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Actualités : STEPHEN GIBBONS Ce juge américain qui traque Chakib Khelil
Le département américain de la Justice a désigné le magistrat Stephen Gibbons pour enquêter sur l’ancien ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Membre de la Section de la confiscation d’avoirs et de lutte contre le blanchiment d’argent de la Division des affaires criminelles du département de la Justice, Stephen Gibbons a travaillé sur plusieurs affaires de détournements d’argent public. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) C’est un magistrat spécialisé dans le recouvrement des avoirs qui est sur les traces de Chakib Khelil. Stephen Gibbons est membre de la Section de la confiscation d’avoirs et de lutte contre le blanchiment d’argent (AFMLS) de la Division des affaires criminelles du département de la Justice. «Des associations américaines chargées de la lutte contre la corruption nous ont indiqué que le magistrat a débuté sa mission depuis plusieurs mois», assure un des responsables de l'Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC). Installée à Washington DC, l’AFMLS jouit d’une compétence fédérale et peut donc intervenir dans l’ensemble du territoire des Etats-Unis. Dans le cas de Chakib Khelil, les investigations devraient se concentrer sur Rockville, dans l’Etat du Maryland. C’est dans cette ville que Chakib Khelil et son épouse Nadjat Arafat Khelil auraient acquis trois propriétés pour un montant total de 2 millions de dollars. Le juge Gibbons devra donc déterminer si le couple Khelil dispose d’autres biens et préciser l’origine des fonds qui ont servi à leur acquisition.
L’ombre des Bédjaoui Si l’origine frauduleuse est prouvée, la Section de la confiscation d’avoirs et de lutte contre le blanchiment d’argent pourrait remonter vers deux autres pistes : Farid Bédjaoui et Omar Habbour. Ce dernier est d’ailleurs soupçonné d’avoir «offert» les trois propriétés à l’ancien ministre de l’Energie et des Mines. Mais c’est surtout autour de Farid Bédjaoui – ainsi que de ses frères Ryad et Réda — que les investigations devraient s’orienter. Farid est reconnu comme étant l’homme-clé dans les affaires de rétrocommissions payées par le groupe italien Saipem en Algérie. Installé à Dubaï, où il dirige le fonds de placement Rayan Asset Management, Farid est également très actif en Amérique du Nord. Au Québec, il a bâti avec ses frères un véritable empire financier et immobilier. Il est également présent aux Etats-Unis où il dispose de relais solides. A Palm Beach (Floride), son frère Réda a réussi à s’introduire dans le monde de la finance à travers un fonds de placement helvético-américain. Stephen Gibbons et son équipe auront fort à faire ces prochains mois.
Affaire Teodorin Le magistrat est un habitué des affaires d’envergure internationale. La plus célèbre est certainement celle de Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorin, fils de l’actuel président de la Guinée équatoriale. Au cours de l’année 2012, Stephen Gibbons a fait partie de l’équipe chargée d’enquêter sur les biens acquis par Teodorin dans l’Etat de Californie. Avec un salaire de 60 000 dollars par an (il occupe le poste de vice-président de la Guinée), le jeune homme a réussi à acheter une propriété à Malibu d’une valeur de 23 millions de dollars et un jet Gulfstream de 37,5 millions de dollars. Il était également propriétaire d’une série d’objets ayant appartenu à la star de la pop Michael Jackson, dont le fameux gant en cristal de la tournée Bad Tour, d’une valeur de 1,8 million de dollars. Les investigations menées par la Section de la confiscation d’avoirs et de lutte contre le blanchiment d’argent ont prouvé que les biens acquis par Teodoro Nguema Obiang Mangue étaient financés par des opérations de détournement d’argent public. Tous les biens ont été saisis par la justice américaine. T. H.
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Actualités : Santé reproductive Sensibilisation sur les comportements sexuels non protégés
Entre 7 à 10% des femmes souffrent d’infertilité en Algérie. En 2012, seul un million de naissances a été enregistré. Les infections dues à des comportements sexuels non protégés sont souvent à l’origine de ce problème.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Pour sensibiliser sur les risques des comportements sexuels non protégés, l’Association algérienne pour la planification familiale a organisé, hier, une journée d’information sur la santé reproductive. «Le comportement sexuel doit être un comportement responsable», estime le professeur Belkacem Chafi, membre de cette association. Les conséquences de ces comportements non protégés, souligne ce professeur, peuvent êtres lourdes. Ainsi, en plus de la maladie du sida, il y a le risque d’attraper, de nombreux virus comme le HPV ou la chlamydia, une forme de bactérie, ainsi que l’infertilité et les grossesses. L’éducation sur la santé sexuelle et reproductive fait défaut, estiment les spécialistes de la santé. La Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) rappelle que la santé et les droits en matière de sexualité et de reproductivité n’ont pas été intégrés dans les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de la déclaration des Nations unies adoptée en 2000. L’accès universel à la santé de la reproduction d’ici à 2015 a été ajouté en 2007. Cependant, selon l’IPPF, malgré les efforts, 57% (867 millions) des femmes en âge de procréer issues des pays en voie de développement ont besoin d’un moyen contraceptif. Sur ces 867 millions, 645 millions (74%) utilisent des méthodes modernes de contraception. Les autres, soit 222 millions (26%) n’utilisent aucune méthode, ou une méthode traditionnelle. L’IPPF appelle ainsi les gouvernements à améliorer l’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs notamment en créant un environnement juridique et politique avec des mesures de protection sociale et de justice qui rendent les services de santé sexuelle et reproductive économiquement accessibles aux populations pauvres et marginalisées, améliorer la gestion de la chaîne logistique, ainsi que celle des ressources humaines, techniques et autres, afin de réduire au minimum les ruptures de stocks et de garantir la disponibilité de produits, dont les contraceptifs d’urgence au coût le plus faible. L’IPPF, qui suggère aussi l’investissement dans des programmes éducatifs et autres visant à donner aux jeunes femmes et filles les moyens de faire des choix informés et à responsabiliser les prestataires de services, appelle les gouvernements à reconnaître d’ici 2020 les droits sexuels et les droits humains et fournir des services de santé sexuels et de VIH complets et intégrés dans le cadre des systèmes de santé publics, privés et à but non lucratif. S. A.
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Actualités : Situation économique et financière du pays Mohamed Laksaci atténue les craintes
Atténuées, les appréhensions quant à la situation économique et financière du pays l’ont été par le gouverneur de la Banque d’Algérie. Mohamed Laksaci, qui a présenté hier les tendances monétaires et financières des neuf premiers mois de 2013, s’est voulu confiant quant aux perspectives à court et à moyen terme, mais également soucieux d’être prudent. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Certes, le gouverneur a confirmé que la balance des paiements extérieurs a été bien déficitaire durant cette période, d’un montant de 1,7 milliard de dollars. Et ce, dans le contexte où les exportations d’hydrocarbures se sont contractées de 12,25% (par rapport aux 9 premiers mois de 2012), s’établissant à 47,08 milliards de dollars, tandis que les importations de biens ont poursuivi leur tendance haussière, progressant de 10, 25% et s’établissant à 40,66 milliards de dollars. Notons que les exportations hors hydrocarbures maintiennent leur faiblesse structurelle (0,808 milliard de dollars contre 0,769 milliard pour la même période de 2012). Concernant la balance commerciale, le gouverneur relève, cependant, un excédent de 6,73 milliards de dollars pour les 9 premiers mois de 2013 (contre 17,55 milliards de dollars en 2012). Toutefois, Mohamed Laksaci a indiqué, selon les indicateurs présentés, que le déficit de la balance extérieure (compte courant) a été essentiellement stimulé durant le second trimestre, notant une stabilisation des prix du pétrole lors du troisième trimestre, une certaine évolution à la diminution des importations, voire une amélioration lors du troisième trimestre et une contribution plus importante des importations de biens d’équipements industriels. Or, le propos du gouverneur hier s’est voulu plus nuancé que ceux formulés voilà quelques semaines, notamment lorsqu’il évoquait une similitude de situation avec le «choc externe» que l’économie nationale avait connu en 2009. Certes, il confirme qu’il avait évoqué alors cette similitude, qualifiée par d’aucuns comme une mise en garde. Toutefois, il a été moins allusif hier. «Je n’ai pas parlé (de choc externe)», dira-t-il, estimant que cette situation déficitaire est «conjoncturelle» et qu’il faut «attendre de voir le quatrième trimestre 2013». Ainsi, il estime que le déficit de la balance des paiements pourrait impacter en termes comptables sur les disponibilités financières du pays (réserves de change officielles notablement) mais aurait cependant un effet limité, au regard des «effets de valorisation positive» (la dette étant libellée en dollars). En ce sens, il observe que le choc externe de 2009 est survenu même si les réserves de change n’ont pas diminué alors. Selon Mohamed Laksaci, la conjoncture en 2013 montre des signaux qu’il se laisse aller à considérer comme positifs et encourageants pour le court et moyen terme. Ainsi, il citera notamment la régression de l’encours de la dette extérieure à 3,47 milliards de dollars, l’augmentation des réserves de change à 191,866 milliards de dollars, une appréciation de 5% du taux de change effectif réel du dinar, une tendance à la désinflation (stabilisation de l’inflation à 5,32% à fin septembre 2013)... Autre facteur d’optimisme mesuré, la forte hausse (22,6%) des crédits bancaires à l’économie à plus de 5 200 milliards de dinars, la prévalence inédite de l’investissement sur l’épargne financière et une «impulsion» et amélioration progressive de l’inclusion financière. Voire, «la position financière extérieure nette est très solide», assure le gouverneur qui minimise de facto les risques de forte vulnérabilité, réfute indirectement toutes supputations sur la fin de l’aisance financière. Comme il constate que le rythme de financement reste soutenable et que l’économie algérienne dispose d’«avantages comparatifs» (infrastructures de base développées sur concours publics) qui sont susceptibles de générer l’investissement productif. Cela même si la diversification économique, une dépendance moins forte des hydrocarbures, le boostage optimal de l’investissement productif et l’amélioration de l’inclusion financière, entre autres conditions, restent encore de mise.
Quid de l’indemnisation des déposants de Khalifa ? Interrogé, par ailleurs, sur l’indemnisation des clients de la banque Khalifa, le gouverneur de la Banque d’Algérie s’est contenté uniquement de rappeler les dispositions réglementaires en vigueur. «La loi est claire. C’est le Fonds de garantie des dépôts bancaires qui prend en charge l’indemnisation des déposants de toute banque objet de liquidation ou de retrait de l'agrément», précisera Mohamed Laksaci. Il indiquera que ce Fonds de garantie est géré par la société de gestion des dépôts, dont le compte est alimenté annuellement par les banques de la place. Néanmoins, c’est la commission bancaire auprès de la Banque d’Algérie qui prononce, le cas échéant, le retrait d’agrément d’une banque (induisant de fait sa mise sous liquidation) qui suit et «contrôle» l’opération d’indemnisation, souligne Mohamed Laksaci. Une procédure qui s’applique donc à la banque Khalifa Bank, mise en liquidation depuis huit ans et dont certains déposants ont été indemnisés mais de manière limitée et parfois dérisoire (dans le cas des dépôts importants effectués essentiellement par des particuliers) alors que d’autres déposants restent en attente. Une problématique en attente de solution, le devoir de réserve auquel s’est tenu le gouverneur de la Banque d’Algérie manquant d’y contribuer. C. B.
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Sports : ES Sétif 1 - USM Alger 1 Les Sétifiens reviennent de loin
Malgré la domination dans le jeu, l’Entente de Sétif n'est pas parvenue à s'imposer samedi face au leader, l’USMA. Deux points s'envolent pour les Sétifiens ainsi que le titre honorifique de champion d’hiver. Restant sur une bonne série, surtout en coupe d’Algérie, l’ESS avait pour ambition de profiter de la venue de l’USM Alger pour poursuivre dans sa bonne dynamique. Mais les Usmistes se sont révélés plus coriaces que prévu. Jouant à fond la défensive, les poulains d’Hubert Velud annihilaient toutes les tentatives sétifiennes. Une situation qui ne joua pas en faveur des Noir et Blanc qui, en plus d’être transcendés par l’enjeu de la rencontre, manquaient d’idées et de lucidité. Les Ententistes ont fauté et raté le cadre en diverses occasions. Malgré une capacité indéniable à mettre en danger leurs adversaires, grâce à de nombreuses occasions, les Sétifiens vont encaisser un but qui va leur faire beaucoup de mal. En effet, sur une balle arrêtée des 25 mètres, le mur sétifien, qui croyait à un tir puissant de Benmoussa s’est effrité laissant le soin à Bouazza d’enclencher un tir qui est allé se loger dans les filets de l’infortuné Khedaïria (64’). Un but qui coupa les jambes aux joueurs et la voix aux supporters. Anéantis et carrément assommés, les Sétifiens auraient pu recevoir le coup de grâce si les Usmistes avaient fait preuve d’un peu de courage. Ces derniers ont préféré se cantonner en défense pour préserver ce maigre acquis. Une stratégie qui s’est avérée fatale pour les coéquipiers de Zemmamouche. En effet, dans les ultimes secondes du temps additionnel, Madouni, d’une belle frappe, permet à son équipe d’égaliser (90+3). Un but salvateur pour les milliers de supporters sétifiens. I. S.
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Sports : La ligue 1 boucle la première phase sous le signe de la continuité L’USM Alger prend option, la meute ne s’essouffle pas
L'USM Alger, sacrée championne d'hiver de la Ligue 1 algérienne de football, est bien partie pour remporter son premier titre dans cette compétition depuis 2006, année de la dernière consécration des Rouge et Noir de la capitale. Après une première moitié de la phase aller, pour le moins mitigée, entraînant le départ de l'entraîneur français, Rolland Courbis, les Usmistes ont amorcé une remontée spectaculaire au classement depuis la 9e journée, qui les a vus imposer le nul à l'ASO Chlef (0-0) sur son terrain. Depuis, les coéquipiers du gardien de but international, Mohamed-Amine Zemmamouche, ont enchaîné cinq victoires d'affilée, dont quatre sous la houlette de leur nouvel entraîneur, le Français Hubert Velud. Ils ont même failli s'en offrir la sixième lors de l'affiche de la 15e et dernière journée de la phase aller face l'ES Sétif (1-1) samedi soir au stade du 8-Mai-1945 à Sétif, s'ils n'avaient pas encaissé le but d'égalisation à la dernière minute du temps additionnel (90e+4). Un parcours que les Usmistes doivent en particulier à leur ligne défensive qui n'a concédé qu'un seul but lors de leurs sept dernières confrontations, puisqu'avant cette réalisation sétifienne, la dernière fois où la cage de la formation de Soustara avait tremblé, c'était sur le terrain du MC El Eulma (1-0) lors de la 8e journée. L'enchaînement des succès par les protégés du président Ali Haddad, leur a ainsi permis de terminer la première partie de la saison avec une avance de deux points sur l'ESS, championne d'Algérie en titre. Une avance qu'ils vont certainement tout faire pour conforter au cours de la phase retour, le calendrier étant largement en leur faveur. En effet, ils évolueront à dix reprises à Alger, contre cinq sorties en dehors de la capitale. Une donne qui devrait faciliter leur tâche dans l'optique de réaliser le vœu de leur président en particulier qui insiste sur une participation de son équipe à la Ligue des champions d'Afrique la saison prochaine.
Un calendrier favorable lors de la phase retour Cela deviendrait encore possible dans la mesure où les poulains de Velud auront également l'avantage de recevoir sur leur terrain fétiche du stade de Bologhine certains de leurs concurrents dans la course au titre, à l'image de l'ES Sétif, la JS Kabylie et l'ASO Chlef. Même son match contre le MC Alger, un autre candidat pour le trophée, devrait se jouer à Bologhine devenu le lieu de domiciliation des Mouloudéens après la fermeture du stade du 5-Juillet. Malgré cela, le patron technique de l'USMA refuse de s'enflammer, préférant plutôt garder la tête sur les épaules, tout en insistant sur le fait qu'il reste encore «un grand travail à réaliser». «Certes, on a terminé à la première place la phase aller, mais ça reste seulement un titre d'hiver honorifique. Le plus important est de préserver notre fauteuil de leader jusqu'à la fin de la saison. Et pour ce faire, il faudra redoubler d'efforts. C'est dire que beaucoup de travail nous attend encore», a déclaré l'ancien sélectionneur du Togo lors de la CAN-2010 et qui pourrait ainsi gagner son second trophée d'affilée de champion d'Algérie, après celui remporté la saison passée avec l'ES Sétif. Le fait que les Usmistes soient éliminés de la coupe d'Algérie et aient également déclaré forfaits pour la coupe de la Confédération africaine, devrait leur permettre de se concentrer pleinement sur le championnat local. Un atout de plus pour le capitaine Nacereddine Khoualed et ses coéquipiers pour rester sur la même dynamique des bons résultats jusqu'à la fin de saison.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Sabordage
Par Kader Bakou Du temps où les débats avaient un sens et portaient sur les idées et les programmes, les Algériens débattaient de différents modèles de développement dans le monde. Jusqu'à la fin du siècle dernier, «le modèle américain» était attrayant pour beaucoup d’Algériens. Il était certainement plus attrayant que le modèle soviétique. Ses adeptes donnaient comme preuves concrètes de sa supériorité, les exemples de la République fédérale d’Allemagne, du Japon et de la Corée du Sud. On faisait remarquer que c’est l’efficacité du modèle américain qui a permis à l’Allemagne de l’Ouest et à la Corée du Sud de se développer plus rapidement que leurs «moitiés», respectivement, de l’Est et du Nord. Ainsi, un même peuple, donc une même culture, a connu des niveaux de développement différents suivant le modèle appliqué, capitaliste ou socialiste. «Les gens fuient de la RDA vers la RFA. Donc, le capitalisme est mieux que le socialisme», disait-on aussi à l’époque. En ces temps où les débats étaient intellectuels, beaucoup d’Algériens préféraient le modèle français. Ils donnaient comme exemple de réussite «le miracle ivoirien» du temps du «Vieux» Félix Houphouët- Boigny ainsi que le Sénégal de Léopold Sédar Senghor. D’autres Algériens estimaient que «le modèle anglais» est meilleur, tout en faisant remarquer que, généralement, les anciennes colonies britanniques sont plus stables et plus développées que les anciennes colonies françaises. Aujourd’hui, quand on parle de modèle américain, les gens à travers le monde, évoquent les contre-exemples afghan et irakien. Le modèle français ? Il y a la Libye et le Mali. Les Anglais ? On n’entend plus parler de leur modèle. Un vrai sabordage de «modèles» qui auraient pu servir de modèle ! K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Quand des cercles gèrent des rectangles, forcément, ça coince ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Dans un souci d’apaisement, le patron de la police a donné ordre à ses troupes stationnées à Ghardaïa de ranger leur…
… quincaillerie !
Interrogés sur l’affaire Khelil, les ministres des Affaires étrangères et de la Communication ont eu la même réponse. Ils ont botté en touche ! Ce qui m’amène tout naturellement à m’intéresser à cette partie si singulière d’un terrain de foot ou de toute autre discipline sportive dont les règles du jeu prévoient une zone appelée «touche». En théorie, la zone de touche, c’est celle qui marque un arrêt momentané dans le déroulement d’une partie, une phase de réparation et de reprise du jeu. C’’est donc une sorte d’instant d’exception dans le cours de la rencontre. Chez nous, c’est exactement le contraire ! On a l’impression que l’on passe plus de temps en touche que sur le terrain central. A quoi est due cette anomalie ? Est-ce parce que les fédérations sportives concernées par le dispositif touche n’ont pas bien fait leur travail de vulgarisation des règles de leurs disciplines ? Auquel cas, ces Fédés doivent rendre compte auprès de qui de droit. On ne peut pas prétendre à l’excellence olympique, à l’éthique sportive si l’on n’arrive même pas à transmettre un minimum d’éclairages sur les règles de base de sa discipline. Aujourd’hui, on néglige le travail explicatif autour de la zone de touche. Et demain ? Hein ? Demain ? Passera-t-on aussi sous silence l’importance des buts ? Négligera-t-on également le rôle central du rond … central dans le démarrage d’une partie, et de sa reprise après un but inscrit ou un essai transformé ? Non, ce n’est pas sérieux ! Mais attention, il ne faut pas jeter la pierre aux seules fédérations sportives. L’enjeu autour de la zone de touche est trop important pour le laisser à la seule gestion des Fédés. Je suis convaincu que la responsabilité autour du «bottage» en touche systématique dont font preuve beaucoup de nos athlètes d’élite en regroupement permanent au Palais incombe aussi à d’autres cercles. Et là, nous touchons réellement au cœur du problème. Les terrains bordés par des zones de touche sont généralement de forme rectangulaire. Comment se fait-il, alors, que des espaces rectangulaires soient gérés par des cercles ? Oui, amis lectrices et lecteurs ! Le scandale est là ! En Algérie, des cercles gèrent des rectangles ! D’où, fatalement, des dysfonctionnements géométriques importants qui obligent le plus souvent à envoyer en touche ce qui devrait rester dans le rectangle. Allez vous démerder ensuite avec ce genre de casse-tête ! Oh ! Bien sûr, les éradicateurs, toujours si prompts à la détente, pourraient rétorquer : «Eradiquons les touches ! Supprimons-les !» Ouais ! C’est facile à dire. Mais impossible à réaliser. La suppression de la touche, et donc d’une des règles du jeu, ne peut se faire unilatéralement. Nous risquerions des sanctions internationales. Que faire alors ? Tout simplement lancer l’idée d’un moratoire sur les bottages en touche ! Oui, je sais qu’au début, pour des gens comme Messahel et Lamamra, ça sera difficile, pour ne pas dire un supplice que de s’interdire de botter en touche. Mais avec le temps, peut-être comprendront-ils enfin que limiter certains excès à deux, voire trois, pas plus, ça peut avoir du bon. Pour le jeu. Pour le spectacle. Pour l’éthique. Et pour le pays qui abrite tout ça ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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