Actualité | jeudi 29 décembre 2011
2011, L'année des désillusions Tripartite, augmentation du SNMG, allégement du credoc, révision de la loi sur les hydrocarbures, lancement des activités de... |
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2011, L’année des désillusions
le 29.12.11 | 01h00 Réagissez
Tripartite, augmentation du SNMG, allégement du credoc, révision de la loi sur les hydrocarbures, lancement des activités de l’assureur français AXA, explosion de la facture des importations, etc.
Retour en arrière sur quelques faits marquants de l’actualité économique algérienne. Après une période de tensions, le gouvernement et le patronat privé ont renoué en mai dernier le fil du dialogue. Signe du dégel : l’allègement du crédit documentaire (credoc), fortement contesté par les chefs d’entreprise. Les entreprises sont autorisées à utiliser la remise documentaire, voire même utiliser le transfert libre à hauteur de 4 milliards de dinars (contre 2 anciennement) pour leurs importations de biens d’équipement, de matières premières et d’intrants non destinés à la revente en l’état.
En 2009, les autorités avaient instauré le credoc comme unique moyen de paiement des opérations de commerce extérieur dans l’espoir de mettre un frein aux importations massives. En vain. L’autre fait marquant : l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG). Lors de la 14e tripartite consacrée aux questions sociales, le gouvernement a concédé une majoration de 20% du SNMG fin septembre, faisant passer celui-ci de 15 000 à 18 000 DA à partir de janvier 2012.
Une concession qui ne satisfait pas pour autant les syndicats autonomes. Cette augmentation coûtera 75 milliards de dinars au budget de l’Etat. Dans le secteur de l’énergie, le gouvernement entend réviser la loi sur les hydrocarbures pour encourager l’investissement étranger dans l’exploration. Alger compte aussi garder le contrôle sur son pétrole et son gaz. L’Algérie a durci à partir de 2009 les conditions d’investissements étrangers.
Cette mesure interdit à tout investisseur étranger de détenir plus de 49% du capital d’une société de production tout en répartissant les 51% restants entre plusieurs partenaires algériens, de sorte que ces derniers restent majoritaires. Par ailleurs, Noredine Cherouati a été limogé de son poste de PDG de la compagnie nationale Sonatrach, dont l’image de marque est ternie par une série de scandales financiers. Il a été remplacé par un autre haut cadre de l’entreprise, Abdelhamid Zerguine, ancien responsable de la filiale de la société nationale des hydrocarbures à Lugano (Suisse).
Toujours au sein de Sonatrach, l’ex-PDG du groupe, Mohamed Meziane, a vu sa peine confirmée début décembre par la justice à deux ans de prison dont un ferme pour malversations et à une amende. Abdelhafid Feghouli, qui occupait la vice-présidence du groupe, a été condamné en appel à la même peine, soit un an de prison dont huit mois avec sursis et 200 000 DA d’amende.
Côté entreprises, et après avoir conclu en mai 2011 un partenariat avec la BEA et le FNI, l’assureur AXA annonçait, mardi 20 décembre 2011, le lancement officiel de ses activités sur le marché algérien par le biais de ses deux sociétés, AXA assurances Algérie dommage et AXA assurances Algérie en partenariat avec la Banque extérieure d’Algérie et le Fonds national des investissements. AXA espère ouvrir une trentaine d’agences et une quinzaine d’espaces d’ici 2012 et créer de 300 à 400 postes d’emploi en 2012.
Pour clore cette liste, notons l’explosion de la facture des importations que ni l’annulation du crédit à la consommation ni l’établissement du crédit documentaire n’ont pu juguler. Cette année encore, la facture devrait franchir un nouveau cap avec plus de 43 milliards de dollars. Les onze premiers mois de 2011 enregistrent déjà 42,63 milliards de dollars contre 36,49 au cours de la même période en 2010, soit une hausse de 16,83%, selon des chiffres provisoires du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (CNIS).
Hocine Lamriben
Bilan de l’année 2011 catastrophique
Le ministère de la Santé atteint d’une incompétence chronique
le 29.12.11 | 01h00 Réagissez
Pénurie de médicaments, scandales dans la commercialisation de vaccins non valides, défaillances révoltantes dans la prise en charge des cancéreux, grèves dans les hôpitaux et polémiques politiciennes pour couronner le tout.
2011, une année chaotique pour le secteur de la santé ? C’est le moins qu’on puisse dire et ce n’est pas le Premier ministre Ahmed Ouyahia qui contredirait cet état de fait. C’est ce même constat d’échec dans la gestion de ce secteur qui a dû le faire sortir de sa réserve le 20 octobre dernier, lui faisant adopter une démarche presque belliqueuse vis-à-vis du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. Il n’a pas hésité à cette date, dans une note officielle, à le tenir pour responsable de l’effroyable pénurie de médicaments qui atteignait alors son comble. Un mois plus tard, un décret exécutif, publié mardi dernier dans le Journal officiel, fixe et clarifie alors les attributions du ministre de la Santé dans la gestion du secteur.
L’article 1 précise d’emblée qu’il est tenu de rendre compte «des résultats de son activité au Premier ministre, au gouvernement et au Conseil des ministres selon les formes, les modalités et les échéances établies». Ahmed Ouyahia n’a pas hésité à accuser le ministre Ould Abbès concernant l’épineuse question de la pénurie des médicaments. «La responsabilité relève (…) de votre département avec le retard dans la signature des programmes à l’importation de médicaments qui n’a pu être fait qu’au troisième trimestre dernier, alors qu’ils devaient être remis aux opérateurs le dernier trimestre 2010», avait-il signifié dans son instruction dont une copie a été remise au président de la République.
La crise dans le secteur de la santé a pourtant commencé bien plus. Grèves, sit-in et contestations des paramédicaux, des médecins résidents, puis des praticiens et spécialistes de la santé publique qui n’ont eu de cesse de dénoncer de multiples défaillances. La plus importante revendication, au-delà des questions salariales et de l’adoption des statuts particuliers, qui a marqué l’année, était alors l’abrogation du service civil qui remettait en question tout le système de santé algérien. En vain.
Effet d’annonce ou réelle rémission pour 2012 ?
Djamel Ould Abbès n’a pas tardé à rétorquer, en marge d’une visite à Laghouat le 13 décembre dernier : «Je suis le premier et l’unique responsable du secteur de la Santé. Il n’y a aucun différend entre le Premier ministre et moi. Il est désigné par le président de la République et moi aussi. Lui est chargé de la coordination entre les différents ministères. Et chaque ministre travaille selon une feuille de route définie par le président de la République.» Une manière détournée de dire qu’il n’a pas de compte à rendre au Premier ministre ? Une sortie médiatique qui n’a rien de rassurant.
Mais qu’à cela ne tienne, les problèmes restent les mêmes et ce ne sont ni les querelles politiciennes ni les effets d’annonce de nouvelles mesures pour juguler la pénurie de médicaments faites par le ministre de la Santé il y a quelques jours qui atténueront la crise qui perdure. Seul un traitement de choc pourrait arracher le secteur à l’incompétence chronique qui le paralyse.
Bouredji Fella
Algérie : Bouteflika signe la Loi de finances 2012
le 28.12.11 | 15h47 Réagissez
La nouveauté dans la loi de finances 2012 signée mercredi 28 décembre par le président Bouteflika concerne notamment, l’interdiction de l’importation des vêtements usagers. En matière de la fiscalité, la loi de finances 2012 portera sur la suppression de la taxe applicable depuis 2010 sur le dur importé, lorsque le prix du quintal à l'importation est inférieur au prix réglementé sur le marché local.
L'activité de boulangerie profitera, de son côté, d'une baisse du taux d'impôt forfaitaire unique (IFU) de 12% à 5% et d'une exemption de la taxe sur les activités polluantes ou dangereuses sur l'environnement.
Le texte signé prévoit des dépenses de 7.428,7 milliards dont 4.608,3 milliards pour les dépenses de fonctionnement et 2.820,4 milliards pour les dépenses d'équipement. L’essentiel des recettes seront consacrées à la solidarité nationale et les dépenses sociales, soit 130 milliards de dinars. La recette consacrée au service public est de 3.150 milliards de dinars. Dans le cadre quinquenal (2010 2014) qui porte sur l’investissement, le volet autorisations des programmes bénéficiera d’un budget de 2.849 milliards DA.
Les promoteurs d'activité ou projets éligibles à l'aide du Fonds national de soutien aux micros crédits bénéficieront d’une exonération de la TAP (taxe sur l'activité professionnelle) alors que les banques et établissements financiers, réalisant des opérations d’acquisition au titre de contrats de crédits bail, se voient exemptés de la TVA.
Sur la répartition des crédits ouverts aux différents ministères pour l’année 2012 prévus dans le cadre de la LF,on trouvera en tête la présidence de la république avec un budget qui s’élève à 12.577.574.000 da, suivie des services du premier ministre dont la recette est de 2.447.889.000 da, suivie de la défense nationale avec 723.123.173.000da. À la 21 ème place se situe le ministère de la culture avec 19.618.095.000 da, en dernier la jeunesse et les sports avec 36.141.213.000. le crédit ouvert à l’éducation nationale est de 544.383.508.000 da.
Toujours dans le cadre de la LF 2012, Le Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture devrait prendre en charge les dépenses liées au soutien en faveur des marins pêcheurs durant l'arrêt biologique tandis que le Fonds de promotion de la compétitivité industrielle se voit attribuer la couverture des dépenses relatives à la création des zones industrielles.
La LF prévoit, par ailleurs, la suppression de la taxe de domiciliation bancaire de 3% sur les opérations de réassurance dans l'objectif de réduire la charge sur la compagnie d'assurance de droit algérien.
El Watan avec AFP
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