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L’Assemblée populaire nationale n’en finit plus de violer la loi ! Ses propres lois, du moins, et notamment le règlement intérieur, sérieusement malmené, et à plus haut niveau. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Que l’on se rappelle, ainsi, la séance houleuse d’avril dernier lorsqu’il était question de voter l’avant-projet portant révision du code communal. Contre toute attente, le président de la commission juridique au niveau de l’Assemblée, appartenant au groupe FLN, prendra la parole, dès l’ouverture des travaux, et informera la plénière qu’il avait un amendement «oral» à faire. Une nette entorse au règlement intérieur et qui provoquera la colère des députés du groupe MSP, qui fait pourtant partie de l’Alliance présidentielle. Les islamistes de l’Alliance quitteront d’ailleurs la plénière en guise de protestation, ce qui est une première depuis que l’Alliance (jadis dénommée coalition) a été formée en 1997. Il faut dire que cet amendement «oral», qui émanait en fait du FLN, est du sur mesure pour l’ex-parti unique et concerne l’article 69 dudit projet de loi qui traite de l’élection du président de l’Assemblée populaire communale. «Ce n’est pas tant la teneur de l’amendement qui pose problème pour autant, mais la procédure suivie pour ce faire et qui est en parfaite violation du règlement intérieur de l’APN qui prévoit, en cas d’espèce, que le président de la commission juridique demande un report de la séance de vote, pour convoquer une réunion de sa propre commission. C’est cette dernière qui est seule habilitée, en effet, à approuver ou à rejeter la proposition d’amendement en question », nous confie une source parlementaire au fait du dossier. Les protestations du MSP resteront toutefois vaines. Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée et néanmoins membre du bureau politique du FLN, «laissera faire» et l’avant-projet de loi sera voté en dépit de cette entorse au règlement. Mais le plus grave est à venir ! C’est après coup, ou ce coup de force, que l’on s’apercevra qu’en amendant l’article 69 de l’avant-projet portant code de la commune, l’on a «oublié» d’uniformiser le texte et, plus précisément, de réaménager l’article 68 qui contredit nettement celui donc amendé ! «Dans un tel cas de figure, la réglementation en vigueur prévoit une solution : en envoyant le texte, tel qu’adopté par l’APN au niveau du Sénat, le président de l’APN prévient son homologue de la deuxième chambre de cette anomalie et c’est au Conseil de la nation de rectifier le tir», selon la même source. Or, rien de tout cela n’a été fait. Et pour cause. «Ziari et le président de la commission juridique ont tout simplement cru bon de modifier le texte, en y ajoutant un article, sans en aviser, cette fois encore, la commission juridique, ni la plénière. Ce qui est une violation pure et simple de la loi», révèle encore notre source. Il faut dire que, quand c’est l’institution législative qui viole les lois, il est vraiment difficile de les faire respecter à des échelons inférieurs. «Et dire que c’est cette même Assemblée qui va bientôt se pencher sur des projets de lois cruciaux pour l’avenir du pays», s’inquiète notre interlocuteur. K. A
Culture
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ACTUCULT |
GALERIE DAR EL-KENZ (16, LOT BEN HADDADI, CHERAGA, ALGER) • Jusqu’au 21 mai : Exposition de peinture «Top stand’art» avec les artistes Moncef Guita et Abdelmalek Madjoubi, du samedi au jeudi de 10h à 18h. Suite...
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Avec un décalage d’une étape, les sociétaires des deux groupes du play-off et du play-down étaient en activité, vendredi après-midi. Au soir de ce vendredi, il semble bien que la question du titre soit réglée comme lors des précédentes saisons à trois journées de la fin, tout comme celle du quatuor devant rejoindre le palier inférieur à deux étapes du tomber de rideau. Seule reste l’interrogation relative aux occupants des deux places restantes sur le podium du play-off. Pour déroger à cette règle immuable de ressasser sur le champion qui se succède «éternellement» car c’est ennuyant de refaire ce même exercice chaque saison, mettons en exergue le quatuor relégué en division inférieure. Des quatre équipes ayant chuté, celles d’El-Arrouch et de Tizi-Ouzou sont les plus anciennes puisqu’elles ont accédé en 2004-2005, alors que l’ensemble d’Alger-Centre n’a que deux saisons seulement. Pour ce qui est de la formation de Chelghoum- Laïd, c’est pour sa deuxième relégation. En effet, ce club a accédé la première fois en 2003-2004 pour rétrograder à la fin de l’exercice 2005-2006. De nouveau, elle remonte en 2009-2010 pour chuter cette saison. Revenons à la course au titre pour dire que c’est toujours le même scénario qui se répète chaque saison. Espérons que le Mouloudia de Saïda, la Jeunesse de Skikda, El-Biar et Baraki seront mieux nantis à l’avenir par les autorités de leur lieu d’implantation pour pouvoir mieux motiver leurs meilleurs éléments et les garder dans leurs effectifs. Cela engendrera sûrement un meilleur niveau de compétition. O. K.
Résultats et classement Play-off (5e journée) CRBB Arréridj - GS Pétroliers 21-25 GS Boufarik - MC Saïda 25-26 HBC El-Biar - CRB Baraki 28-31 JSE Skikda - O. El-Oued 29-20
Play-down (6e journée) TR Sétif - C Chelghoum-Laïd 25-19 TRB Bab-El-Oued - R El-Arrouch 34-33 CRBEE (Alger-Centre) - AB Barika 23-25 JS Kabylie- ES Aïn-Touta 20-35
CHAMPIONNAT NATIONAL UNE DAMES Encore une fois, le GS Pétroliers champion Pour la 20e fois dans les annales du handball algérien, la formation du Groupement des pétroliers, ou ex-Mouloudia d’Alger, décroche le titre de championne d’Algérie. Lors de cette dernière journée, le leader n’a pu fêter son énième titre puisqu’il a été battu logiquement par son dauphin el-biarois. Cette formation doit se mordre les doigts d’avoir perdu des points en cours de route (défaite face à Gdyel), qui lui auraient permis de postuler au titre avec force et pourquoi pas l’arracher. Le même regret doit hanter aussi les dames de Gdyel, battues au mauvais moment par celles de l’Université d’Alger. En dehors de ce raté, les éléments de cet ensemble doivent regretter aussi l’échec à domicile subi, lors du match aller de la première phase devant leurs rivales de Saïda. Qu’importe, il faut consolider l’acquis de la quatrième place. Pour la lutte pour le maintien qui a caractérisé le groupe du play-down, ce sont finalement les formations du NRF Biskra et de l’IRF Oran qui redescendront au palier inférieur pour refaire leurs classes. C’était prévisible dès la fin des matches aller de la première phase où ces deux équipes accusaient déjà un immense retard sur le reste du peloton. O. K.
Résultats et classement Poule play-off HBCF Arzew - HHB Saïda 18-20 HBC El-Biar - GS Pétroliers 25-19 RIJ Alger - HBC Gdyel 26-24
Poule play-down IRF Oran - NRF Constantine 13-22 EHB Laghouat - JS Azellaguen (forfait de JSA) NRF Biskra - OJS Constantine (forfait OJSC)
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Le second représentant algérien en Ligue des champions d’Afrique, l’ESS, a lourdement chuté, hier, au Cameroun, face au Coton Sport de Garoua (1-4). Les joueurs de Hadj Mansour, qui semblent marquer le pas ces dernières semaines, ont concédé une défaite compromettante pour la qualification au tour des poules. Pourtant, l’Entente, menée au score dès la 12’ suite à une réalisation d’Angoua, qui trompera Chaouchi d’une frappe lointaine, avait remis les pendules à l’heure grâce à un exploit personnel de Hadj-Aïssa (34’). C’était compter sans la pugnacité des poulains de Denis Lavagne qui vont aggraver la marque en seconde période suite aux réalisations de Ebosse Bodjongo Albert (53’), Momie Hilaire(70’), Karim Lanssina (86’). Un échec qui pourrait signer l’élimination de l’Aigle noir de la C1 africaine si Hemani et compagnie ne parvenaient pas à refaire leur retard à l’occasion de la seconde manche, programmée à Sétif le 13 mai prochain. B. M.
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Sports : CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1 (21e JOURNÉE) L’USMA respire, Bordj s’enlise
RÉSULTATS ET CLASSEMENT USM Blida - USM Alger 0-1 USM El-Harrach - WA Tlemcen 1-0 MC Oran - CR Belouizdad 1-2 AS Khroub - CABB Arréridj 2-0 MCE Eulma - USM Annaba 2-0 Reste à jouer Mardi 24 mai MC Saïda - ES Sétif Samedi 4 juin MC Alger - ASO Chlef JS Kabylie - JSM Béjaïa
Prochaine journée (22e) Vendredi 13 mai (19h) CA Bordj Bou Arréridj - MC Oran JSM Béjaïa - USM Harrach ASO Chlef - MC Saïda Samedi 14 mai (16h) WA Tlemcen - AS Khroub CR Belouizdad - USM Blida USM Annaba - JS Kabylie USM Alger - MC Alger (huis clos, à 19h) ES Sétif - MC El-Eulma reporté au samedi 4 juin(19h)
Une erreur de manipulation donnant le CSC vainqueur devant le CAB (2-0) a complètement faussé le classement de la Ligue 2 qui disputait vendredi la 24e journée. Aussi, il fallait lire CSC-CAB 0-0 et offrir un point supplémentaire aux Batnéens, 40 au lieu de 39. Toutes nos excuses aux fans et aux responsables du CAB ainsi qu’à nos lecteurs. Le classement s’établit comme suit :
Actualités : EVOCATION COMMةMORATION DES ةVبNEMENTS DU 8 MAI 1945 ہ SةTIF Massacre à grande échelle
Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans le sang sa domination coloniale en Algérie : 45 000 morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois... «Agression à main armée dans la région de Sétif» titrait la presse coloniale de l’époque. D’un massacre à grande échelle, les évènements du 8 Mai 1945 ont été considérés comme un simple fait divers. Mais la réalité et l’histoire sont tout autres… Les manifestations du 8 Mai 1945 par lesquelles on voulait rendre hommage aux Algériens morts durant la guerre anti-hitlérienne ne provoquèrent que haine, violence et répression coloniale. A Guelma, Kherrata et dans bien d’autres régions, le peuple manifesta son espoir, à la liberté, à la libération. La lutte anti-hitlérienne à laquelle avaient participé des milliers d’Algériens (150 000 Algériens s’étaient engagés dans l’armée française aux côtés de De Gaulle) était une lutte pour la libération nationale. L’histoire de notre peuple est jalonnée de luttes héroïques depuis les temps les plus reculés. En réécrivant l’histoire fabuleuse du peuple et des masses, on rend hommage à des millions de martyrs. Les 45 000 martyrs du 8 Mai 1945 ont écrit l’une des plus belles pages de l’Histoire. Le mardi noir C’était un mardi, jour de marché, un soleil de printemps se levait sur une ville très animée où, depuis la veille, il n’était question que de la manifestation prévue le matin. La victoire des Alliés a permis aux musulmans d’organiser un défilé pour déposer une gerbe de fleurs au monument aux morts. Le sacrifice des Algériens morts dans la guerre contre le fascisme devait apporter à l’Algérie plus de liberté et de démocratie. Tel était l’esprit qui animait la population ce jour-là à Sétif. 8h30, à la mosquée du faubourg de la Gare, militants, paysans et citadins commencent à y affluer. C’était le point de rendez-vous. Les organisateurs avaient demandé aux paysans venus des villages de déposer tout ce qui pouvait être considéré comme une arme (couteau, hâche, faux...) afin d’éviter tout risque de provocation et toute apparence à une démonstration violente. Et le cortège se formait, en tête les Scouts musulmans algériens, en uniforme, derrière eux trois militants portaient une gerbe de fleurs qui devait être déposée au niveau du monument aux morts. Un cortège de 15 000 personnes environ s’ébranle, entouré de groupes d’enfants, de la rue Jean-Jaurès (avenue du 1er Novembre actuellement), puis la rue Clémenceau (avenue du 8- Mai-1945). Sur les trottoirs, était massée la foule musulmane encadrée par des militants. L’enthousiasme populaire montait peu à peu. Les youyous des femmes se faisaient entendre. En cette matinée de la victoire, il semblait que la liberté était là, toute proche, le peuple, unanime, pacifique, avait confiance, l’Algérie renaissait. Aujourd’hui, c’est la victoire des Alliés, c’est donc la victoire du peuple algérien, animé d’un immense espoir, l’espoir de voir son droit reconnu. 9 heures. Soudain, c’est le drame, le cortège arrive à hauteur du café de «France 1». Un jeune militant, en l’occurrence Saâl Bouzid, âgé à l’époque de vingt deux ans, déploya l’emblème national, interdit jusque-là. A ce moment-là, l’inspecteur Ollivieri, de la police judiciaire, s’approcha du jeune Saal Bouzid et voulu lui arracher le drapeau algérien, mais Bouzid n’abdiqua pas et tint bon. Le policier usa alors de son arme et fit feu, tuant le jeune Saal Bouzid, premier martyr de ces évènements sanglants. En entendant le coup de feu, plusieurs policiers surgirent en tirant sur la foule. Le cortège se dispersa sous les arbres, sous les arcades, dans les rues voisines. Les dirigeants restent sur le terrain, entourant les porteurs de gerbes et, tandis que les morts et les blessés sont enlevés, le cortège se reforme dans le calme, un peu plus loin, à hauteur de la rue Sillegue (avenue Ben Boulaïd). La minute de silence sera observée au niveau du monument aux morts, puis les dirigeants exhortent la population au calme, à ne pas céder à la provocation. Mais l’épreuve de force est à peine entamée. Autour du monument aux morts, gendarmes et gardes mobiles font irruption. Les balles sifflent, quelques blessés tombent. A la faveur de la panique provoquée par la fusillade, les Vichystes épurés ont pris leur revanche. Le maire de la ville Deluca est tué. Cependant, à 13 heures, à Sétif, la ville est calme et déserte. Les rues sont martelées par le pas des patrouilles militaires. Le préfet Lestrade Carbonnel arrive de Constantine. Il prend contact avec les autorités civiles et militaires. L’appareil répressif est mis en marche. Le colonel Bourdillat, assisté du commandant Biraben, prend les opérations en main. A Alger, Chataigneau annonce les mesures d’ordre prises par la France. Le 9 mai, le général Duval, commandant de la division de Constantine, engage ses troupes. Le même jour, à Sétif, ce sont 35 Algériens qui ont été abattus parce qu’ils ne savaient pas qu’un couvre-feu avait été établi. Le rapport du commissaire divisionnaire, M. Bergé, expliquait que chaque mouvement jugé suspect provoquait le tir : «Les musulmans ne peuvent circuler sauf s’ils portent un brassard blanc délivré par les autorités et une justifications d’un emploi dans un service public.» Suite aux assassinats d’Algériens à Sétif et à Guelma, des groupes de musulmans avaient, dans leur repli, riposté en tuant des Européens. S’en suit une répression extrêmement violente dans les rues et les quartiers de ces deux villes importantes, alors que la presse française parle abusivement de terrorisme algérien. Pendant une semaine, l’armée française, renforcée par des avions et des chars, se déchaîne sur les populations de la région et tue sans distinction. ہ la colère légitime des Algériens, la réponse du gouvernement français ne s’est, en tout cas, pas fait attendre en mobilisant toutes les forces de police, de gendarmerie, de l’armée, en envoyant des renforts de CRS et de parachutistes, et même en recrutant des miliciens, qui ne se gênent pas pour fusiller des Algériens de tout âge et sans défense. La légion étrangère patrouille à Sétif. Les légionnaires commencent le ratissage et la destruction des mechtas. Les douars de la région de Périgoville (Aïn-Kebira), Kherrata, Amoucha, Chevreul (Beni-Aziz) sont bombardés au canon et à l’aviation. En même temps, les milices avancées des colons passent à l’action. Dans tout le Constantinois, des groupes de miliciens sillonnant la campagne en voiture font la «chasse à l’Arabe». A Sétif, ce sont les hommes de la bande Grima, avec Fonteneau, Carbonnel, Colombo, Barral, Page, Filon, Mezucca… Dans les localités environnantes à Sétif, Ras El Ma, Beni Aziz, El Eulma, des douars entiers furent décimés, des villages incendiés, des dechras et des familles brûlées vives. On raconte le martyre de la famille Kacem. Korrichi, son fils Mohamed et son frère Nouari furent torturés et tués à bout portant... Les légionnaires prenaient les nourrissons par les pieds, les faisaient tournoyer et les jetaient contre les parois de pierre où leur chair s’éparpillaient sur les rochers... Bilan de ces évènements qui ont duré plusieurs jours : 45 000 morts et des centaines de personnes emprisonnées côté algérien, et 102 Européens ou militaires français tués. Aussi, des centaines de mechtas fumantes, en ruines, des fosses communes, et dans les gorges de Kherrata, encore gravée sur un rocher, une simple inscription : légion étrangère 8 Mai 1945. Imed Sellami
Actualités : LE PREMIER TRONاON DU TRAMWAY OPةRATIONNEL AUJOURD’HUI Tou chargé d’inaugurer un vaste chantier
Amar Tou va enfin pouvoir souffler. Le ministre des Transports s’était engagé à lancer le premier tronçon du tramway d’Alger le 8 mai 2011. Mais à 24 heures de l’«évènement», le tramway offre toujours la vision d’un grand chantier. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - 5 juillet 2006, 8 mai 2011. Une fête, un massacre. Des dates hautement symboliques qui ont marqué la vie du projet du tramway d’Alger. Lobbying, jeux de coulisses, pressions politiques, rallonges budgétaires, annulation, désagréments, lâchage, retards… pour en arriver, au bout de cinq années, à la réalisation d’un tronçon de 7,4 kilomètres. Dès aujourd’hui, les usagers pourront faire des allers-retours entre Bordj-El-Kiffan et la cité des Bananiers. «C’est mieux que rien. Il faudra juste que l’on patiente encore pour arriver jusqu’à Alger», lâche, sur un ton ironique, un jeune commerçant de Fort-de-l’Eau. Dans cette ville balnéaire, le tramway fait désormais partie du décor urbain. Mais les questions liées à la sécurité préoccupent au plus haut point ses habitants. Voir un engin rouler au milieu de la chaussée, sans aucune barrière de sécurité, n’est pas très rassurant. L’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger, entité chargée de gérer le tramway, a pris une série de mesures de sécurité pour garantir la «cohabitation» avec les autres modes de transport. «En attendant la mise en service du système de signalisation, des agents de sécurité seront présents à chaque carrefour pour assurer la circulation. Nous avons lancé une vaste campagne de communication afin d’expliquer la conduite à suivre aux abords des plates-formes. En fait, les usagers doivent juste retenir une règle : le tramway a toujours la priorité», assure un responsable de l’Etusa rencontré, hier, à Bordj-El-Kiffan. Il suffit de se diriger vers la commune de Bab-Ezzouar pour voir le projet reprendre son visage originel : un gros chantier. Traverser la cité du 8-Mai- 1945, communément appelée cité Sorecal, relève de l’aventure. Les voies réservées à la circulation des véhicules n’ont toujours pas été réalisées. Pour aller plus vite, les automobilistes n’hésitent pas à circuler sur la plate-forme du tramway. Un acte qui sera totalement interdit à partir d’aujourd’hui. Une armée d’ouvriers, reconnaissables à leurs gilets vert et orange fluo, travaille au milieu des badauds. Le temps presse. Tout doit être parfait au passage de la délégation ministérielle qui sera conduite par Amar Tou. Mais il suffit de se rendre aux environs de la cité Rabia- Tahar pour constater l’ampleur de la situation. Hier après-midi, des engins s’activaient encore à déblayer les abords de la plate-forme. A l’entrée de la cité, des agents d’Alstom, le chef de file du groupement chargé de réaliser le projet, posaient des réverbères au niveau d’une station. Le pire est à venir puisque le boulevard principal de la commune de Bab-Ezzouar, qui relie l’Université Houari-Boumediène à la RN 5, est toujours fermé à la circulation. Les automobilistes sont obligés de slalomer entre les immeubles et les parkings pour passer de l’autre côté de la commune. Il faut aller de l’autre côté de l’autoroute, à la cité des Bananiers (Mokhtar- Zerhouni), pour que le tracé reprenne un visage plus «présentable ». Un détail retient, toutefois, notre attention : aucune des stations qui jalonnent ce premier tronçon ne porte de dénomination. Les responsables du projet leur ont attribué des chiffres, de 18 à 30. Il ne nous reste plus qu’à faire confiance à l’optimisme de l’Etusa qui est persuadée qu’«Alger sera plus belle avec le tramway». T. H.
Bienvenue au grand magasin de farces et attrapes ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Quel profil doit avoir le successeur de Ben Laden ? Il ne doit pas souffrir du…
… mal de mer !
Abdekka qui ne veut plus de «fraude électorale et de bourrage des urnes», alors que c’est lui qui en 1999 avait fixé par avance, avant annonce officielle des résultats, un score en dessous duquel il n’accepterait pas d’être élu ? Moi, je veux bien ! Abdekka qui martèle sous le nez des ministres que «même si certains d’entre eux sont sceptiques, les réformes cette fois-ci iront jusqu’au bout, et plus loin encore», alors que c’est avec ce même attelage bancal, polytraumatisé et surtout polytraumatisant, qu’il aligne allégrement les mêmes échecs depuis plusieurs mandats ? Moi, je veux bien ! Bensalah qui devient subitement, tout à coup, soudain et boum badaboum le personnage le plus influent du régime, l’homme de toutes les missions à haut risque qu’a connu le pays depuis plus de 20 ans, celui par qui tout doit désormais transiter ? Moi, je veux bien ! Moi, je veux bien tout ce que l’on me voudra voir bien vouloir. Faut juste me donner quelques réponses à quelques questions au demeurant pas très questionnantes, mais tout de même utiles à la tranquillité de mon sommeil, pouvant me garantir des nuits plus ou moins entières, sans réveil en sursaut et en sueur. Ainsi, je voudrais connaître le nom et le prénom du magicien magique qui vient subrepticement de nous transformer Abdekka en quelques jours à peine, nous le livrant au bout de ce tour de passe-passe sous les traits vachement inédits du «Grand pourfendeur de la fraude électorale». On ne me fera pas croire que ce prêtre magicien n’a pas de nom et de prénom. Et moi, face aux miracles, j’ai besoin de mettre un nom, d’identifier ceux qui en sont les auteurs. Autre question qui me turlupine, la marque de la baguette magique qui a transformé l’ère glaciaire qui régnait jusque-là lors des conseils des ministres en espace Glasnost, en show-room de la nouvelle démocratie antifraude prônée par le châtelain aujourd’hui. Je pense très humblement que si notre raïs a subi des transformations en douce, a vu ses composants retouchés, certains de ses modules mis à jour, nous sommes en droit de le savoir, d’être mis au courant de la teneur de ces modifications. Car lorsque nous avons voté pour lui à l’insu de notre plein gré consentant, la fraude nous avait livré un élu pas du tout préoccupé de liquider celle-là même qui l’avait porté au pouvoir, pas inquiet du sort des institutions, pas trop chagriné non plus par le fait que ses projets n’aboutissent jamais. Si on a bidouillé Boutef’, si des mains furtives ont introduit en catimini des logiciels dans la vieille machine, il est alors normal que nous soyons mis au parfum. Sinon, nous en resterons à cette seule formule écrite à l’encre sympathique en page… 88 du livre sacré de Merlin l’Enchanteur : «Abracadabra ! Et hop ! Une pincée de poudre de perlimpinpin !» Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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