364 -/-ACTUALITÉS Du Mercredi 30 Décembre 2015
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السبت 19 ربيع الأول 1437 ه
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RÉVISION DE LA CONSTITUTION Abdelaziz Bouteflika met fin au suspense : à l’issue d’une énième réunion restreinte avec les plus hauts responsables de l’Etat, lundi dernier, il donne enfin son aval, définitif, pour l’avant-projet de la révision constitutionnelle. Il en fixe même l’agenda et les modalités institutionnelles. La révision en question aura lieu, donc, courant Suite... |
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ACTUALITÉ
Émouvant hommage à Hocine Aït Ahmed : L’adieu à Lausanne
Djamel Zenati, militant et directeur de campagne de Hocine Aït Ahmed lors de la présidentielle de 1999 : «Détends-toi, ce n’est pas l’histoire que tu as devant toi…»
AÏt Ahmed, confluent de légitimités
L’avant-projet de révision constitutionnelle validé : Bouteflika évite le recours au référendum
Emigration clandestine : L’irrésistible appel de l’Europe
Secteur des TIC : La 3G plonge les Algériens dans le tout-numérique
Renouvellement partiel des membres du Sénat : Enjeux de «suprématie» entre le FLN et le RND
Nouveauté dans le secteur de l’Education : L’année de la stabilité à l’école
Secteur du logement : L’état sous forte pression
Saison du Hadj : L’année la plus meurtrière depuis 25 ans
SPORTS
Contestation de décisions : Transgression du code disciplinaire
USM Alger : Stage de dix jours à Aïn Benian
Commentaire : Ces «éducateurs» qui détournent les jeunes talents
Rio-2016 : Des JO «beaux et bon marché» dans un Brésil en crise
FAF : Conférence de presse du président
JS Kabylie : Une phase aller chaotique
ECONOMIE
Hausse des prix de l’énergie : Le pétrole sonne le glas des subventions
Pour faire face à la demande : Le groupe GICA diversifie ses produits
En bref…
Chute des prix du pétrole : La crise atteint l’Arabie Saoudite
Pierre Terzian. Directeur de Petrostratégies : «Une nouvelle baisse des cours du pétrole pourrait intervenir»
Clôture de la foire de la production algérienne : La relance comme devise
INTERNATIONAL
Jean Dufourcq. Chercheur en affaires stratégiques (Paris) : «La campagne militaire pour défaire Daech est longue et tactiquement complexe»
Accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances : Téhéran s’inquiète de l’attitude de Washington
Les Algériens de Montréal rendent hommage à Ait Ahmed
Yémen : L’ex-président Saleh veut parler à l’Arabie, pas au gouvernement
Burundi : Les acteurs du dialogue renouent le contact
Turquie : Pour une nouvelle Constitution sans les Kurdes
CULTURE
Café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou : Ameziane Ferhani se délivre
Hommage à Allen Ginsberg au Japon : Patti Smith, poétesse levantine
La Tunisie en transition : Jasmin, parfum de révolution
Thomas Sankara, le recueil
Cinéma : Star Wars franchit la barre du milliard de dollars de recettes
Galerie Lotus Conseil. Expo attitudes en élévation : Rochdi en lévitation
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Émouvant hommage à Hocine Aït Ahmed
L’adieu à Lausanne
le 30.12.15 | 10h00
Depuis l’annonce de son décès le 23 décembre, beaucoup d’hommages et de témoignages de respect et de reconnaissance ont été exprimés en Algérie, mais aussi de par le monde à la mémoire du grand révolutionnaire, défenseur des droits de l’homme et démocrate Hocine Aït Ahmed.
Un dernier hommage a été rendu hier à Hocine Aït Ahmed par ses amis en Suisse. Emotion, dignité et respect ont été les maîtres mots d’une cérémonie que la famille a voulu restreinte et simple au funérarium de la chapelle Mantoie de Lausanne. Depuis l’annonce de son décès le 23 décembre dernier, beaucoup d’hommages et de témoignages de respect et de reconnaissance ont été exprimés en Algérie mais aussi de par le monde à la mémoire du grand révolutionnaire, défenseur des droits de l’homme et démocrate Hocine Aït Ahmed.
Sa dimension dépassant les frontières de son pays, la salle du centre funéraire de Mantoie était bien exiguë pour contenir toutes les personnes venues de différentes régions de l’Europe jusqu’à Lausanne pour dire adieu au géant. «C’était une cérémonie très digne, il y avait beaucoup d’émotion. Elle a été organisée par ses amis en Suisse, on aurait aimé recevoir tous les Algériens de l’étranger qui ont souhaité venir lui rendre un dernier hommage, mais c’était techniquement très difficile à gérer», nous explique au téléphone Madjid Rouar, représentant du FFS à l’étranger.
Entre 200 à 300 personnes ont pu accéder à la salle, tandis que d’autres sont restées dehors, saisissant ce moment de solennité avec respect. Débutant à 11h, la cérémonie de recueillement sur la dépouille du défunt a vu la présence d’abord des amis suisses de Dda L’Hocine, qui lui avaient ouvert les bras en 1966 après sa fuite des geôles de son pays, des citoyens qui ne l’ont pas connu personnellement ont tenu à être présents. Figuraient, par ailleurs, au recueillement, des représentants des autorités suisses, notamment Son Excelence l’ambassadeur de Suisse en Algérie, ainsi que le représentant des autorités algériennes en la personne de l’ambassadeur et du consul d’Algérie en Suisse.
Il y avait aussi parmi les présents un certain nombre de diplomates ainsi qu’Ahmed Taleb El Ibrahimi, qui avait tenu à faire le déplacement. La mère du chanteur engagé Lounès Matoub, Nna Aldjia Matoub, qui, malgré la fatigue et le poids de l’âge, a fait le voyage en voiture à partir de la France avec sa fille Malika pour se recueillir sur la dépouille de ce grand symbole de l’Algérie. Plus que sa présence, Nna Aldjia offrit sa voix en guise d’hommage à Si L’Hocine. Un achewik, ce chant si symbolique de la bonne terre de Kabylie, est sorti des cordes vocales de cette brave dame comme la complainte d’une patrie qui s’apprête à accueillir son fils après une longue absence.
L’Algérie et la Kabylie avaient pour nom hier Nna Aldjia, sa présence et sa voix se confondaient avec la mère patrie venue reprendre son Izem, «lion» forcé à l’exil. Hocine Aït Ahmed a toute sa vie durant milité pour libérer les voix et la parole, il était naturel que des voix le chantent et le célèbrent. L’artiste Idir, dont Aït Ahmed appréciait les chansons, est venu muni de sa guitare et de sa verve de troubadour, pour accompagner ces derniers moments de séparation avec le digne fils de l’Algérie.
«Tu habitais un pays que tu aimes et qui t’aime qui s’appelle la Suisse, mais je sais que l’Algérie était ton cœur, tant elle t’intéressait, tant elle t’obsédait… Tu voulais pour ce pays le meilleur des bonheurs, j’espère qu’on y arrivera et que tu le verras de là-haut», dit-il en s’adressant au cercueil de Si L’Hocine et avant de prendre sa guitare et donner libre cours à sa douce voix et chanter des parole du poète Si Moh Oumhand. «Akerth anrouh adenzour Echeikh Mohand…ayamghar khass afrah semmik» «debout allons visiter Echeikh Mohand…
Oh noble vieux soit heureux car tu accueilles ton fils», disait l’ancien poème qui semblait prémonitoire et fait pour la circonstance. Hocine Aït Ahmed ira retrouver «assekif» de son grand-père Cheikh Mohand Ou L’Hocine, là où la paix est éternelle. La cérémonie de recueillement a été par ailleurs marquée par les témoignages exprimés par des amis suisses et français sur leur rencontre avec l’homme Aït Ahmed. Ferhat Mhenni, qui n’était pas invité à la cérémonie, a voulu marquer sa présence en tentant de prendre la parole, mais Jugurtha Aït Ahmed a refusé et tenu à ce que ce moment soit celui du recueillement et de la solennité.
Nadjia Bouaricha
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L’avant-projet de révision constitutionnelle validé
Bouteflika évite le recours au référendum
le 30.12.15 | 10h00
Selon le chef de l’Etat et les principaux promoteurs de ce projet, cette nouvelle «réforme constitutionnelle» marquera «des progrès dans plusieurs domaines», parmi lesquels «le champ politique et celui de la gouvernance».
Le président Abdelaziz Bouteflika met fin aux supputations sur la voie «choisie» pour approuver sa révision constitutionnelle. Dans le communiqué sanctionnant le dernier Conseil des ministres restreint consacré à l’examen et à la validation de l’avant-projet de loi, le chef de l’Etat affirme que le texte passera par le Parlement, donc comme en 2008.
Le président Bouteflika évite ainsi le recours au référendum, une possibilité prévue dans la Constitution en vigueur. L’article 174 de la Constitution stipule que «la révision constitutionnelle est décidée à l’initiative du président de la République. Elle est votée en termes identiques par l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation dans les mêmes conditions qu’un texte législatif».
Et le texte est soumis par référendum à l’approbation du peuple dans les cinquante jours qui suivent son adoption. Mais cette dernière étape est désormais écartée. L’avant-projet de loi sera remis, dans les tout prochains jours, aux partis politiques, aux associations et aux personnalités nationales ayant pris part au premier cycle de consultations menées en 2011 par Abdelkader Bensalah, et au second cycle dirigé par Ahmed Ouyahia en juin 2014.
Le contenu de cette réforme sera également porté à la connaissance de l’opinion publique par les médias, précise le communiqué de la présidence de la République. Selon le chef de l’Etat et les principaux promoteurs de ce projet, cette nouvelle «réforme constitutionnelle» marquera «des progrès dans plusieurs domaines», parmi lesquels «le champ politique et celui de la gouvernance».
Unité nationale et identité
Elle va, lit-on dans le communiqué, assurer «la consolidation de l’unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles». Cette consolidation va-t-elle conduire à l’officialisation de tamazight, comme réclamé depuis de longues années par des partis et de nombreuses associations ? Le communiqué de la Présidence fait état également de la consécration de «la promotion des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l’indépendance de la justice». Le président de la République ne sera-t-il donc plus le premier magistrat du pays ?
Autres points sur lesquels a porté cette révision : «L’approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs» et «l’accès de l’opposition parlementaire aux moyens d’assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel». A cela s’ajoute la mise en place d’«un mécanisme indépendant renforcé de surveillance des élections au service de la démocratie pluraliste».
L’opposition n’y croit pas
Les aspects visant à protéger les libertés ont été commentés par l’avocat Miloud Brahimi, ancien président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, qui dit, dans une déclaration à l’APS, «prendre acte de cette volonté affichée des droits et des libertés des citoyens». Si les promoteurs de cette réforme la présentent comme «révolutionnaire», les partis de l’opposition, qui ont boycotté les consultations, disent ne pas en attendre grand-chose, considérant que le but inavoué de cette révision est de «pérenniser le pouvoir actuel». C’est le cas des partis regroupés dans la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), mais aussi des formations qui sont dans le Pôle des forces du changement, à leur tête le parti de Ali Benflis.
Ce dernier avait d’ailleurs affirmé que la révision constitutionnelle ne va pas régler la crise de gouvernance pour la simple raison que «le problème est dans l’application et le respect des textes de loi». Le chef de l’Etat, qui ne cesse de parler de cette réforme constitutionnelle depuis 2011, est ainsi attendu au tournant. Si son entourage évoque un texte «révolutionnaire» qui balisera le terrain pour la «démocratisation» de l’Algérie, les autres forces politiques n’y croient pas trop, rappelant le «coup» de 2008, où le chef de l’Etat avait trituré la Constitution pour pouvoir se représenter en 2009 pour un troisième mandat.
Des juristes et constitutionnalistes avaient longtemps parlé de la Constitution et de ce qui doit changer pour notamment sortir du «système présidentialiste» actuel. Et les spéculations vont bon train. Certains tablent sur un système à la française avec un Premier ministre aux larges prérogatives, responsable direct devant le Parlement. D’autres doutent que le chef de l’Etat renonce à ses pouvoirs et prérogatives très larges. Ce sera plus clair une fois l’avant-projet de loi rendu public.
Mokrane Ait Ouarabi
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Hausse des prix de l’énergie
Le pétrole sonne le glas des subventions
le 30.12.15 | 10h00
En visite le 10 novembre dernier à Doha, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, avait exhorté les monarchies du Golfe, tout comme les pays producteurs de pétrole à l’image de l’Algérie, à restructurer leurs économies.
Une nouvelle crise pétrolière menace les principaux exportateurs. Non sans nous rappeler le contre-choc pétrolier de 1986, cette nouvelle crise impose l’austérité à des pays s’étant habitués à bâtir un budget financé à coups de barils à plus de 110 dollars. La crise qui semble passer un nouveau cap avec des prix qui flirtent avec les 36 dollars le baril atteint l’Arabie Saoudite. Riyad, qui mène depuis plus d’une année une véritable guerre des prix aux producteurs non OPEP, semble aujourd’hui otage de sa propre stratégie et s’impose, avec un déficit de près de 100 milliards de dollars, une austérité forcée.
Paradoxe ou ironie, au moment où les cours du baril plongent, l’ensemble des pays producteurs de pétrole ne peuvent plus se permettre de l’énergie bon marché. L’Arabie Saoudite a d’ores et déjà annoncé des hausses des prix et des taxes allant parfois jusqu’à 80% sur les carburants, l’énergie et les services de l’eau, et ce, malgré l’importance des réserves dont elle dispose (800 milliards de dollars). Bien que la décision de Riyad soit l’une des plus radicales, elle n’est que la suite logique des mesures prises dans de nombreux pays producteurs afin de réduire le poids des subventions.
C’est d’ailleurs le cas dans l’ensemble des monarchies du Golfe qui se sont résolues à donner suite aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI). Il va sans dire que le FMI et les institutions de Bretton Woods s’évertuent depuis de nombreuses années à inciter à la révision des subventions, notamment sur l’énergie et les carburants, et a estimé que la chute des cours du brut est une opportunité pour la levée des subventions sur l’énergie.
En visite le 10 novembre dernier à Doha (Qatar), la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, avait d’ailleurs exhorté les monarchies du Golfe, tout comme les pays producteurs de pétrole, à l’image de l’Algérie, à restructurer leurs économies, estimant que la récente chute des cours du brut n’était nullement «un phénomène passager, mais de long terme». Elle avait ainsi recommandé aux pays producteurs de trouver de nouvelles sources de revenus et de taxes, en appliquant un contrôle strict sur la dépense publique. Les Emirats arabes unis avaient libéralisé, dès le mois d’août, les prix de l’essence et du diesel. Le Koweït a aussi levé les subventions sur le diesel et le kérosène, et envisage maintenant d’autres réductions pour l’électricité et l’essence.
Et le Bahreïn a suivi l’exemple, cette semaine, en annonçant une réduction des subventions sur le diesel et le kérosène à partir de janvier.
Cependant, les mesures prises sont le plus souvent impopulaires. Le fait est que les subventions ayant permis une énergie bon marché ont été financées sur les dividendes du pétrole à plus de 100 dollars. Les pays de l’OPEP sont d’ailleurs souvent ceux où le carburant est le moins cher. Les populations n’admettent pas aujourd’hui de payer plus cher le litre de gasoil alors que le cours du baril recule.
C’est le cas notamment au Nigeria où le gouvernement a décidé de lever les subventions en 2016. Selon l’AFP, le principal syndicat nigérian des travailleurs de l’industrie pétrolière s’est insurgé contre cette décision. Au Venezuela, où la situation politique est tendue, aucune mesure n’a été prise en ce sens. Il est vrai que la question des subventions est des plus sensibles, d’autant plus que celles-ci ont permis à de nombreux gouvernements de s’attribuer l’adhésion populaire, d’où la timidité et le manque d’audace de certaines réformes.
C’est le cas notamment en Algérie. Selon les estimations avancées par l’AFP, malgré une hausse de 15% des prix des carburants en dinars, les prix de ceux-ci resteront faibles à 0,22 euro. Rappelons, dans ce sens, que l’augmentation de la TVA à 17% sur l’électricité, le gaz et le gasoil ainsi que la hausse de la taxe sur les produits pétroliers dans le cadre de la loi de finances 2016 ont soulevé un véritable tollé au sein de l’opposition.
Une démarche que certains considèrent comme une tentative de la part du gouvernement de reprendre, via les taxes, ce qu’il distribue en subventions, tandis que d’autres mettent à l’index le manque d’audace et de transparence de la démarche gouvernementale.
Bien que le ministre des Finances ait annoncé des réformes plus ciblées des subventions dans le cadre d’une démarche à long terme (10 ans), la dégradation des équilibres budgétaires suscite l’inquiétude. Au moment où les cours du baril touchent les plus bas décennaux, le FMI estime que le prix d’équilibre budgétaire devrait s’établir en Algérie à 110 dollars en 2016.
Roumadi Melissa
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