A L’OCCASION DE L’AÏD AL
ADHA 3,5 millions de moutons seront
sacrifiés Nabil
BELBEY - Lundi
23 Novembre 2009 - Page :
3 | | «Le sacrifice n’aura
aucune influence sur le cheptel» | ZK.
YAZID | | Des
mesures d’appui dans le domaine de l’insémination artificielle, une
couverture vétérinaire et la disponibilité du fourrage ont permis de
reconstituer le
cheptel.
Selon les chiffres avancés par le responsable de
la communication du ministère de l’Agriculture, Djamel Barchiche, 3 à
3,5 millions d’ovins seront sacrifiés à l’occasion de l’Aïd Al Adha. Ce
nombre d’apparence énorme n’influera pas pour autant sur le cheptel
algérien. «Il n’y aura aucune influence sur notre cheptel dont
le nombre est estimé actuellement à 21 millions de têtes pour les ovins
et à 2 millions pour les bovins», a indiqué le même
responsable, précisant que «notre cheptel bénéficie d’une
attention particulière de la part des autorités concernées, qui optent
pour l’amélioration et le développement de la production de viandes
rouges». Djamel Barchiche ajoute que «pour la fête
de l’Aïd El Adha, la tutelle a lancé une vaste campagne de
sensibilisation pour la lutte contre le kyste hydatique. Un appel est
lancé, en ce sens, à tous les Algériens pour égorger leurs moutons dans
les abattoirs qui seront ouverts ce jour, et où un contrôle vétérinaire
est gratuitement assuré». Un vaste programme de prévention et
de sensibilisation destiné aux éleveurs pour prémunir le bétail contre
les diverses maladies est mené à longueur d’année, suivi et appuyé
d’une campagne intensive de vaccination. M.Barchiche indique également
que «la production nationale, ovine et bovine, enregistre une
sensible augmentation, évaluée en moyenne annuelle entre 5% et 15%, due
principalement à l’augmentation de la natalité conjuguée à
l’amélioration des conditions sanitaires du cheptel».
Evidemment, cette amélioration est enregistrée grâce, notamment à la
couverture sanitaire assurée par la tutelle, par le biais de ses
services vétérinaires, en collaboration avec l’Institut national de la
protection des végétaux (Inpv). Plusieurs initiatives ont été prises
dans ce sens selon le même responsable qui cite, à titre illustratif,
le programme de prévention et de lutte contre la maladie de la fièvre
catarrhale ovine (FCO), appelée également la blue tongue (la langue
bleue). Sur ce plan, le département de l’agriculture tient à réaffirmer
que cette maladie, apparue dans certaines régions du centre et du
sud-ouest du pays, est totalement maîtrisée par ses ser-vices
vétérinaires en collaboration avec l’Inpv. Pour garantir une
bonne couverture sanitaire du cheptel ovin, destiné au sacrifice lors
de cette fête religieuse, des points de vente sont désignés dans chaque
wilaya du pays, sachant qu’au niveau de chaque point est placé un
vétérinaire agréé chargé du contrôle du cheptel. Au niveau local,
«des permanences seront ouvertes au niveau du bureau d’hygiène
communal pour contrôler le cheptel. Le ministère de l’Agriculture et du
Développement rural, à travers ses services vétérinaires, a,
d’ailleurs, lancé un appel à toutes les communes pour procéder à une
vaste opération de ramassage des déchets, afin d’éviter l’apparition et
la propagation des maladies», affirme le chargé de
communication du ministère de l’Agriculture. Par ailleurs,
dans le cadre de la nouvelle politique de renouveau agricole et rural,
projetée dans la perspective de mise en oeuvre du programme national du
développement économique 2010-2014, le ministère de l’Agriculture a
entamé un programme de développement de la production ovine et bovine.
Celui-ci reposera notamment sur la dynamisation du programme de mise en
défens des parcours steppiques, l’extension des superficies consacrées
aux plantations pastorales, l’aménagement et la création de points
d’eau... En sus des actions retenues en matière de
développement de la production ovine et bovine, il a été décidé, pour
la filière viandes rouges, la réalisation de trois abattoirs intégrés,
d’envergure régionale, (El Bayadh, Djelfa et Oum El Bouaghi). Les
localisations qui sont retenues visent à rapprocher ces abattoirs des
régions d’élevage sans trop les éloigner des grands centres urbains.
Outre l’amélioration de la couverture sanitaire et des disponibilités
fourragères, indique M.Barchiche, «des mesures d’appui et
d’encouragement dans le domaine de l’insémination artificielle sont
mises en place. Cette technique et celle du transfert embryonnaire qui
permettent l’amélioration génétique du cheptel sont menées par le
Centre national d’insémination artificielle et de l’amélioration
génétique (Cniaag)». Actuellement, il existe plus de 400
inséminateurs bovins sur le territoire national. Ce nombre sera
augmenté progressivement avec le programme de formation des
inséminateurs transplanteurs mis en place. S’agissant du prix du mouton
pour cette année, il convient de relever que la flambée des prix d’il y
a quelques semaines est tombée depuis quelques jours. Aussi, les prix
semblent revenir à la raison. Avec 20.000 DA, on peut se payer un
mouton de bonne qualité.
L'Expression |