ACTUALITES du VENDREDI 06 avril 2012
Fonction publique : 17 avril, journée de protestation au sud
le 06.04.12 | 11h50
Les travailleurs de la Fonction Publique dans la région sud du pays comptent faire du 17 avril une journée de protestation.
Après concertation de plusieurs syndicats de la fonction publique dans la région du sud à savoir le Cnes, le Satef, le Snapap et l’Unpef, il a été convenu d’organiser une journée de protestation intersyndicale le 17 avril, rapporte l’Unpef dans un communiqué qu’il a rendu public aujourd’hui, vendredi.
Cette décision prise à l’issue de la réunion du 4 avril est motivée par le fait qu’aucune réponse n’a été donnée aux revendications de ces travailleurs. «Si no revendications continuent à être ignorer nous serons contraint de radicaliser le mouvement », peut on lire dans le même document.
Les travailleurs du sud qui se disent léser dans leurs droits réclament une valorisation particulièrement pécuniaire compte tenu des conditions spécifiques de leur travail. Ils demandent, entre autres, le calcul de la prime de zone sur la base du nouveau Snmg, profiter du décret 300/59 portant la prime d’excellence, revoir le système de remboursement des frais de voyages et de missions et généraliser le droit de bénéficier du décret exécutif 95/28 pour tous les travailleurs des wilayas du sud.
Mina Adel
Législatives : le NDI satisfait, mais émet des réserves
le 06.04.12 | 10h00
La délégation internationale d’évaluation préélectorale, envoyée par le National Democratic Institute (NDI, ONG américaine), a présenté, hier à l’hôtel Sofitel, à Alger, ses premières observations concernant les préparatifs des élections législatives du 10 mai.
Après avoir fait état de quelques aspects positifs de l’environnement préélectoral, la délégation reconnaît tout de même que le gouvernement algérien fait face à plusieurs défis à ce stade du processus électoral. «Un certain nombre de règlements et procédures demeurent vagues et indéterminés», a déclaré Anis Ghodbane, membre de la délégation et chargé de communication de l’association tunisienne pour l’Eveil démocratique. Une autre ONG s’est également «invitée» à ce rendez-vous, à savoir le Centre Carter qui n’a pas encore donné son feu vert pour sa participation à la mission d’observation du prochain scrutin.
«Nous prenons part à cette visite afin d’évaluer la situation pour nous aider à prendre une décision et voir si nous allons envoyer des observateurs en Algérie pour participer au rendez-vous électoral. Et comme nous sommes à un mois des élections, j’estime qu’il est déjà trop tard pour dépêcher toute une équipe d’observateurs. Ce que nous pourrions faire, ce serait d’envoyer une équipe d’experts techniques. Notre décision sera prise d’ici deux semaines», indiqué Sarah Johnson, directrice assistante du programme de démocratie du Centre Carter.
Lamia Tagzout
Le SG de la Ligue arabe à Alger fin avril
le 06.04.12 | 10h00
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, effectuera, fin avril, une visite en Algérie pour passer en revue avec les responsables algériens les derniers développements dans la région arabe.
Dans une déclaration à l’APS, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Benhelli, a indiqué que la visite de M. Al Arabi en Algérie, prévue durant les dix derniers jours d’avril, constituera une occasion pour passer en revue avec les responsables algériens à leur tête le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les résultats et les décisions qui ont sanctionné le dernier sommet arabe tenu à Baghdad, le suivi de leur mise en œuvre ainsi que les derniers développements dans la région arabe. Parmi les questions qui seront évoquées, M. Benhelli a cité la situation en Syrie et les efforts en cours pour le règlement politique de la crise syrienne, les mutations en Libye et les obstacles entravant la mise en œuvre des accords de paix entre les Soudan et le sud du Soudan dans le but de mettre un terme à la tension dans la région et préserver les intérêts des deux Etats.
La situation en Somalie et les efforts en cours pour aider les Somaliens à surmonter la crise humanitaire, sécuritaire et économique à laquelle fait face ce pays seront également au menu de la visite. Les préparatifs du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays arabes et de l’Amérique du Sud, prévu fin septembre prochain à Lima (Pérou), ainsi que le 3e Sommet arabe de développement, prévu à Riyad (Arabie Saoudite) en 2013 seront également abordés durant la visite. Cette visite permettra au secrétaire général de la Ligue arabe de s’enquérir du processus démocratique en Algérie, ainsi que des préparatifs en cours pour les législatives prévues en mai prochain, en prévision desquelles la Ligue arabe dépêchera une délégation forte de 90 observateurs, a encore indiqué M. Benhelli.
APS
Commerce : les nouvelles règles des marchés
le 06.04.12 | 10h00
Face à l’anarchie qui caractérise le secteur du commerce et l’informel, l’Etat vient de mettre en place un nouveau dispositif pour réguler l’activité commerciale et les nouvelles mesures qui viennent d’être publiées dans le dernier numéro du Journal officiel. Pour El Watan Week-end, Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, explique les contours de la nouvelle stratégie de lutte contre l’informel et l’organisation des marchés.
-Réorganisation des marchés par catégorie et activité.
Une nomenclature spécifique a été adoptée dans l’appellation et la gestion des marchés. Elle permettra de réorganiser l’activité commerciale selon les zones d’implantation et le besoin. Il est désormais interdit d’exercer à l’intérieur des marchés des activités commerciales autres que celles définies par le cahier des charges. En d’autres termes, finis les étals d’alimentation générale à l’intérieur des marchés de fruits et légumes. Les commerçants devront, les prochains jours, changer d’activité et se conformer à la nouvelle réglementation. La cession du commerce à autrui et à d’autres besoins est aussi interdite.
-Réglementation spécifique pour les supérettes et les supermarchés, hypermarchés et les centres commerciaux.
L’implantation et l’ouverture de nouveaux espaces commerciaux de type supérette et autres grands marchés devraient répondre au nouveau plan directeur d’aménagement urbain. En d’autres termes, ces espaces devraient être construits en dehors des cités et lieux d’habitation, selon une architecture adaptée à l’activité commerciale. Ainsi les supermarchés doivent disposer d’une surface de vente entre 250 et 2500 mètres carrés cumulables en hauteur. D’une aire de stationnement de 100 véhicules minimum. Pour les hypermarchés, la surface doit être supérieure à 2500 mètres carrés et doivent disposer d’aménagements nécessaires à la circulation des personnes et des véhicules, et d’un parking attenant ou à leur proximité de plus de 1000 places. Ainsi que d’aires de jeux pour les enfants. Les supermarchés et les hypermarchés doivent réaliser au moins 60% de leur chiffre d’affaires à la commercialisation des produits nationaux. Concernant les supérettes, elles doivent dégager une surface de vente située entre 120 et 500 mètres carrés.
-Renforcement des dispositions sécuritaires et d’hygiène.
Concernant les grandes surfaces, la nouvelle loi insiste sur les aménagements de sécurité. L’architecture même des espaces commerciaux doit répondre aux normes architecturales de sécurité ainsi que les matériaux de construction utilisés. Les issues de secours doivent obligatoirement s’ouvrir sur la voie publique. Les espaces commerciaux doivent aussi disposer de rampes et de toilettes pour handicapés et d’une salle de soins en cas d’urgence. Dorénavant, les commerçants sont obligés de nettoyer leur espace commercial ainsi que les alentours du local.
-Gestion des marchés de gros.
Une commission chargée de la régulation et de l’organisation des marchés est mise en place dans chaque wilaya. Elle est composée de représentants des ministères du Commerce, de l’Intérieur, du Tourisme, de la Culture et d’élus locaux, et autres entités en cas de besoin. Elle a pour vocation de délivrer les autorisations d’implantation et d’exercice mais aussi de contrôle. Les gestionnaires, les intervenants et tout autre personnel travaillant à l’intérieur des marchés de gros et de détail doivent être déclarés et munis d’un badge pour accéder au marché. Les intermédiaires doivent aussi bénéficier une autorisation d’activité. Les horaires de fermeture et d’ouverture doivent être signalés aux services de sécurité, aucune circulation en dehors des heures de travail ne sera acceptée. Les commerçants sont tenus quotidiennement d’afficher et de prélever trois fois par jour sur un registre les prix proposés, cela permettrait à la fois aux intervenants de voir les prix mais aussi aux services concernés de disposer de chiffres et statistiques de la mercuriale au quotidien. Les tarifs de prestations de services n’ayant pas fait l’objet d’une fixation dans un marché donné peuvent être alignés sur ceux pratiqués au niveau d’autres marchés de gros. L’installation de chambres froides sera demandée aux futurs gestionnaires des marchés de gros.
-Nouveaux intervenants.
Deux nouvelles catégories d’intervenants ont été retenues par le ministère du Commerce. Il s’agit du mandataire grossiste : personne physique ou morale qui agit soit à la vente soit à l’achat en gros autrefois appelé intermédiaire. Cela pourrait éventuellement réduire la spéculation. Le collecteur-livreur des produits agricoles : personne physique ou morale assurant la collecte et la commercialisation des produits agricoles. Les gestionnaires des marchés de gros sont dorénavant responsables de l’hygiène, de la sécurité et de la circulation au niveau du périmètre délimitant le marché.
Zouheir Aït Mouhoub
Plan de lutte contre l’informel
le 06.04.12 | 10h00 Réagissez
La sensibilisation avant la répression, telle est la nouvelle stratégie adoptée par les pouvoirs publics pour lutter contre le commerce informel.
En avril 2011, le ministère du Commerce, en collaboration avec ceux de l’Intérieur et des Finances, avait lancé une campagne de recensement des marchés informels et des intervenants. Cette semaine, des chiffres ont été rendus publics par Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce : «Il est temps pour qu’on puisse marcher dans nos rues sans être gêné.»
Pour ce faire, en premier lieu, le maillon faible de la chaîne de l’informel en Algérie, les marchands recensés seront tolérés en attendant que les marchés de proximité soient mis en place. Ils bénéficieront d’une carte communale pour exercer leur activité en attendant leur inscription au registre du commerce. «Un travail de proximité et de sensibilisation auprès de ces jeunes doit être fait par les responsables locaux avec l’appui de la société civile. Il faut leur dire que la régularisation et l’inscription dans le cadre légal leur permettront de bénéficier d’une assurance maladie, ils devraient penser à leur retraite», conseille Abdelaziz Aït Abderrahmane.
L’année dernière, pas moins de 10 000 importateurs fraudeurs ont été recensés et traduits en justice. Ils sont désormais interdits de toute activité commerciale. «Nous restons vigilants et nous veillerons à contrecarrer toutes les formes de fraude entreprises par ces contrevenants», avertit Aït Abderrahmane. En 2011, le déficit enregistré de l’activité informelle, notamment dans l’importation, a engendré une perte de 144 milliards de dinars. «Le chiffre reste dérisoire par rapport à la réalité, mais nos services, en collaboration avec les autres départements ministériels, ont décelé 10 000 faux importateurs ou entreprises-écrans. Grâce à un travail de contrôle rigoureux, ils sont tous inscrits sur le fichier national des fraudeurs», indique ce responsable.
Cette année, le département de Benbada compte engager une campagne de vérification des activités commerciales inscrites sur le registre du commerce en pistant adresse par adresse les commerçants inscrits. En attendant de réaliser les infrastructures nécessaires pour le transfert de l’activité informelle et la lutte contre les commerçants véreux, l’informel a encore de beaux jours devant lui en Algérie.
Zouheir Aït Mouhoub
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