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Argent et pouvoir, rapport parfois conflictuel, jamais discutable. La résurgence des scandales politico-financiers au sein des grandes démocraties occidentales nous rappelle d’ailleurs, à chaque fois, la promiscuité entre milieux d’affaires et centres de décision politiques. La série de scandales qui a ébranlé l’un des plus importants partis de France illustre cet état de fait. Serait-ce néanmoins une spécificité des systèmes politiques assis sur l’économie de marché ? Quand il s’agit d’argent, tout le monde a la même religion, disait Voltaire.
L’Algérie ne peut en aucun cas échapper à un phénomène qui a de tout temps fait partie de la dynamique de pouvoir. Il fut un temps où les rapports entre argent et politique étaient marqués par le sceau du secret, transitant par des réseaux souterrains et informels, dont l’opinion n’avait vent que par d’intermittentes rumeurs. 2014 a toutefois marqué un tournant en la matière. Les soutiens financiers du clan présidentiel sont sortis de leur traditionnelle réserve pour s’afficher et opérer un coup de force dans l’organisation patronale la plus importante du pays. Levée de fonds obligatoire, motion de soutien au président-candidat et pressions étaient d’ailleurs le lot des membres du Forum des chefs d’entreprises, à la veille de l’élection présidentielle d’avril.
De ces soutiens, un homme se démarquera comme étant le chef de file des pro-Bouteflika au sein du patronat algérien : Ali Haddad, dont la proximité avec le frère du président de la République est passée de supposée à certaine. Chef de file d’un bataillon de businessmen dont la survie ne dépend que du bon vouloir du système. Symptôme d’une cohorte de rentiers versant dans la cooptation avec zèle ou reflet de l’inquiétude de ceux-ci à voir arriver la fin d’un système qui leur permet un enrichissement sans limite ? Les explications diffèrent.
Si certains hommes d’affaires que nous avons contactés ont refusé de répondre à nos questions sur le sujet, à l’image de Ali Haddad ou encore Réda Hamiani, nombreux sont les observateurs du milieu des affaires algérien qui n’ont pas hésité à commenter la situation. Nos interlocuteurs s’accordent ainsi à dire que les soutiens financiers du clan au pouvoir partagent un seul et même profil. Celui des produits finis, soit des prête-noms pour toutes les transactions dans lesquelles il serait hasardeux pour un décideur de s’impliquer directement.
Pouvoir informel
Rupture du jeûne avec les policiers
Immersion dans des barrages de police durant l’iftar
La DGSN est l’une des plus imposantes institutions du pays. Une organisation tentaculaire. Tant d’hommes qui remplissent les rues quotidiennement mais qui demeurent si difficiles d’approche.
Soyons clairs, dès le départ, dans ce reportage, il ne sera pas question d’arrestations sensationnelles ou de filatures intrépides, il ne sera pas question non plus d’immersion palpitante dans un Alger pseudo-chaotique. A priori, c’est une histoire ordinaire, la rupture du jeûne dans un barrage de police, pour en savoir un peu plus sur ces hommes en bleu souvent inaccessibles. Rencontres.
Vendredi 13, à 19h. ramadhan 1435 : Barrages de police d’ouled ouchayeh
Les visages ne sont pas crispés, malgré l’inéluctable fatigue d’une fin de journée de travail dans les conditions ramadhanesques. Une ambiance plutôt décontractée règne. A 1 heure 30 de la relève et à 1 heure 13 de la rupture du jeûne, le lieutenant Mouhfid, 42 ans, supervise aujourd’hui 66 barrages de police établis sur Alger. Il arbore une mine sereine, un sourire contagieux et une disponibilité sans faille, ce sera notre hôte pour ce reportage. «Le citoyen, est au centre de notre préoccupation, notre méthode passe par la prévention, la sanction dans le cadre de la loi et le dernier recours», rassure le lieutenant Mouhfid. Il se dirige vers Achraf, le chef du barrage, qui lui fait son rapport : «RAS» - «Tout va bien ?» - «Oui, chef, rien à signaler.» - «On vous a apporté le f’tour ?» - «Oui, chef, ils viennent de le déposer.» - «Les rations sont complètes et chaudes, tout va bien, donc ?» - «Oui, chef, tout va bien, rien à signaler !» - «Pouvons-nous contrôler ?» - «Oui, chef, bien sûr !» C’est dans le fourgon de police garé en amont du barrage que se trouve le précieux f’tour. Un plateau-repas composé de boulettes de viande, une salade, une chorba, du riz, une banane, du pain et une bouteille d’eau, tout ça conditionné par un traiteur. Le f’tour contrôlé, l’action continue. Le lieutenant propose de se rendre à un autre barrage : «nous allons voir le barrage de Aïn Naadja, c’est un grand point de contrôle». Vous l’aurez compris, l’immersion est rigoureusement téléguidée.
Un tour dans le 4X4 de la police nationale
Dans les quartiers, on l’appelle lem’wechma (la tatouée) en référence aux insignes sur la tôle des 4x4 de la police, de leur couleur bleue qui rappelle les tatouages faits en prison. A bord, les hublots proposent une autre vision de la ville, une fascinante sensation de supériorité se propage dans le véhicule, les routes s’ouvrent, les automobilistes cèdent le passage. «Parfois, ils le forcent, ils créent le désordre sur leur passage» lance une automobiliste rencontrée à quelques mètres du barrage d’El Mouradia, quelques heures plus tôt. Une automobiliste pressée et pas très conciliante avec les forces de l’ordre.
Pourtant, face à des embouteillages interminable
Vendredi 13, à 20h 13. Ramadhan 1435 : Rupture du jeûne au barrage 5 juillet
Déshydratations et hypoglycémie font du jeûne de Ramadhan l’une des raisons principales de nervosité aussi bien chez les citoyens qu’au sein de la police. Derrière leurs uniformes, les hommes en bleu n’échappent pas aux lois de la nature, ni aux joies de l’iftar. Une ambiance bonne enfant plane dans la khaïma, le policier sert le citoyen attablé. Couverts, eau, pain, rien ne manque. Quelques citoyens de passage dégustent. Le travail du policier continue, allant inlassablement dans le sens des besoins d’un citoyen en quête de considération légitime d’une police désormais à son service. Et si, et si seulement ce moment pouvait s’extrapoler et s’étendre au-delà d’une campagne ramadhanesque !
L'ONM prévoit des températures de 40° à 43 ° à partir de vendredi
le 17.07.14 | 16h43
L'Office national de météorologie (ONM) prévoit "une hausse sensible" des températures maximales à partir de vendredi pouvant atteindre 40° dans les régions côtières du centre et dépasser les 43° dans les régions intérieures de l'ouest.
"Une hausse sensible des températures maximales pouvant atteindre 40° est prévue dans les régions du centre notamment dans les wilayas d'Alger, de Blida, de Tipasa, de Médéa et de Tizi-Ouzou", a indiqué jeudi à l'APS la chargée de la communication à l'ONM, Houaria Benretka.
Les régions intérieures de l'ouest du pays à l'instar de Chlef, Relizane, Mascara et Sidi Bel Abbes connaîtront une hausse sensible des températures pouvant dépasser les 43°.
Les villes de l'est du pays enregistreront à partir de samedi prochain des températures pouvant dépasser les 40° notamment au niveau des wilayas d'Annaba, de Skikda, de Mila, de Constantine, de Souk Ahras et de Tébessa.
Les températures observeront une légère baisse dans les régions de l'ouest et du centre du pays, à partir de dimanche prochain, pour atteindre la normale saisonnière à partir de lundi prochain dans les régions de l'est.
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait appelé mercredi, dans un communiqué, la population la plus vulnérable à prendre les précautions nécessaires permettant d'éviter la forte canicule annoncée.
Le ministère avait relevé, à cet effet, l'importance de la fermeture des volets et des rideaux des façades des logements exposées au soleil, du maintien des fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure et de boire suffisamment, et ce, tout en évitant les boissons très sucrées ou à forte teneur en caféine.
Il a également recommandé d'éviter de sortir aux heures les plus chaudes, de prendre dans la mesure du possible plusieurs douches par jour et d'éviter les activités extérieures (sports, jardinage...).
APS
Maître Laïd Sabeg. Avocat. Vice-Président de la ligue algérienne des droits de l’Homme
-La non-observance du jeûne relance, à chaque Ramadhan, le débat sur la liberté de croyance en Algérie. Celle-ci est garantie par la Constitution, pourtant la menace d’arrestations plane, chaque année. Quel état des lieux en faites-vous?
L’Islam est religion d’Etat en Algérie mais la liberté de culte est spécifiée dans la loi algérienne et la Constitution préserve la liberté de croyance. La Constitution algérienne, en son article 36, prévoit que la liberté de conscience et d’opinion sont inviolables. C’est dans la pratique de la loi que des problèmes se posent. Dans la réalité du terrain, on constate que cette liberté n’est pas toujours préservée, en témoignent d’ailleurs de nombreuses affaires d’arrestations de non-jeûneurs ayant eu lieu ces dernières années, en Kabylie, à Oum El Bouaghi, à Blida et dans plusieurs autres régions du pays.
A chaque Ramadhan, cette question se pose effectivement. L’ordonnance n° 06-03 du 29 Moharram 1427 correspondant au 28 février 2006 et fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulman est à l’origine de ces affaires. Dans son article 2, cette ordonnance explique que «L’Etat algérien dont la religion est l’islam garantit le libre exercice du culte dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution, de la présente ordonnance, des lois et règlements en vigueur, de l’ordre public, des bonnes moeurs et des droits et libertés fondamentaux des tiers.» C’est dans cette ordonnance que se pose la question du trouble à l’ordre public et des bonnes mœurs.
-Que prévoit exactement la loi concernant la non-observance du jeûne et pourquoi est-elle considérée comme un trouble à l’ordre public ?
Il n’existe aucun texte juridique concernant la non-observance du jeûne mais la justice algérienne applique maladroitement l’article 144 bis du code pénal. L’article 144 bis 2 stipule qu’est puni d’emprisonnement quiconque offense le Prophète et les envoyés de Dieu, ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’islam. Il y a confusion entre ordre moral et ordre public. Juridiquement, l’article 144 bis 2 ne peut pas être appliqué à des cas de non-jeûneurs. Puisque cela impliquerait que toute personne qui ne fait pas la prière et qui se promènerait dans la rue un vendredi durant salate el djoumou3a (ndlr : prière du vendredi) peut tomber sous le coup de cette loi. Cela a, d’ailleurs, été l’un de mes arguments de défense lors du procès du non-jeûneur d’Oum El Bouaghi en 2010. Il n’y a pas d’offense à l’islam dans le fait de ne pas observer le jeûne.
Manger publiquement durant Ramadhan peut être considéré comme un trouble à l’ordre moral de la société mais, en aucun cas, un trouble à l’ordre public ou une atteinte au Prophète ou une offense à l’un des préceptes de l’islam. Aucun texte de loi ne réprime l’atteinte à l’ordre moral. Cette confusion entre ordre moral et ordre public découle de l’ordonnance de 2006. La police n’a pas le droit d’arrêter les non-jeûneurs qui mangent dans la rue. L’application de l’article 144 bis est en contradiction avec l’article 1 du code pénal algérien qui stipule qu’«il n’y a pas d’infraction, ni de peine ou de mesure de sûreté sans loi». J’irai plus loin. L’application de cet article contre les non-jeûneurs est contraire à la logique islamique qui est faite de tolérance. Seul Dieu peut juger d’une telle offense, en témoigne ce hadith qudsi (ndlr : paroles du Prophète Mohamed) où il est clairement dit : «Koulou amaline li beni adam, illa syam, fahoua li wa ana adjzi bihi (Je suis seul juge du jeûne, et je suis le seul à récompenser)». Les versets 182, 183 et 184 de la sourate el Baqara témoignent également de la tolérance du Coran. Ces seuls principes, au-delà de ce que prévoit la loi algérienne qui protège en théorie la liberté de culte, suffisent pour ne pas traquer, arrêter et punir les non-jeûneurs.
-L’Algérie a ratifié des conventions internationales qui sont en contradiction avec ces pratiques (arrestations de non-jeûneurs, etc.). Est-ce normal ?
الخميس 17 جويلية 2014 م
الخميس 19 رمضان 1435 ه
DIPLOMATIE - Elle ne durera que cinq heures, ce jeudi...
Un répit de courte durée. Le Hamas a annoncé jeudi avoir donné son accord à un cessez-le-feu temporaire demandé par l'Onu pour des raisons humanitaires. «Le groupe donne son accord à un cessez-le-feu de cinq heures» commençant jeudi à 10H00 (9h00 en France), a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zukhri dans un communiqué.
Plus tôt, l'armée israélienne avait déclaré qu'elle avait accepté une demande des Nations unies d'arrêt de ses attaques sur la bande de Gaza, qu'un responsable de l'ONU a qualifié de «pause humanitaire». Mais elle a prévenu que si le mouvement islamiste palestinien «Hamas ou d'autres organisations terroristes exploitent cette fenêtre humanitaire», elle y «répondrait fermement».
L'annonce d'Israël intervient après une nouvelle journée sanglante, l'armée bombardant massivement Gaza et le Hamas tirant des dizaines de roquettes sur le territoire israélien, au lendemain de l'échec d'un cessez-le-feu proposé par l'Egypte, accepté par l'Etat hébreu mais rejeté par le mouvement palestinien.
Au moins 25 Palestiniens dont huit enfants ont été tués mercredi, selon les secours palestiniens. Quatre des enfants ont péri dans un bombardement qui a détruit une cahute de pêcheurs sur une plage de la ville de Gaza, près du port, où se trouvait un groupe d'enfants, tout près d'un hôtel utilisé par les journalistes.
Israël ouvre une enquête
L'armée israélienne a indiqué enquêter «consciencieusement» sur l'incident «tragique» tout en notant que «selon les résultats préliminaires, les cibles de la frappe étaient du Hamas, une organisation considérée comme «terroriste» par Israël, Washington et l'Union européenne.
Au total 222 Palestiniens ont été tués et plus de 1.600 blessés, en neuf jours d'offensive, selon un dernier bilan des services d'urgences palestiniens. Côté israélien, un civil de 37 ans a été tué par un tir de roquette près de la frontière de Gaza. Selon Israël, plus d'un millier de roquettes ont atteint son sol en neuf jours et plus de 250 ont été détruites par le système de défense Iron Dome.
Médiation égyptienne
Pour tenter de trouver un compromis afin de mettre fin au bain de sang, de nouvelles négociations entre Palestiniens et Egyptiens, les médiateurs traditionnels, ont eu lieu au Caire.
Le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a réclamé des modifications à la première mouture de l'initiative égyptienne que le mouvement avait rejetée mardi, a précisé à l'AFP Azzam al-Ahmed, un responsable du Fatah du président Mahmoud Abbas.
Il souhaite notamment que la proposition de trêve inclut l'ouverture des points de passage entre Israël et Gaza et la libération de dizaines de Palestiniens. Abbas devait lui aussi rencontrer les dirigeants égyptiens, alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que son pays «fait tout» pour arracher un accord de cessez-le-feu.
AFFAIRE DU TRAFIC DANS LES EXAMENS DE PASSAGE DE GRADE
Les policiers seront rejugés
Pendante devant la Cour suprême depuis quatre années, l’affaire de l’ex-directeur de l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf sera de nouveau rejugée. La décision a été prise par les magistrats de la cour criminelle, près la Cour suprême qui ont donné une suite favorable au pourvoi de cassation de la défense, en renvoyant l’affaire de Suite...
Pendante devant la Cour suprême depuis quatre années, l’affaire de l’ex-directeur de l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf sera de nouveau rejugée. La décision a été prise par les magistrats de la cour criminelle, près la Cour suprême qui ont donné une suite favorable au pourvoi de cassation de la défense, en renvoyant l’affaire de nouveau devant le tribunal correctionnel.
Abder Bettache - (Alger) Le Soir - Selon des sources judiciaires, le procès pourrait se tenir avant la fin de l’année en cours, et ce, après deux jugements. L’un en première instance, soit au niveau du tribunal correctionnel de Sidi- M’hamed et l’autre en appel au niveau de la cour. Pour rappel, l’ex-directeur de l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf avait été condamné par le tribunal correctionnel de Sidi-M’hamed à trois années de prison, dont une avec sursis. La même juridiction a prononcé des peines allant de deux années à une année avec sursis respectivement à l’encontre de l’ex-commissaire de police Corso Abdelkader, de Zebouchi et Amrar- Sid, alors que Ziane Khaled a été relaxé. Les huit autres personnes poursuivies dans la même affaire mais non détenues, et contre lesquelles l’avocate générale a requis des peines de cinq années de prison ferme, ont tous bénéficié de la relaxe. Il s’agit notamment de Guettaf, Sansari, Hanane, Bouraï, Hadadi et Ouahab, pour lesquels les avocats ont plaidé la relaxe. Pour rappel, dans cette affaire, 12 personnes dont 5 en détention, ont comparu devant la deuxième chambre pénale du tribunal correctionnel de Sidi-M’hamed pour les chefs d’inculpation de «trafic d’influence, abus de pouvoir et faux et usage de faux». Les personnes mises en cause exerçaient toutes au niveau de l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf. Cette affaire avait éclaté au lendemain d’une lettre anonyme faisant état d’un trafic autour des examens d’accès au grade de commissaire principal, citant nommément le commissaire Corso Abdelkader. La lettre en question a été adressée à feu le directeur général de la Sûreté nationale, qui avait aussitôt exigé l’ouverture d’une enquête. Lors de son passage à la barre, le représentant de la Direction générale de la Sûreté nationale, Acef Rabia, avait affirmé «qu’il y a eu une fraude, trafic d’influence et abus de pouvoir de la part des mis en cause». Des propos que le principal mis en cause dans cette affaire, en l’occurrence l’ex-directeur de l’Ecole supérieure de Châteauneuf, ainsi que Dridi Merzouk, avaient niés. Il avait expliqué que «les erreurs constatées sur les copies sont d’ordre administratif et de ce fait, elles n’ont aucune incidence sur les résultats des épreuves». Il avait déclaré également que «les correcteurs sont en majorité des directeurs centraux de la DGSN, alors que ceux de l’école ne constituent que la minorité», tout en se demandant «comment mon nom a-t-il pu être cité dans cette affaire». Dridi Merzouk ajoutera que depuis dix ans, «la hiérarchie l’instruisait d’ajouter des points à certaines catégories comme les officiers de la police judiciaire et des unités de sécurité (URS) ainsi que les artificiers». Il avait rappelé que dès qu’il avait été informé de la lettre anonyme, il a lui-même demandé une enquête sur le cas Corso Abdelkader. «Il n’y a pas eu de trafic ; d’ailleurs, une mission de contrôle de la Fonction publique a revu toutes les épreuves et elle n’a rien trouvé d’anormal», n’a cessé de répéter l’ex-directeur de l’Ecole supérieure de police. Le procureur, quant à lui, resté silencieux durant les débats, a requis 10 ans de prison contre Dridi, 8 contre Zebouchi Fateh, 5 contre Guettaf, Ziane, Boudraâ, Ouahab et Corso, ainsi qu’une peine d’un an contre Hadadi, Sansari et Hamr El-Aïn. Les plaidoiries qui ont vu près d’une quinzaine d’avocats se succéder à la barre ont été axées sur le fait que «le cahier des charges tel qu’élaboré par la Fonction publique a été respecté scrupuleusement ». «Il y a eu respect de la réglementation et à aucun moment on a vu ces soi-disant victimes, lésées lors de ce concours», a-ton indiqué. A. B.
Le Collectif des Mozabites en Europe a adressé, hier, une lettre au président de la République afin qu’il intervienne dans le règlement de la crise de Ghardaïa. Le Collectif relève l’inefficacité des initiatives engagées par les membres du gouvernement de Abdelmalek Sellal. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le chef de l’Etat est interpellé par la communauté Ibadite installée en Europe. «Monsieur le président de la République, vous êtes certainement tenu informé de la situation dramatique que vit une composante de la société algérienne, à savoir la communauté tamazight ibadite dans son ensemble dite Mozabite, car une grande partie habitant la vallée du M’zab depuis plus d’un millénaire. Des centaines de magasins, habitations appartenant à des Mozabites ont été pillés, saccagés et brûlés dans la majorité des cités millénaires. De très nombreux enregistrements diffusés sur internet en témoignent. Dix Mozabites ont été lâchement tués par des groupes d’assassins venus d’un autre temps. Ces individus sont facilement identifiables sur les enregistrements et sanctionnables, ils ont agi soit à visage couvert, soit à visage découvert», écrit Abdallah Zekri, coordinateur du Collectif des Mozabites en Europe dans une lettre ouverte adressée à Abdelaziz Bouteflika. Zekri relève également ce qu’il considère être «la partialité d’une partie des forces de l’ordre» qui est «démontrée par les enregistrements réalisés». Mais le coordinateur de ce collectif avoue ne pas connaître les raisons de l’acharnement contre la communauté ibadite. Il pose un certain nombre d’interrogations : «Que reproche-t-on au juste aux Mozabites ? Leur appartenance au rite ibadite? Ce rite coexiste de façon pacifique avec le rite malékite depuis toujours. Leur appartenance amazighe? Les Amazighs comme les Arabes sont deux composantes étroitement liées et indéfectibles du peuple algérien. Leur réussite économique? Leur modeste réussite économique n’est pas due au hasard et ceci n’est que la conséquence logique d’un labeur soutenu et continu. Leur organisation sociale ? Cette organisation sociale a donné ses preuves quant à son efficacité au service de la veuve, de l’orphelin et du nécessiteux. Beaucoup de nos frères malékites ont souligné son efficacité. La tolérance des Mozabites est confrontée à l’intolérance des autres.» Il regrette cependant que «les frères malékites d’hier sont devenus les ennemis d’aujourd’hui, saccageant, pillant, détruisant les biens des mozabites. Le summum étant l’extermination de sang-froid de dix Mozabites.» «A notre connaissance, aucune famille malékite n’a eu à pleurer la perte d’un être cher provoquée par des Mozabites.» Le Collectif s’est étonné du manque d’efficacité des responsables algériens dans le règlement de cette crise. «Sous votre autorité, les responsables des différentes composantes de l’Etat et à leur tête le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, ont mené de multiples tentatives de médiation entre les deux communautés. Tous les efforts fournis afin d’apporter une solution aux différents symptômes de la maladie, se sont avérés inefficaces à ce jour (…) Comment se fait-il que les responsables algériens, connus pour leur sens diplomatique dans l’approche et la résolution de problèmes internationaux, ne mettent pas leur talent reconnu pour résoudre un problème algéro-algérien qui nécessite une approche et une solution purement algérienne ?» Abdelaziz Bouteflika doit donc prendre ses responsabilités de président de la République pour rétablir l’ordre. «Nous, membres du Collectif des Mozabites en Europe, meurtris par la situation qui perdure dans le M’zab, endeuillés par les pertes humaines, demandons à Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne, de façon urgente et solennelle et devant Allah Tout-Puissant : l’application de la Constitution dans toutes ses dimensions pour rétablir la situation dans cette région chère à tous les Algériens ; l’organisation d’une réunion entre les différentes parties et les inciter et les convaincre à trouver une solution rapide et pérenne ; la réparation des dommages subis aux biens et aux personnes ; la prise en charge des familles des victimes ; la libération des personnes emprisonnées du seul fait d’avoir voulu protéger leurs biens ou les biens d’autrui ; la condamnation et la sanction des criminels. » T. H.
GHARDAÏA Trois personnes écrouées pour détention d’armes blanches
Trois individus, présumés impliqués dans les échauffourées récurrentes qu’a connues Ghardaïa dernièrement, ont été écroués mardi par le juge d’instruction près le tribunal de Ghardaïa, a-t-on appris mercredi d’une source judiciaire locale. Ces trois personnes, arrêtées dans un barrage de contrôle routier, ont été inculpées pour «détention d’un arsenal d’armes blanches utilisées dans les échauffourées», a précisé la source à l’APS ajoutant qu’un autre individu a bénéficié de la liberté provisoire. Au total quatre personnes avaient été interpellées, dans un contrôle routier de routine, en possession de frondes, de tire-boulettes, de morceaux de fer rond, ainsi que de couteaux et de sabres, a précisé la même source. Des armes blanches fabriquées traditionnellement par des jeunes ont été utilisées dans les heurts qu’a connus Ghardaïa depuis le début de l’année en cours. (APS)
Le Quai d’Orsay confirme la demande algérienne d’auditionner deux anciens fonctionnaires de la DGSE dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères affirme que la demande d’Alger sera examinée. Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Paris confirme par la voix du porte-parole du Quai d’Orsay que la justice algérienne souhaitait entendre deux anciens membres des services secrets français, à savoir Pierre le Doaré, ancien chef d'antenne des services secrets français à Alger (1994- 1996), et Jean-Charles Marchiani, ancien officier du même service et ex-préfet du Var. Le porte-parole s’exprimait lors d’un point de presse. A une question relative à la demande d’Alger, il a répondu qu’«il y a une coopération judiciaire entre nos deux pays. C'est dans ce cadre que la demande devra être examinée». Interrogé au sujet de la visite repoussée à deux reprises du juge Trévidic, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a répondu qu’«une date doit être trouvée, en accord avec les autorités judiciaires algériennes. Ce processus est en cours. Il relève du ministère de la Justice». Les premières investigations menées avaient en effet mis la lumière sur le rôle joué par les deux anciens fonctionnaires de la DGSE. Jean- Charles Marchiani avait été chargé d'une mission auprès du Groupe islamique armé, auteur du rapt des religieux. Il avait été entendu fin mars 2012 par le juge Trévidic auquel il avait affirmé que cette mission lui avait été confiée par le président français Jacques Chirac dans le but de négocier une rançon, mais que le Premier ministre d'alors, Alain Juppé, qui n'en était pas informé, y avait mis un terme. Pierre le Doaré avait reçu un émissaire du GIA dans les locaux de l'ambassade de France à Alger, qui lui avait remis une preuve de vie des religieux en captivité. Le dossier a longtemps empoisonné les relations algéro-françaises. Le juge Trévidic chargé de l’affaire a vivement réagi au second report de sa visite en Algérie. «Il va falloir savoir si on se moque de nous», a-t-il lancé sur les ondes de la radio France Inter. L’Algérie a pourtant accédé à sa demande d'autopsie des têtes des religieux décapités mais sa visite a été reportée à deux reprises au courant de cette année. Côté algérien, si la demande d’autopsie a été acceptée, elle devrait être assurée par une équipe de médecins légistes algériens en présence du juge Trévidic. N. I.
C’était dans l’air : Yacine Brahimi, l’international algérien de Grenade, quitte l’Andalousie et la Liga pour le championnat portugais. Les offres étaient nombreuses au lendemain de la Coupe du monde pour les vedettes de l’EN algérienne. Le plus demandé aura été le meneur de jeu de Grenade, Yacine Brahimi réclamé en Europe mais également dans les championnats du Golfe où Al-Sadd était prêt à lui verser 12 millions d’euros pour une seule saison. Hier, et après un dernier round de négociations durant la nuit du mardi à mercredi, Brahimi a signé son contrat de cinq ans au sein des Dragons du FC Porto où évolue également l’international algérien, Nabil Ghilas. Durant ledit round de négociations, les deux parties ont évoqué la durée du contrat, le montant du transfert et surtout les modalités d’une cession si, par bonheur, Brahimi attire de nouvelles convoitises. La levée de l’option d’achat et la prime qui reviendrait aux Grenadins étaient au centre des débats. Finalement, le tour de table fait, les dirigeants des deux équipes et leurs managers ont ficelé le dossier du transfert de Brahimi au FC Porto pour les 5 prochaines saisons. Sans d’autres détails à propos des indemnités allouées au joueur. Le club andalou, lui, touche ses 8,5 millions d’euros et attendra d’autres dividendes dans le cas où Brahimi changerait de club pendant la durée de son contrat au sein du club portugais. Ce dernier qui a recruté l’entraîneur espagnol Lopetegui vient de se payer deux recrues espagnoles, Adrien (Atlético Madrid) et Tello (FC Barcelone) en sus du défenseur néerlandais Martins Indi. Le FC Porto 3e du dernier exercice de la Liga Sagres compte réussir une grande saison en tentant de bien figurer en Ligue des champions, épreuve durant laquelle il passera par les barrages. Il est bon de signaler que Brahimi ainsi que les dernières recrues du FC Porto rejoindront leurs équipiers au stage programmé par le club à Horst aux Pays-Bas. M. B.
La phase préliminaire de la CAN-2015 se poursuivra ce week-end avec les matches aller du second tour. Au menu sept confrontations dont un Bénin-Malawi qui intéresse au plus haut point les Algériens. Les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2015(17 janvier-8 février) avancent. Samedi et dimanche, l’on jouera pour le dernier tour avant la phase des poules programmée à partir de septembre prochain. Une étape qui verra l’entrée en lice des gros bras, les cinq nations africaines ayant disputé le Mondial brésilien (Nigeria, Algérie, Ghana, Cameroun et Côte d’Ivoire) en particulier. Cet ultime tour de sélection s’annonce équilibré. Les affiches aussi. Bénin-Malawi, à titre d’illustration, oppose deux formations à la recherche d’une identité. Les Malawites qui avaient surpris les observateurs lors de la CAN-2010, en Angola, suite à l’éclatant succès arraché devant les Algériens se sont depuis effacés. Idem pour les Béninois qui, malgré les individualités évoluant en Europe, continuent de rêver d’une 4e participation au tournoi africain (2004, 2008 et 2010). Le duel bénino-malawite risque d’être fratricide. En tout cas à la mesure des ambitions de ces deux sélections appelées à rejoindre la poule B du tour final aux côtés de l’Algérie, le Mali et l’Ethiopie. Une perspective qui enchante les sélectionneurs des deux teams. D’où la certitude d’assister à une double confrontation très disputée d’abord, samedi prochain à Porto-Novo, puis dans moins de deux semaines à Lilongwe. Il est à noter que les sept équipes qualifiées vont compléter les sept groupes constitués lors du tirage au sort du 27 avril dernier au siège de la CAF au Caire. 21 sélections nationales, à la faveur de leur classement, avaient bénéficié d'un accès direct pour cette phase de groupes qui débute en septembre, tandis que 28 autres devaient passer par le tamis de deux tours éliminatoires. M. B.
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Samedi 19 juillet Botswana-Guinée-Bissau Ouganda-Mauritanie Sierra Leone-Seychelles Dimanche 20 juillet Lesotho-Kenya Congo-Rwanda Bénin-Malawi Tanzanie-Mozambique *Matchs retour 1-3 août 2014.
Une canicule est attendue pour ce week-end. Selon les prévisions de l’ONM (Office national de météorologie), les températures vacilleront entre 36 et 40°C sur les côtes et dépasseront les 40°C dans les régions de l’intérieur du pays, ce samedi. Une vague de forte chaleur qui affectera beaucoup plus les enfants en bas âge, les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques. A cet effet, le ministère de la Santé rappelle dans un communiqué les précautions à prendre pour se protéger de la canicule. Il souligne, ainsi, l’importance de la fermeture des volets et des rideaux des façades des logements exposées au soleil et le maintien des fenêtres fermées tant que la température extérieure est supérieure à la température intérieure. La population la plus vulnérable est invitée à boire suffisamment, et ce, tout en évitant les boissons très sucrées ou à forte teneur en caféine. Autre précaution : éviter de sortir aux heures les plus chaudes, de prendre dans la mesure du possible plusieurs douches par jour et éviter les activités extérieures (sports, jardinage...). Dans le cas où certains symptômes surgissent, dont les maux de tête, l'envie de vomir, une soif intense, une confusion mentale et une peau anormalement chaude, rouge et sèche, le ministère de la Santé précise qu’il est important d'appeler les secours (Samu et Protection civile). Rym N.
Les autorités ne voient aucun inconvénient à la réouverture des synagogues. Faut juste qu’elles se mettent en conformité : un …
… minaret tourné vers La Mecque et 5 prières par jour !
Je suis gêné ! Oui, terriblement gêné de venir en cette deuxième partie du Ramadhan poser une telle question : où en est l’affaire Sonatrach dans son volet «mandat international contre Khelil» ? Vous comprenez ma gêne ! Ça tombe comme un cheveu sur la H’rira. C’est inconvenant de ma part, je vous le concède. Le mois de carême est une période de piété, d’apaisement et de paix intérieure, comme extérieure. Qu’est-ce qui me prend à venir déranger cet arrangement divin et spirituel avec de si mauvais souvenirs ? Je vais vous le dire. C’est un article sur les résultats du bac paru dans… Le Soir d’Algérie. On y apprend ainsi que «les deux premiers lauréats» à l’épreuve du baccalauréat en milieu carcéral sont des candidats détenus dans le cadre de …l’affaire Sonatrach 1 ! Voilà ! C’est ce qui a déclenché le flux de mémoire, comme on verserait à flots des cherbat sur un plateau de kalbellouz à sa sortie de cuisson. A gros bouillons ! Il y a donc toujours des Algériens arrêtés dans le cadre de cette affaire Sonatrach qui vivent entre les quatre murs de prisons algériennes et qui tentent pour certains d’entre eux de se reconstruire. Et il y a Chakib Khelil et Farid Bedjaoui en fuite dorée qui vivent au gré des lois des pays d’accueil entre un loft new-yorkais, un ranch dans le Maryland, une résidence ultrasécurisée à Dubaï et des séjours UV dans des centres de remise en forme à Singapour. Contrairement aux détenus d’Alger, pas d’examen pour Khelil. Enfin…pas de mise en examen ni d’extradition en vue. Que du bonheur facturé, surfacturé aux frais de l’Algérie généreuse et «exfiltratrice». Le menu fretin passe le bac derrière les barreaux à Alger. Et le gros poisson se dore le nombril en riant bruyamment sous le parasol des efforts vrais, supposés ou frelatés de l’Algérie officielle pour récupérer son ancien ministre du pétrole et du gaz. Beau sujet de philosophie pour le bac de l’année prochaine. Celui que passeront les candidats détenus dans le cadre de l’affaire Sonatrach II. Ceux ayant réussi cette année auront décroché leur «licence carcérale» que Chakib et Farid continueront de rire sous le parasol. A moins qu’ils ne succombent entre-temps. A une surdose d’UV. J’en prends le pari. Tout en fumant du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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