Nouveau documentaire de Yann Arthus Bertrand sur l’Algérie : «Le…
… dinar vu du ciel» !
La saison touristique touche à sa fin. Elle va même cogner fort contre la date butoir du 6 septembre, moment repère puisque celui de la rentrée scolaire. Quel bilan tirer d’une saison dirigée par un ministre islamiste ? A-t-on décemment le droit de tirer un bilan d’un secteur d’activité comme le tourisme lorsque cette branche déjà vermoulue est gérée par un islamiste ? Combien de trémies Amar Ghoul a-t-il creusées entre les hôtels et les plages ? Les tunnels et parkings à étages édifiés au bord des vagues et de leurs clapotis sont-ils conformes aux normes et solides ? Ne vont-ils pas s’effondrer et prendre au piège les derniers convois d’estivants ? La police des sables sera-t-elle prête pour la saison prochaine ? Plus sérieusement, je repose la question déjà très sérieuse d’il y a cinq lignes, plus haut : peut-on prétendre relancer à grande échelle le tourisme avec un islamiste aux commandes ? La Tunisie frappée par une série d’attentats sanglants ces derniers mois, meurtrie, doublement meurtrie par une cascade d’annulations de places de vacances dans ses hôtels a fait un bien meilleur score que l’Algérie, pays de la paix retrouvée, de l’amour entre les gens, de la stabilité, du terrorisme totalement éradiqué en chaque début de semaine, cette Algérie donc s’est classée derrière la Tunisie ! De mai à cette fin août, un vrai crime économique s’est commis chez nous. Un crime qui se commet tous les ans, exactement à la même période depuis au moins les «Vacances de l’inspecteur Tahar» : le pays tourne le dos à une armée de touristes potentiels, tous porteurs d’euros et de dollars plein la besace. Nous pourrions avoir l’un des ciels régionaux et même au monde le plus chargé de charters bourrés d’Allemands, de Britanniques, de Français, d’Américains et de… Tunisiens, mais non ! Nous les ignorons ! Nous les boudons. Nous ne leur permettons pas de venir «assombrir» notre si beau ciel avec leurs aéroplanes. Il faudra bien qu’un jour, des experts du secteur évaluent réellement, sans avoir la pression de leurs patrons par-dessus leurs épaules le montant des pertes sèches en matière d’attraction et d’attractivité touristique, sur une base de 50 charters jour seulement. Calculez mes frères et dites-moi ce que ça peut rapporter au pays, juste 50 charters quotidiens. Oh ! Et puis non ! Ne calculez pas ! Pourquoi nous «faire mal au cœur» avec ce genre de calculs ? Augmenter notre taux de bile et de ressentiment ? L’Algérie de Abdekka qui vient d’ailleurs de réaffirmer avec toute la vigueur de l’homme sur le fauteuil et toute la fermeté de son micro-casque qu’il faut sortir de la dépendance aux hydrocarbures, cette Algérie-là a désigné un islamiste au tourisme. Allah yerham babak, qu’est-ce que tu veux calculer après ça ? Laisse tomber les calculs et la prospective et contente-toi juste de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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