273-/-ACTUALITES Du Dimanche 25 Septembre 2016
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Emprunt obligataire de l’état
Opération ambiguë, résultats mitigés
le 18.09.16 | 10h00
Entouré de mystères et d’ambiguïtés quant à sa durée, ses objectifs et ses résultats, l’emprunt obligataire lancé en avril dernier par l’Etat semble s’acheminer vers un bilan des plus mitigés, à un mois de la fin de sa période de souscription.
En effet, cet emprunt souverain, le premier du genre en Algérie, devrait être bouclé le 17 octobre prochain, sauf décision des pouvoirs publics de l’étendre pour un nouveau «round», dans le cas où les fonds collectés s’avéreraient peu satisfaisants.
Peu prolixes sur ses résultats, les responsables du gouvernement n’en livrent jusque-là que quelques informations éparses tout en vantant, à tout bout de champ, le bien-fondé de cette opération, présentée comme une démarche majeure de sortie de crise. Ainsi, au moment où l’Etat peine de plus en plus à trouver des ressources pour alimenter son vulnérable budget, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’a pas hésité à se féliciter, lors de sa visite en juillet dernier à Oum El Bouaghi, des quelque 462 milliards de dinars collectés jusque-là au titre de l’emprunt national pour la croissance.
Le Premier ministre, qui a profité de l’occasion pour rappeler au Forum des chefs d’entreprise (FCE) son engagement à y souscrire pour au moins 150 milliards de dinars, avait également fait part de sa satisfaction de voir l’emprunt de l’Etat dépasser ses objectifs initiaux.
«Lorsque nous avions sollicité l’aide de nos concitoyens à travers l’emprunt obligataire, nous nous sommes fixé un seuil de 400 milliards de dinars, mais à l’heure où je vous parle, nous avons atteint le montant de 461,72 milliards», avait-il ainsi soutenu, tout en louant la sagesse de son gouvernement et le crédit dont il bénéfie, selon lui, auprès du commun des citoyens. Sauf que, depuis le premier jour du lancement de ce fameux emprunt, les décideurs n’ont jamais voulu annoncer un quelconque objectif clair de ressources à collecter, de crainte sans doute de devoir en assumer, au bout, l’éventualité d’un échec total de l’opération.
Qui plus est, le gouvernement, comme le mettaient en avant nombre d’experts et d’observateurs, nourrit beaucoup d’ambiguïtés sur les usages précis auxquels sera destiné au final l’argent à collecter à travers cette démarche d’appel national à l’épargne. Servira-t-il réellement à financer la croissance économique, comme l’indique l’intitulé de l’emprunt, ou ira-t-il, comme tant d’autres ressources, au financement budgétaire de dépenses de fonctionnement, de besoins sociaux, voir d’importations ? Les assurances données en ce sens par le gouvernement restent loin d’être convaincantes, d’autant que l’emprunt de l’Etat est assimilé de facto à une nouvelle opération, encore plus souple, de bancarisation sans condition de l’argent de l’informel, au moment où l’autre dispositif légal de mise en conformité fiscale volontaire semble ne donner aucun résultat probant.
Quoi qu’il en soit, le fait est qu’à quelques semaines de son arrivée à terme, l’opération d’emprunt national de l’Etat pour la croissance économique semble virer davantage à l’échec qu’au succès. Dans une conjoncture de grave crise financière, où la fiscalité pétrolière continue à chuter drastiquement, la collecte même d’un montant de plus de 600 milliards de dinars à travers l’emprunt national, ne peut en effet avoir qu’une incidence dérisoire sur le budget de l’Etat, dont le déficit caracole déjà à près de 30 milliards de dollars.
Akli Rezouali
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L'info en continu
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Les syndicats haussent le ton
le 25.09.16 | 10h00
Des syndicats autonomes passent de la menace à l’action.
Pour protester contre la suppression des clauses du code du travail permettant le départ à la retraite anticipée, 12 syndicats de divers secteurs ont décidé d’une grève de deux jours renouvelable à partir du 17 octobre prochain.
Plusieurs secteurs d’activité, de la Fonction publique et économiques seront ainsi paralysés les 17 et 18 octobre, ont annoncé les représentants des syndicats concernés, réunis hier à Alger. La grève sera renouvelée les 24 et 25 du même mois, si un retrait définitif de l’amendement du code du travail n’est pas opéré par le gouvernement.
L’avant-projet de loi rétablissant l’âge minimal de départ à la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes a été élaboré à l’issue de la dernière tripartite, au début de l’été. Le texte, qui a motivé la montée au créneau de plusieurs syndicats, prévoit une mesure d’apaisement. Des exceptions de départ anticipé pour les travailleurs «en poste de haute pénibilité» sont ainsi promises par les hauts responsables du pays, qui se sont exprimés pour calmer la colère des travailleurs.
Les secteurs et les postes de haute pénibilité seront désignés par décret prévu pour le premier trimestre 2017. Les effectifs en question pourront donc toujours prétendre à une retraite anticipée. Une promesse qui est loin de rassurer les représentants des travailleurs de plusieurs secteurs, notamment ceux de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de certaines entreprises du secteur économique qui y voient un moyen pour le gouvernement «de gagner du temps» avant la mise en application définitive du texte.
L’avant-projet de loi sur la retraite prévoit, pour rappel, le «rétablissement de l’obligation d’un âge de départ en retraite de 60 ans (55 ans pour les femmes) avec un minimum de 15 ans de travail» et la «possibilité» pour le travailleur d’«exercer cinq années supplémentaires avec l’accord de l’employeur». Le texte donne aussi la possibilité aux «travailleurs exerçant dans des métiers hautement qualifiés ou déficitaires (qui seront définis par voie réglementaire) d’exercer au-delà de l’âge de la retraite».
Des syndicats réunis en un seul bloc pour «protéger l’acquis de la retraite anticipée» attendent l’adhésion d’autres formations syndicales qui sont en cours de consultation pour que la décision soit conforme à la réglementation. Le communiqué diffusé hier à l’issue de la rencontre est sans équivoque : la protestation risque d’être plus radicale, avec une grève illimitée, si le gouvernement ne fait pas machine arrière par rapport à la clause relative à la retraite anticipée.
Les syndicats revendiquent aussi un droit de regard concernant la loi sur le travail, notamment pour ce qui est de revoir les acquis des textes actuellement en vigueur. Des experts de l’emploi et du travail et des syndicalistes craignent un abandon progressif du contrat à durée déterminée, qui ouvrirait les portes à tous les excès et abus.
Des préoccupations sont exprimées quant à la paupérisation des travailleurs et la précarisation de la situation des fonctionnaires avec les différents dispositifs d’aide à l’emploi introduits depuis des années. La situation risque d’empirer avec le nouveau code du travail, alertent les syndicalistes. Les syndicats battent en brèche les arguments du gouvernement qui font valoir des soucis de maintien de l’équilibre financier des caisses de Sécurité sociale et de la Caisse nationale de la retraite.
«Ce n’est pas à nous, travailleurs algériens, de payer les conséquences de la mauvaise gestion de l’argent public», réplique Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national des enseignants du secondaire et du technique.
La plateforme de revendications se veut également une réponse aux dispositions énoncées dans l’avant-projet de loi de finances 2017. Les syndicats réclament «la protection du pouvoir d’achat». Les représentants des travailleurs comptent ainsi s’opposer à toute nouvelle taxe et dénoncent le fait que ce texte n’ait pas pris en compte «la situation déjà précaire des travailleurs».
Fatima Aït Khaldoun-Arab
Mouloud Hamrouche, ancien chef de gouvernement
«Nous avons des fragilités dans notre Etat»
le 25.09.16 | 10h00
Son intervention dans le débat national est plus qu’opportune tant le climat politique dominant est rempli d’incertitudes. Mais surtout d’inquiétudes.
L’ancien chef de gouvernement réformateur, Mouloud Hamrouche, s’est employé à recadrer le débat sur les réelles préoccupations qui guettent le pays et «Les grands défis pour l’Algérie», thème de la conférence qu’il a donnée, hier à Alger, devant les militants du front El Moustakbal.
Prenant de la distance avec les événements – polémiques – immédiats, Hamrouche, avec une hauteur de vue, attire l’attention… des décideurs sur les problématiques d’ordre géostratégique : l’Etat, son armée, la nation et la société. «L’Algérie est le seul pays au monde dont l’armée est déployée en permanence, depuis des années, sur le terrain et nous ne pouvons que lui rendre hommage. Mais la chose la plus importante, ce n’est pas tant l’ennemi auquel ce soldat fait face. Non, il le vaincra facilement. Le plus important est que ce même soldat sente bien que son dos est protégé.
De se dire que derrière lui, il y a une nation qui le soutient, qui le protège par sa cohésion, son harmonie et son adhésion.» En raison de sa filiation historique, mais aussi de la place qu’occupe pour lui l’armée en tant que fondement de l’Etat, Mouloud Hamrouche a pleine conscience de la prépondérance de l’armée dans la préservation de l’idée même de l’Etat et de la nation. Celui qui ne cesse d’appeler l’armée «à garder la discipline et surtout à ne faire allégeance qu’à la patrie» rappelle à juste titre l’état de santé politique du pays. Il n’hésite pas à employer des mots durs car la situation est sérieusement périlleuse à tout point de vue.
«Il y a lieu de réparer ce que moi j’appelle non pas des faiblesses, mais des fragilités car, effectivement, nous avons des fragilités dans notre Etat, dans notre société et dans bien d’autres domaines.» L’heure est grave et la «maison commune» est réellement menacée, semble dire Mouloud Hamrouche, plus préoccupé par la pérennité de l’Etat et de la nation que par la question du pouvoir. Frappées d’impuissance, les institutions de l’Etat cèdent une à une devant la montée en puissance des pouvoirs informels, en passe de devenir une oligarchie menaçante. L’armée reste-t-elle le dernier rempart ? Mouloud Hamrouche, au double parcours militaire et politique, rappelle qu’«un Etat, c’est d’abord son armée».
Mais une armée au service d’un pays et non pas à celui des hommes, notamment en ces moments où les ambitions ne font plus mystère. Avec sa lucidité légendaire, il rappelle, pour mieux secouer les mémoires défaillantes mais avec une interrogation lourde de sens : «Sommes-nous menacés en tant qu’Etat de subir un destin comme celui de l’ex-Yougoslavie ? Moi, je dirais oui et non. Non, parce que l’Algérie, c’est d’abord son armée.
En 1947, pour la première fois depuis le XVe siècle, l’Algérie s’est affirmée en tant que nation à travers d’abord l’Organisation militaire secrète (l’OS), puis l’Armée de libération nationale.» Le rappel historique est hautement nécessaire pour ramener à la raison ceux qui seraient tentés par l’aventurisme en ces temps de doute général, mais également dans un contexte mondial en convulsion dans lequel un Etat fragile ne risque pas seulement l’implosion, mais la disparition.
«De nos jours, face aux grandes puissances, les organisations internationales comme l’ONU ou la Ligue arabe sont quasiment inexistantes. La mondialisation a complètement dilué les frontières entre Etats. L’émergence des nationalismes dans le monde fera en sorte que les guerres primeront sur toute autre option dans la résolution des conflits», prévient le chef de file des réformateurs.
Depuis quelques années, l’homme ne cache plus ses inquiétudes quant au devenir du pays dans sa configuration actuelle. Les errements des pouvoirs successifs ne font que réunir les conditions objectives pour détruire ce que les pères fondateurs ont bâti dans la douleur. Un capital historique bradé sur l’autel des ambitions étroites de groupes qui se disputent en permanence le pouvoir.
Soucieux de l’avenir du pays et des ambitions en tant qu’Etat central, Mouloud Hamrouche assure que les grandes batailles sont celles de la maîtrise des connaissances, du savoir et des technologies. «Ce qui fera de notre pays une puissance régionale et un Etat-pivot n’est pas tant sa superficie ou le nombre de ses habitants, mais le savoir et l’intelligence.
Ce sont des armes.» Et pour trancher avec une actualité toxique liée justement à celle de l’école prise en otage dans une bataille idéologique d’arrière-garde, Mouloud Hamrouche recadre le débat non sans colère : «Il faut absolument arrêter le processus de dégradation de notre système éducatif et du savoir. L’intelligence est la clé de la réussite !» Hamrouche ne fait que rappeler des évidences que le gouvernement semble avoir oubliées ou abandonnées. Une gouvernance gagnée plus par l’improvisation et l’absence de vision globale et de long terme. Mais surtout de gestion démocratique et transparente du destin du pays.
Hacen Ouali
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