311-/-actualites du Mercredi 02 Novembre 2016
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Mercredi 02 Novembre 2016
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L'info en continu
Le roi face à la grogne populaire Mohammed VI, qui a dû annuler un déplacement à l’étranger, compte sur la célérité de la justice... |
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Le roi face à la grogne populaire
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Le roi face à la grogne populaire
le 02.11.16 | 10h00
Mohammed VI, qui a dû annuler un déplacement à l’étranger, compte sur la célérité de la justice pour désamorcer la colère populaire après la mort de Mohcine Fikri.
Les résultats de l’enquête sur les circonstances de la mort, à Al Hoceïma, au nord du Maroc, vendredi, du vendeur de poissons Mohcine Fikri, happé par une benne à ordures, calmeront-ils la colère populaire ? Hier, le procureur général du roi à Al Hoceïma a annoncé avoir déféré devant le juge d’instruction 11 personnes pour «faux en écritures publiques» et «homicide involontaire» suite au décès de Mohcine Fikri, rapporte l’AFP, citant un communiqué publié par l’agence de presse officielle MAP.
Parmi les mis en cause figurent «deux agents d’autorité (cadres du ministère de l’Intérieur), le délégué de la pêche maritime, le chef de service de la délégation de la pêche maritime et le médecin chef du service de la médecine vétérinaire». Les enquêteurs ont établi que le conducteur de la cabine du camion a «reçu le signal d’un ouvrier de la société» de ramassage des ordures «d’alimenter la benne-tasseuse en électricité» alors que Mohcine Fikri était monté avec plusieurs personnes à l’arrière de cette benne «pour empêcher que ses poissons n’y soient chargés», selon le parquet. «La benne-tasseuse s’est alors mise en marche (...), provoquant ainsi la mort» de la victime.
L’enquête n’a révélé «aucun ordre d’agression de la victime par une partie quelconque» et le parquet a estimé que «les actes commis revêtent le caractère d’un homicide involontaire». Traduit sur les réseaux sociaux par le hashtag en arabe «broie-le», ce point en particulier a suscité la polémique et la colère des habitants d’Al Hoceïma, certains suspectant qu’un ou des représentants de l’autorité ont ordonné ou volontairement mis en marche le mécanisme de compactage alors que Mohcine était à l’arrière du camion.
D’après les éléments de l’enquête, Mohcine Fikri a acheté à des pêcheurs du port d’Al Hoceïma près de 500 kg d’espadon, une espèce interdite à la pêche en automne. Il a confié sa marchandise à un tiers, dont le véhicule a échappé aux habituels contrôles à la sortie du port. Signalé à la police, le véhicule a été finalement arrêté sur une avenue de la ville. Venu sur place, un représentant de la délégation de la pêche maritime «a constaté des infractions».
La police a «informé le parquet général qui a ordonné de remettre le conducteur et les poissons saisis au délégué de la pêche maritime». Le vétérinaire a alors ordonné la destruction du poisson, faute de document attestant de son origine. Il a été fait appel «à un camion de ramassage d’ordures». La société de ramassage a exigé un «ordre de destruction» écrit avant de procéder à la manœuvre. Cet ordre a été rédigé sur place et remis au représentant de la société de ramassage d’ordures. Pour le parquet, ceci «constitue (...) un faux en écritures publiques».
Agé d’une trentaine d’années, Mohcine Fikri est décédé vendredi soir, écrasé par le mécanisme de compactage d’une benne à ordures, dans la ville côtière d’Al Hoceïma (nord) alors qu’il tentait de s’opposer à la destruction de sa marchandise, de l’espadon, une espèce interdite à la pêche à cette époque de l’année.
Les circonstances atroces de sa mort ont provoqué une vague de manifestations populaires à Al Hoceïma, dans la région du Rif, et des rassemblements dans d’autres grandes villes. La ville côtière d’Al Hoceïma se situe dans la région berbérophone du Rif, connue pour ses soulèvements contre les colonisateurs espagnols et français dans les années 1920 et ses révoltes contre le pouvoir central. Guidés par Abdelkrim El Khattabi, les Rifains menèrent la guerre d’indépendance.
Victimes du colonialisme et du palais royal
Après sa victoire sur les Espagnols à Anoual, le 21 juillet 1921, ce dernier proclame la République du Rif. En mai 1926, encerclé par les troupes franco-espagnoles dirigées par Pétain, il se rend puis est déporté sur l’île de la Réunion. En 1958, soit deux ans après l’indépendance du Maroc, les Rifains se soulèvent encore contre le pouvoir central qui a usé d’une répression sanglante. Le 19 janvier 1984, les habitants du Rif se révoltent contre l’injustice du palais royal.
Le mouvement de protestation est déclenché à Al Hoceïma quand les élèves manifestèrent contre l’augmentation des frais d’inscription et de scolarité, puis à Nador. En mars 2012, le régime marocain a mené une campagne de répression dans la région du Rif et notamment dans les villes d’Aith Bouayach, Boukidarn et Imzouren.
Elle est entamée à Al Hoceïma et Nador avec l’intervention des forces de l’ordre lors des manifestations pacifiques des militants de l’Association nationale des diplômés-chômeurs au Maroc (ANDCM). Des manifestants ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme et aucune poursuite n’a été requise contre les forces de l’ordre.
Amnay idir
Protestations contre le système de retraite, projet de LF 2017 et baisse du pouvoir d’achat
La paix sociale menacée
le 01.11.16 | 10h00
Plusieurs centaines de travailleurs affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), dont des représentants des fédérations des différents secteurs de wilayas (Tizi Ouzou, Bouira, Alger, Oran, Batna) ont pris part, hier, à une marche de protestation pour exiger l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
Ils réclament un salaire décent, le maintien du régime de retraite sans condition d’âge, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11, la révision du statut particulier des corps communs et du code du travail, ainsi que l’intégration des contractuels et autres vacataires en poste. Les mesures d’austérité contenues dans la loi de finances 2017 sont aussi un sujet de préoccupation pour les protestataires. Tout au long du trajet de la manifestation, de l’ancienne gare routière au siège de la wilaya, les marcheurs, dont des dizaines de femmes, ont crié leur ras-le-bol quant à la politique du gouvernement qui n’est pas dans l’intérêt des travailleurs, selon eux.
«Non à la loi de finances 2017», «Y’en a marre de ce pouvoir», «Non à la retraite anticipée», «Intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste», sont les principaux slogans inscrits sur les banderoles du Snapap. «Les augmentations de salaire de 2008 n’ont eu aucun effet sur le vécu du travailleur. L’inflation a tout consommé. Le pouvoir d’achat se dégrade et le pire est à venir. Si nous avons opté pour ces marches, c’est parce que notre mouvement de grève n’a pas eu l’effet escompté auprès des décideurs.
L’action de rue est le seul moyen pour changer ce pouvoir qui nous affame. La société civile doit se défendre pour arracher ses droits», a déclaré le président du Snapap, Rachid Malaoui. Et d’ajouter : «La situation doit changer. Seule la mobilisation paye. C’est la rue et les actions pacifiques qui changeront le pouvoir en place, comme ce fut le cas en Tunisie et ailleurs.»
Le représentant des travailleurs communaux a dénoncé la précarité de l’emploi des vacataires, les atteintes aux libertés syndicales et la dégradation continue du pouvoir d’achat. Des syndicalistes des fédérations de la santé, de l’éducation et des travaux publics ont abondé dans le même sens. «Le code du travail et le statut général de la Fonction publique ne sont pas dans l’intérêt du travailleur. Non aux lois abusives !» s’est écrié un syndicaliste de la santé de la wilaya d’Oran.
Le porte-parole de la fédération des travaux publics a déploré la situation des ouvriers, dont le salaire, dit-il, ne dépasse pas la modique somme de 16 000 DA. «Le secteur informel brasse un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dinars. Le gouvernement ne fait rien pour arrêter ces pratiques frauduleuses mais oblige le travailleur sous-payé à prendre sa retraite à 60 ans», a relevé le représentant des corps communs de l’éducation nationale.
Ahcène Tahraoui
Les écrivains à la rencontre des lecteurs au Sila
La grande fête de la lecture
le 31.10.16 | 10h00
Selfies à profusion et séance de dédicace debout. Eternel chapeau sur une crinière plus sel que poivre, Waciny Laredj est entouré de ses admirateurs, des adultes mais aussi beaucoup de jeunes, parfois des écoliers, intimidés par l’homme à la corpulence imposante.
Surpris par tant de sollicitude ? Pas le moins du monde. «On a des lecteurs de tous les âges et de toutes les catégories au Salon. Il y a un réel engouement pour le livre. A ma vente-dédicace la quasi-totalité étaient des jeunes», se réjouit l’auteur encerclé lors de sa séance de vente-dédicace de son dernier livre Nissa Casanova (Les femmes de Casanova) dans le très exigu stand de l’ENAG. L’auteur du très remarqué Kitab Al Amir (Le livre de l’Emir) publié chez Actes Sud était aussi sollicité lors de sa conférence sur la genèse de son dernier livre au pavillon central.
L’ouverture du Salon international du livre d’Alger (SILA) a coïncidé avec les vacances. Dans les couloirs de l’imposante structure, héritage des années du gigantisme boumediénien, sur les larges espaces, des visiteurs sont surtout des familles. La lecture, c’est parfois une histoire familiale.
La contagion atteint parfois toute la tribu. «Je forme avec mes quatre enfants un club de lecture. L’aînée Zineb est la première de sa classe à l’école Ighil Azzoug Bouakaz à Béjaïa-ville. Elle se pique de poésie et a compliqué une plaquette qu’elle a intitulée Zinabiet, à partir de son prénom. Une autre de mes filles fait des merveilles en tamazight», raconte tout sourire Souad Asloudj, enseignante d’arabe à Béjaïa qui compte publier un livre de fiction.
Le soleil radieux fait oublier l’agitation de la ville et même la sortie algéroise du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a provoqué des bouchons sur plusieurs tronçons. Il y aurait moins de monde que les éditions passées dans les allées de la Safex, Pins maritimes. Effet de la crise ? Désaffection du lectorat ? «Je confirme qu’il y a moins de visiteurs que d’habitude. Je n’ai pas de réponse toute faite.
Mais il faut dire qu’il faut s’intéresser au livre durant toute l’année. Le rôle incombe aux institutions de l’Etat, mais pas seulement. Le Salon, c’est un peu l’aboutissement de tout ce travail», estime Bachir Mefti, auteur et éditeur d’El Ikhtilef, dont le stand a accueilli à l’ouverture du Salon le jeune et génial auteur Saïd Khatibi, qui s’est intéressé au parcours chaotique d’Isabelle Eberhardt. Autre tendance baissière : le livre religieux n’est pas aussi vendu que lors des anciennes éditions du SILA.
«Je l’explique par la disponibilité du livre dans les librairies. Mais le phénomène nouveau : des ‘barbus’ achetant des essais philosophiques. Donc, il faut se garder d’avoir une idée ferme sur ces lecteurs», explique l’auteur, qui a remarqué «un intérêt grandissant» pour les romans.
Pour l’éditeur Karim Chikh, la baisse de la fréquentation au Salon était «prévisible». «Je ne suis pas surpris. C’est peut-être l’effet de la crise. Les gens préfèrent économiser. Ils ont d’autres préoccupations, comme par exemple honorer les échéances des crédits. On continue toutefois à recevoir du monde qui achète des œuvres littéraires et des essais.
Il faut savoir que les Algériens achètent surtout ‘‘pratique’’ en ciblant des publications bien déterminées», signale Karim Chikh, responsable des éditions Apic dont le catalogue est étoffé par de nouvelles publications très demandées, comme le très polémique La Morsure du coquelicot de Sarah Haider ou Vivement septembre de notre collègue oranais, Akram El Kébir. Tenant à son esprit Panaf’, Chikh continuera d’éditer des auteurs du continent noir, comme le Guinéen Tierno Monénembo dont le dernier roman, Peuls, sera publié par Apic l’année prochaine.
Asia Baz, éditrice à l’ANEP, n’a pas remarqué, elle, une baisse de la fréquentation. «Notre stand est fréquenté par autant de monde qu’avant. Les gens ne viennent pas toujours pour acheter. Il y en a qui veulent déposer un manuscrit, ou s’informer sur le circuit de l’édition», détaille Asia, très affairée dans le stand d’une blancheur immaculée, où se retrouvent pour des séances de ventes-dédicaces des auteurs connus et à la réputation assise comme Ammar Belhimer et Mohamed Balhi, et d’autres auteurs en herbe «très demandés par les lecteurs», s’étonne agréablement Asia Baz.
Le nouvel exil de Farès
Le SILA a gardé ses mêmes (mauvaises) habitudes : désorganisation, conférences déprogrammées, auteurs malmenés. Mais surtout le manque de communication du Salon confié cette année encore à l’éditeur ENAG. «Il y a beaucoup de bonnes choses chez les éditeurs. Dommage qu’il y ait un manque de visibilité pour les événements organisés. Le Salon reste très commercial. Le public cherchent surtout des livres religieux mais aussi polémiques, qui sont médiatisés», explique l’écrivain-journaliste Ali Chibani, venu au Salon dédicacer ses publications sorties chez le très sérieux éditeur Arezki Aït Larbi (Koukou Ed). L’auteur de Mes poches vides, mon miroir brisé est amer. «C’est honteux que les organisateurs n’aient pas prévu quelque chose qui soit digne de Nabil Farès, décédé dernièrement. Arezki Aït Larbi n’a pas été invité à un hommage sur Farès.
C’est grave qu’on en soit jusqu’à exclure même les morts. L’éditeur a demandé aux organisateurs de l’inviter. Une présentation a été adressée à un des membres de l’organisation. La réponse n’est pas venue», s’indigne Chibani, qui a présenté le livre de Farès publié par Koukou : Maghreb, étrangeté et amazighité. Heureux les auteurs qui n’ont rien vu ni lu.
Nadir Iddir
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