L’après-Aïd Fin d’hibernation pour les partis et les institutions ?
Le mois de Ramadhan aura été un tir politique à blanc. Le mois des entre-parenthèses où rien de particulièrement notable ne s’est produit, hormis la rentrée au pays de Bouteflika, toujours convalescent, après un
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Actualités : L’après-Aïd Fin d’hibernation pour les partis et les institutions ?
Le mois de Ramadhan aura été un tir politique à blanc. Le mois des entre-parenthèses où rien de particulièrement notable ne s’est produit, hormis la rentrée au pays de Bouteflika, toujours convalescent, après un long séjour médical en France. L’après-Aïd ? Regain de vitalité politique ou prolongement des frémissements qui jusque-là tiennent lieu d’activité ?
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Le retour au pays du Président Bouteflika n’a pas endigué la torpeur politique qui a gagné le pays dès l’été approchant. A quelques rares exceptions, le wait and see est général. Partout, l’attente. Dans un espace communicationnel hermétiquement fermé, les initiatives se sont faites hésitantes. Le Front de libération nationale (FLN) ne sait toujours pas à quel secrétaire général se vouer. Idem pour le Rassemblement national démocratique (RND). L’un comme l’autre des deux partis, foncièrement arrimés au pouvoir, préfèrent jouer les différés, prendre le temps de voir dans quelle direction souffleront les vents. On sait déjà que pour se sortir de leurs crises organiques durables, les FLN et RND ont choisi de fixer des échéances lointaines. Pas avant la rentrée sociale. Le reste de la classe politique, non affectée par le virus des redressements, ne prévoit rien d’autre que des conclaves de formations militantes, qui d’ordinaire sont de peu d’impact sur la vie politique publique. Les islamistes ont passé leur temps à essayer de façonner une stratégie qui pourrait les porter aux cimes. Ils ne savent toujours pas s’il faille se résoudre à des chevauchées solitaires ou foncer en diligence. Il faut dire, qu’outre l’illisibilité politique, aggravée par la maladie du chef de l’Etat, le mois de Ramadhan est généralement dédié au farniente. Mais après ? il est normalement beaucoup de retards à rattraper : une hypothétique loi de finances complémentaire (LFC) à adopter puis promulguer, si ce n’est déjà trop tard, une Constitution à réviser, des remaniements et des mouvements à opérer et, pour la classe politique, se préparer à l’élection présidentielle, échéance politique cardinale. Faut-il s’attendre à des proclamations de candidatures ? Hormis Ahmed Benbitour qui s’est déjà mis sur la ligne de départ, le reste des candidatures potentielles préfère ne rien précipiter, faisant sien la maxime qui dit qu’il ne sert à rien de courir qui sait partir à point. Août sera-t-il à tout le moins le mois de tous les rattrapages au niveau institutionnel ? Pas si sûr. D’abord, c’est encore les vacances, ensuite cela dépend du retour ou pas de Bouteflika aux affaires, tant est qu’il concentre l’essentiel de la décision politique et de la prérogative institutionnelle. Seul le gouvernement, devant plus pallier l’éclipse du chef de l’Etat qu’entreprendre véritablement, devra assurer la permanence estivale. Il a d’ailleurs à préparer, dans le sillage de la rentrée sociale, une tripartite qu’il a annoncée pour septembre. Une tripartie qui, première mais maigre concession, sera ouverte aux syndicats autonomes à titre d’observateurs. S. A. I.
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Actualités : FÊTES DE L’AÏD Les rideaux des commerces sont restés baissés
C’est l’Aïd. Comme chaque année, les commerces ne dérogent pas à la règle. Tous les rideaux sont baissés. La permanence a été encore une fois, zappée par les commerçants.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) Les fêtes de l’Aïd se suivent et se ressemblent. Comme à l’accoutumée, les commerces ont gardé leurs rideaux baissés. Cette année encore, nombre d’Algériens se sont retrouvés privés de pain, de lait, de moyens de transport et plein d’autres services. La rigueur de la loi portant sur les conditions d’exercice de l’activité commerciale obligeant les commerçants à approvisionner le citoyen en produits de large consommation, adoptée récemment, semble ne pas avoir un effet dissuasif pour le moment. Les sanctions sont pourtant «très lourdes» : une amende de 5 000 à 300 000 dinars ainsi que la fermeture du commerce d’une durée de 10 à 30 jours. Selon le porte-parole de l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), Hadj Tahar Boulenouar, la liste de permanence, établie par la Direction du commerce de la wilaya, n’a concerné pour cette première fois, que les boulangeries. Il indiquera que cette opération sera étendue aux marchands de fruits et légumes, aux magasins d’alimentation générale, aux restaurants ainsi qu’aux chauffeurs de taxi dès l’Aïd El Adha. «Sur les 8 000 boulangeries qui se sont engagées à assurer la permanence durant les deux jours de l’Aïd, 7 000 d’entre elles ont ouvert», dit-il. Des désistements qu’il argue par les coupures d’électricité enregistrées à deux jours de l’Aïd à Alger, Oran, Tipasa et dans certaines wilayas de l’est du pays. «Ces pannes d’électricité ont dissuadé certains boulangers à travailler durant les jours de la fête de l’Aïd. Ils ont appréhendé des pertes comme celles enregistrées durant le mois de Ramadhan 2012», a-t-il expliqué. A Alger, il a assuré que près de 400 boulangers ont travaillé. Pourtant, «Ils ont commencé très tôt le matin et ont fermé vers 6h30 et 7h00», a-t-il précisé. Une boulangerie qui ferme à 7 heures du matin, a-t-elle réellement travaillé ? Par ailleurs, Boulenouar a déploré que les listes des commerçants pour assurer la permanence les jours de l’Aïd aient été établies sans concertations avec l’UGCAA, représentante des commerçants. Il cite ainsi le cas de la capitale où la Direction du commerce a élaboré la liste des boulangers «sans faire appel à l’UGCAA». R. N.
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Actualités : Situation sécuritaire au Maghreb L’Algérie récupère son rôle d’acteur pivot
L’Algérie, qui a eu à souffrir de la solitude diplomatique durant les années de braise, se repositionne graduellement sur l’échiquier nord-africain. Elle se retrouve, par la contrainte du voisinage, propulsée au rang de partenaire incontournable des stratégies sécuritaires au niveau de la région.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Plus franchement, l’Algérie s’associe à l’effort sécuritaire consenti par les pays voisins que sont la Tunisie et la Libye. Des pays qui font l’expérience démocratique, douloureusement, faut-il le dire, tant est que l’islamisme, dans ses deux versions soft et radicale, s’est engouffré dans les brèches ouvertes par les révoltes ayant soldé les comptes avec les anciennes dictatures. Avant la célébration de la fête de l’Aïd, les Premiers ministres libyen et tunisien ont accouru vers Alger pour conclure des accords de coopération sécuritaire renforcée. Les Libyens, comme les Tunisiens, qui mesurent la gravité de la menace terroriste, se tournent vers l’Algérie, l’acteur régional qu’ils jugent le plus à même de concourir à leur éviter de sombrer dans le pire. Parce que l’Algérie a eu à combattre, seule, le phénomène durant de longues années, et donc disposant d’assez d’expérience pratique en la matière mais aussi parce qu’elle partage avec eux de vastes frontières. Le second fait l’implique forcément, étant donné la nature transnationale du terrorisme. La sollicitude libyenne et tunisienne intervient alors que l’Algérie s’était bien gardée d’appuyer les révoltes dans ces pays. Une attitude qui, au demeurant, a failli provoquer des embrouilles diplomatiques, notamment avec les Libyens qui percevaient la position algérienne à l’époque comme un appui au régime de Kadhafi. Confrontées à la réalité du terrorisme, la Libye et la Tunisie se sont rendues à l’évidence qu’elles ne peuvent se sortir de l’impasse sécuritaire sans l’appui de l’Algérie. Du coup, cette dernière se voit conviée à jouer le rôle pivot dans les stratégies sécuritaires régionales. Et immanquablement, elle engrange de supplémentaires bonus diplomatiques, lesquels combleraient ainsi le déficit que lui a occasionné sa neutralité observée au moment où se jouait le sort des dictatures de Ben Ali et de Kadhafi. L’impact diplomatique de la coopération sécuritaire avec les deux voisins de l’Est est plus prépondérant que l’implication dans le fameux Cimoc, mis en place pour une synergie sécuritaire dans la sous-région du Sahel. Le mécanisme a manqué de portée, après la sous-traitance accordée à la France pour résoudre militairement la crise malienne. L’intervention française au Mali a fait perdre au Cimoc, à la mise en place duquel l’Algérie a grandement contribué, l’occasion de tester ses capacités opérationnelles réelles. Aussi moindres étaient les retombées diplomatiques de cette coopération sécuritaire avec les pays de la sous-région du Sahel, réduite à l’échange d’informations et à des veilles aux frontières. En tout cas moins appréciables que celles qu’aurait générées la mise en action du Cimoc, puisque, de par son expérience dans la lutte contre le terrorisme, l’Algérie se destinait forcément au rôle le plus important. Un rôle qu’elle récupère avec la sollicitude venue de l’Est. S. A. I.
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Sports : Classement Fifa Les Verts conservent la 34e place
L’équipe nationale s’est maintenue à la 34e place du classement mondial de la Fédération internationale (FIFA) dont l’édition du mois d’août a été publiée jeudi par l’instance mondiale sur son site. Au niveau africain, les Verts occupent la 4e place derrière la Côte d’Ivoire (18e, -5), le Ghana (24e, 0) et le Mali (32e, -4), leur adversaire lors de la 6e et dernière journée du 2e tour des éliminatoires du Mondial-2014, en septembre prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida, mais devant les champions d’Afrique en titre du Nigeria (35e, 0). Quant à la Guinée, que les coéquipiers de Madjid Bougherra affronteront mercredi prochain à Blida en match amical, elle vient en 68e position, perdant pas moins de 7 places. Par ailleurs, l’Algérie est en tête au niveau arabe devant notamment la Tunisie (53e, -6), l’Egypte (61e, +1), la Libye (69e, +1), la Jordanie (71e, +5) et le Maroc (75e, +4). En haut du classement FIFA, qui célèbre en août ses 20 ans d’existence, le Top 10 reste inchangé avec l’Espagne toujours leader devant l’Allemagne et la Colombie. Les changements enregistrés dans le classement ce mois-ci sont à mettre sur le compte de la Gold Cup, le championnat de la zone Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes) qui s’est déroulé en juillet dernier aux Etats-Unis. Ces derniers, désormais quintuples champions du tournoi, grimpent de trois places pour atteindre la 19e position grâce à un parcours sans faute. Outre les 22 rencontres de la Gold Cup, 53 matches amicaux ont été disputés au cours des cinq dernières semaines, dont 46 en Afrique. Le prochain classement mondial de la FIFA sera publié le 12 septembre 2013.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Mare nostrum
Par Kader Bakou On dit que les Algériens, en général, et les Algérois, en particulier, tournent le dos à la mer. Le transport maritime assurant des navettes entre les deux «rives» de la baie d’Alger est inexistant. Personne n’a pensé mettre en service des lignes de transport maritime entre les différentes villes côtières d’Algérie. Une petite excursion par bateau ne fera de mal à personne (excepté à ceux qui ont le mal de mer). Dans le domaine des arts et de la littérature, la mer est quasiment absente. Mais il y a heureusement des exceptions. Cheikh Sidi Bémol a sorti, en 2008, un album intitulé Izlan Ibahriyen, Chants des marins kabyles, écrit avec Ameziane Kezzar. Le groupe El Bahara (les marins) de Sadek Djemaoui et ses amis est né bien avant. Mohamed El Badji aimait tellement la mer qu’il est allé vivre dans une grotte sur une plage. Il est aussi l’auteur de Bahr Ettoufane (la mer du déluge), une chanson dédiée à un de ses amis disparu en mer lors d’un naufrage. Momo (Himoud Brahimi) aimait lui aussi la mer et a même été recordman du monde de plongée sous- marine. «J'ai changé de vie,... je suis revenu à Alger. Je me suis mis à la prière... A cette époque, j'étais comédien, je travaillais au théâtre... je me suis brusquement arrêté. Mes amis me disaient que j'étais fou. Moi, j'étais à la recherche de moi-même... A la recherche de la lumière qui est en moi (...) Cette lumière, je la cherche quand je suis sur le mole, face à la mer et au soleil, ou dans l'eau, lorsque je plonge en retenant mon souffle pendant de longues minutes... J'attend l'éblouissement ! L'illumination. C'est cela ; Je voudrais être illuminé ! L'illuminé de La Casbah...! », dira-t-il un jour. A Mostaganem, tout le monde connaît l’histoire tumultueuse du théâtre El Moudja (la vague), siège de la troupe du même nom et appelé ainsi parce que situé à Salamandre, à quelques mètres des grosses vagues. Dans le domaine littéraire, Kaddour Naïmi est l’auteur d’un livre intitulé Le théâtre de la mer : une expérience et qui relate la courte existence de sa troupe fondée en août 1968 à Oran. Djamel Ayache, de son côté, est l’auteur du roman La plage des Deux Chameaux dont les héros sont deux pêcheurs à la ligne, l’un jeune et l’autre âgé, chacun donnant sa vision de la vie. Quelques mouettes feront-elles le printemps ? K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Quelques astuces de randonneur averti pour éviter de piétiner ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Chanson populaire ! Sur les places de Tizi-Ouzou, on y mange, on y mange ! Sur les places de Tizi-Ouzou, on y mange…
… tout le temps !
Pourquoi l’enquête menée en Algérie par la justice algérienne sur les scandales Sonatrach piétine ? Essentiellement, je pense que cela est dû aux chaussures. Je ne dis pas que la qualité des godasses explique tout, justifie que cette enquête-là piétine. Non Mais les chaussures ont un grand rôle. Tous les randonneurs expérimentés vous le diront : la chaussure, c’est capital en randonnée ! Un bon randonneur se reconnaît tout de suite au choix et à la qualité de ses chaussures. Le cauchemar des randonneurs, justement ce sont des semelles qui dérapent, n’accrochent pas assez le terrain, le contraignant ainsi à piétiner. Il faut donc des chaussures de qualité, solides, mais aussi et surtout adaptées à tous les types de terrain. On ne marche pas de la même manière selon que l’on se trouve sur un chemin plat, dégagé et sans crevasses ou que l’on emprunte des sentiers sinueux, escarpés, envahis par les nids-de-poule et infestés de chausse-trappes. Mais comme je l’écrivais d’entrée, la chaussure n’est pas tout ! Pour éviter de piétiner, pour réussir à avancer, il faut aussi et surtout ne pas avoir d’entraves aux jambes. Vous aurez beau être chaussés des meilleurs godasses de marche, de celles qui font la fierté de tous les randonneurs du monde, si vos pieds, vos jambes, voire tout votre corps sont entravés par quelque lien que ce soit, vous piétinerez fatalement ! Parfois, d’ailleurs, les entraves peuvent ne pas vous apparaître de prime abord comme réellement handicapantes. Par exemple, au début de votre randonnée, des amis, des proches ou juste des personnes présentes là, sur la ligne de départ, s’accrocheront à vos basques, vous imploreront de ne pas y aller, vous diront qu’il fait trop chaud pour marcher, que les chemins ne sont franchement pas sûrs, que les points d’eau se font de plus en plus rares sur votre tracé, et qu’il tiennent par-dessus tout à vous garder près d’eux le plus longtemps possible. Vous serez bien évidemment touché par autant de sollicitudes, d’affection quasi charnelle, de prise de corps aussi affective et attentionnée. Mais en même temps, allez marcher sans piétiner lorsque vous êtes entravés à ce point, lié serré à des gens certes gentils en apparence, mais tout de même collants au diable. Non ! Indiscutablement, pour qu’un corps puisse avancer, se mouvoir sans piétiner, il lui faut des chaussures au top comme décrit plus haut, mais aussi un maximum de débroussaillages autour de lui et sur son parcours. C’est d’autant plus vrai si on lâche le pauvre randonneur en pleine forêt vierge touffue, avec des mocassins fins et délicats, et sans même une machette pour dégager son chemin. Là, non seulement, il va piétiner, mais ILS VONT LE PIETINER ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. P. S. : Comment vais-je faire sans vous, tout un mois ? J’angoisse déjà à l’idée de passer cette période sans vous. Mais bon, faut aussi que je parte en vacances de temps à autre. Je vous donne donc rendez-vous le 9 septembre. Et d’ici là, j’en suis convaincu, beaucoup d’eau aura coulé sous le fauteuil roulant. Le Fumeur de Thé
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