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	Trois jours de protestation à l’appel du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) Universités sous tension

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Actualités : 

Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a décidé d’observer trois jours de protestation à partir d’aujourd’hui. Cette décision a été prise par le Conseil national «suite aux tergiversations de la tutelle quant à des solutions effectives au plan des revendications des enseignants chercheurs» a déclaré, hier, au Soir d’Algérie, Abdelmalik Rahmani, coordonnateur national du Cnes.

Younès Djama - Alger (Le Soir) - Selon lui, plusieurs mois d’attente et après presque 4 années de dialogue et de propositions «ont été la preuve qu’aucune politique et qu’aucune stratégie ne sont adoptées pour faire de l’université algérienne un moteur pour la relance de l’économie nationale et de la prospérité de la nation». 
Ainsi, ajoute M. Rahmani, au lieu de réponses «concrètes» et «édifiantes», les enseignants du supérieur ont eu droit «à un silence méprisant et à un double discours ambigu et anesthésiant» de la part de la tutelle. 
Concernant la grève, Abdelmalik Rahmani a tenu à préciser qu’il s’agit d’abord d’une protestation, «car, souligne-t-il, nous considérons qu’il faut alerter les pouvoirs publics sur le bouillonnement qui caractérise le secteur et de donner une chance au nouveau ministre de lancer effectivement sa politique dans ce secteur». 
Tout en estimant que la grève «n’est dans l’intérêt de personne mais si le ministre ne prend pas en considération notre protestation, le conseil national prendra ses responsabilités et ce sera dur pour tous». Le coordonnateur national du Cnes a rappelé que le 4 décembre les enseignants du supérieur affiliés au Conseil ont assisté à un épisode «gravissime et un virage que nous considérons intolérable et inadmissible», où la tutelle les a empêchés de tenir leur conseil national au sein même de leur siège «et où on s’est retrouvés face à la police sans pouvoir comprendre cette provocation inutile et gratuite». 
Ce qui fait dire à Abdelmalik Rahmani que c’est là la réponse de la tutelle aux revendications des enseignants chercheurs. «Car qu’on soit à court d’idées pour un si grand secteur on compense par la violence ou par l’agressivité passive du discours soyeux», observe le coordinateur du Cnes.
Récemment au Conseil de la Nation, Tahar Hadjar, ministre de l’Enseignement supérieur, réfutait l'idée que son département fermait les portes du dialogue comme le lui reprochait le Cnes. 
Selon M. Hadjar, le coordinateur du Cnes qui a prononcé ce grief l’a fait au sortir d'une réunion de 4 heures au ministère, une preuve selon lui que contrairement à l’idée que le Cnes développe, «le dialogue n'est pas rompu avec le partenaire social». 
Ce à quoi M. Rahmani répond en jugeant qu’effectivement une réunion avait été tenue le 13 septembre 2015 avec le ministre, où les deux parties ont signé une «feuille de route», récapitulant l’ensemble des axes contenus dans la plateforme de revendications du Cnes. 
«Cependant, ceci n’est qu’une étape et la mise en application du contenu de ce procès-verbal a déjà attendu presque quatre années. Alors j’aurais souhaité que Monsieur le Ministre profite de son passage au Sénat pour donner un petit aperçu sur la situation difficile que traverse son secteur et les conditions de paupérisation qui menacent le corps enseignant et le reste du personnel universitaire», a affirmé
M. Rahmani. 
Ce dernier rebondit sur cette question que les fonctionnaires de ce secteur se trouvent «franchement au seuil de la pauvreté, pour les 85% des enseignants et je ne parlerais pas du reste des fonctionnaires». 
Il déplore l’absence de tout mécanisme «pour protéger notre pouvoir d’achat». Avant de s’interroger : «A quoi sert un gouvernement quand il est incapable de trouver des solutions à la dégradation dangereuse du pouvoir d’achat ? Nous sommes quand même un pays qui a fait face au colonialisme et au terrorisme et nous avons à chaque fois triomphé, mais, face à cette mafia du pouvoir d’achat, on s’estime (le gouvernement, Ndlr) incapable de réagir et incapable de protéger le citoyen par des mesures durables et non de circonstance».
Par ailleurs, le coordonnateur du Cnes a commenté la décision du ministère de revoir les modalités de réalisation des recherches pour les soutenances de doctorat en vue de réduire la durée des travaux, estimant que ces mesures sont «plutôt du replâtrage et non des actions porteuses à court ou long terme». 
Et cela, du fait qu’aucune discussion de fond n’a été entreprise pour solutionner la question du doctorat. Et Rahmani de rappeler que le Cnes avait proposé des solutions globales dans le cadre de la révision du plan de progression de carrière. «Mais cela fait déjà deux années que le moteur est allumé mais que la voiture ne veut pas démarrer», a ironis
M. Rahmani. 

Projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique
«Il n’y a pas de recherche scientifique efficiente dans un système éducatif totalement à revisiter»
S’agissant du vote par le Parlement du projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique, Abdelmalik Rahmani Coordonnateur national du CNES a estimé qu’on ne peut parler d’une recherche scientifique efficiente dans un système éducatif qui est, selon lui, totalement à revisiter et à reconstruire pour des objectifs du nouveau monde et pour une nouvelle société. 
Cette «désarticulation criante» n’a qu’un seul sens aux yeux de Abdelmalik Rahmani: renforcer la bureaucratie et enfoncer davantage «cette recherche si importante et utile» pour la nation. «Nous avons besoin d’un secteur d’enseignement supérieur et de recherche scientifique souverain», plaide-t-il. 
Y. D.

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Sports : 

Alors que tout indiquait, en cette 14e journée de la Ligue 2 Mobilis, que le statu quo allait perdurer en haut et en bas du tableau, voilà que les résultats de certaines confrontations ont engendré des bouleversements au niveau des avant-postes alors que les mêmes équipes restent à la traîne dans le même positionnement qu’auparavant. 
S’il est vrai que la confrontation qui a eu lieu au stade du 1er- Novembre de Batna, des Auressiens et des Béjaouis, s’annonçait détonante, les observateurs étaient unanimes à dire que les Batnéens allaient préserver leur invincibilité à domicile, s’imposer et par là-même conserver leur leadership. Lors de ces débats disputés devant une très grande affluence, les protégés de Bouarrata cueillis à froid par un but n’ont pas pu déstabiliser le bloc mis en place par le rusé Hammouche, déboussolant leurs fans en perdant, et le gain du match et le fauteuil de leader. Ce dernier a été repris par les Belabbésiens qui n’ont pas raté l’opportunité d’évoluer sur leur terrain et devant leurs fans face aux Khroubis. Il faut souligner que le succès des gars de la Mekerra a été long à se dessiner vu que les visiteurs, menés par 2 buts à 0, n’ont pas abdiqué en réduisant l’écart et ratant de peu l’égalisation. Bien qu’ayant souffert, les hommes de Moez Bouakaz sont aux anges puisqu’ils s’assurent une marge de sécurité de deux longueurs sur les Batnéens lesquels, en perdant leur invincibilité depuis 6 matchs, disposent de deux points d’avance sur leurs «bourreaux» du jour, en l’occurrence les Béjaouis. Ces derniers, après 5 sorties sans défaite, s’installent sur le podium suivis de près par les Médéens auteurs d’un précieux nul à Bou- Saâda. Deux formations sont en embuscade et doivent être surveillées de près. Il s’agit des Algérois du Paradou et des Chélifiens. Le PAC a dompté le Mouloudia de Saïda alors que l’ASO est allée réussir un nul mérité à Oum El-Bouaghi. A partir de ce palier, 7 équipes forment le ventre mou du tableau. Parmi ce lot, l’on retrouve principalement les Bordjiens et les Skikdis qui, ce week-end, se sont séparés sur une parité. Plus bas, les gars de Bou- Saâda, les Chaouias, les Khroubis et les éléments d’Arzew font du «sur place» en étant sous la menace des relégables au même titre que Saïda, Aïn Fekroun et Hadjout. Ces deux derniers se sont rencontrés et les gars d’Aïn Fekroun se sont contentés d’un minuscule but pour s’imposer et «larguer» leurs victimes à trois points plus bas. En chute libre depuis leur seule victoire du 2 octobre dernier, les Hadjoutis, sans une vive réaction, filent inexorablement vers le purgatoire. Aussi, le clignotant est au rouge dans les demeures de ces trois relégables. 
H. C.

• Résultats
• Amel Bou-Saâda-O. Médéa 0-0
• Paradou AC-MC Saïda 2-0
• JSM Skikda-CA Bordj Bou-Arréridj 1-1
• USM Bel-Abbès-AS Khroub 2-1
• US Chaouia-ASO Chlef 1-1
• CA Batna-JSM Béjaïa 0-1
• CRB Aïn Fekroun-USMM Hadjout 1-0
• MC El-Eulma-OM Arzew (3-2)

• Prochaine journée (15e)
• Vendredi 25 décembre
• CAB-USMBA (15h)
• ASK-CRBAF (15h)
• MSCS-ABS (15h)
• OM-MCEE (15h)
• OMA-USMMH (15h)
• CABBA-PAC (16h)
• ASO-JSMS (18h)
• Samedi 26 décembre
• JSMB-USC (15h)

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Culture
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Le vote utile ! Tu percutes  ou j’te fais un dessin ?
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
Le baril de pétrole plonge sous les 40 dollars. Chérie !  Chéééérie ! Eloigne les enfants ! Ou emmène-les chez  tes parents. Ou alors… … Sers-les-nous à manger ! Mon Dieu comme ces élections françaises nous prennent la tête, tout de même. Tenez ! Pas plus loin que ce matin, je me réveille en sueur ! Trempé de la tête aux pieds. Un cauchemar ! Oui, je sais ! Le cauchemar, c’est mon menu quotidien. Mais celui-là, mes aïeux ! Du cauchemar millésimé. Du nectar de cauchemar. Imaginez un peu : présidentielle algérienne. Second tour. Et il nous faut choisir entre les deux seuls candidats restés en lice, au coude à coude. L’islamiste Mokri. Et le FLN…Saâdani ! Ah ! Ouais ! Tu ris ? Tu t’esclaffes de mon cauchemar ? Tu n’as aucun respect pour mon coup de sueur ? Alors, je te pose la question : face à ce «choix», tu voterais pour qui, hein ? Ne sommes-nous pas, pour le coup, nous aussi, face au dilemme du vote utile ? Le «tout sauf Saâdani» ? T’en es sûr ? Et donc, toi qui as connu la décennie noire, rouge, carmin violent, qui a perdu des potes, de la famille, tu voterais Mokri ? En même temps, t’aurais tout à fait le droit de me poser la même question, mais en inversant la donne : et toi, Hakim qui combats l’arrivisme, qui combats l’affairisme, qui combats les dérives infligées au FLN de Ben M’Hidi et qui combats la misogynie crasse, tu voterais Saâdani, juste pour faire barrage à un islamiste ? Et t’aurais raison de me re-balancer ainsi à la figure mon argumentaire de supérette. Du coup, je te le concède, on est dans la m… mouise ! C’est «plus pire» que Jaques Chirac vs Jean-Marie Le Pen en 2002. C’est même plus pire que ces régionales françaises où nos cousins gaulois ne risquent finalement que de voir une région, voire deux tomber sous la «Brise Marine». Non ! Nous, c’est du costaud notre second tour Saâdani-Mokri. En même temps, dans toute situation en apparence inextricable, essayons de voir le bon côté des choses. Et je dois bien l’avouer, j’en ai trouvé un, de bon côté, dans cette affaire. C’est Ouyahia qui appellera officiellement à voter Saâdani face à Mokri. Rien que pour ça, ça vaut le détour ! Ouyahia dans la peau de Jospin ! Mumm ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.