CAN-2017 Les verts «arrachent» un nul miraculeux (2-2) face au Zimbabwe
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CAN-2017 /Groupe B. Algérie-Zimbabwe aujourd’hui (17h) à Franceville
Les Verts à l’assaut des Warriors
le 15.01.17 | 10h00
La sélection nationale de football débutera aujourd’hui à 17h son aventure dans la 31e édition de la CAN-2017 au Gabon en croisant le fer avec le Zimbabwe au stade de Franceville, en match de la 1re journée du premier tour du groupe B.
Les Verts, qui partent largement favoris pour ce match, du moins sur le papier, car affrontant une modeste sélection qui en est seulement à sa troisième phase finale en CAN et qui retrouve la compétition africaine après 11 ans d’absence, doivent se méfier toutefois de cet adversaire, et surtout ne pas rater leur entrée en lice dans ce «groupe de la mort», l’un des plus relevés de cette CAN-2017.
Loin d’être décisive pour les protégés du Belge Georges Leekens, cette première confrontation sera tout de même déterminante. Une victoire est impérative dans la mesure où l’Algérie aura à affronter deux autres sérieux prétendants pour décrocher les deux billets qualificatifs pour les quarts, la Tunisie et le Sénégal. C’est dire qu’Algérie-Zimbabwe sera «la clé de la qualif’» pour les Verts, dans un match-piège face à un adversaire qui n’a rien à perdre et qui prendra part à cette CAN avec une grande volonté de créer l’exploit, d’une part celui d’accrocher l’Algérie et ses «stars», et de l’autre passer le cap du premier tour qu’elle n’a jamais réussi à atteindre lors de ses deux premières participations (2004 et 2006). Les Warriors ont réussi une assez belle préparation pour cette CAN en accrochant la Côte d’Ivoire (0-0) et le Cameroun (1-1). De quoi pousser Leekens à la méfiance en mettant en garde ses poulains.
C’est d’ailleurs ce qu’explique le nouveau capitaine des Verts, Aïssa Mandi, en conférence de presse d’avant-match au sujet de l’adversaire du jour : «Le Zimbabwe est une très bonne équipe que nous avons pu visionner. Ce premier match est très important, nous sommes contraints de réussir nos débuts dans la compétition. Je pense que nous allons assister à un beau match.»
La méfiance doit être donc de mise côté algérien, surtout lorsqu’on sait que les Verts débutent souvent mal en phase finale de la Coupe d’Afrique, et que leurs adversaires du jour ont déjà créé la surprise lors de l’unique confrontation entre les deux sélections en CAN. C’était lors de la CAN-2004 en Tunisie, où les Warriors avaient réussi à surprendre l’Algérie lors du premier match du groupe (2-1).
Les Verts sont donc avertis et doivent prendre le Zimbabwe très au sérieux.
Ce match sera déterminant pour la suite du parcours et Leekens pourra disposer de l’ensemble de son effectif convoqué pour cette CAN. A cet effet, selon les derniers échos parvenant de Moanda, camp de base de la sélection nationale à Franceville, de légers remaniements seront opérés au niveau de la composante du onze qui débutera la partie, avec Bensebaïni qui formera la paire centrale en défense aux côtés de Mandi, et Meftah qui devrait être titularisé à droite, alors que M’bolhi gardera la cage. Au milieu et en attaque, plusieurs variantes se présentent à Leekens. Ainsi, dans la récupération, ce sera Guedioura ou Abeid qui épaulera Bentaleb, alors que l’animation du jeu sera confiée à Mahrez. En attaque, Slimani, indétrônable en pointe, devrait être épaulé sur les flancs par Brahimi et Soudani.
A signaler que le choc de la première journée du groupe B opposera ce soir (20h), au stade de Franceville, les deux autres prétendants du groupe B, le Sénégal et la Tunisie.
Tarek Aït Sellamet
Sports : Les verts «arrachent» un nul miraculeux (2-2) face au Zimbabwe
Trop mous pour espérer
Durant les seize précédentes participations, l’Algérie avait du mal à démarrer ses phases finales de la CAN. Trois petites victoires, dont la dernière en 2015 à Mongomo (Guinée équatoriale) contre l’Afrique du Sud, agrémentent les entrées en lice des Verts dans cette compétition où, malgré des ambitions conformes à la qualité du potentiel humain, les Algériens ne parviennent jamais à honorer leur statut de favoris. De grands favoris.
Hier, à Franceville et face au «petit poucet» du Zimbabwe, les protégés de Leekens sentaient cette lourde pression induite par le devoir de réussir les débuts à l’occasion d’un challenge où, à nouveau, ils sont attendus pour le sacre final. Un stress qui s’ajoutait à la grosse chaleur et l’humidité qui enveloppait le Rénovation-Stadium de Franceville. Une ambiance que les avant-propos des deux sélectionneurs, la veille, ont davantage corsée. «On doit gagner le premier match face au Zimbabwe, comme je l’ai toujours déclaré. C’est une rencontre très importante pour nous et on doit empocher les trois points. Ce sera la clé d’un bon tournoi pour être un peu à l’aise et sans pression lors des deux autres rencontres. Je l’ai dit aux joueurs. La victoire lors du premier match va nous permettre de gagner encore plus de confiance», assurait Georges Leekens, le sélectionneur belge des Verts, lors de ses dernières sorties face à la presse. Une manière de dire aussi que si l’Algérie échoue dans son entreprise de battre les Warriors qui fêtent leur troisième participation durant un tournoi final de la CAN, il ne fallait plus compter sur Mahrez et compagnie pour faire partie des grands acteurs de cette 31e Coupe d’Afrique des nations. Surtout que, du côté des Zimbabwéens, le ton n’était pas au défaitisme. Le coach des Warriors s’amusera même avec les médias en lançant que le Zimbabwe est son favori du groupe. «On a une équipe très forte et on n’a peur de personne. Je sais ce que vaut mon équipe et on est ici pour faire quelque chose. Je sais que beaucoup de personnes ne nous connaissent pas et cela représente un avantage. On va surprendre pas mal de gens. On est préparés à entamer la compétition et frapper fort d’entrée. Je vous le répète, nous n’avons peur de personne, et encore moins de l’Algérie», lâchait Kalisto Pasuwa, l’ancien milieu offensif des Dynamos FC, club avec lequel il a engrangé 12 trophées en tant qu’entraîneur. Fin dribbleur en tant que footballeur, le «meilleur entraîneur» zimbabwéen en 2012, Pasuwa savait intimement qu’il allait s’en prendre à une montagne. Un géant affaibli par les secousses qui se sont succédé depuis mars dernier, au lendemain de la séparation entre Gourcuff et la FAF. L’avant-match était «copieux» en termes d’ambitions et de «menaces» et l’épreuve du terrain ne pouvait être que celle de la vérité. Devant des gradins clairsemés malgré les prévisions des organisateurs qui assuraient un déroulement de ce match à guichets fermés, les deux sélections n’hésitaient pas à s’entrer dedans dès les premières escarmouches. Et c’est Khama Billiat, l’attaquant des Mamelodi Sundowns, qui titillera la transversale de M’Bolhi grâce à une frappe de génie (10’). Une chaude alerte qui «chauffera» le camp des Verts. Sur l’action qui a suivi le premier changement des Zimbabwéens, Mahrez, lancé par Slimani, ajuste le portier adverse d’une frappe enveloppée qui échouera sur le poteau droit avant de terminer sa course au fond. La joie du «meilleur footballeur africain» de l’année et de ses camarades sera, pourtant, de très courte durée. Un tir anodin de Mahachi face à une défense algérienne «à la porte» trompe un M’bolhi qui a joué le «coup d’œil» au lieu d’attaquer le ballon (17’).
Une entame asphyxiante
Et les Zimbabwéens n’allaient pas se suffire de cette égalisation puisque Billiat verra sa frappe à l’entrée des 18 yards repoussée en corner par M’bolhi (23’). Un gardien algérien trahi par sa défense incroyablement absente dans les duels et approximative dans ses interventions. C’est le cas de le dire pour Belkhiter qui, débordé par son vis-à-vis, commet l’irréparable en provoquant le penalty que le centre-avant zimbabwéen, Mushekwi, transformera allégrement (28’). Un retournement de situation qui a mis à nu les carences de cette équipe de Leekens qui, quarante-cinq minutes durant, paraissait telle une âme en peine. Sans génie et sans ressources.
Le scénario de Sousse-2004 semblait, au rythme où se dirigeait cette sixième confrontation algéro-zimbabwéenne, réédité et l’Algérie qui avait, sous Saâdane, besoin d’un but pour passer en quarts, se devait de se relever, se révolter, inexorablement. L’incorporation de Meftah qui remplaçait Belkhiter, pas du tout aidé dans ses tâches défensives à l’occasion de sa première sélection officielle, semblait un premier acte de révision technique de la part du technicien belge. Un entraîneur ravi que son gardien entretienne les espoirs des siens en repoussant un ballon de Billiat qui allait droit au fond des filets (53’). Des Verts ensuite dominateurs mais maladroits sur les essais de Bentaleb (54’) qui effleura le poteau gauche zimbabwéen puis le coup de boule de Bensebaïni qui s’écrasera sur la transversale (59’). Mais, sans la chance (un défenseur zimbabwéen a même repris une balle sur sa propre barre transversale, 73’) et avec l’excès d’individualisme de Mahrez, cet ascendant inspiré par un Brahimi retrouvé avait du mal à se matérialiser au tableau d’affichage. Ce dernier bougera (enfin) en faveur des Algériens qui, suite à un sauvetage de M’bolhi, égaliseront grâce à Mahrez dont le bolide, à l’entrée de la zone de vérité adverse, soulèvera les filets de Mkuruya (82’). Les Verts n’ont pas gagné, n’ont pas perdu mais le nul d’hier n’inspire rien de bon pour la suite de la compétition.
M. B.
Fiche technique
Franceville, stade Rénovation, temps chaud (32°) et humide (73%), pelouse en parfait état, affluence très moyenne (5 000 spectateurs environ), arbitrage de M. Bamlak Tessema Weyesa (Ethiopie) assisté de M. Jean-Claude Birumushahu (Burundi) et l’Aboubacar Doumbouya (Guinée). 4e arbitre : Denis Dembélé (Côte-d’Ivoire). Commissaire au match : Amadou Souley (Niger). Coordinateur général : Khaled Lemkecher (Tunisie).
But : Mahrez (13’ et 82’) Algérie, Mahachi (17’), Mushekwi (s.p, 28’) Zimbabwe.
Avts : Belkhiter (28’) Algérei, Rusike (37’) Zimbabwe.
Algérie : M’bolhi, Belkhiter (Meftah, 46’), Ghoulam, Mandi (cap.), Bensebaïni, Guedioura, Bentaleb, Mahrez, Brahimi, Slimani, Soudani (Ghezzal, 77’). Entr. : Georges Leekens.
Zimbabwe : T.M Mkuruya, C. Nhamoinesu, D. Phiri, H. Zvirekwi, O. Bhasera, N. L. Mushekwi (C. Malajila, 78’), K. Mahachi, W. Katsande (cap.), K. Musona (T.M. Rusike, 11’), K. Billiat. Entr. : Kalisto Pasuwa.
Sénégal et la Tunisie
http://ar.coolkora.com/2017/01/Tunisia-vs-Senegal.html
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