Actualité | dimanche 10 juin 2012
L'après-10 mai n'a pas eu lieu L’équipe gouvernementale actuelle est suspendue au bon vouloir du prince. Les ministres se contentent de gérer les affaires... |
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Actualité
L'après-10 mai n'a pas eu lieu
L’équipe gouvernementale actuelle est suspendue au bon vouloir du prince. Les ministres se contentent de gérer les affaires...
775 955 élèves passent les épreuves du BEM
Les épreuves auront lieu après une année scolaire marquée par plusieurs grèves et un lourd retard dans les programmes.
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A l’issue d’une année scolaire chaotique
775 955 élèves passent les épreuves du BEM
le 10.06.12 | 10h00
Les épreuves auront lieu après une année scolaire marquée par plusieurs grèves et un lourd retard dans les programmes.
Les épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) commencent aujourd’hui et s’étaleront sur trois jours pour les élèves qui viennent de boucler leur quatrième année du palier moyen. Ils sont quelque 775 955 candidats concernés par cet examen, dont la réussite leur permettra d’accéder aux études secondaires. Chaque candidat doit obtenir une moyenne égale ou supérieure à 10 sur 20 pour être admis. Le passage des recalés du BEM au secondaire dépendra de la moyenne compensée entre la moyenne des notes obtenues durant la 4e année moyenne additionnée à la moyenne des notes obtenues au BEM. Ces épreuves se dérouleront à l’issue d’une année scolaire marquée par plusieurs mouvements de protestation, dont des grèves.
Selon l’Union des associations de parents d’élèves, le retard accusé dans le programme dépasse sept semaines, occasionné par les débrayages à répétition et les intempéries ayant contraint les élèves à s’absenter pour plusieurs semaines dans certaines régions.
L’examen, qui est national, concerne 771 284 candidats scolarisés et 4671 candidats libres, répartis sur 2590 centres d’examen à travers le territoire national, selon les chiffres diffusés par le ministère de l’Education nationale. La même source précise que 2841 candidats sont issus des écoles privées et 4000 candidats des centres de rééducation. Le nombre d’élèves aux besoins spécifiques est de 226, soit 0,02% du nombre global des candidats à ces épreuves ; ce nombre comprend 156 non-voyants et 70 handicapés moteurs.
Il faut savoir que 389 244 candidats ont déjà passé les épreuves facultatives d’éducation artistique et plastique, et 243 096 l’épreuve de musique. Pour l’éducation physique et sportive, obligatoire depuis plusieurs années, 743 949 candidats ont passé l’épreuve. Le ministère de l’Education accorde une importance particulière à cette session puisqu’il a carrément doublé les effectifs chargés de la surveillance. Ainsi, pour assurer le bon déroulement de l’examen, 120 000 surveillants et 5324 observateurs ont été déployés pour cette session, contre 60 000 l’année passée. Ces effectifs s’ajoutent aux 53 000 examinateurs mobilisés à travers 75 centres de correction.
Côté financier, le bon déroulement de l’examen coûte plus de 1,6 milliard de dinars.
Fatima Arab
Aucun signe de changement, le pouvoir navigue à vue
L’après-10 mai n’a pas eu lieu
le 10.06.12 | 10h00
L’équipe gouvernementale actuelle est suspendue au bon vouloir du prince. Les ministres se contentent de gérer les affaires courantes. La sortie aussi intrigante que fracassante d’Ahmed Ouyahia, le 2 juin, n’est pas pour rendre la situation plus visible. Elle est révélatrice de la grande confusion et du désordre qui règnent au sein de l’Etat.
Un gouvernement qui sommeille et une nouvelle Assemblée nationale qui n’arrive pas à se mettre au travail. Hormis les crises qui remuent les états-majors des partis, la vie politique nationale est réduite à sa plus simple expression. L’horizon post-électoral est bouché. Le factice enthousiasme suscité par les élections législatives – pourtant vendues comme une étape cruciale dans l’histoire du pays – a vite laissé place à la déprime nationale. Le pouvoir, qui a déployé durant des mois tous les moyens de l’Etat pour mobiliser la nation à «sa cause», s’est replié sur lui-même. C’est l’embrouillamini total. L’après-10 mai n’a pas eu lieu. Le tableau de bord national n’indique aucune direction et, au final, tout le «tintamarre» électoral n’a servi qu’à reconduire le statu quo.
Tout se déroule en dehors de l’espace public et loin des instances démocratiquement élues, du reste inexistantes à cet effet. L’«informel» politique prime sur la gestion transparente et démocratique des affaires publiques. «Le pouvoir continue d’infantiliser le peuple, cinquante après l’indépendance», regrette un dirigeant politique de l’opposition. Les manœuvres au sommet l’emportent sur l’urgence de donner au pays une vision et des perspectives politiques sérieuses. La sortie aussi intrigante que fracassante d’Ahmed Ouyahia, le 2 juin dernier, n’est pas pour rendre la situation plus visible. Elle est révélatrice de la grande confusion et du désordre qui règnent au sommet de l’Etat. Mais également et surtout des risques qu’encourt le pays, qui est «commandé par l’argent sous l’impulsion de cercles mafieux», selon les propos mêmes du Premier ministre.
Crise au sein des partis
«C’est un pouvoir sans boussole, qui navigue à vue. Au mieux, il manque de vision, conséquence de ses limites historiques ; au pire, il est miné par des luttes entre différentes fractions», explique le politologue Mohamed Hennad. Rompu à la culture de l’opacité dans la gestion des affaires publiques, le chef de l’Etat est coincé dans l’ornière du silence.
Logiquement et comme le veut la tradition, il devait procéder à la formation d’un nouveau gouvernement à la faveur des résultats des dernières législatives, même si la Constitution ne l’exige pas. L’équipe gouvernementale actuelle est suspendue au bon vouloir du prince. Il tient tout le monde en haleine. «Les ministres se contentent de gérer les affaires courantes», indique-t-on auprès des certains départements ministériels.
Le pays tourne au ralenti. Rien ne semble presser Bouteflika. Les épreuves du baccalauréat et la préparation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance ne peuvent justifier, à elles seules, cette inertie.
Cependant, les crises qui secouent les partis du pouvoir – FLN, RND et MSP – par contre, y sont pour quelque chose. Pour nombre d’observateurs de la scène politique nationale, elles sont les répliques des convulsions au sommet du pouvoir.
L’Assemblée nationale, dominée pourtant par le FLN et le RND, les «bras politiques» du pouvoir, n’arrive toujours pas à mettre en place ses instances, deux semaines après son installation.
Selon des députés de la majorité parlementaire, la réanimation de la Chambre basse du Parlement est «tributaire» du règlement des crises au sein des partis politiques, notamment celle du FLN. Face à cette situation peu reluisante, la classe dirigeante semble se soucier seulement de son maintien au pouvoir. Elle se donne le temps et les moyens pour «s’offrir» une élection présidentielle sans risque et sans surprise. Pendant ce temps, les Algériens, dont la majorité ont boudé le scrutin législatif, voient leur horizon s’assombrir.
Le pays, lui, reste otage des tractations claniques du régime qui l’exposent plus que jamais à tous les périls…
Hacen Ouali
Protestation sociale dans les communes
Les travailleurs en débrayage demain
le 10.06.12 | 10h00
La grève cyclique entamée par les travailleurs des communes se poursuit.
Ainsi, dans un communiqué rendu public, la Fédération nationale des communes affiliée au Snapap annonce une grève de trois jours à partir de demain. La grève cyclique dans le secteur des communes entame actuellement sa troisième semaine.
La Fédération nationale des communes observe une grève cyclique de trois jours par deux semaines. Il convient de rappeler que ce mouvement de grève a été entamé en mars 2010.
Jusque-là, les pouvoirs publics se montrent indifférents à l’égard des revendications des travailleurs communaux, qui demandent l’amélioration du pouvoir d’achat en fonction de la cherté de la vie. Ils réclament l’ouverture des négociations sur la révision du statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs communaux. Par l’ouverture du dialogue sur le statut particulier, le Snapap inclut aussi les corps communs, les ouvriers professionnels, les conducteurs et les gardiens. Le Snapap exige des pouvoir publics l’intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste ainsi que la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement.
Le bureau de la Fédération nationale du secteur des communes «dénonce le retard injustifié que mettent les pouvoirs publics pour répondre aux doléances du secteur des communes à l’instar des autres secteurs qui ont arraché leurs droits grâce à leur mobilisation. Il s’agit d’une aberration qui traduit un mépris flagrant envers les travailleurs des communes».
Djedjiga Rahmani
Hommage au doyen des caricaturistes algériens
Maz, 45 ans de talent et… de modestie
le 09.06.12 | 10h00
Le Média Club, récemment inauguré au sein de la Maison de la presse, ne cesse de multiplier les belles initiatives. Jeudi soir, le club des journalistes a lancé une série d’expositions dédiées aux caricaturistes algériens. Et l’insigne honneur d’étrenner la toute première est revenu au doyen et pionnier Maz, caricaturiste du quotidien El Watan et bédéiste.
Le Média Club, sous les auspices de son directeur Ouahab Hebbat (New Press), en présence de journalistes, d’amis, de pairs de Maz, a étrenné l’exposition lui étant exclusivement dédiée, baptisée Le mois de Maz. Une galerie de 24 caricatures grandeur nature choisies pour résumer la dextérité du trait caricatural de Maz.
Des coups de gueule, des coups de cœur, des coups de canif, voire des coups de Jarnac. Bref, ses coups… francs ! Et franchement pertinents et impertinents ! Ici il brocarde le pouvoir ; là il étrille la bêtise humaine, la folie meurtrière et mortifère islamiste ; là-bas il décoche une flèche du Parthes à l’endroit de la corruption, du népotisme, de la fraude électorale ou encore alerte sur la «transhumance» suicidaire des harraga. Justement, le visiteur découvre ou redécouvre une collection de caricatures éloquentes, pédagogiques et politiquement incorrectes.
Le pedigre de Maz, Mohamed Mazari de son vrai nom ? Il n’en parle pas. Car d’une grande modestie et gentillesse. Il n’aime pas être sous les feux de la rampe. En 1966, il débute dans le dessin animé, ensuite la bande dessinée avec Mekidèche, la SNED, El Moudjahid puis El Watan en tant que dessinateur de presse. Maz fut le premier caricaturiste algérien, en 1990 – à l’avènement de la presse libre et privée – à concevoir des dessins journalistiques en Une du journal El Watan.
A propos de la caricature, Maz, indique : «Le premier réflexe est de lire une caricature. Elle peut aller plus loin que l’écrit. Elle explique, explicite… J’aime bien travailler l’image. Il faut que le contenu suive l’idée que vous allez donner. La caricature, jadis, renversait des rois…» Et d’ajouter à propos de l’évolution de la BD : «La BD telle que présentée, aucunement. On a des dessinateurs talentueux, mais il faudrait approfondir la technique de la narration figurative. La BD est un récit ! Il faut raconter l’histoire d’une manière cohérente. Et ce de par cette technique narrative, après celle du scénario et du découpage et puis la mise en image. Un apprentissage des plans (gros, moyen, rapproché) à travers des ateliers. Sans cela, le dessinateur risque de déranger le récit…» Quant à l’hommage qui lui est rendu, Maz confie : «Mon ami Ouahab m’a honoré. Pourtant, j’ai rien demandé. Merci, il m’a forcé à resurgir !»
K. Smail
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