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Les événements du 5 octobre 1988 ont été une étape décisive dans la vie nationale. Si beaucoup les considèrent comme le «printemps algérien» qui a précédé de plus de vingt ans les révoltes arabes actuelles dans son aspiration à la démocratie en donnant lieu au multipartisme et à l’ouverture économique, d’autres nient un soulèvement populaire spontané et le mettent volontiers sur le compte d’un séisme ayant touché les soubassements de la République sous l’impulsion de luttes de clans au sein du pouvoir. ...Suite
Comme le veut la tradition, la dépouille de feu Chadli Bendjedid a été exposée au palais du Peuple. Les portes de ce dernier ont été ouvertes à toutes les personnes désireuses de lui rendre hommage. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Ils étaient également nombreux à se rendre à son domicile pour présenter leurs condoléances à la famille de l’ancien président. La dépouille mortelle du président Chadli Bendjedid, drapée de l'emblème national, trônait hier au milieu de la grande salle du palais du Peuple, où défilaient depuis midi personnalités et anonymes. Le cortège transportant la dépouille du défunt président Chadli Bendjedid s'était ébranlé auparavant en début d'après-midi du domicile mortuaire en direction du palais du Peuple. Le président de la République y a fait le déplacement. Bouteflika s'est recueilli à la mémoire du troisième président de l’Algérie en récitant la Fatiha et en signant le registre de condoléances. Le défunt sera inhumé aujourd’hui après la prière du Dohr au carré des Martyrs, au cimetière El- Alia. Depuis cette annonce, c’est le branle-bas de combat aux alentours du cimetière El-Alia. Les services de la voirie sont mobilisés pour nettoyer les alentours. Les services de police ont, dès hier matin, mis en place des cordons de sécurité aux alentours du cimetière pour contenir la foule qui s’amassera devant le cimetière en guise d’adieu au président Bendjedid. Un deuil national de huit jours a été décrété sur l'ensemble du territoire national à compter de samedi, date de l’annonce de la mort de l’ancien président. Toutes les activités culturelles et les festivités ont été suspendues. La radio et la télévision ne diffusent depuis que des versets coraniques, de la musique classique ou des documentaires à caractère religieux. N. I.
RÉACTIONS PLJ : «L’Algérie perd un homme remarquable» Dans un communiqué rendu public hier, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) du ministre de la Communication Mohand Oussaïd Belaïd, a estimé que l’Algérie a perdu en Chadli Bendjedid un «homme remarquable qui a contribué à la libération du pays et qui a sa part dans l’édification nationale». Le PLJ, contrairement à ce que d’aucuns retiennent du départ de Chadli du pouvoir, a noté que le défunt est parti «de son propre gré en 1992, après avoir accédé au pouvoir de façon tout à fait constitutionnelle » en 1979. Le parti crédite, par ailleurs, Chadli Bendjedid d’avoir tenté de conduire le pays vers le changement, la réforme et la transition vers la pratique démocratique. Le pays lui doit, souligne le PLJ, les pluralismes politique, syndical et médiatique et la libre entreprise économique.
PARTI AL-KARAMA : «L’homme du pluralisme» Le parti Al-Karama a, dans un communiqué public, évoqué Chadli Bendjedid comme l’un des valeureux hommes de la révolution algérienne. Le parti écrit que l’histoire témoignera qu’il a posé les premiers jalons du pluralisme politique, de la démocratie et de la liberté d'expression. Le parti Al-Karama souligne, en outre, que Chadli Bendjedid a contribué à l’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
MSP : «Contribution majeure à la transition démocratique» Le bureau politique du MSP, réuni en session ordinaire hier dimanche, a rendu hommage au président Chadli, décédé la veille. L’instance exécutive du MSP a estimé, à travers un communiqué de presse, qu’avec le décès de Chadli, l’Algérie perd une page glorieuse de son histoire révolutionnaire. «Le défunt a eu une contribution majeure dans la transition du règne du parti unique vers l’ouverture politique et économique dans des conditions très difficiles, marquées par les prémices de transition démocratique dans le bloc de l’Est.» S. A. I.
ALI BENFLIS «Un homme respectueux des institutions» C’est avec une grande émotion que j’ai appris le décès du président Chadli Bendjedid. Feu le président Chadli Bendjedid, que j’ai côtoyé en tant que ministre dans trois gouvernements, était un homme d’une grande humilité et d’une simplicité frappante. Respectueux des gens et des institutions, il faisait preuve d’écoute et de retenue par ses valeurs. Il aura laissé à ceux qui l’ont connu, l’image d’un homme réservé, soucieux du respect des autres et des institutions de la République. Je présente en ces circonstances douloureuses mes sincères condoléances à son épouse, ses enfants et tous ses proches. Puisse Dieu le Tout-Puissant l’accueillir en Son Vaste Paradis. Ali Benflis, ancien chef du gouvernement
Revenez de temps en temps sur terre, avant que celle-ci ne se transforme en vaste cimetière !
Par Maamar Farah Quand une entreprise crée la richesse et inonde le marché national de produits qu’on a l’habitude d’importer, Destruktor et ses représentants dans les wilayas, les fameux DWDN (Délégués de Wilaya à la Destruction Nationale) s’empressent de fermer ladite entreprise ou de la vendre à bas prix ! Destruktor a bradé les richesses nationales. Il a ouvert grandes les portes de l’importation. Il est enchanté et le montre en ricanant à la télé quand les Tunisiens nous vendent des barquettes de figues de Barbarie ou que les Egyptiens placent chez nous des conserves de fèves écrasées ! Il convoque souvent les opérateurs économiques et leur dit qu’il faut augmenter le chiffre d’affaires des importations : «Ce n’est pas assez ! Arrêtez les usines, fermez les complexes industriels, multipliez les barrières bureaucratiques pour empêcher les gens d’investir dans la production industrielle ! Encouragez la spéculation immobilière et l’importation !» Les résultats sont flatteurs. Dans le secteur de la destruction nationale, aucun autre pays ne peut présenter un résultat aussi brillant ! maamarfarah20@yahoo.fr
En un laps de temps relativement court, l’Algérie perd deux de ses présidents. Ben oui ! Que voulez-vous ! C’est la vie. Et il faut que ça…
… continue !
Pourquoi des questions qui, ailleurs, seraient réglées en un tour de main, en un ou deux débats à l’Assemblée et un vote des députés, prennent chez nous des dimensions d’enjeu national acharné, long, plein de rebondissements et à l’issue imprévue ? Je découvre ces dernières heures que le ministère des Transports est finalement revenu sur son annonce pourtant vachement médiatisée d’obliger les camions et les bus à s’équiper de mouchards. Ce qui était une nécessité impérieuse la semaine dernière aux yeux perçants d’Amar Tou ne l’est déjà plus aujourd’hui. Que s’est-il passé en un laps de temps aussi court pour que la sécurité routière dont les mouchards sont un élément important subisse une telle … marche arrière ? Et ce qui est valable pour les mouchards du mystérieux Si Amar est valable pour un tas d’autres questions qui viennent ainsi sur la table des discussions pour en disparaître dans des circonstances inexpliquées. Prenez cette histoire de 3G en téléphonie mobile. L’affaire, en théorie, aurait dû être pliée en deux temps trois mouvements. La Côte d’Ivoire, en plein état de guerre, alors que s’affrontaient les troupes de Gbagbo et d’Ouattara, offrait malgré tout un service de 3G aux abonnés ivoiriens sur leurs portables. Nous ne sommes pas en guerre. Le Palais d’El- Mouradia n’est pas cerné par des opposants armés, du moins pas encore, et pourtant, nous pataugeons encore dans de marécageuses hésitations, 3G ou pas 3G. Il n’y a pas si longtemps, pour prendre un autre exemple, nous étions traversés et agités par une question de «priorité nationale» qui nous a tous tenus en haleine : la ligne bleue sur les autoroutes de la capitale ! La ligne bleue, ya bouguelb ! La ligne bleue, ya aâdjaba ! Une question qui aurait dû être gérée dans un cabinet d’audit et d’architecture circulatoire et ne surtout pas obliger une autorité comme le wali à en faire un axe programmatique de développement d’Alger. Pourtant ! Pendant des jours et des jours, ici même compris, nous avons débattu de la ligne bleue. Misère ! Demain, qui sait, peut-être serons-nous conviés à discuter de l’opportunité ou non d’uniformiser les cache-compteurs d’eau. Ne riez pas ! Il paraît qu’il y a deux camps autour de cette question, deux théories défendues bec et ongles. Ceux qui prônent le maintien des caches métalliques, en fonte, multiformes. Et ceux qui militent ardemment pour la généralisation du cache en plastique portant sigle de l’entreprise des eaux. Pourquoi cette question-là serait-elle moins intéressante, moins fédérative que celle des mouchards de Amar Tou ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
Pouvoir de l'ombre et ombre du pouvoir Chadli Bendjedid a accepté de se faire hara-kiri en quittant le pouvoir sur la pointe des pieds sans jamais lever le voile sur les rentiers du FLN.
Le témoignage de Tahar Gaïd J’ai connu Pierre Chaulet avant 1954, lors des rencontres, à Sidi Ferruch, entre jeunes catholiques, Scouts musulmans et militants du...
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