Actualité | jeudi 27 octobre 2011
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Calvaire des cancéreux : Les pouvoirs publics doivent agir !
le 27.10.11 | 01h00 15 réactions
Un sit-in de soutien aux patients atteints de cancer est prévu par les médecins résidents et les résidents pharmaciens qui tiennent à témoigner leur solidarité aux malades, cet après-midi, en face du Centre Pierre et Marie Curie à Alger.
Les malades atteints de cancer souffrent de l’absence de prise en charge adéquate. Le manque de moyens matériels aggrave leur cas et écourte la vie des plus fragiles. L’accès aux soins, dont la radiothérapie – indispensable pour le traitement de cette maladie grave –, est restreint en raison d’un déficit criard en appareils. Sur 44 000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année, 28 000 nécessitent un traitement par radiothérapie. Une étape incontournable pour espérer la guérison des malades.
Mais l’Etat n’a pas mis les moyens pour assurer un accès à temps à ce traitement. Sur les 28 000 cas susmentionnés, 8000 seulement ont accès à la radiothérapie et, souvent, après une longue attente à haut risque.
A haut risque puisque 80% des cancéreux meurent avant leur rendez-vous de radiothérapie. Le constat a été fait le 10 octobre par le professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie médicale au Centre Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC) et par ailleurs président de la Société algérienne d’oncologie médicale. A l’intérieur du pays, la situation est aussi catastrophique qu’à Alger. Les malades sont traités dans des délais inacceptables. Echaudé par le constat du professeur Bouzid, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, tente depuis plusieurs jours de dédramatiser la situation, sans y parvenir. L’annonce de l’acquisition de 57 accélérateurs et la construction de nouveaux centres durant le premier semestre 2012 n’a pas eu l’écho souhaité.
Les malades ne croient plus aux promesses sans lendemain du ministre, qui multiplie les sorties médiatiques au lieu de prendre en charge cette situation des plus urgentes. La gravité de la situation a été reconnue par le professeur M’hamed Afiane, chef du service de radiothérapie au CPMC, qui déplore – lire l’entretien réalisé par Djamila Kourta – le manque de moyens matériels au moment où le nombre de malades ne cesse d’augmenter d’année en année. Interpellant les pouvoirs publics, ce professeur prévoit que «les rendez-vous seront de plus en plus éloignés si des capacités supplémentaires ne sont pas apportées». Face à cette situation dramatique et afin de mettre fin au calvaire des cancéreux, le professeur Afiane interpelle les pouvoirs publics pour accélérer les procédures administratives et réceptionner rapidement les structures et les équipements indispensables à la prise en charge de ces malades.
Il y a également la nécessité de mettre une politique de maintenance efficace des appareils de radiothérapie. Mais il n’y a pas que cela. Il est urgent aussi de repenser la politique de la santé, qui est en totale faillite. La souffrance des cancéreux résulte de l’absence de stratégie nationale de santé publique.
Mokrane Ait Ouarabi
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Me Bouchachi : "les projets de loi marquent un tournant régressif pour l’Algérie"
le 27.10.11 |
La ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme (LADDH), a organisé, ce jeudi 27 octobre, une conférence-débat à l’hôtel Safir. L’objet de la conférence s’est tourné autour des nouveaux projets de loi qui concernent l’information, les associations, les partis politiques et la profession d’avocat.
«Le système politique algérien change de couleurs, mais il n’a jamais changé», a déclaré Maître Mostefa Bouchachi à l’assistance. «Les projets de loi sur l’information et les associations expriment une régression dangereuse», a-t-il estimé.
Mostefa Bouchachi s’adresse à l’assistance en s’interrogeant: «pourquoi ceux qui gouvernent le pays s’obstinent-ils à ne pas s’inscrire dans la vague du changement qui secoue le monde arabe ?».
Pour le conférencier, «il est inévitable que cet entêtement aura des répercussions dangereuses ».
«Même les propositions de la CNES, lors des assises des états généraux n’ont pas été prises en considération», relève-t-il, avant d'insister sur le fait que «les projets de loi actuels ne proviennent pas d’une réelle volonté politique, mais ont pour souci de renvoyer une image positive sur la scène internationale».
"En me rendant en Tunisie, lors des élections, j'ai constaté combien en l’espace de 9 mois les institutions de ce pays ont progressé. On constate la même progression au Maroc», a-t-il dit, regrettant le fait qu'en Algérie «on continue à concevoir des projets de loi qui ont pour but de favoriser les associations pro-pouvoir et défavoriser les ONG". "Des projets de loi qui obligent un journaliste désirant créer un journal de passer par le Procureur de la république… »", dénonce-t-il-encore
Le modérateur de la conférence –débat, Nordine Benaïssa, avocat et vice-président de la Ligue, a quant à lui appuyé les propos de l’un des conférenciers, rédacteur en chef du journal Waqt El Djazaïr en relevant que «la loi actuelle prévoit l’ouverture du champ audiovisuelle, mais on n’a pas mis en place les moyens pratiques pour sa concrétisation. D’autant plus que dans cette ouverture on permet que les chaînes thématiques».
Hamida Mechaï
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rève des Avocats
Les cours et les tribunaux paralysés
le 27.10.11 | 01h00 2 réactions
La protestation se poursuivait hier dans les cours et les tribunaux, où les avocats ont boycotté, pour la deuxième journée consécutive, l’ensemble des audiences. Au niveau des cours d’Alger, le taux de suivi enregistré hier a atteint les 100%.
La protestation se poursuivait, hier, dans les cours et les tribunaux, où les avocats ont boycotté, pour la deuxième journée consécutive, l’ensemble des audiences. «Le mot d’ordre d’arrêt de travail a, pour mercredi, été massivement respecté. Il a été enregistré un taux de suivi de 100% dans les cours d’Alger», affirme maître Noureddine Benissad, membre du bâtonnat d’Alger. Et selon les échos parvenus à l’organisation quant au déroulement du mouvement de protestation sur l’ensemble du territoire national, la tendance, dit-il, est similaire. Lors des audiences, le renvoi systématique des affaires a été effectué.
Bien loin de ne plaider que pour des revendications corporatistes, les robes noires, assure-t-il, se battent pour une justice indépendante et humaine. «Ce projet de loi comporte pas moins de 55 articles qui portent une atteinte flagrante aux droits de la défense», dénonce maître Benissad. Les avocats sont, selon l’ensemble des traités internationaux des droits de l’homme, ainsi que par l’exposé des motifs et le préambule du projet de loi décrié, les garants d’un Etat de droit. «Seulement, le contenu des articles de loi de cette mouture est en complète contradiction avec ce qui y est stipulé», expliquent les protestataires.
«Pourquoi ne pas avoir intégré les recommandations de la Commission nationale de réforme de la justice, qui prônait une réelle ouverture ? Ce projet de loi va à l’encontre du rapport de cette commission», dénonce, pour sa part, maître Sadek Chaib. «Le président de la République avait annoncé des réformes. Si ces orientations vers une ouverture sont réelles, une mise en conformité de ce texte de loi est indispensable», poursuit maître Khaled Bourayou.
De même, les robes noires plaident pour une justice «pour tous». Le nouveau code de procédure civile avait induit, en 2009, une augmentation plus que substantielle des frais de justice. «Les frais de traduction, d’enrôlement, la TVA sont à la charge du justiciable. Notre justice est ainsi devenue une justice de riches», déplore Me Benissad.
Cependant, en dépit de l’impact négatif qu’auront ces trois jours d’arrêt de travail sur le fonctionnement des cours et des tribunaux – ce sont tout de même plus de 10 000 affaires renvoyées à Alger seulement – il n’y a, pour l’heure, aucun signe de dialogue «sérieux» de la part de la tutelle. «Selon nos informations, une délégation de bâtonniers a été invitée, au début de la semaine en cours, par la tutelle. Seulement, de cette entrevue, nous ne connaissons pas encore les résultats, puisque rien n’a encore été rendu public», précise Me Benissad.
Ghania Lassal
*SANTE*
Professeur M'hamed Afiane. Chef du service de radiothérapie au Centre Pierre et Marie Curie : «Les rendez-vous seront de plus en plus éloignés si des capacités supplémentaires ne sont pas apportées» 3
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