309-/-ACTUALITÉS Du lundi 31 Octobre 2016
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Lundi 31 0ctobre 2016
Météo en Algérie pour le 31 octobre 2016
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Colère après la mort d’un jeune marchand de poissons
Le Maroc sur une bombe sociale
le 31.10.16 | 10h00
La mort du jeune Mohcine Fikri et la protestation qu’elle a suscitée pourraient bien faire boule de neige, surtout lorsque l’on sait que comme Al Hoceïma, l’arrière-pays au Maroc est tout aussi bouillonnant de colère. La preuve, des marches étaient annoncées hier dans de nombreuses villes du royaume.
Vendredi soir dans la ville d’Al Hoceïma, Mohcine Fikri, un jeune marchand de poissons, a trouvé la mort en se jetant dans la benne d’un camion de ramassage d’ordures ménagères dans laquelle la police venait de jeter le fruit d’une journée de dur labeur. Ce geste de
désespoir a choqué les habitants de cette ville du Rif. Ils sont spontanément sortis dans la rue pour crier leur colère contre la monarchie et dénoncer la malvie tout autant que le chômage qui les frappe. La protestation de plusieurs heures qui a rassemblé des centaines de personnes a eu lieu devant la préfecture de police d’Al Hoceïma.
Le courroux des Rifains était d’autant plus grand qu’un policier aurait volontairement mis en marche la benne du camion à ordures dans laquelle s’était jeté le jeune Mohcine Fikri. Ali Lmrabet, journaliste marocain vivant actuellement en exil, indique que certaines versions soutiennent que «le responsable de la police à Al Hoceïma aurait dit : ‘‘Ecrase sa putain de mère’’, avant que Mohcine Fikri ne soit broyé par cette benne». C’est justement cette version des faits qui a mis le feu aux poudres et est sur le point de faire du jeune marchand de poissons un Bouazizi marocain.
L’annonce par le ministre de l’Intérieur de l’ouverture d’une enquête sur les circonstances du drame n’a pas suffi à calmer la population qui réclame la tête des responsables de la mort de Mohcine Fikri. Des sources d’Al Hoceïma affirment que la population ne se taira que lorsque justice aura été rendue. Ali Lmrabet rappelle que «le Rif reste la seule région qui résiste à l’influence islamiste tout en gardant ce sentiment rebelle». C’est ce qui explique, dit-il, qu’elle n’est pas aimée par le régime. Et le Rif le lui rend bien.
Le Rif, région rebelle
Hier, des milliers de personnes ont participé aux funérailles de Mohcine. «Criminels, assassins, terroristes. Martyr Mohcine, repose-toi, nous continuons le combat !» lançait l’un des marcheurs selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué publié hier, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a «condamné» l’Etat marocain qui «foule aux pieds la dignité des citoyens depuis la répression féroce du mouvement du 20 Février et maintient la région (nord) dans un état de tension». A l’occasion, l’association, qui a mis en garde contre «une possible répétition» des manifestations de 2011, a exigé que «toutes les responsabilités soient établies». Si la monarchie a toujours une dent contre le Rif, cette région n’est cependant pas la seule région au Maroc à souffrir de la misère et du chômage.
Une enquête fouillée intitulée «Le Maroc pétrifié par son roi», publiée au début du mois par Le Monde diplomatique et signée par Pierre Daum, révèle que le Maroc est carrément assis sur une bombe sociale prête à exploser à n’importe quel moment. Et ce qui risque de précipiter cette explosion, ce sont les promesses d’ouverture non tenues faites par le roi en 2011, en pleine protesta du Mouvement 20 février 2011. Ayant paralysé le royaume pendant plusieurs semaines, ce mouvement animé par des jeunes avait fait trembler la monarchie au point où certains observateurs avaient misé sur la fin imminente du Makhzen.
Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte que les réformes initiées par le roi Mohammed VI ne sont que de la poudre aux yeux. Dans les faits, les changements introduits dans la Constitution et supposés donner plus de pouvoir aux élus lui ont permis au contraire de raffermir davantage son pouvoir et de faire du chef du gouvernement un factotum tout juste bon à exécuter ses ordres. Le Maroc est en réalité géré par un véritable cabinet noir que dirige Mohammed VI depuis son palais. Les Marocains sont bien loin de la monarchie parlementaire dont ils rêvaient il y a cinq ans.
De la poudre aux yeux
L’autre raison de la colère de la population trouve son origine dans la misère et le chômage dans lesquelles elle évolue dans ce pays. Ces phénomènes y sont même endémiques. La cause ? Le caractère foncièrement prédateur de la monarchie : tout l’argent dans les caisses du royaume. De nombreux ouvrages traitent avec, preuves à l’appui, de la question. L’enquête du Monde diplomatique révèle que le roi Mohammed VI a quasiment fait main basse sur le Maroc et ses richesses.
Le président renoue avec les sorties sur le terrain
Bouteflika sur le chantier de la Grande Mosquée
le 31.10.16 | 10h00
Longtemps resté sans «activités» officielles, laissant planer le doute sur ses capacités à assumer ses fonctions, le chef de l’Etat semble vouloir envoyer un «message ferme» à ceux qui veulent «l’enterrer vivant», à en croire son entourage.
Il reprend ses activités. Le président Abdelaziz Bouteflika revient sur la scène et choisit d’associer l’image de son retour avec des projets en fin de réalisation. Hier, il s’est rendu sur le chantier de la Grande Mosquée d’Alger pour s’enquérir de l’état d’avancement de ce symbole de son règne à la tête du pays. Le nouveau Centre international de conférences à Club des Pins, l’Opéra et maintenant cet édifice présenté comme le troisième du genre à travers le monde.
Le Président veut manifestement assortir ses apparitions, voulues de plus en plus fréquentes ces derniers temps, d’œuvres d’envergure achevées ou sur le point de l’être, à l’heure où l’atmosphère dans le pays s’assombrit de perspectives économiques et sociales pour le moins compliquées. Longtemps resté sans «activités» officielles, laissant planer le doute sur ses capacités à assumer ses fonctions, le chef de l’Etat semble vouloir envoyer un «message ferme» à ceux qui veulent «l’enterrer vivant», à en croire son entourage.
Par ses sorties, Abdelaziz Bouteflika lance d’abord des «mises en garde» à ceux, à l’intérieur du pouvoir, qui s’empressent de se projeter dans la bataille de la succession. Et ils sont nombreux. «Au Conseil des ministres siègent au moins trois prétendants qui ne cachent plus leurs ambitions, ce que le Président ne peut pas tolérer», confie un ministre en exercice.
Deux ans et demi après sa reconduction pour un quatrième mandat, le régime montre des signes de «fissuration» en raison d’une compétition interne pour la reconquête du pouvoir. L’absence prolongée du chef de l’Etat a laissé apparaître au grand jour des contradictions entre les différents groupes composant le sérail. Le Premier ministre, dont les prérogatives sont considérablement réduites, peine à «tenir ses troupes». Son autorité est de plus en plus contestée. C’est un Premier ministre «usé». Conséquence immédiate : l’incapacité de l’Exécutif à convaincre de son aptitude à faire face à la crise économique.
Au sein de la coalition qui soutient le Président, les désaccords ne cessent de se creuser. Entre le FLN et le RND, c’est une guerre permanente, accentuée à la veille des élections législatives. Dans ce désordre entretenu, la méfiance s’installe, d’autant que les arbitrages ne sont que difficilement assurés. Au risque d’«implosion», la Présidence s’emploie non sans difficulté à reprendre le contrôle sur le cours des événements. De toute évidence, c’est le sens que prennent les réapparitions récentes du président de la République.
Première et spectaculaire décision : l’éviction de Amar Saadani de son poste de secrétaire général de l’ex-parti unique, deux jours seulement après l’inauguration du Centre international de conférences. Elle ne sera sans doute pas la dernière en la matière. «Ils sont nombreux les responsables qui passent mal la nuit suivant la sortie de Bouteflika, redoutant des décisions comme celle qu’a subie Amar Saadani», raille un autre ministre. Dans l’entourage présidentiel, l’ambiance est tendue. L’heure est au «redressement». «Des têtes vont tomber», susurre-t-on.
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Météo en Algérie pour le 30 octobre 2016
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