299 -/- Actualités du Vendredi 21 octobre 2016
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Vendredi 21 Octobre 2016
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Promotions immobilières : La pagaille
le 21.10.16 | 10h00
Une bâtisse s’écroule dans une promotion immobilière à Alger. Des mesures sont tout de suite prises par le ministère de l’Habitat contre le promoteur en question. Mais les autres paniquent déjà, puisqu’une grande pagaille s’est peu à peu installée dans le secteur. Les raisons d’une faille…
«On m’a notifié mercredi le retrait de mon agrément. Mais je dois vous dire que je ne me sens pas concerné par cette décision. Raison ? Aux yeux de la loi, le retrait d’agrément ne se fait que dans quatre cas : la mort du promoteur ou sa démence, qu’il soit en faillite, ou auteur d’une fraude fiscale. Je ne fais partie à aucun des cas cités, donc je ne me sens pas concerné par ce retrait.» M’hamed Sahraoui est en colère.
Le ministère de l’Habitat a décidé de retirer son agrément de promoteur immobilier à l’architecte après l’écroulement d’un bâtiment en construction à la cité Urba 2000, à El Achour, sur les hauteurs d’Alger, vendredi dernier. Si le département de Abdelmadjid Tebboune a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes du renversement de ce bâtiment, Sahraoui se défend : «Le voisin a creusé sous les fondations de mon immeuble, ce qui a entraîné sa chute. Mon immeuble a été construit correctement. La preuve en est : dans sa chute, il est resté intact.
D’ailleurs, je compte bien le poursuivre en justice pour les pertes qu’il m’a causé.» Au moment où la révision des constructions Sahraoui est évoquée, l’architecte crie au scandale et ne veut absolument pas admettre l’accusation. «Il s’agit d’un coup monté contre moi. De plus, parler de la révision de mes constructions est juste grotesque et ridicule. Peuvent-ils réellement réévaluer plus de 900 projets ? Cela est impossible.
C’est un mythe», soutient-il. «Si cette affaire doit nous renseigner sur quelque chose, c’est bien sur la qualité des contrats passés et l’inconscience des gens. Le constat est amer à travers tout le territoire national et les promotions immobilière ne sont qu’un segment de cette pagaille», explique Jamel Chorfi, expert international. Aujourd’hui les faits sont là. Un bâtiment s’écroule. En 2003, des centaines d’habitations et de bâtiments cèdent au tremblement de terre. Mais finalement, d’où provient cette pagaille dans les promotions immobilières ?
Non-respect du permis de construire
«Généralement, quand on dépose un dossier pour le permis de construire, on prend en considération les constructions avoisinantes. Dans le cas de l’effondrement de l’immeuble de Sahraoui, il faut voir si cela a été fait», explique un architecte. Ce dernier poursuit : «De plus, nombreux sont aujourd’hui les promoteurs qui ne respectent pas le permis de construire et c’est ce qui explique cette pagaille. Cela est bien évidement dû à la complaisance de certaines administrations.
Ce sont les personnes qui signent les permis de construire qui sont à blâmer et non l’Etat. C’est à eux de contrôler et de faire leur travail.» Un avis partagé par Abdelhamid Boudaoud, architecte, qui affirme : «C’est un laisser-aller total. Tout le monde construit à sa guise et ne respecte plus le permis de construire. Malheureusement, c’est la faute des APC.
Car selon l’article 73 de la loi 90-29 du 1er septembre 1990 portant sur l’aménagement du territoire et l’urbanisme, le président de l’Assemblée populaire communale ainsi que les agents dûment habilités doivent visiter les constructions en cours, procéder aux vérifications qu’ils jugent utiles et se faire communiquer, à tout moment, les documents techniques se rapportant à la construction. Cependant, chez nous, aucun ne fait cet effort.» C’est pour ces raisons que le spécialiste plaide pour que «le directeur technique de l’urbanisme ne soit plus nommé par le président de l’APC mais par le ministère de l’Habitat».
«Chkara»
Depuis quelques années, l’agrément délivré aux promoteurs ne relève plus de la direction de l’urbanisme. Suite aux cas de «corruption» relevés, il a été décidé, selon un architecte, de donner cette prérogative aux collectivités locales. Autrement dit, explique notre source, «c’était, de l’avis des décideurs, plus rassurant de charger l’APC via une commission mixte de délivrer les agréments pour éviter la chkara». Objectif pas trop atteint, «puisque des cas de versement de pots-de-vin pour l’obtention des agréments sont enregistrés».
La direction de l’urbanisme est devenue un des éléments de la commission mixte, mais le dernier mot revient au président de l’APC. «Ce qui ouvre la voie à la corruption», témoigne un architecte-promoteur. «Autrement dit, le cahier des charges peut ne pas être appliqué lorsque l’Etat ferme l’œil.» D’où la question posée par certains intervenants : «Pourquoi les services concernés n’ont pas eu recours à la force publique pour stopper les travaux après le refus du promoteur d’obtempérer aux mises en demeure envoyées suite à l’affirmation que la construction effondrée était sans permis de construire ?»
Construire un maximum sur un minimum
Suite à la flambée du prix du foncier, de nombreux promoteurs tentent de faire le plus de bénéfice possible sur un minimum de terrain. Un architecte anonyme explique : «La tendance actuelle fait que la priorité est au bâti alors que c’est l’espace vert qui devrait primer. Aujourd’hui, on essaye d’obtenir un maximum de surface bâtie car c’est ce qui est vendable et donc retable. Normalement, sur une surface définie, on ne bâtit que 35 à 40%, le reste devrait être consacré aux espaces verts.
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