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L'Algérie, une nation jeune, 70% de sa population a
moins de 20 ans ! Et cela seulement constituerait un atout majeur pour les
grands chantiers de développement tous secteurs confondus. Mieux, le discours
politique s'est nourri pendant longtemps de cette donnée et continue encore
aujourd'hui dans la même approche. Qu'en est-il réellement aujourd'hui pour une
population résidente totale qui atteindrait 36,3 millions d’âmes au 1er janvier
2011 ? Par Brahim
Taouchichet A l'Office national des statistiques (ONS), on parle
d'une «dynamique de la population assez compliquée» en ce sens que les
prévisions peuvent s'avérer erronées du fait de donnes inattendues qui viennent
influencer l'évolution de la population à travers le nombre de naissances et
donc les conditions socioéconomiques qui favorisent leur augmentation. «Au-delà
de 2015 ou 2020, on ne peut pas faire une estimation sérieuse des tendances de
l'évolution démographique», dit Omar Ben Bella, chef d'études chargé de la
démographie à l'ONS. Affaire donc de chiffres fiables et de statistiques
crédibles qui à eux seuls déterminent toute une vision sur un pays. Cela
d'ailleurs s'est récemment vérifié lors de la rencontre organisée début novembre
par le Conseil national économique et social (Cnes) avec la participation du
Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sur la «Rapport mondial
sur le développement humain 2010». En effet, les membres du gouvernement
présents, en l'occurence MM. Ould Abbès et Temmar, se sont insurgés contre le
responsables du Pnud au vu de la place accordée à l'Algérie, classement jugé
injuste et ne reflétant pas la réalité des efforts en investissement consentis
par l'Algérie dans les domaines en particulier de la santé et de l'éducation
pour ne citer que ces deux
secteurs. Le mea-culpa du Pnud Les responsables du Pnud
quant à eux font leur mea-culpa arguant l'indisponibilité de données chiffrées
précises et crédibles. Ceci a ainsi amené le Cnes à programmer la tenue d'un
workshop régional, avec la participation du Pnud, sur les indicateurs et les
paramètres de calculs utilisés par le Pnud dans son rapport d'évaluation du
développement humain. Cela démontre de l'intérêt vital de disposer de
statistiques fiables et actualisées appelées à être utilisées dans l'évaluation
des réalisations économiques et sociales. La création récente d'un ministère de
la Prospective et des Statistiques semble s'inscrire dans cette logique. Les
données fournies au Pnud devrait alors avoir la crédibilité que faisait défaut
jusque-là. Mais cela n'empêche pas Omar Ben Bella de s'interroger sur l'attitude
des experts du Pnud. Pour lui les normes de calculs utilisés chez nous répondent
aux exigences de rigueur et cela ne pose pas problème chez nos voisins
tunisiens. Voire... Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas de «faire avec» les
données statistiques de l'ONS sur les tendances démographiques en Algérie.
Celles-ci s'avèrent riches en renseignements et éclairent sur maints aspects de
l'évolution de la population algérienne qui est loin de s'apparenter à «un long
fleuve tranquille». A cet égard, il serait judicieux d'étudier les retombées de
la décennie noire sur le comportement démographique de la population algérienne
durant cette période. Notons seulement que l'une des réalités les plus
frappantes est l'exode massif et forcé des populations rurales fuyant le
terrorisme à partir des années 1990 et qui s'installent autour des grandes
villes dépeuplant par conséquent la campagne. Nous nous retrouvons ainsi devant
une situation inédite, à savoir que les populations des villes seraient
désormais plus importantes que celles résidant en milieu rural ! Ce brusque
changement n'est pas neutre, mais il n'existe à l'heure actuelle aucune enquête
susceptible de nous éclairer sur les retombées de la concentration de ces
populations rurales autour des grands centres urbains. Toujours est-il qu'à la
fin des années 1980, l'Algérie qui se plaçait à la tête des pays où le taux de
fécondité était le plus élevé au monde accusera une chute libre de ce taux vers
2000. Parmi les facteurs qui ont provoqué cette baisse de la fécondité, le
recours à la contraception et les conditions sociales difficiles. Il faudra
attendre l'arrivée de groupes d'âges des années 1984, 1985, 1986 qui vont
introduire une nouvelle donne. Si pour l'année 1998, on ne comptait que 157 000
naissances, ce chiffre va doubler dix ans après. Il atteindra 341 000 en 2009.
La pyramide des âges qui avait tendance à se rétrécir à sa base va connaître une
reprise qui s'inscrira dans la durée. Les moins de 15 ans vont représenter 28,5%
de la population globale (35,6 millions d'habitants en 2010) tandis que ceux de
30 ans seront 60%. Les moins de 5 ans seront 10%. Cela fait dire au chef
d'études de l’ONS que nous allons peut-être revenir à la situation, c'est à dire
70% de jeunes. Toujours selon ce spécialiste, «cette embellie démographique »
interpelle en ce sens que la population de plus de 60 ans augmente. Elle est de
7,4% autrement dit 3 millions de personnes. Vu les projections en matière
d'accroissement de la population, ils seront 14,70% (6 millions) sur 45 millions
en 2030. Evidemment ce vieillissement relatif de la population algérienne va
introduire des besoins spécifiques au plan de la prise en charge de cette
catégorie de personnes. «Sommes-nous préparés pour cela», s'inquiète-t-on à
l'ONS. Par ailleurs, l'espérance de vie a connu une augmentation fulgurante.
Elle était de... 47 ans en 1962. Entre 1980 et 2010, elle gagne 13 ans. Elle est
estimée à 76,2 ans selon les données démographiques de l'ONS qui se réfère aux
résultats du cinquième recensement général de la population (RGPH) du 1er
juillet 2008. Plus remarquable est aussi le taux de fécondité (nombre d'enfants
par femme) qui était d'environ 7 à 8 enfants dans les années 1980. Ce taux va
entreprendre une baisse continuelle dès 1990 (4,59), 1995 (3,38), 1997 (2,89).
Dans la décennie 2000, c'est à une véritable chute de la fécondité à laquelle
vont assister surpris les spécialistes de la démographie. Ce taux baissera
jusqu'à 2 enfants par femme. Pas d’événements majeurs mais une dynamique compliquée
Paradoxalement, le nombre de femmes en âge de procréer est estimé à 10
millions environ. Parmi les causes de cette baisse, l'on fait ressortir le recul
de l'âge de mariage qui est chez l'homme de 31 ans et 29 ans chez la femme.
D'autre part, les couples fonctionneraient sur des normes différentes que leurs
aînés. De plus en plus de couples préfèrent ne pas avoir beaucoup d'enfants. Il
n'empêche que le taux de nuptialité qui a marqué le pas dans les années 2000 va
s'accroître dès 2005 (8,50 pour mille) et passe à 9,68 pour mille en 2009. L'ONS
indique que le nombre de mariages enregistrés à l'état civil des communes était
de 341 321 au cours de l'année 2009. Ce chiffre est appelé à augmenter compte
tenu de la stabilité qui marque ces dernières années, l'amélioration des
conditions sociales (logement, pouvoir d'achat). Les mouvements de fonds qui
traversent la démographie algérienne ne signalent pas d'événements majeurs.
Pourtant, il faut bien observer que les aspects saillants qui caractérisaient
notre société sont en passe d'être éclipsés par d'autres en rapport avec le
monde moderne. La cellule familiale offre un autre visage, les couples préférant
les conforts de la vie grâce à une progéniture réduite. Cette transition
démographique plus nette dans les grandes villes se ressent aussi dans le milieu
rural où le nombre d'enfants par famille tombe à 4 ou 5 enfants. Les défis à
venir ne proviendraient pas d'une augmentation spectaculaire de la population
générale — quand bien même nous serions 40 millions en 2025 et 50 millions en
2050, ce qui nous classerait parmi les pays les plus peuplés du monde. Il faudra
aussi retenir qu’aujourd'hui le taux d'accroissement démographique avoisine 1,96
pour mille, tandis que le taux brut de natalité est estimé tout juste à 24,07
pour mille (849 000 naissances vivantes en 2009). Si ce taux est appelé à
progresser, il n'y a rien de comparable aux taux des décennies passées qui
faisaient le propre des pays sous-développés. Pas de baby boom à l'horizon. Par
contre, il est désormais question de «la population du troisième âge appelée à
s'accroître compte tenu de la baisse de la fécondité et de l'allongement de
l'espérance de vie à la naissance», selon le rapport MCIS du ministère de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'ONS. Progression
lente mais continue des naissances et du nombre des personnes âgées induisent
des besoins spécifiques de même que le recul de l'âge de mariage qui renvoie à
la prise en charge des accouchements assistés. Et c'est dès maintenant que les
autorités concernées devraient s'y préparer. B. T.
Actualités | ALGÉRIENS ET STATISTIQUES Combien et qui
sommes-nous vraiment
? | L'Algérie, une nation jeune, 70% de sa population a
moins de 20 ans ! Et cela seulement constituerait un atout majeur pour les
grands chantiers de développement tous secteurs confondus. Mieux, le discours
politique s'est nourri pendant longtemps de cette donnée et continue encore
aujourd'hui dans la même approche. Qu'en est-il réellement aujourd'hui pour une
population résidente totale qui atteindrait 36,3 millions d’âmes au 1er janvier
2011 ? Par Brahim
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| PROCÈS DE L’AFFAIRE DU NAUFRAGE DU BÉCHAR La
perpétuité requise contre les cinq cadres de la
Cnan | De
sévères peines ont été requises hier, dans la matinée, par le représentant du
ministère public à l’encontre des mis en cause dans l’affaire Cnan. Ainsi, après
une intervention qui a duré une quinzaine de minutes, l’avocat général a requis
la perpétuité contre les cinq cadres de la Cnan et deux années de prison contre
le sixième. La peine maximale demandée par le parquet est justifiée, selon lui,
par le fait qu’«aux yeux de la loi, les prévenus, ont la qualité d’armateur,
sont à l’origine de la mort de l’équipage du navire le Béchar ».
Suite...
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| LE SG DU FLN À BOUIRA Réponse du berger à la
bergère
? | Le
déplacement de Belkhadem, ce jeudi à Bouira, sonne comme une réponse du berger à
la bergère envers ses détracteurs qui sont allés créer le premier noyau de ce
qui est, communément, appelé le mouvement de redressement du FLN, à Mostaganem,
fief du plus féru partisan de Belkhadem, Si Affif. Suite...
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| Rassemblement des élus RCD à Azazga pour dénoncer
l’insécurité et
l’impunité | Sur
initiative du Forum des élus locaux, et suite aux événements dramatiques
survenus tout dernièrement à Aghribs (voir éditions précédentes), le RCD a
organisé jeudi un rassemblement de ses élus de la wilaya devant le siège de
l’APC d’Azazga pour dénoncer l’insécurité qui règne dans la région, illustrée
par les kidnappings et les assassinats d’opérateurs économiques ciblés. Mais pas
seulement. Suite...
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Sports | PARLONS-EN
Il fallait réfléchir
avant…. | A peine une quinzaine de
jours après avoir déterré la hache de guerre, le président de la Jeunesse
sportive de Kabylie (JSK), Mohand-Chérif Hannachi, invite à fumer le calumet de
la paix. Suite...
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| CD
DE LA LNF La JSK, le CABBA, le CRB, et le MCEE
sanctionnés | La commission de
discipline de la Ligue nationale de football (LNF) a prononcé des sanctions sous
forme d'amendes et d'avertissements à l'encontre de la JSK, du CABBA, du CRB et
du MCEE pour «jet de projectiles et mauvais comportements» sur les différents
terrains, a rapporté la LNF. Suite...
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| BASKET-BALL CHAMPIONNAT
DE SUPERDIVISION (12e JOURNÉE) Le NBS en danger à
Blida… | Le GSP et le WAB, toujours
invaincus, pourraient lâcher le NBS qui sera en mission délicate à Blida, où
l’attend de pied ferme un TBBB encore sous le choc de sa lourde défaite concédée
mardi à Hydra. TBB Blida-NB Staouéli sera donc le match phare de la 12e journée
programmée aujourd’hui pour le compte de la 12e journée du championnat de
superdivision de basket-ball. Suite...
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| TIR
SPORTIF CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE Coup d'envoi à Tipasa de la
dernière
étape | Le coup d'envoi des
compétitions officielles de la 4e et dernière étape du championnat d'Algérie de
tir sportif à la quelle participent 8 ligues de wilaya a été donné, hier, par
les responsables de la Fédération algérienne de tir sportif (FATS) au centre de
tir de Tipasa. Suite...
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Sports
: CD
DE LA LNF La JSK, le CABBA, le CRB, et le MCEE
sanctionnés
La commission de
discipline de la Ligue nationale de football (LNF) a prononcé des sanctions sous
forme d'amendes et d'avertissements à l'encontre de la JSK, du CABBA, du CRB et
du MCEE pour «jet de projectiles et mauvais comportements» sur les différents
terrains, a rapporté la LNF. L'équipe de la JS Kabylie a écopé d'une
amende de 30 000 DA et d’un dernier avertissement avant sanction pour faits
aggravants, (jet de projectiles sur le terrain) ayant entraîné l’arrêt momentané
de la partie, lors du match face au CR Belouizdad (1-1) comptant pour la mise à
jour de la 3e journée du championnat professionnel de Ligue 1. Le CRB a fait, de
son côté, l'objet d'une amende de 60 000 DA pour mauvais comportement de ses
supporters et d’un dernier avertissement pour faits aggravants, lors du match
disputé à Bordj face au CA Bordj Bou Arréridj comptant pour la 8e journée, alors
que l'équipe locale a écopé d'une amende de 60 000 DA pour jet de projectiles.
Enfin, la commission de discipline de la LNF a infligé au MCE Eulma une amende
de 30 000 DA pour jet de projectiles lors du derby des Hauts-Plateaux qui l'a
opposé à l'ES Sétif (0-1), pour le compte de la 7e journée.
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Culture | Le
coup de bill’art du Soir Un âne dans la peau d’un
lion | Par Kader Bakou
Depuis Alphonse Daudet, l’âne semble avoir la guigne chez
nous. Déjà, le fier Tartarin de Tarascon, venu chasser le lion en Algérie à la
fin du XIXe siècle, a fait feu de tout bois sur un inoffensif bourricot qu’il
avait confondu, dans le noir, avec le roi des animaux. Suite...
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| ACTUCULT | Palais de la culture
Moufdi-Zakaria d’Alger (Kouba) -Jusqu’au 30 janvier 2011, 3e Salon
d’automne, avec la participation d’artistes peintres, de sculpteurs et de
photographes de toutes les régions du pays. Suite...
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|
| Par Hakim
Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr | Le fumeur de thé ayant pris un petit congé, il
donne rendez-vous à ses lecteurs dans quelques jours.
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Alors bon
REPOS |