouent qu’Air Algérie perd aussi beaucoup d’argent en affrètement et en «s’empêchant» d’exploiter certains marchés comme les frets ou les cargos. «La compagnie perd devant la concurrence.
Ce secteur important est malheureusement profitable à d’autres compagnies dont Turkish Airlines, Emirates Airlines, Qatar Airways et Air Méditerranée. Pourquoi perd-on beaucoup d’argent au profit de compagnies étrangères ?, s’interrogent les cadres. Notre compagnie qui devrait fonctionner selon les normes internationales n’arrive même pas à gérer son propre programme, sa flotte et ses propres compétences.» D’autres relèvent le problème de la compétence dans le domaine de la maintenance aéronautique.
Ils citent en exemple le cas de la base aéronautique de Dar El Beïda qui a coûté 150 millions dollars à la compagnie (certifiée par JAR-OPS), construite entre 2001 et 2004 dans le but d’assurer non seulement la maintenance des aéronefs d’Air Algérie mais aussi ceux de toutes les compagnies africaines. Un bon projet porteur qui n’est malheureusement pas exploité convenablement, selon les mêmes cadres. «C’est un grand hangar construit pour assurer la maintenance de 14 avions à la fois. Aujourd’hui, seuls 3 à 4 avions d’Air Algérie l’occupent.
C’est un marché poussé à perte», regrettent-ils. L’autre chapitre abordé est la qualité des services à l’aéroport comme à bord des avions d’Air Algérie qui, selon eux, «laisse à désirer». C’est selon des critères de ce genre que l’aéroport Houari Boumediène a eu une note au-dessus de la moyenne dans un sondage réalisé par Skytrax (dans le même rapport) sur la base d’appréciations de clients qui ont eu l’occasion de le visiter.
Beaucoup d’entre eux ont aussi dénoncé le fait qu’on tolère encore la cigarette à l’intérieur de l’aéroport, ce qui n’est pas le cas de la plupart des autres aéroports internationaux. Ces dossiers seront sûrement posés sur la table de la direction d’Air Algérie, notamment par son nouveau PDG que nous n’avons pas pu joindre. Les téléphones de la direction de la communication et de son secrétariat sonnent à longueur de journée. En vain.
Meziane Abane
Ghardaïa sur les réseaux sociaux
Comment «pacifier» facebook ?
le 11.07.15 | 10h00
Comme à chaque événement de forte amplitude émotionnelle, la nouvelle tragédie qui vient de frapper Ghardaïa s’est répercutée avec fracas sur les réseaux sociaux.
Et l’un des thèmes qui reviennent avec insistance après chaque nouveau pic de violence, avec son lot de morts, de chaos et de sidération : facebook est-il complice ? Facebook serait-il devenu un «acteur», un «catalyseur» du conflit ou bien est-il un simple «exécuteur» inoffensif, un réceptacle un peu agité sur lequel viennent s’imprimer les événements sans vraiment impacter la grammaire du monde ? Allusion ici aux dizaines de pages, de «murs», de comptes qui appellent au crime, attisent la haine ethnique et font, in fine, la promotion d’un communautarisme de ghetto.
A considérer certains groupes, certains «statuts», certains profils, on en vient presque à se demander, en effet, si facebook (au sens métonymique) ne serait pas l’un des agents du pourrissement…Disons tout de suite qu’ils sont légion à répondre par l’affirmative. Il n’est pas besoin de relayer ces contenus venimeux qui, dans n’importe quel Etat de droit, eussent été passibles de poursuites devant un tribunal. Au demeurant, n’importe quel quidam ayant un «username» et un «password» peut s’en faire une idée dès qu’il met les pieds sur facebook.
Nous sommes bien obligés de constater que, loin d’être une simple sphère «virtuelle», les réseaux sociaux impactent sensiblement le réel. Une lapalissade. Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses, révélait tout récemment que 90% des djahidistes algériens enrôlés dans Daech ont été recrutés via les réseaux sociaux.
Et pour revenir à Ghardaïa, on ne compte pas le nombre de groupes dont les membres tiennent réunion et décident concrètement des actions à entreprendre contre la «communauté» opposée, le tout, avec moult détails opérationnels, au nez et à la barbe de la «brigade de facebook» et autres officiers de la cybercriminalité. Mais ceux-ci semblent davantage occupés à surveiller et à intimider les militants pacifiques qu’à traquer les vraies niches de la violence.
Maintenant, la question est de savoir comment «pacifier» facebook ? Le mot est, certes, un peu fort, mais quand on regarde la somme de brutalités, par le mot, par le signe, par l’image, qui infestent le réseau social, il apparaît très clairement que l’espace physique du conflit a bien fini par «annexer» la Toile (et même tout l’espace du symbolique) pour en faire le prolongement naturel des affrontements entre les «belligérants». Certes, le vide juridique n’aide pas à codifier ce territoire et à l’arrimer au champ du droit.
Et quand on se représente que l’une des raisons du pourrissement à Ghardaïa est précisément la faiblesse structurelle de l’institution judiciaire, il ne faut pas s’attendre à ce que la justice aille, de sitôt, traquer les thuriféraires du «droit naturel» dans un territoire par définition anomique.
«Ne vous habituez jamais aux chiffres»
Mais, fort heureusement, il y a bien plus de raison, de solidarité, «d’Algérie» tout simplement, que de haine et de manipulation sur facebook. Certains postent des photos de leurs escapades de naguère à Ghardaïa, du temps où la pentapole du M’zab attirait des passionnés du monde entier, longtemps avant Yann Arthus-Bertrand.
Une manière de dire leur reconnaissance à la vallée du M’zab et de signifier aussi qu’il est possible de retrouver, de reconstruire, cette image, fût-elle touristique. Il y a aussi ceux qui parlent de se rendre sur place, histoire de partager un f’tour avec les deux communautés fâchées. C’est peut-être naïf, c’est peut-être trop tôt pour un Aïd El fitr de conciliation, mais ils ont au moins le mérite d’essayer.
De semer autre chose que du verbe mortifère. Et peut-être même qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, ils sont déjà en route vers le M’zab. Et sur facebook aussi, au milieu de ce magma chaotique de commentaires émus, de «statuts» fielleux et de laïus révoltés, il y a aussi de la lucidité.
Des clés pour comprendre. Et de belles et précieuses tentatives de déchiffrement. Comme cette analyse postée à chaud par le sociologue Nacer Djabi. Extrait : «La crise de Ghardaïa nous renvoie à notre échec dans la gestion de notre diversité sociale, culturelle et religieuse (…).
Prenons par exemple l’éducation, le logement, le mariage, le lieu de travail, l’espace associatif, etc., ce sont ces institutions sociales fondamentales qui créent une société effective au lieu d’un regroupement de population qui cohabite pour un temps.
Ce qui est répandu à Ghardaïa depuis des années, voire des décennies, est que ces institutions ne produisent pas du ‘‘vivre-ensemble’’ comme il en est de toute société saine et n’œuvrent pas à créer de l’harmonie sociale.»
Un dernier «statut» pour la route : cet émouvant cri du cœur de Amira Bouraoui : «Ce sont les chiffres qui me gênent. Le chiffre du nombre de morts algériens. Mes souvenirs me ramènent à une époque terrible. A la une des journaux, des chiffres. Nous étions choqués au début. Au début de la décennie. 10 morts en une. Ensuite 20 morts. Sans identité.
Sans visage. Savez-vous que vous finissez par vous habituer aux chiffres ? Ensuite, quand il n’y en a que 6... Ah oui 6 morts c’est mieux que 20. Ça va. C’est une bonne journée.
On ne donne jamais de visage ni d’identité à nos morts. Que des chiffres macabres. Ne vous habituez jamais aux chiffres. C’est à la mort de vos concitoyens que vous vous habituez. Ne vous habituez pas aux chiffres. Derrière ces chiffres se cachent un humain avec un âge, un nom, un prénom et des rêves d’une vie meilleure. Ne vous habituez jamais aux chiffres. Retrouvez la capacité de vous indigner. Ce n’est qu’ainsi qu’on est en vie.»
Mustapha Benfodil
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Tour de France: Vuillermoz signe la première victoire française
Alexis Vuillermoz a signé la première victoire française dans le Tour, samedi, en haut de la côte de Mûr-de-Bretagne, où le puncheur de l'équipe AG2R La Mondiale s'est montré le plus fort. L'étape 100% bretonne, sans danger pour le maillot jaune du Britannique Chris Froome, a mis en pleine lumière un grand talent à la trajectoire originale. A l'âge de 27 ans, il dispute seulement sa troisième saison chez les professionnels. Samedi 11 juillet 2015, 19h03 A Mûr-de-Bretagne, Vuillermoz a précédé de 5 secondes l'Irlandais Dan Martin, dont l'équipe a beaucoup travaillé dans le final. Le groupe des favoris, réglé par l'Espagnol Alejandro Valverde devant le Slovaque Peter Sagan (maillot vert désormais), a franchi la ligne 10 secondes après le vainqueur. Avec Froome et les autres coureurs du classement général à deux exceptions notables, l'Italien Vincenzo Nibali, qui a perdu du temps sur le maillot jaune (10 secondes), et le Français Romain Bardet (21 secondes). "C'était un jour-sans", a reconnu Nibali. "J'avais de bonnes sensations en début d'étape mais, dans le final je ne sentais plus rien, je n'avais plus de jambes", a ajouté le vainqueur sortant du Tour. Dans cette étape ensoleillée de 181,5 kilomètres, une échappée initiale de quatre coureurs (Chavanel, Huzarski, Sicard, Périchon) a été relayée par un trio à quelque 70 kilomètres de l'arrivée. Les Polonais Bartosz Huzarski et Michal Golas, le Danois Lars Bak, ont tenu jusqu'aux dix kilomètres, contre un peloton mené par les équipiers de Martin.
- Froome s'attend à des écarts - |
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