317-/-ACTUALITÉS Du vendredii 13 Novembre 2015
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ACTUALITÉ
Blida : un jeune se jette sous le train
Quatre blessés dans l’explosion d’une bombe à Tébessa
Batna : un receveur de la poste vole 2,5 milliards de centimes
Kidnapping d’enfant : Le dilemme des parents
Violence à l’école : De nouvelles mesures annoncées
CNAS : L’affiliation volontaire pour une couverture sociale de 3 ans
Hôpital d’El Hadjar : Pas de radiologue, pas de scanner
Ce que prévoit le nouveau projet de loi de finances 2016
Ksar Chellala : Un déséquilibré mental égorge son enfant
Quatre criminels arrêtés et des armes récupérées à Tébessa et Laghouat
SPORTS
Handi-basket : Les Algériens la preuve par deux !
Pourquoi vous allez adorer retrouver Raïs M’bolhi
Tanzanie – Algérie : Sous le signe des défections et du «départ» de Gourcuff
Préparatifs des jeux méditerranéens de 2021 : Benida Merrah et Affane Zaza honorées à Oran
Équipe nationale: Christian Gourcuff victime de son entourage
Rachid Ghezzal. Attaquant des Verts : «J’espère être de la partie face à la Tanzanie»
ECONOMIE
indices
Consommation interne d’énergie : Forte hausse au premier semestre 2015
Perte de change : Algérie Télécom durement touchée
Foncier industriel : Nécessité d’assainir la procédure administrative
Pétrole : Le brent à moins de 48 dollars
Placements de l’Algérie aux USA : Vers une hausse des taux d’intérêt
INTERNATIONAL
Migration : L’Europe et l’Afrique passent à côté des enjeux
Les Palestiniens ont identifié l’auteur de l’assassinat de Arafat
En bref…
L’UE impose un «label occupant» pour les produits des colonies israéliennes : L’autre victoire des Palestiniens
Son parti a obtenu une large victoire aux législatives : Aung San Suu Kyi, bête noire de la junte militaire birmane
France : La base de Toulon dans le viseur de terroristes
CULTURE
Lazhari Labter. Editeur et auteur : Le régime a une politique politicienne et utilitariste de la culture
Week-End : Sous le soleil de novembre
Lotfi Halimi. Chef du service veille climatique à l’ONM : La douceur va continuer en décembre
Mes incontournables à Stockholm
La viande rouge, c’est deux fois par semaine et pas plus !
Fériel Berraies-Guigny. Ecrivaine : Les enfants sont devenus des djihadistes embrigadés dans des conflits idéologiques qui n’ont rien à voir avec eux
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Kidnapping d’enfant : Le dilemme des parents
le 13.11.15 | 10h00
Ils savent qu’ils risquent la prison, mais les parents dont l’enfant a été enlevé sont nombreux à ne pas prévenir la police ou la gendarmerie. Un problème de confiance qui inquiète les autorités et peut mettre la vie de l’enfant en danger.
«Mon fils a été enlevé et nous avons préféré nous débrouiller seuls et ne pas nous adresser aux services de sécurité car nous savons pertinemment qu’ils ne feront rien», nous a confié Abdelghani B., 46 ans. Ce père de famille n’a pas vu son fils, 5 ans, depuis plus de deux ans. «Nous avons été choqués et nous nous sommes empressés de payer la rançon réclamée par le ou les ravisseurs de mon fils» se souvient-il. «Depuis deux ans, j’ai payé plusieurs rançons.
La douleur est là, mais je me dois d’être fort pour ma femme qui depuis, a fait deux dépressions. Elle se sent fautive car elle l’avait laissé chez la voisine. Cette dernière l’a emmené au marché sans nous en parler et, occupée, elle n’a pas remarqué sa disparition», raconte Abdelghani. «Mon premier réflexe a été de téléphoner à un ami proche afin qu’il m’aide. Sans passer par la police ou la gendarmerie.
J’avoue que je n’ai aucune confiance dans les autorités.» Cadre dans une grande entreprise de l’Ouest, Abdelghani sait que s’il se tait, il commet un délit et risque la prison. «Mais compte tenu de la corruption dans notre pays et de la mauvaise expérience que j’ai eue avec les services de sécurité, je me suis naturellement abstenu d’aller porter plainte et de signaler la disparition de mon fils. Jusqu’à ce qu’ils viennent un soir nous voir. L’enquête est toujours en cours.» Abdelghani n’est pas le seul père de famille dans ce cas. Plusieurs parents dont les enfants ont été kidnappés préfèrent s’entretenir directement avec les ravisseurs.
A l’heure où les cas d’enlèvement, à défaut de savoir s’ils sont plus nombreux, sont largement plus médiatisés qu’avant, la situation semble inquiéter les services de sécurité. Il y a quelques jours, un représentant de la Gendarmerie nationale s’est alarmé sur un plateau de télévision que «certaines familles préfèrent, dans un premier temps, régler le problème seules, ce qui complique le travail des services de sécurité». Selon lui, «les familles ne font pas confiance à la police et à la gendarmerie». Dans le secteur de la justice, on s’inquiète aussi. «Ce n’est pas normal, affirme maître Naït Salah Belkacem, mais ont-ils le choix ?» D’après lui, «ce manque de confiance est dû au fait que la justice ne répond pas et à l’absence d’Etat de droit.
Les citoyens ne font pas confiance aux institutions de l’Etat car ce sont les premières qui violent les lois». De son côté, Mohamed Hadibi, chargé de communication du parti Ennahda, accuse : «C’est l’Etat qui tue ces enfants !» Il poursuit : «Si le citoyen constate que même le chef de l’Etat n’est pas correct, comment voulez-vous qu’il croie en les services de sécurité ?». Maître Salah Debouz pointe aussi l’Etat du doigt : «Le phénomène d’enlèvement d’enfants en Algérie est l’une des conséquences désastreuses de la mauvaise gestion du pays par un système politique qui a négligé les valeurs humaines, méprisé les citoyens et qui a tout investi pour mettre en place et maintenir un régime politique totalitaire.»
Omnipotente
Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme, relativise ; selon lui, «cette réaction est constatée partout dans le monde et n’est pas spécifique aux Algériens. Elle résulte de la peur qu’éprouvent les parents à l’égard de leurs enfants».
Un avis partagé par Mostefa Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) qui explique : «Je ne pense pas que les parents de la victime se méfient des services de sécurité. Il faut savoir que la totalité des rapts d’enfant avec demande de rançon se caractérisent par une menace des parents par les ravisseurs au cas où ces derniers s’adresseraient aux services de sécurité. Les parents sont dans le désarroi et ont peur, surtout si les ravisseurs leur font croire qu’ils les surveillent, comme cela se passe souvent.»
Pour le sociologue Mohamed Kouidri, «même si beaucoup d’Algériens gardent encore le souvenir d’une police ou d’une gendarmerie à l’apparence omnipotente et écrasante d’une certaine période douloureuse, ce n’est pas la cause pour laquelle ils ne préviennent pas les services de sécurité. Ils agissent plutôt par peur des ravisseurs». Le spécialiste poursuit : «Il est vrai que par le passé, les services de sécurité travaillaient en vase clos, sans communiquer avec la société, et ils n’étaient pas assez formés. Cependant, depuis quelques années, ces services ont beaucoup évolué grâce au recrutement massif, à la formation continue et à l’expérience accumulée. Cela à redonné confiance aux citoyens.»
«Alerte Enlèvement»
Si la mise en place d’un plan «alerte enlèvement» a été proposée en 2013 par les ministères de l’Intérieur et de la Justice, le professeur Abderrahmane Arrar, président du réseau NADA de protection des droits de l’enfant, reconnaît qu’il n’est «pas opérationnel». Il explique : «Il faut un cadre juridique et spécifique.
Etant donné qu’il cible tout les acteurs concernés par la protection (police, gendarmerie, justice, famille, associations, médias, citoyen), sa mise en place demande des programmes de formation, d’information, de sensibilisation et d’éducation afin de mieux impliquer la société et protéger les enfants contre toute forme de délinquance et criminalité». Concrètement, comment sont traitées ces affaires d’enlèvement ? «Au cas par cas», affirme Mohamed Hadibi. «Tout dépend de la catégorie à laquelle appartient l’enfant enlevé. S’il est issu d’un milieu aisé, tous les moyens seront mis en place afin de le retrouver.
Par contre, s’il est issu d’un milieu défavorisé, on laisse faire», se désole-t-il. Même constat du côté de Mehdi, porte-parole du groupe «alerte enlèvement» sur facebook, qui confie : «Malheureusement, je ne pense pas que les autorités traitent les affaires d’enlèvement de la même manière, comme en témoigne l’enlèvement d’Amine Yarichène. Dans de cette affaire, les autorités ont déployé tous les moyens afin de le retrouver et même le ministre de la Justice a fait des déclarations. Mais qu’en est-il des autres enfants kidnappés, pour lesques nous n’avons rien fait ?» Mourad*, d’Oran, se félicite de ne pas être allé voir la police.
Pour récupérer son fils de 12 ans, l’homme d’affaires a payé une rançon de 160 millions de dinars. Au final, comme dans bien des histoires, c’est son beau-frère qui l’avait kidnappé. Salah*, médecin à Alger, a lui aussi retrouvé son fils de 9 ans en négociant directement avec le ravisseur qu’il connaissait bien puisqu’il s’agissait de son chauffeur. «On n’a même pas essayé de recourir aux autorités, confie-t-il. Je ne leur fais pas confiance.
C’est comme ça. Les Algériens sont en rupture avec l’autorité. Ça ne date pas d’aujourd’hui, mais de la décennie noire où nous avons vu les militaires agir en toute impunité. En ce qui me concerne, en tout cas, ça vient de là.» Pour le sociologue Mohamed Kouidri, «l’étape post-traumatique que nous sommes en train de vivre, après la violence inouïe que nous subissons depuis la décennie de sang et bien avant, risque de nous pousser à la panique à la moindre rumeur. C’est pour cela que le travail le plus important à mener est au niveau des enfants eux-mêmes et des familles, par l’information, l’explication».
Dans le cadre de la lutte contre les enlèvements, tout le monde est en théorie concerné, même les présidents d’APC, censés donner l’alerte. Désormais, ils doivent s’impliquer dans les recherches effectuées par les services de sécurité au cas où la disparition d’un citoyen est signalée. En effet, dès le signalement d’un enlèvement, un plan d’urgence et de secours — un nouveau dispositif — est lancé par le maire dans sa commune. Ce fut le cas le jour de l’enlèvement du petit Amine Yarichène.
Sofia Ouahib
Quatre blessés dans l’explosion d’une bombe à Tébessa
le 13.11.15 | 16h57
Quatre personnes de la famille Bouamra ont été grièvement blessés ce vendredi dans l’explosion d’une bombe artisanale au lieudit Oum Kmakam, dans la région de Négrine, à 160 km au sud de Tébessa, apprend-on de source sûres.
L’engin explosif enfoui sous terre a explosé au passage du véhicule à bord duquel se trouvaient les quatre victimes, alors qu’elles revenaient d’une partie de chasse.
Deux d’entre elles, se trouvant dans un état jugé très grave, ont été transférées aux urgences de l’hôpital Tidjani Haddam à Bir El Ater.
Lakehal samir
Mots-clés
CNAS : L’affiliation volontaire pour une couverture sociale de 3 ans
le 13.11.15 | 10h00
Vendeur de légumes au marché, femme au foyer qui prépare des gâteaux pour les fêtes, marchand de cigarettes, etc. : la Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS) leur offre la possibilité d’être assurés.
Les portes des agences de la CNAS leur seront désormais ouvertes, explique Hafid Djoghri, directeur central des prestations. Il s’agit, en effet, de la formule d’affiliation volontaire à la CNAS prévue par la loi de finances complémentaire pour 2015. Selon M. Djoghri, cette formule s’adresse aux personnes actives et occupées, c’est-à-dire en âge de travailler, ayant un emploi mais sans couverture sociale, qui sont généralement dans l’informel, volontairement ou non.
Elles peuvent désormais se rapprocher des agences de la CNAS pour bénéficier «des prestations d’assurances maladie et maternité, en contrepartie d’une cotisation mensuelle fixée à 12% du SNMG», explique M. Djoghri. Un avantage que les intéressés garderont durant seulement trois ans, soit le temps de régulariser leur situation. Autrement dit, selon M. Djoghri, ils doivent s’intégrer dans le marché formel en déclarant leur activité à la Casnos s’ils le souhaitent et déclarer en même temps leur personnel.
Nassima Oulebsir
Violence à l’école : De nouvelles mesures annoncées
le 13.11.15 | 10h00
La commission mixte chargée d’établir des propositions pour lutter contre la violence en milieu scolaire a finalisé son rapport. Une séance d’évaluation du rapport est prévue demain à Alger lors d’une journée d’étude qui sera organisée en présence de la ministre.
En attendant, la ministre de l’Education a annoncé qu’il «tendait à sécuriser les établissements éducatifs exposés à des agressions récurrentes et comptait ouvrir prochainement le dossier de recrutement d’agents de sécurité en coordination avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales». Au Conseil de la nation, Nouria Benghebrit a affirmé que l’école a le devoir de protéger l’élève. Le ministère s’emploie actuellement «à cibler les établissements dont l’environnement immédiat assiste à des agressions répétées.
La liste de ces établissements sera transmise aux services de sécurité spécialisés pour y renforcer leurs patrouilles», explique la ministre. Il est aussi question d’ouvrir le dossier de recrutement d’agents de sécurité notamment dans les primaire et ce en coordination avec le ministère de l’Intérieur. Autre mesure : la formation des fonctionnaires du secteur dans le domaine de la médiation et de la gestion des conflits ainsi que l’actualisation des textes régissant notamment les conseils de discipline.
De son côté, l’Organisation nationale des parents d’élève qui ont co-écrit le rapport en question conjointement avec les syndicats du secteur et le ministère de l’Education, propose de créer une cellule au collège et au lycée chargé de la vigilance, de la prévention et du contrôle, explique Mohamed Benchettarara de l’organisation. Elle est habilitée d’organiser des visites inopinées dans les établissements, les classes et même inspecter les cartables des élèves susceptibles d’être à l’origine des violences.
La cellule sera composée d’un chef de classe, un surveillant, un directeur, l’agent de sécurité et des membres de l’association des parents d’élèves. Cette cellule doit être en contacte avec les services de sécurités. Ces derniers doivent aussi, selon les propositions, organiser des patrouilles en civil. L’autre proposition est d’installer des caméras de surveillances devant les écoles en délimitant une zone de sécurité de 300 mètre au minimum où même les parents n’ont pas le droit d’accéder. Au primaire, outre les caméras et la zone de sécurité retenues aussi, les parents, explique Mohamed Benchettarara, seront obligatoirement appelés à récupérer leur enfants et l’enseignants a la même obligation d’accompagner l’élève à la sortie jusqu’aux parents.
Nassima Oulebsir
Handi-basket : Les Algériens la preuve par deux !
le 13.11.15 | 10h00
Les deux sélections algériennes seniors, filles et garçons, de basket-ball sur fauteuil roulant ont réussi à décrocher les deux titres africains mis en jeu le week-end dernier à Staouéli, à Alger, à l’occasion du Championnat d’Afrique de la discipline.
Grâce à ces deux consécrations, les deux équipes nationales sont qualifiées aux Jeux paralympiques prévus à Rio, au Brésil, l’été prochain. Si la sélection algérienne des garçons, drivée par le coach Lahcène Tagmi, a confirmé les deux titres africains remportés en 2009 et 2013, les filles ont réalisé un authentique exploit.
En effet, elles ont terminé la compétition devant toutes les formations alors qu’elles participaient à leur toute première compétition officielle. L’équipe algérienne s’est imposée en finale devant les favorites de la compétition, l’Afrique du Sud, sur le score de 60 à 47. «C’est une grande satisfaction et une immense fierté qui nous animent après cette consécration, parce qu’au début la mission nous paraissait bien dure, d’autant plus que notre équipe était nouvellement créée.
On s’est lancé un défi, et Dieu merci on a réussi à arracher le trophée devant le favori de la compétition, l’Afrique du Sud qui a une tradition dans cette compétition. Cette sélection a déjà participé au Championnat du monde. Mais avec le sacrifice de tout le monde, nous avons réussi notre pari. On espère à présent que cette consécration sonnera comme un véritable tournant pour cette discipline de basket-ball sur fauteuil roulant», souhaite Djawad Zigh.
Son premier assistant, Mohamed Tahar Kisrane, déjà vainqueur de deux trophées en tant que coach national avec les garçons en 2009 et 2013, estime que le chemin menant au titre continental a été difficile. «Ça fait tout de même dix-huit mois qu’on travaille avec tout le sérieux voulu. On a fait une douzaine de regroupements même à l’étranger. Nous avons aussi effectué en septembre dernier un stage précompétitif. Sur les plans physique, technique et tactique, l’équipe était au point, mais à la fin de la compétition, c’est surtout sur le mental que la compétition s’est jouée.
Souvent, ce n’est pas facile de jouer une compétition chez soi, surtout que les filles n’étaient pas habituées à de telles compétitions. Mais on a veillé sur tout en prenant en considération les différents aspects, tels que la prise en charge, l’alimentation et la concentration. Même l’entrée des joueuses sur le terrain a été répétée plus d’une fois. C’est vous dire...», précise Kisrane. Djawad Zigh a précisé que la préparation du rendez-vous africain avait débuté juste après le mois de Ramadhan avec un travail physique, technico-tactique et la multiplication des matches à l’étranger et aussi avec des clubs algériens de la catégorie garçons.
Coup de maître !
Sur le terrain, les filles ont été à la hauteur de la confiance placée en elles. Dès le premier match face aux redoutables Sud-africaines, les Algériennes annoncent la couleur en dominant leurs adversaires. «Au fil des minutes, on a senti qu’on avait les moyens de remporter le match avec toute la volonté des joueuses et les conseils des entraîneurs. Le fait que la compétition s’est jouée en Algérie a été une grande motivation pour nous», nous a précisé Djamila Khemgani. Le doute affiché par le staff et les joueuses s’est dissipé au fil des matches. Les Algériennes terminent la compétition en force. En plus du titre, la capitaine de la sélection algérienne, a été élue meilleure joueuse et passeuse de tournoi.
La très expérimentée Djamila Khemgani, âgée aujourd’hui de 32 ans, devrait se rappeler avec beaucoup d’amusement le jour où elle faisait presque du porte-à-porte pour constituer la première équipe féminine de basket-ball sur fauteuil roulant en 2004, à Ouargla. Aujourd’hui, sept joueuses de la sélection sont issues de cette ville, dont l’équipe du CSH Ouargla domine le championnat avec 9 titres remportés. «Au début, ce n’était pas simple pour une fille de faire du sport dans une ville du Sud.
On a tout de même réussi à surmonter notre handicap et les différentes barrières grâce aux encouragements de nos parents, de nos proches et la volonté des filles. Je me rappelle que nos premiers fauteuils on les avait hérités des garçons. Nous avons même dû les bricoler pour pouvoir jouer. Il y a une nette amélioration aujourd’hui avec le dévouement du président du club et l’implication des autorités locales.» Après l’euphorie de la consécration, les Algériens doivent se projeter dès à présent sur le prochain objectif des Jeux paralympiques.
Actuellement, les filles sont exclusivement issues du championnat. «Elles sont 5 de Ouargla, 3 d’Oran, 1 de Saïda, 1 de Béchar et El Eulma. Il faudra commencer à chercher des joueuses qui jouent éventuellement en France», affirme Mohamed Tahar Kisrane. «Un ou deux éléments seraient les bienvenus si elles peuvent apporter le plus pour espérer réussir une bonne participation l’été prochain à Rio», conclut l’entraîneur en chef, Djawad Zigh.
La passe de trois
Avec ses deux titres africains de 2009 et 2013, la sélection masculine de basket-ball sur fauteuil roulant faisait avant la compétition figure du grande favorite pour décrocher une troisième consécration, surtout que la compétition se déroulait en Algérie. Les Verts ont très vite pris la mesure dans ce championnat d’Afrique. Ils se sont imposés dès le premier match face à l’Afrique du Sud 64-57. Par la suite, ils ont aligné cinq autres victoires qui leur ont permis de se qualifier en finale.
En dépit du mauvais début de match face au Maroc, les Algériens sont revenus en force par la suite en s’imposant 74-63. Commentant cette nouvelle consécration, l’entraîneur national, Lahcène Tagmi, qui a pris l’équipe en main en décembre dernier, dira : «C’est le rêve de tout entraîneur d’être présent aux Jeux olympiques. Il y avait une double pression avec la compétition qui se jouait chez nous et aussi le fait que le Championnat d’Afrique était qualificatif aux Jeux paralympiques. Ce qui est tout à fait normal».
La sélection algérienne s’est appuyée sur d’anciens éléments, mais aussi sur cinq nouveaux joueurs pour pouvoir se hisser sur le toit de l’Afrique. Le joueur de Meylane Grenoble, Merouane Bourenane, continue de vivre son beau rêve. «Décrocher un titre chez nous, devant notre public et nos familles reste une grande performance chargée de beaucoup d’émotions».
Le parcours a tout même été difficile, comme l’a confirmé le même joueur : «Il y avait de la pression et elle venait de tout le monde: la Fédération, les responsables, les amis, nos familles, même de nos clubs pour lesquels nous jouons en pros. J’en suis même tombé malade tellement je ne voulais pas rater ce rendez-vous. Le Maroc, l’Afrique du Sud ont été des rivaux de taille. Le niveau de l’Egypte nous a surpris.
On a même galéré pour les vaincre, surtout que leurs joueurs avaient le gabarit et l’expérience.» A propos de Jeux paralympiques, l’entraîneur Lahcène Tagmi nous a informé qu’il a des contacts afin que son équipe puisse effectuer une préparation aux Etats-Unis. Il devra préalablement discuter avec la Fédération algérienne de handisport pour finaliser le programme.
Concernant les ambitions de l’équipe lors des Jeux paralympiques, il a déclaré : «Actuellement, l’équipe est 16e mondiale. On a déjà notre place dans le gotha mondial. On fera de notre mieux pour être parmi les huit premiers.» Il espère renforcer d’ici là le groupe, où aujourd’hui figurent sept pros avec quelques éléments qui possèdent de grands gabarits.
Farouk Bouamama
Tanzanie – Algérie : Sous le signe des défections et du «départ» de Gourcuff
le 13.11.15 | 10h00
La sélection algérienne de football fera demain, à 14h30, au National Stadium de Dar Es Salam, son entrée en lice dans le second tour des éliminatoires du Mondial 2018 face à la Tanzanie.
Le dernier match de Coupe du monde livré par les Verts, c’était en huitièmes de finale du Mondial brésilien en juin 2014 face à l’Allemagne. Ce jour-là, les coéquipiers de Feghouli ont fait souffrir le futur champion du monde avant de s’incliner avec les honneurs lors des prolongations (1-2). Dix-sept mois après, la sélection algérienne entame une nouvelle aventure, avec l’espoir d’accrocher un des cinq tickets réservés pour le continent africain au Mondial 2018 en Russie.
Vahid Halilhodzic a cédé depuis la fin du Mondial 2014 sa place à Christian Gourcuff, qui est déjà annoncé partant, notamment après les deux matches amicaux des Algériens face à la Guinée (1-2) et le Sénégal (1-0) au stade du 5 Juillet. Irrité par les critiques, le coach breton aurait annoncé son départ pour après les deux confrontations Algérie-Tanzanie. Le journal français L’Equipe avait confirmé il y a quelques jours le retour du technicien en France.
Hier, le journal La Voix du Nord affirmait que l’entraîneur Christian Gourcuff est la piste prioritaire des dirigeants de Lille, qui ont limogé la veille l’entraîneur Hervé Renard. Ce dernier serait, pour sa part, en meilleure pole pour lui succéder à la tête de la… sélection nationale. C’est au milieu de toute cette cacophonie que les Verts s’apprêtent à livrer leur match aller, demain, face à la Tanzanie pas toujours facile à manier. Et pour ce rendez-vous, il y aura de nombreux absents.
En plus de Soudani, Boudebouz et Mesbah, le staff technique ne pourra pas compter sur les services de Feghouli et Brahimi out pour cette première manche. Cette confrontation sera tout même marquée par le retour des M’Bolhi, Mandi, Guedioura et Bentaleb. La méfiance devra être de mise face à la Tanzanie, qui a souvent posé de sérieux problèmes aux Verts. En quatre confrontations, l’Algérie n’a gagné qu’une seule fois lors de la qualification à la CAN 1996 (1-2), contre une défaite la même année à Dar Es Salam (2-1) et deux nuls en 2010 (1-1) et 2011 (1-1), comptant pour les éliminatoires de la CAN-2012.
Les supporters des Taïfa Stars misent beaucoup sur la grande forme des attaquants Samatta et Ulimwengu, qui viennent de remporter le trophée de la Ligue des champions africaine face à l’USMA. Ce match sera dirigé l’arbitre malien Mahamadou Keïta. Il sera assisté de ses deux compatriotes, Balla Diarra et Drissa Niare, depuis 2012. Le match retour est programmé pour mardi à 19h15 au stade Mustapha Tchaker de Blida. A signaler que les Verts sont depuis hier soir à Dar Es Salam.
Farouk Bouamama
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++ Vendredi 13 Novembre 2015$
الجمعة 13 نوفمبر 2015 م
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Un bourreau de l'EI incarnant sa cruauté probablement tué dans un raid américain
Les Etats-Unis ont probablement tué dans un bombardement jeudi le bourreau britannique du groupe Etat islamique (EI) "Jihadi John", que l'on voit dans plusieurs vidéos de décapitations d'otages occidentaux et qui était devenu emblématique de la cruauté de l'organisation jihadiste. "Nous sommes raisonnablement certains d'avoir tué la cible que nous visions, qui est Jihadi John", de son vrai nom Mohammed Emwazi, même si "cela prendra du temps (...) pour formellement (le) prouver", a déclaré vendredi un porte-parole de l'armée américaine depuis Bagdad. Vendredi 13 novembre 2015, 20h22 Le jihadiste, un programmeur informatique de Londres né au Koweït en 1988 d'une famille apatride d'origine irakienne, était "un animal humain", a-t-il estimé.
"Jihadi John" était devenu l'incarnation de la cruauté du groupe EI, s'affichant dans plusieurs vidéos de décapitations de prisonniers occidentaux, toujours vêtu de noir, masqué et couteau à la main. Un ancien prisonnier l'avait qualifié de "type froid, sadique et impitoyable". Devant l'immeuble où vivait Mohammed Emwazi, arrivé à Londres avec sa famille en 1993, d'anciens voisins s'interrogeaient vendredi sur la métamorphose de ce garçon "bizarre" en "diable". Le Premier ministre britannique David Cameron, qui avait dit auparavant ne pas être "encore certain" de sa mort, a qualifié la frappe américaine "d'acte d'auto-défense" et expliqué que Britanniques et Américains avaient travaillé ensemble pour "débusquer" le jihadiste. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Tunis a lui déclaré que "les terroristes associés à Daech (un acronyme en arabe de l'EI, NDLR) doivent savoir ceci: vos jours sont comptés et vous serez vaincus". - Missiles Hellfire - "Jihadi John" était suivi depuis "quelque temps", selon le colonel Warren. Il se trouvait avec un autre homme dans une voiture à Raqa (nord), fief de l'organisation extrémiste sunnite, quand le véhicule a été bombardé par un drone armé de missiles Hellfire. La mort du jihadiste sera "une maigre consolation", ont réagi les parents du journaliste James Foley, car elle "ne ramènera pas" vivant leur fils, décapité en 2014 dans une vidéo où apparaît "Jihadi John". "Sa mort ne ramènera pas Jim. Si seulement autant d'efforts avaient été faits pour retrouver et sauver Jim et les autres otages, qui ont été ensuite exécutés par le groupe EI, ils seraient sans doute vivants aujourd'hui", soulignent Diane et John Foley, qui avaient contesté la stratégie du gouvernement américain sur les otages. A l'adresse des proches dénonçant le manque de communication du gouvernement à leur égard, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a assuré vendredi que des familles avaient été prévenues par l'administration de l'opération. "Je peux confirmer que des familles d'otages tués en Syrie ont été contactées avant que des informations soient publiées pour qu'elles sachent que l'opération avait eu lieu", a déclaré M. Earnest. - 'Exécution extra-judiciaire' - La dernière apparition de "Jihadi John" remonte à une vidéo du 31 janvier montrant l'exécution d'un Japonais. Emwazi a participé à des vidéos montrant les meurtres des journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, du travailleur humanitaire américain Abdel-Rahman Kassig, des humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning, du journaliste japonais Kenji Goto et d'un certain nombre d'autres otages, a rappelé le Pentagone. Stuart Henning, neveu d'Alan Henning, a dit éprouver "des sentiments mélangés". "Parce que je voulais que le lâche qui se cachait derrière le masque souffre comme ont souffert Alan et ses amis. Mais dans le même temps, je me réjouis de sa destruction", a-t-il tweeté. La soeur de Steven Sotloff, a estimé que "Jihadi John" aurait "dû être décapité lui aussi". "Mais au moins il est mort", a-t-elle écrit sur sa page Facebook, bien que "cela ne change pas les choses". L'épouse croate d'un otage britannique exécuté par "Jihadi John", Dragana Prodanovic Haines, a confié qu'elle serait soulagée si le "bourreau" de l'EI était bien mort car "il ne torturera ni ne tuera plus personne". L'organisation de défense des droits des musulmans basée à Londres Cage a réaffirmé sa condamnation des "exécutions extra-judiciaires". "Emwazi aurait dû être jugé comme criminel de guerre". Sa disparition constitue un revers pour la machine de propagande de l'EI. "Symboliquement, c'est vraiment important", a souligné l'expert londonien Charlie Winter. "Cela enverra un message à l'EI et aux personnes qui voudraient le rejoindre". "Tactiquement, cela ne va pas vraiment changer quoi que ce soit pour le groupe (EI)", a tempéré Raffaello Pantucci, de l'institut londonien de recherches RUSI. L'EI contrôle de vastes territoires en Syrie, déchirée depuis 2011 par un conflit qui a fait plus de 250.000 morts, et en Irak. Mais le groupe jihadiste a reculé dernièrement, attaqué dans les deux pays par les armées nationales et les aviations russe et d'une coalition menée par les Etats-Unis.
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