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Actualités : IMPACTS DE LA QUALIFICATION DES VERTS AU MONDIAL Les lendemains de la victoire
DES RESPONSABLES DE PARTIS S’EXPRIMENT Éviter toute récupération politique
La qualification, avant-hier, de notre équipe nationale de football au prochain Mondial brésilien, la seconde de suite et la quatrième dans l’histoire du pays, a été, comme à chaque pareil événement sportif, l’occasion au ‹peuple algérien de se retrouver dans une communion dont nulle autre «cause» ne saurait être l’instigateur.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) Une qualification arrachée à la force des jarrets tant elle était laborieuse, que le contexte de son intervention, la proximité de l’élection présidentielle d’avril prochain, pose la question d’une «possible» récupération politique. Surtout qu’il est question, là, d’un quatrième mondial pour nos Verts, acquis donc, et d’un autre quatrième, celui-ci de tout autre nature, suscitant débat depuis des semaines, voire des mois. C’est ainsi que le président du parti Jil Jadid et néanmoins candidat à la présidentielle prochaine, soutient que «les intérêts politiciens peuvent entrer en jeu et l’utilisation de cette victoire par le pouvoir est devenue naturelle et systématique». Mais, selon Sofiane Djillali, «les Algériens ne sont pas dupes, ils aiment leur équipe nationale et ils veulent tous le 4e Mondial mais refusent un quatrième mandat présidentiel». Un slogan, poursuivra-t-il, qui «a fleuri dans les réseaux sociaux. C’est une façon de se réapproprier le football par les jeunes et d’empêcher sa manipulation politique». Pour l’autre candidat déclaré à la candidature à la prochaine présidentielle, Moussa Touati, le peuple algérien est très content de cette qualification qui constitue pour lui une fierté, très jaloux de son pays qu’il est. Et le président du FNA (Front national algérien) ne pense pas un instant qu’il y a velléité d’une quelconque récupération politique de cette qualification des Fennecs tant sa conviction est chevillée quant à l’incapacité du président de la République à briguer un quatrième mandat de suite. «Je ne pense pas qu’il y aura un quatrième mandat pour Bouteflika et toute récupération politique dans ce sens est donc inutile», expliquera-t-il. Et de soutenir que le peuple ne tardera pas à passer outre cette euphorie conjoncturelle pour «renouer avec son quotidien avec son lot de problèmes de toutes natures». Chez le MSP, on partage la même certitude quant à l’inutilité de toute récupération politique de cet évènement sportif qui a, selon son chargé de la communication, permis au peuple d’être en fête, ne serait-ce que l’espace d’une nuit. Zineddine Tebbal soutiendra ne pas croire en une quelconque récupération politique de cette prouesse sportive. «Tous nos joueurs ont relevé le formidable soutien populaire qui a été grandement dans leur victoire au forceps», dira-t-il, affirmant refuser toute institutionnalisation de la liesse populaire de quelque nature qu’elle soit. Autant d’avis similaires à des nuances près que le RCD ne partage point, lui qui salue la qualification de l’équipe nationale au Mondial car elle est la «consécration d’une jeunesse qui ne cesse de croire en ses potentialités dans un pays où le destin s’assombrit de jour en jour par la faute d’un pouvoir qui leur a interdit tout bonheur en dehors de ces moments de liesse footballistique». Et de regretter «des tentatives d’instrumentalisation et de récupération d’un évènement qu’on veut spolier à tout un peuple». «Pour nous, affirmera le chargé de la communication au sein du parti, il n’est pas étonnant que l’on profite de cette conjoncture pour faire la promotion d’une fin de vie au chef de clan à la tête du trône». Athmane Mazouz considérera que «pour les nombreux Algériens, ce ne sera qu’un affront de plus. Gouverner en impotent ou penser à mourir sur le trône avec un bilan catastrophique et au détriment des aspirations populaires légitimes pour le changement ne serait qu’une ultime insulte à la nation. Que des usurpateurs et «chekaristes» appellent à un quatrième mandat pour Bouteflika, ceci n’est que dans l’ordre logique d’un clan corrompu qui a tribalisé l’Etat et humilié les institutions». Notre interlocuteur soutiendra que «les Algériens savent que Bouteflika n’a aucune capacité à gouverner. Ce sont les intérêts du clan qui commandent tout cet acharnement à maintenir un homme affaibli et malade pour continuer à piller et assécher les ressources nationales en toute impunité». M. K.
QUALIFICATION DE L’ALGÉRIE ET DE LA FRANCE AU MONDIAL Le sport au service des politiques
La phase de qualification au Mondial brésilien était un enjeu réel pour les gouvernements algérien et français. Des deux côtés de la Méditerranée, les dirigeants vont pouvoir profiter de la victoire de leurs équipes respectives. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Blida, stade Mustapha-Tchaker. Le Premier ministre a les yeux embués au coup de sifflet final. Des larmes de joie, mais surtout de délivrance. Madjid Bougherra a sauvé Abdelmalek Sellal. Les pires scénarios étaient échafaudés en cas d’élimination : émeutes, violences, désobéissance civile… Et pour nombre d’observateurs, la perte de ce match aurait pu compliquer le «processus d’acceptation populaire» du quatrième mandat présidentiel. Abdelmalek Sellal et «le clan présidentiel» bénéficient d’une véritable bouffée d’oxygène. Une vague sur laquelle ils pourront surfer durant plusieurs semaines. Mardi soir, une fois la victoire acquise, certains médias n’hésitaient plus à faire le lien entre la quatrième qualification de l’Algérie à la Coupe du monde et le quatrième mandat présidentiel. Mais à l’extérieur, dans les rues, les Algériens se sont contentés de célébrer la joie d’aller à Rio. Mais la récupération politique d’un événement sportif est loin d’être une spécialité tiers-mondiste. Le président français l’a clairement démontré au terme du match remporté 3 à 0 par les Bleus. «Je pense à tous les Français qui sont heureux ce soir. Il y a des occasions parfois d’être en colère ou inquiets. Aujourd’hui, il y a une victoire, il faut la savourer. Vraiment, les victoires en ce moment, on les goûte particulièrement. Surtout quand il y a une ambiance, quand on dit que cette équipe elle n’y arrivera pas, elle ne peut pas y arriver parce que plein de choses. Elle y est arrivée. Elle nous montre l’exemple. Il faut y aller, il faut y croire», avait déclaré François Hollande quelques minutes après le coup de sifflet final. Une déclaration qui a provoqué un tollé général en France. Hollande, sûrement un des présidents français les plus impopulaires de la 5e République, est immédiatement accusé de récupération par ses adversaires. Le Front National a même qualifié ses propos de «tentative pitoyable d’instrumentalisation». T. H.
Opérations économiques Les Verts, une valeur sûre
Une victoire et des retombées économiques en cascade. La qualification de l’équipe nationale au prochain Mondial ravive l’intérêt des opérateurs économiques. Ne pouvant, tous, disposer de l’image de l’équipe nationale, beaucoup surfent sur la vague de la réussite en prenant peu de risque puisque le club Algérie est désormais une valeur sûre.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) Au-delà du sponsor sportif, l’équipe nationale est au centre d’un intérêt croissant. Le monde économique a besoin de success story et les Verts lui offrent une opportunité en or. Si les six sponsors officiels de l’équipe nationale usent et abusent de l’image des joueurs comme le stipulent les contrats qui les lient à la Fédération algérienne de football, des opérateurs ne figurant pas sur la liste des sponsors s’engouffrent dans le créneau et tentent avec subtilité d’utiliser les couleurs des Verts pour se vendre. Puma, LG, Coca-Cola, Peugeot, Nedjma et le dernier arrivé, Amor Benamor, jouissent du privilège d’utiliser les images de l’équipe nationale après avoir payé le prix fort. Ils ne se privent donc pas de le faire. Le blanc, vert et rouge s’invite dans tous les spots publicitaires avec un seul et même message : l’équipe nationale est une équipe qui gagne et les entreprises qui la soutiennent le sont aussi par ricochet. En associant leurs noms et leurs réputations à l’équipe nationale, les opérateurs économiques véhiculent le message selon lequel, ils partagent les valeurs positives de l’équipe nationale et c’est de bonne guerre. La pratique est universelle et obéit à des règles bien précises que certains tentent tout de même de manière subtile de transgresser pour profiter eux aussi des retombées de la victoire. Partant du principe que le drapeau et les couleurs nationales sont un héritage commun qui ne peut être une propriété privée, beaucoup d’opérateurs les utilisent. Leur stratégie marketing s’adosse sur les Verts sans pour autant utiliser des images qui peuvent faire l’objet d’exclusivités. Des rappels subtils, des clins d’œil aux Verts suffisent pour créer la confusion dans l’esprit du consommateur qui pourra faire lui-même le lien entre le message véhiculé et la dynamique de victoire suscitée par la qualification des Verts au Mondial brésilien. Un rendez vous planétaire qui, au-delà de l’aspect sportif, constitue une vitrine de choix pour les entreprises en mal de publicité et même celles mondialement connues et qui ont le souci de s’associer à un rendez-vous censé représenter des valeurs de fraternité, de sportivité et de respect. Un rendez-vous où, si il est beaucoup question de performances, il est également beaucoup question d’argent. D’ores et déjà, chacune des 32 fédérations nationales qualifiées est d'ores et déjà assurée de toucher 5,9 millions d'euros pour ses matchs du premier tour, après avoir déjà reçu un million de dollars au titre de la préparation. Des montants auxquels s’ajoutent les primes promises par chacune des fédérations nationales pour motiver les troupes. De faramineux montants pour un événement planétaire qui attise les passions et pour lequel l’argent coule à flots. N. I.
Droits TV des matchs du mondial DE FOOTBALL Stress à l’EPTV !
A la télévision publique, on pense déjà à l’achat des droits de retransmission des rencontres devant être jouées par l’équipe nationale de football au Mondial du Brésil en juin 2014.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) «On s’attelle à la préparation des négociations et nous entamerons éventuellement les contacts préliminaires dès la semaine prochaine», nous a indiqué hier au téléphone, le DG de l’EPTV, M. Taoufik Khelladi. L’incident du 12 octobre dernier aura jeté un coup de froid dans les relations entre la Télévision publique algérienne et la chaîne qatarie Al-Jazeera Sport, détentrice de l’exclusivité des droits de retransmission des matchs de la Coupe du monde 2014 pour la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), et la négociation ne sera pas une tâche facile pour la partie algérienne qui l’abordera en position de faiblesse. Al-Jazeera Sport avait, en effet, annoncé lundi 14 octobre 2013, dans un communiqué, «qu’elle allait poursuivre en justice la Télévision publique algérienne pour avoir retransmis, sans son accord, le match aller Burkina Faso-Algérie en barrage des qualifications Afrique au Mondial 2014». De même que la Confédération africaine de football (CAF) avait protesté auprès de l’EPTV pour ce piratage audiovisuel et avait fait savoir à ses responsables qu’elle «se réservait le droit d’engager des poursuites judiciaires pour cette retransmission illégale de la rencontre». Si le problème ne s’est pas posé pour le match retour, joué avant-hier à Blida – une clause contractuelle donnait à l’EPTV le droit de retransmettre les images en contrepartie de la production du signal sous certaines conditions techniques – elle n’aura justement pas ce privilège pour les matchs qui se joueront au Brésil. Elle doit se soumettre aux règles du jeu et payer le prix selon les conditions commerciales qu’imposera Al-Jazeera. En ce sens que l’incident n’est toujours pas clos, de l’aveu même de M. Khelladi. «De toute façon, nous n’avons reçu aucune notification de la part de la justice», a-t-il déclaré. Aucun accord pour les droits terrestres n’a été trouvé entre la Télévision nationale et le détenteur exclusif des droits de retransmission de la rencontre du 12 octobre, comptant pour l’aller des barrages qualificatif au Mondial du Brésil. Les négociations qui se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute entre les deux parties n’ont pas abouti. La chaîne qatarie avait exigé de la Télévision algérienne un million et demi de dollars américains pour l’autoriser à la retransmettre. Une somme jugée exorbitante par les responsables de l’EPTV qui l’ont même accusée de les faire chanter en mettant dans la balance l’exigence de l’aider à faire changer d’avis aux politiques algériens quant à l’ouverture d’un bureau de la chaîne à Alger. L. H.
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Actualités : Jeunes algériens Ces grands méconnus !
Les politiques des pouvoirs publics dénotent d’une patente méconnaissance des communautés de jeunes contraintes encore d’évoluer dans un système social fermé. La directrice du Crasc d’Oran, Mme Nouria Ghimaoune, invitée de la rédaction de la Radio Chaîne III, note une impossibilité d’autonomie des jeunes dans le cadre du système actuel. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Ce qui a inspiré cette interview de la directrice du Crasc c’est, à l’évidence, un désir d’expliquer d’un point de vue sociologique autorisé cette liesse juvénile qui a suivi la victoire de l’équipe nationale de football sur l’équipe du Burkina Faso et sa qualification pour la phase finale de Coupe du monde. Seulement, Mme Nouria Ghimaoune ne s’est pas enfermée dans ce périmètre préalablement délimité et qui aurait forcément conduit à s’alourdir des sens communs. Néanmoins, elle résumera que «le sport est un vecteur qui permet aux jeunes de se retrouver dans la communion». Elle s’emploiera par la suite à démonter les stéréotypes fort répandus malheureusement du genre «jeunes ne s’intéressent pas à la politique» ou encore «se détournent de la gestion de la cité». Selon elle, les jeunes ne sont pas une seule catégorie mais plusieurs. Des catégories, déplorera-t-elle, peu connues, tant qu’elles n’ont pas fait l’objet de suffisamment d’études. «Il nous faut reconnaître un déficit en connaissances», avouera-t-elle, en connaissance de cause. Mme Ghimaoune partagera néanmoins les quelques conclusions d’enquêtes menées par le Crasc et publiées dans sa revue. Il en ressort que les jeunes sont en quête perpétuelle de reconnaissance sociale. Car, pour elle, la mise à l’écart des jeunes est structurelle. Elle commence au niveau de la famille, se prolonge au niveau de l’école et dans l’espace politique. «L’apprentissage de la parole commence au niveau de la cellule familiale, milieu où les conflits sont généralement exacerbés», dira-t-elle, avant de relever, à juste titre, que c’est logiquement hors du cocon familial que le jeune s’affirme. «Les véritables échanges se font dans la rue et entre les pairs.» Dans ce qu’elle définit comme l’un des aspects du conflit entre les jeunes et les adultes, la directrice du Crasc notera que «les adultes parlent aux jeunes mais ne les laissent pas ou ne les entendent pas répondre.» Aussi relèvera-t-elle un paradoxe entre les politiques censées être faites pour les jeunes et la nature fermée du système où l’insertion est très difficile. Elle illustrera son analyse par l’exemple des jeunes qui parviennent à trouver un emploi mais qui ne peuvent accéder au logement pour s’accomplir de manière autonome. Elle citera aussi les cas des jeunes insérés dans les plans Ansej qui, faute d’accompagnement, se retrouvent plus catastrophés après la mise en route de leurs projets. «Le système social ne favorise en rien les jeunes. Il les maintient enchâssés dans la cellule première qu’est la famille.» De la religiosité et de la violence juvénile, Mme Nouria Ghimaoune aura ces commentaires : la religiosité juvénile est une religiosité très décontractée, loin de la pression collective. Quant à la violence, elle soulignera qu’elle est une forme d’imposition d’une existence, en l’absence d’une culture de délibération. S. A. I.
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Actualités : La protection civile avait mis en place un dispositif spécial 7 morts et 240 personnes secourues
Avant, pendant et après le match Algérie-Burkina Faso au stade de Blida, la Protection civile a mobilisé ses troupes pour prendre en charge les personnes victimes d’accidents lors de l’événement footballistique. Selon le lieutenant Bernaoui, de la cellule de communication de la Direction générale de la Protection civile, sept personnes sont décédées et 240 autres ont été secourues. La journée et la nuit ayant suivi le match de qualification de l’Algérie pour la Coupe du monde n’ont pas été de tout repos pour les équipes de la Protection civile mobilisées pour la circonstance. La forte mobilisation des supporters des Verts et leur sortie après le match, pour fêter la qualification salvatrice n’a pas été sans provoquer des accidents parfois très graves. «Un dispositif spécial a été mis en place avant, pendant et après le match. Sur place, au stade Tchaker, nous avons secouru 75 personnes et après le match nous avons pris en charge 240 personnes. Nous déplorons cependant le décès de sept personnes», a déclaré notre interlocuteur. Selon ce dernier, les incidents sont dus à des accidents de la route et à des bousculades, notamment à l’entrée et à l’intérieur du stade. A Biskra, quatre personnes sont décédées dans les heures qui ont suivi le match. EIles ont été heurtées par un camion, selon le lieutenant Bernaoui, ainsi qu’une autre personne dans la wilaya de Tipasa, lors de la liesse qui a suivi le match, alors qu’une autre personne a fait une chute d’un camion à Médéa. Dans la wilaya d’Alger, la Protection civile a enregistré entre 21 h et 1 heure du matin, 51 personnes blessées dans des accidents de la circulation, des chutes accidentelles et des cas de crise. Dans la wilaya de Blida, 21 personnes ont aussi nécessité l’intervention des agents de la Protection civile. A Ferdjioua, dans la wilaya de Mila, une personne est décédée lors du match suite à une crise cardiaque. Dans la wilaya de Chlef, 13 citoyens ont été blessés dans des accidents de la route après le match. Des mouvements de foule, aux environs de 23 heures, ont aussi fait neuf blessés. 1 000 agents de la Protection civile, une vingtaine d’ambulances ainsi qu’une vingtaine de camions anti-incendies ont composé le dispositif de sécurité à l’intérieur du stade, selon la Protection civile. Par ailleurs, selon le communiqué de la Protection civile, d’autres moyens ont été placés au niveau des gradins, des médecins et agents de la protection dotés de brancards et de trousses médicales ont été postés au niveau des gradins et auprès des supporteurs, ainsi qu’aux alentours du stade et sur toutes les routes menant au stade de Blida. F.-Zohra B.
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Actualités : ILS ACCUSENT AMAR SAÏDANI D’AVOIR VIOLÉ LA RÉGLEMENTATION 64 membres du Comité central exigent l’intervention de Belayat
Un groupe de 64 membres du Comité central du Front de libération nationale dénonce les conditions dans lesquelles s’est déroulée la dernière session de cette instance. Ils appellent le coordinateur du Bureau politique à convoquer une nouvelle session. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Amar Saïdani doit faire face à un nouveau groupe de contestataires. Ce sont 64 membres du Comité central qui ont assisté à la session du 16 novembre. Initié par Noureddine Djaâfar, sénateur élu et mouhafedh de Bordj-Bou-Arréridj, ce groupe s’est réuni le 17 novembre, à l’hôtel Essafir. Dans un communiqué rendu public hier, ces contestataires dénoncent «les dangereuses violations constatées durant les travaux de la session». Parmi les infractions figurent «l’absence de procédure de validation de la présence des membres du CC par l’huissier de justice, absence de vérification de la validité des procurations et présence importante d’intrus». «Nous rejetons les conditions de sélection des membres du Bureau politique, dont la procédure a passé outre les traditions en matière de consultation des membres du Comité central et de respect des équilibres régionaux», lit-on dans ce communiqué. Les signataires disent également dégager leur responsabilité «des déviations commises par Amar Saïdani» en attaquant des «institutions de l’Etat» ainsi que «l’implication du FLN dans des questions cruciales sans en consulter les instances du parti». Le communiqué se termine par un appel pressant à l’adresse du coordinateur du Bureau politique, Abderrahmane Belayat en l’occurrence, afin qu’il convoque une nouvelle session du Comité central. En faisant référence à Abderrahmane Belayat, le groupe de Noureddine Djaâfar retire, de fait, la qualité de secrétaire général du FLN à Amar Saïdani. Une situation confirmée, hier, par le sénateur de Bordj-Bou-Arréridj. «Saïdani a commis trop d’impairs. Il a violé les règlements et les traditions du parti. Ce qui s’est produit lors de la session du 16 novembre est inacceptable», a-t-il précisé. Noureddine Djaâfar présente son groupe comme étant une «voie neutre» au sein de la contestation. «Pour l’heure, nous n’avons pas encore pris contact officiellement avec la tendance de Abderrahmane Belayat. Mais j’estime que nous n’allons pas tarder à nous rejoindre car il est impératif d’éviter toute situation de fragmentation du parti.» Au sujet de l’appel adressé à Abdelaziz Bouteflika afin qu’il se présente à un quatrième mandat, Noureddine Djaâfar a expliqué qu’il n’est pas contre cette résolution. «J’ai été le directeur de campagne du Président Bouteflika dans ma wilaya lors de toutes les élections présidentielles. Je suis militant du FLN et il est normal que je soutienne le président de mon parti s’il se présente. Mais j’estime qu’il doit avant tout annoncer son intention de briguer un quatrième mandat.» T. H.
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Sports : Vahid Halilhodzic : «L'objectif est atteint»
A la fin de la partie, Coach Vahid avait du mal à retenir ses émotions ainsi que ses larmes. «C'est une grande victoire pour l’Algérie. Je dédie cette qualification à tout le peuple algérien qui a toujours cru en son équipe. Sur l'ensemble des deux matchs nous méritons la qualification», dira le technicien bosnien. «Il y avait beaucoup de pression autour de cette rencontre. Le Burkina est une bonne équipe, elle nous a posé beaucoup de problèmes surtout durant la première période, où ses joueurs se sont cantonnés dans leur dernier rempart», soulignera-t-il avant de conclure que son objectif et celui de la sélection a été atteint. «L'objectif est atteint. C'est une grosse satisfaction. La présence de l'équipe de France au Brésil était importante.» A propos de son avenir à la tête des Verts, le coach dira aux journalistes : «Laissez-moi savourer ces moments de joie.» A. A.
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Sports : Ligue 2 (12e journée) Le leader et son dauphin en péril
L'USM Bel-Abbès et l'ASM Oran, leader et dauphin de la Ligue 2, seront mises à rude épreuve et risquent d’y laisser des plumes, vendredi lors de la 12e journée du championnat d'Algérie de football, lorsqu'elles rendront visite au NA Husseïn-Dey et à l'USM Annaba. Après une pause de 15 jours consacrée au déroulement du dernier tour régional de la coupe d'Algérie, la Ligue 2 reprend ses droits ce week-end en proposant des matches intéressants à suivre, notamment celui qui verra l'USMBA risquer gros à Alger face à une équipe du NAHD qui revient en force. Les Sang et Or restent en effet sur 7 points pris lors des trois dernières journées et sont déterminés à épingler le leader à leur tableau de chasse pour continuer leur remontée au classement. L'ASMO rencontrera la même difficulté sur le terrain de l'USMAn qui commence à redresser la barre avec deux victoires de suite et sa 7e place au classement, à 3 unités du podium, synonyme d'accession en Ligue 1. Le 3e, l'O Médéa, jouera lui aussi à l'extérieur, face à une équipe de l'AS Khroub qui végète dans les profondeurs du classement (15e et avant-dernier) et a un besoin urgent de points pour se sortir de cette situation. De son côté, l'USM Blida (4e) rendra visite au MC Saïda (9e) avec l'objectif de ramener des points lui permettant de rester en contact avec le peloton de tête, tandis que le WA Tlemcen (5e) aura la chance d'accueillir l'USMM Hadjout (11e) et effacer ainsi les résultats négatifs des dernières journées. Les deux équipes de Batna, le CAB (9e) et le MSPB (13e), mal en point, n'ont d'autres choix que de se réveiller à Merouana contre l'ABM (11e) et à domicile face à l'US Chaouia (7e) pour éviter de voir leur avenir s'assombrir chez les professionnels de Ligue 2. La dernière rencontre mettra aux prises la lanterne rouge, l'ES Mostaganem et l'Amel Bou-Saâda (13e) qui s'apparente à une mission sauvetage pour les deux équipes.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Un monde orwellien
Par Kader Bakou 1984 de George Orwell, publié en 1949, est considéré comme une référence du roman d'anticipation. Le personnage de Big Brother est devenu une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance et de la réduction des libertés. Il décrit une Grande-Bretagne trente ans après une guerre nucléaire entre l'Est et l'Ouest. Un régime de type totalitaire est instauré. La liberté d'expression n’existe plus. Les pensées sont minutieusement surveillées et d’immenses affiches dans les rues rappellent : «big Brother is watching you» (le Grand Frère vous regarde). Le monde, depuis la grande guerre nucléaire des années 1950, est divisé en trois grands blocs. L’Océania regroupe les Amériques, les îles de l'Atlantique (dont les îles anglo-celtes), l’Océanie et l’Afrique australe. L’Eurasia est formé de l’Europe et de l’URSS. L’Estasia, enfin, réunit la Chine, le Japon, la Mongolie et d’autres régions d’Asie. Ces trois puissances sont en guerre perpétuelle les unes contre les autres. Elles sont dirigées par des régimes totalitaires revendiqués, s'appuyant sur des idéologies portant des noms différents, mais fondamentalement similaires : l’Angsoc (ou socialisme anglais) pour l'Océania, le «néo-bolchévisme» pour l'Eurasia et le «culte de la mort» (ou oblitération du moi) pour l'Estasia. Tous ces partis, prétendant être communistes avant leur montée au pouvoir, deviennent des régimes totalitaires et relèguent les prolétaires qu'ils sont censés défendre au bas de l’échelle sociale. A côté de ces trois blocs subsiste un «quart-monde» dont le territoire est situé principalement en Afrique mais aussi dans certaines parties de l’Asie. C'est le contrôle de ce territoire qui justifie officiellement la guerre perpétuelle entre les trois puissants blocs. 1984 n’est pas une critique du socialisme ou du communisme, car George Orwell est resté toute sa vie un homme de gauche. Orwell s’est-il trompé ? Dans le monde qu’il décrit, des télécrans permettent à la police de la pensée d’entendre et de voir partout, comme les caméras de surveillance d’aujourd’hui. Dans son roman, les maux qui frappent la société sont attribués à un opposant, le «Traître Emmanuel Goldstein». Ce bouc émissaire fait l'objet de séances d'hystérie collective obligatoires, les «deux minutes de la haine» quotidiennes. Une thèse d’Orwell est que le pouvoir peut employer la misère à des fins politiques. Ainsi, les pénuries sévissant sous l'«angsoc» ne sont pas dues à un échec économique, mais à une stratégie délibérée du pouvoir. Orwell voyait dans les Etats-Unis la quintessence du monde moderne techno-maniaque et c’est l'un des avertissements de 1984. L’histoire est falsifiée. Le passé, parfois, n’existe pas et n’est qu’un «souvenir» dans les esprits des gens. Ainsi, si Winston est le seul homme qui se souvient que l'Océania a été une semaine plus tôt en guerre contre l'Eurasia et non contre l'Estasia, c'est lui qui est fou et non les autres. La langue fait l’objet d’appauvrissements planifiés dans le but d’abrutir le peuple pour mieux le contrôler. Enfin, le «sens logique» des assujettis au régime est lui-même altéré. La population est abreuvée de slogans comme «L'ignorance, c'est la force !» ou «La guerre, c'est la paix !» George Orwell s’est-il trompé ? K.B. bakoukader@yahoo.fr
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On n’enterre rien ! On protège mieux, c’est tout ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Football. Quelle est l’urgence pour l’équipe nationale maintenant qu’elle est qualifiée pour le Mondial ?
Jouer enfin au foot !
Mais non, voyons ! L’affaire Khelil n’est pas enterrée. Toutes les affaires de corruption jusque-là traitées ne seront pas fourrées dans un incinérateur. Il est faux de penser cela ! C’est juste que le pays a pris conscience de manière très consciencieuse qu’on ne peut laisser des dossiers aussi sensibles à l’air libre, sans protection. J’ai ainsi ouïe-dire qu’une équipe spécialisée dans la protection des dossiers de corruption dits «ultra sensibles» a été mise sur le coup. Et comme son nom l’indique, cette équipe de protection va… protéger tous ces dossiers. Figurez-vous que lors de leur première inspection, sur le terrain, les membres de cette équipe se sont rendu compte que les dossiers en question étaient classés dans des tiroirs. De vulgaires tiroirs ! C’est impensable ! On ne peut pas décemment laisser des documents pareils dans des tiroirs. Un contrat de gré à gré, dont les termes ont, bien évidemment, été gardés secrets a été conclu avec une entreprise calabraise de coffres-forts pour équiper l’Algérie en coffres où seront alors entreposés en toute sécurité sécurisée les dossiers sensibles. Et pour bien montrer que la chose est prise très au sérieux, la société calabraise a décidé d’envoyer en formation une dizaine d’ingénieurs algériens pour les familiariser avec l’usage de ces coffres. Une formation qui aura lieu naturellement au Canada, un pays réputé, certes, pour son sirop d’Erable, mais aussi pour ses coffres-forts. Autre constat effarant fait par l’équipe spécialisée en protection des dossiers hautement sensibles, c’est les chemises utilisées pour le classement des documents. Non seulement, les preuves recueillies lors des enquêtes sur les différents scandales étaient laissées dans de vulgaires tiroirs, mais en plus – sommet de l’hérésie hérétique – on a utilisé des chemises cartonnées, des chemises en papier à peine renforcé pour contenir d’aussi explosives preuves. Si ce n’est pas malheureux ! Illico presto, des chemises blindées ont été commandées de gré à gré au Salon de l’armement de Dubaï, un pays certes connu pour sa chaîne blindée de fric qui tire tout le temps sur l’Algérie, mais aussi pour ses chemises blindées. Par ailleurs, l’équipe de protection des dossiers hautement sensibles a préconisé une centralisation des données concernant ces dossiers, notamment la localisation de leur nouveau lieu d’entreposage et de protection. C’est mieux ainsi que quelques personnes, de préférence une seule, ou deux, à la limite, à condition qu’elles portent toutes deux le même nom connaissent la géolocalisation de ce centre de stockage protectif des dossiers. Pas la peine de me regarder ainsi. N’y pense pas une seconde ! Même pas en rêve je te communiquerais cette adresse ! D’ailleurs, quelle adresse, et quels dossiers hautement sensibles ? Ma chronique ? Qu’est-ce que tu lui veux à ma chronique ? Mais ma chronique traite de la meilleure manière de préparer les Verts au Mondial brésilien. Relis bien et tu verras ! Est-ce que c’est de ma faute à moi si c’est toujours un défenseur qui marque pour nous qualifier aux phases finales d’une coupe du monde ? Non mais ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L
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